COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES POSTÉRIEURES 484 Cryptococcose choroïdienne : à propos d’un cas. Cryptococcal choroïditis: a case report. DUBERNARD G*, LABETOULLE M, PROENCA J, GOUJARD C, GHOSN J, DELFRAISSY JF, OFFRET H (Le Kremlin-Bicêtre) Introduction : Les infections à cryptocoque, plus fréquentes chez le sujet immunodéprimé, sont à l’origine de complications oculaires. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un homme de 38 ans, séropositif pour le VIH, présentant une cryptococcose choriorétinienne présumée. Observation : Le patient, dont la séropositivité a été diagnostiquée en 1996, est en rupture thérapeutique depuis de nombreuses années. Il présente un fébricule vespéral et des lésions cutanées croûteuses et prurigineuses. L’acuité visuelle corrigée est chiffrée à 7/10e P2 à droite et à gauche, l’examen des segments antérieurs et les tonus oculaires sont normaux. À l’examen du fond d’œil droit après dilatation on observe la présence d’une lésion choroïdienne jaune, arrondie, de 2,5 diamètres papillaires, située en nasal supérieur. Le vitré est calme. À gauche le patient présente une hémorragie rétinienne en tache et des nodules cotonneux. Le taux de CD4 est à 73/mm 3. Sur les biopsies des lésions cutanées du visage on retrouve la présence de Cryptococcus Neoformans. L’antigénémie et l’antigénurie cryptocoque sont positives. La ponction lombaire permet d’objectiver la présence de cryptocoque dans le liquide céphalorachidien. Un traitement par Amphotéricine B par voie intra veineuse est instauré. Discussion : La cryptococcose oculaire, habituellement secondaire à une atteinte cérebro-méningée peut se manifester par une atteinte papillaire, une ophtalmoplégie, une choriorétinite, un abcès rétino-vitréen, une endophtalmie. Conclusion : L’infection fongique opportuniste à Cryptococcus Neoformans affecte préférentiellement les méninges. L’atteinte oculaire la plus fréquente est l’œdème papillaire par augmentation de la pression intra crânienne. L’atteinte choroïdienne est rare.
485 Neurorétinite bilatérale au cours de la maladie des griffes de chat. Bilateral neuroretinitis in cat-scratch disease. AMMOUS NOURI I*, ERRAIS K, MILI BOUSSEN I, CHEBIL A, KAMOUN R, TALBI F, ZHIOUA R, MEDDEB OUERTENI A (Tunis, Tunisie) Introduction : La maladie des griffes de chat est une lymphoréticulocytose bénigne peu fréquente, se manifestant généralement par un syndrome pseudo-grippal. Des complications graves, viscérales, neurologiques, ostéo-articulaires et en particulier ophtalmologiques peuvent toutefois survenir. Les principales atteintes oculaires sont les névrites optiques, les choriorétinities multifocales et les neurorétinites qui sont rarement bilatérales. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 25 ans, sans antécédents généraux, présentant une baisse brutale bilatérale de la vision en rapport avec un œdème papillaire bilatéral associé à un épaississement maculaire avec de fins exsudats interpapillo-maculaires. À l’angiographie une hyperfluorescence papillaire bilatérale associée à des foyers choriorétiniens a été notée. L’examen général retrouvait un état subfébrile associé à une adénopathie sous-maxillaire gauche. Devant ce tableau de neurorétinite bilatérale, le diagnostic de la maladie des griffes de chat était retenu devant la notion de chats dans l’entourage, l’aspect clinique, l’absence d’autres causes de neurorétinites et devant la sérologie qui est revenue positive. Un traitement à base de Doxycycline était instauré pendant un mois avec une évolution favorable. Discussion : Devant un tableau de neurorétinite, le diagnostic de la maladie des griffes de chat doit être toujours évoqué. Le diagnostic est retenu sur un faisceau d’argument et le traitement doit être instauré sans attendre la sérologie. Conclusion : La forme bilatérale de neurorétinite au cours de la maladie des griffes de chat est considérée comme une forme sévère nécessitant une prise en charge rapide et efficace dont dépend le pronostic fonctionnel.
486 La toxoplasmose oculaire : caractéristiques épidémiologiques et cliniques dans un service hospitalo-universitaire en Tunisie. Pattern of ocular toxoplasmosis in a referral University center in Tunisia. BEN YAHIA S*, KHOCHTALI S, BETTAIEB A, GORCI M, MGARRECH M, MESSAOUD R, BABA H, KHAIRALLAH M (Monastir, Tunisie)
examen ophtalmologique complet et d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine. L’angiographie au vert d’indocyanine a été réalisée dans 25 cas. Le recul variait de 3 mois à 6 ans (moyenne : 20 mois). Résultats : La toxoplasmose oculaire représentait la troisième cause d’uvéite après la maladie de Behçet et l’uvéite herpétique. Vingt-neuf patients étaient de sexe masculin et 31 de sexe féminin. L’âge moyen était de 25 ans (extrêmes : 12 – 48 ans). Les lésions actives étaient unilatérales dans tous les cas. Le foyer de choriorétinite était unique dans 55 cas (91,7 %) et multiple dans 5 cas (8,3 %). Le siège des lésions était central dans 16,7 % des cas, juxtapapillaire dans 13,3 % des cas et périphérique dans 70 % des cas. Aucune lésion cicatricielle n’a été objectivée au niveau de l’œil atteint dans un quart des cas. Une cicatrice a été retrouvée au niveau de l’œil adelphe dans un cas (1,7 %). Les principales complications observées étaient : un décollement séreux rétinien (6,7 %), une occlusion de branche artérielle (6,7 %) et une ischémie choroïdienne (13,3 %). Cinquante et un patients (85 %) ont bénéficié d’un traitement anti-toxoplasmique. La cicatrisation s’est produite dans les délais habituels. L’acuité visuelle finale était supérieure à 5/10 dans 80 % des yeux. Une récidive est survenue dans deux cas. Discussion : La toxoplasmose oculaire est une cause fréquente d’uvéite postérieure en Tunisie. Nos résultats concordent avec ceux de la littérature concernant le terrain, les caractéristiques cliniques et le pronostic de cette affection. Toutefois, nous rapportons pour la première fois une ischémie choroïdienne compliquant une toxoplasmose oculaire active. Conclusion : La toxoplasmose oculaire est une cause fréquente d’uvéite en Tunisie, qui touche surtout le sujet jeune. Le pronostic est en général favorable.
487 Toxoplasmose oculaire à localisation papillaire : à propos de trois cas. Ocular toxoplasmosis presenting as papillitis: report of three cases. REFASS L*, AUDREN F, VIGNAL C, GOBERVILLE M, BULTEAU C, DENION E, BERGES O, CAPUTO G (Paris) Introduction : La toxoplasmose est une étiologie fréquente d’uvéites postérieures chez le sujet immunocompétent. Elle se manifeste typiquement sous forme de foyers rétinochoroïdiens. La localisation papillaire est rare. Matériels et Méthodes : Nous rapportons trois cas de patientes atteintes de toxoplasmose papillaire. Observation : Les 3 patientes étaient adressées pour baisse de l’acuité visuelle unilatérale en rapport avec un œdème papillaire unilatéral sans hyalite. La première patiente a reçu une corticothérapie seule, qui a entraîné rapidement une majoration de l’œdème et l’apparition d’un foyer papillaire blanchâtre, faisant évoquer le diagnostic de toxoplasmose. La seconde patiente a été adressée pour une suspicion de névrite optique avec un profond scotome centro-caecal. Il existait un œdème papillaire modéré dont la partie temporale était blanchâtre, faisant suspecter une rétinochoroïdite toxoplasmique. La troisième patiente était adressée pour baisse de l’acuité visuelle sévère compliquant un important œdème papillaire hémorragique. L’aspect blanchâtre de la saillie papillaire et l’angiographie étaient évocateurs de toxoplasmose. Dans les trois cas, une fois le diagnostic posé, le traitement a associé des antiparasitaires (sulfadiazine, pyriméthamine) rapidement suivis d’une corticothérapie à forte dose. Ce traitement a permis de stopper l’extension du foyer afin de limiter le retentissement sur la fonction visuelle. Discussion : L’atteinte papillaire dans l’infection toxoplasmique peut être retrouvée en l’absence de cicatrices évoquant des poussées antérieures et en l’absence de cellules dans le vitré. L’étude de nos trois cas illustre la difficulté diagnostique qui peut être alors rencontrée. Nous discuterons de la conduite à tenir diagnostique et thérapeutique dans ces cas. Conclusion : La toxoplasmose papillaire est une entité rare qui doit être évoquée systématiquement devant un œdème papillaire unilatéral. Une fois le diagnostic posé, le traitement doit être instauré en urgence afin de préserver la fonction visuelle de l’œil atteint.
But : Le but de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la toxoplasmose oculaire active. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 60 patients (60 yeux) présentant une toxoplasmose oculaire active. Tous les patients ont bénéficié d’un 2S290
113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.