SYMPOSIUM DE L'AFRIQUE DE L'OUEST OPHTALMOLOGIE TROPICALE 227
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Affections céciintes en gge d'aciiviié professionnelle:à propos de 828 cas à I'lnstiM d'ophtalmologie Tropicale de l'Afrique de Bamako. Blinduiess and professional acüvitk: about 828 paüenfs in InsWude of Afriwn TmpicaIûphütalmdogy TRAORE S,BOïilE JP (Bamako, Mali), OMGBWA EBALLE A (Yaoundé, Cameroun), MOMO ZEFACK G (Bamako, Mali) Introduciion: Les affections céciintes constituent un véritable problème de mondial Santé Publique. La prévalence de la céciié selon l'OMS varie de 0,3 % dans les pays industrialisés à 1,4 % en Afrique. La malvoyance, ou basse vision, est estimée à trois fois les chiffres de la cécité. A i'heure de la politique du développement durable, il apparail essentiel de prendre en considération ces données et leurs répercussions sur la tranche d'âge [18-50 ans] représentative du tissu économique et social. Cette étude se propose d'évaluer l'état de santé oculaire d'une population active venue consulterdans un Centre spécialisé en soins ophtalmologiques de 3"férence. Matériels et Méthodes : Une étude prospective sur 2 mois, menée à I'lnstiM d'ophtalmologieTropicale de l'Afrique de Bamako, centre de 3Véférenceen Ophtalmologie pour les pays de la Sous-Région Ouest-Africaine, a permis d'inclure 828 patients, de 18 à 50 ans, vus pour une première consultationen dehors des urgences. Résultats : Cette population de 36 ans d'âge moyen, dont le sex-ratio est de 1,15 en faveur des femmes, présente un taux de scolarisation (minimum du lu cycle) de 49 %. Le motif principal de consultation est la baisse d'acuité visuelle pour 40 % d'entre eux. Le bilan diagnostique retrouve 75,5 % d'atteintes organiques, 18,5 % d'amétropies (y compris la presbytie)et 6 % d'examens normaux. La cécité binoculaire (48 cas) touche environ 6 % des cas, dont les causes sont dominées par la cataracte (30 %), le glaucome à angle ouvett (23 %) et les atteintes liées au VIHISida (14. La cécité monoculaire (95 cas) représente 11,5 % des patients de l'étude. Les traumatismes (50,5 %), les infections (26 %) et les affections dégénératives (18 %) en sont les principales causes. La basse vision (70 cas) représente 8,5 % des cas dont les causes sont dominées par les amétropies (23 %), la cataracte (17 %), le trachome (15 %), le glaucome (10 %). ~iscussion: & <ats dinques ont une répercussion majeure sur la qualité de vie des ind~duset sur le develowementde la société. 95 % des aveuales sont deoendants d'une tierce personne, sowei un enfant non sdatid.Aucun de & aveugles?a d'acüvité rémunératrice, constituant une charge accrue pour la famille. 50 % de ces cécités sont dues à la cataracte, plus précoce et invalidante sous les tropiques. L ' i n M e de l'OMS *Vision 2020, le droit à la vue a pour objecüf de diminuer de moitié les chiffres de la cécitéw maivoyanced'ici i'an 2020 en favorisant la prise en charge des causes de céciié &%able comme la cataracte, le l e m ,i'onchocercose, l'avitaminose A et les troubles de la réfraction. Des plans nationaux de luite contre h cécité é W e sont en cours d'daboration ou d'application au niveau de chaque pays. Conclusion : L'impact de la cécité dans le monde est grandissant. IIy a urgence à mettre en place les plans issus de l'initiative Vision 2020 dans tous les pays, ceux en développement en particulier.
Anesthésie locorégionaledans la chinirgie oculaire de l'enfant Local aneslfiesia in Pediairic ocular w m . WANE AM*, BRAHIM MOUSSAVON F, N D ~ M,E DIENG M, NDOYE ROTH PA, BA E, DE MEDEIROS M, NDIAYE PA, WADE A (Dakar, Sénégal) Introduction: Le but de ce travail est de livrer une expérience sénégalaise de l'anesthésie locbrégionale chez l'enfant dans la chirurgie oculaire. Matériels et Méîhodea : Nous avons réalisé une étude rétros~ectivede iuin 1998 à décembre 2002, qui nous a permis de colliger 319 dossiers de patients de moins de 15 ans opérés dans notre se~ice.Nous avons relevé le type d'anesthésie, générale ou locale. Lors de cette dernihre, 4 ml d'un mélange équivalent de lidmOMIne2 % et de bupivaciine était injecté dans l'orbite (une association d'anesthésie rétrobulbaire et de péribulbaire partielle). Discussion : Du fait de nos conditions d'exercice, l'anesthésie locorégionale s'est à la limite im& comme une obliaation olus au'un choix. II ressort de notre étude que i'anesthesie loco-régionale dans la ch/rurgie oculaire de i'enfant présente beaucoup d'avantages et peu d'inconvénients, mais cette étude a des limites. Nous avons manqué d'informations sur le déroulement de l'anesthésie et sur les réactions post-opératoires. D'ou l'intérêt d'une étude orosDective basée sur un auestionnaire que rempliraient l'anesthésiste et le chirurgien à ia fin de chaque intervention. Conclusion : L'anesthésie loco-régionale est praticable dans la chirurgie oculaire de I'enfant de plus de 10 ans. Elle nécessite une bonne préparation psychologique du patient et des parents, depuis la salle de consultation jusqu'au bloc opératoire.
Vol. 28, Hors Série 1, 2005
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Kératite mywsique :à propos de 5 cas. Fungal kera* about 5 cases obsenred. NDIAYE MR', NDOYE PA, BA E, WANE AK, SECK A, DE MEDEIROS M, NDIAYE PA, WADE A (Dakar, Sénégal)
Introduction : L'infection funpiaue est rarement recherchée lors des kératites malgré son augmentation constante. Observation et Méthodes : Nous rapportons cinq cas de kératite mycosique chez deux hommes et trois femmes et dont le plus jeune est âgé de vingt-cinq ans et le plus âgé a soixantesix ans. La kératite s'est présenté comme un ulcère, n'ayant aucune tendance à la guérison malgré une antibiothérapie locale et générale depuis au moins dix à trente jours. Un examen microbiologique du produit de curetage de la cornée a isolé un candida albicans, chez 4 patients, et un acremonium stnctium chez une femme. Deux patients ont reçu per os un antifungique (Mywstaîin& ou nyzoral@), un patient recevra un collyre à base de d'hphotéricine B et tous ont bénMcié d'un traitement local de polyvidone iodée diluée A 75 %. RBsultats :Trois patients cicatrisèrent leur ulcère au prix d'une opacité résiduelle au bout de 2 à 5 semaines de traitement. Le quatrième a été perdu de vue. Le cinquième est en cours de traitement. Discussion:La kératite mycosique est une affection de mauvais pronostic dans nos régions africaines. Le diagnostic est fait tardivement, voire ignoré. La toxicité locale des antifungiques utilisé en préparation magistralerend le traitement difficile. Conclusion : La kératite mycosique doit être recherchée quand une antibiothérapie ne fait pas sa preuve. La polyvidone iodée en topique peut être une alternative au traitement par anti-fungique.
Fréquence des lésions megmatogéneschez le myope mblanoderme. Periplreral W n a l changm in a black populaihm. NDIAYE PA" (Dakar, Sénégal) But : Le décollement rhegmatogène de la rétine est la principale complication des Iésions dégénératives chez le myope. Nous avons étudié ces Iésions chez des myopes mélanodermes. Obsemtion et Méthodes : Tous les myopes qui étaient de race noire étaient examinés par le même médecin. L'examen ophtalmologiquecomprenait une réfraction (pour déterminer l'équivalent sphérique), un examen vit&-rétinien avec un verre de Volk, un ophtalmoscope indirect et un verre à 3 miroirs de Goldmann. Les résultats ont été comparés par le test du X2. Résultais : Nous avons examiné 50 myopes (soit un total de 100 yeux), leur âge moyen était de 28,21 ans avec des extrêmes A 11 ans et 54 ans. II y avait 68 % de femmes et 32 % d'hommes. Sur 50 yeux myopes, I'équivalent sphérique était compris entre -1 et -5.75 dioptries (groupe I), pour les 50 autres, il était supérieur ou égal à -6 dioptries (groupe II). Les déhiscences étaient notées dans 2 % des cas dans le groupe I et 12 % dans le groupe II @ = 0,116). Le givre était retrouvé dans 16 % des cas dans le groupe I et 34 % dans le groupe II @ = 0,0366). Les palissades n'étaient retrouvées que dans le groupe II. Conclusion : Le pourcentage de déhiscences chez le myope mélanoderme est proche des résultats de la littérature. Des travaux comparatifs sont nécessaires pour déterminer le potentiel évolutif des Iésions rhegmatogènes en fonction de la race.
B i o m m de I'œil du sujet noir africain :16~ultaiset hypo* d'un facteur de risque glaucomateux. Biometfy of the eye of black african: N?SU& and hypaïh&is of nsk factor of glauwma. FANY A*, OUAllARA A, COULIBALY F, GBE K, BONI S, BERETE-COULIBALY R, TOURE-KONAN ML, ADJORLOLO C (Abidjan, Côte d'Ivoire) Introduction : La littérature internationalefait rarement allusion aux mensurations de I'œil du sujet de race noire surtout africain. Aussi, les différents modèies dans lesquels les éléments de biométrie sont utilisés comme paramètres méritent d'être reconsidérés car ne correspondant pas réellement à I'œil du sujet de race noire. Notre étude permet ainsi de comparer les deux sexes mais aussi de disposer de mensurations vraies pour extrapoler sur le risque de glaucome, par exemple lié à un œil relativementcourt.
11 l e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie