Analyse des divergences intentionnelles détectées lors de conciliations d’entrée dans un service de médecine

Analyse des divergences intentionnelles détectées lors de conciliations d’entrée dans un service de médecine

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2016;51:63-93 re´alisation du BMO, la mise en place du DP n’a montre´ aucun impact significatif. Conclusion Cet...

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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2016;51:63-93 re´alisation du BMO, la mise en place du DP n’a montre´ aucun impact significatif. Conclusion Cette e´tude a montre´ l’inte´reˆt du DP dans la re´alisation de la CE. Cette source d’information pertinente permet de re´aliser un recueil plus exhaustif des informations sur les traitements pris par les patients. Son utilite´ est d’autant plus inte´ressante lorsqu’un patient ne connaıˆt pas son traitement ou est dans l’incapacite´ de le citer. De plus, pre`s de 2/3 des patients ayant apporte´s leur CV posse´daient un DP ouvert et consultable. Enfin, cette e´tude n’a pas montre´ d’impact du DP sur le nombre de DNI et la dure´e de re´alisation du BMO, et ce, vraisemblablement en raison d’un suivi trop court de 6 semaines. Mots cle´s Conciliation me´dicamenteuse ; Dossier pharmaceutique ; Sources d’information ; Se´curisation De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.

des DNI totales) dont 20 graˆce au DP confronte´ a` une autre source. Parmi ces 20 DNI, 10 n’auraient pas pu eˆtre de´tecte´es en l’absence de consultation du DP (50 %). Ces 20 DNI re´sultaient de l’omission d’un me´dicament sur l’OMA (n = 10) ou d’un dosage errone´ (n = 10). Conclusion Malgre´ certaines informations manquantes dans le DP (posologie, dure´e du traitement, coordonne´es de la pharmacie), il repre´sente, en le confrontant a` d’autres donne´es (entretien patient, ordonnance), une source tre`s inte´ressante pour de´tecter des erreurs me´dicamenteuses. Et ce, d’autant plus, chez les patients ne connaissant pas leur traitement ou qui ont un dossier me´dical tre`s peu renseigne´. Mots cle´s Dossier pharmaceutique ; Conciliation ; Divergence non intentionnelle De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.017

http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.016 12 M 11 M

Inte´reˆt du dossier pharmaceutique dans la conciliation me´dicamenteuse a` l’entre´e du patient en service de me´decine aigue¨ Claire Henry1, Lesly Fellous1,*, Aurore Lagrange2, Thibault Chiarabini2, Anne Bedos2, Aurelien Dinh2, Christian Perronne2, Maryvonne Villart1, Benjamin Davido2, Frederique Bouchand1 1 Pharmacie, hoˆpital Raymond-Poincare´, AP–HP, 104, boulevard Raymond-Poincare´, 92380 Garches, France 2 Me´decine aigue ¨, hoˆpital Raymond-Poincare´, AP–HP, 104, boulevard Raymond-Poincare´, 92380 Garches, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Fellous) Introduction Cre´e´ par la loi du 30 janvier 2007, le dossier pharmaceutique (DP) est un outil exploite´ principalement en officine. Depuis octobre 2012, les pharmaciens des pharmacies a` usage inte´rieur (PUI) peuvent acce´der au DP. Il permet de recenser le traitement de´livre´ par une officine sur les quatre derniers mois, en pre´cisant la date de dispensation, la spe´cialite´ et le dosage de´livre´. Objectif E´valuer l’inte´reˆt du DP comme source de conciliation. Mate´riels et me´thode Lors des conciliations d’entre´e dans le service de me´decine aigue¨ (48 lits), la liste exhaustive des me´dicaments pris par le patient, appele´e bilan me´dicamenteux optimise´ (BMO), est collecte´e graˆce a` diffe´rentes sources d’informations : dossier patient (papier ou informatise´), courrier d’hospitalisation externe, contact avec le me´decin traitant et/ou le pharmacien d’officine, entretien avec le patient et/ou la famille, ordonnance du patient, me´dicaments personnels apporte´s et dossier pharmaceutique (DP).Un minimum de 3 sources est requis pour e´tablir un BMO, qui est ensuite compare´ a` l’ordonnance des me´dicaments a` l’admission (OMA) saisie sur le logiciel PhedraW. Les conciliations sont effectue´es dans les 48 h apre`s l’admission dans le service. Les divergences constate´es entre BMO et OMA peuvent eˆtre intentionnelles (DI) ou non intentionnelles (DNI). Les DNI sont signale´es aux prescripteurs pour correction. Durant 3 mois, les patients concilie´s ont e´te´ re´partis en 2 groupes : groupe « DP » si le DP pouvait eˆtre utilise´ comme source d’informations et groupe « non DP » dans le cas contraire. Re´sultats et discussion Nous avons concilie´ au total 40 patients d’aˆge moyen de 60 ans (ratio H/F = 2,1), 25 ont pu fournir une carte vitale. Sur ces 25, 20 DP ont pu eˆtre exploite´s (groupe « DP »). Le nombre moyen de sources d’informations utilise´es e´tait de 3,9 dans le groupe « DP » et de 2,8 dans le groupe « non DP ». En moyenne, le BMO comportait 8,7 lignes de me´dicaments dans le groupe « DP » et 6,7 dans le groupe « non DP ». Au total, nous avons releve´ 192 DI et 23 DNI. Dans le groupe « non DP », nous avons de´tecte´ 2 DNI. Dans le groupe « DP », nous avons de´tecte´ 21 DNI (soit 91 %

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Analyse des divergences intentionnelles de´tecte´es lors de conciliations d’entre´e dans un service de me´decine Lesly Fellous1,*, Claire Henry1, Benjamin Davido2, Aurore Lagrange2, Arnaud Gille2, Claudine Badr2, Maryvonne Villart1, Frederique Bouchand1 1 Pharmacie, hoˆpital Raymond-Poincare´, AP–HP, 104, boulevard Raymond-Poincare´, 92380 Garches, France 2 Me´decine aigue ¨, hoˆpital Raymond-Poincare´, AP–HP, 104, boulevard Raymond-Poincare´, 92380 Garches, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Fellous) Introduction La conciliation me´dicamenteuse est un processus de recueil d’informations permettant d’optimiser la prescription lors de l’entre´e du patient notamment en re´duisant les erreurs me´dicamenteuses. Les divergences sont le re´sultat de la comparaison du bilan me´dicamenteux optimise´ (BMO) et de l’ordonnance des me´dicaments a` l’admission (OMA). Ces divergences peuvent eˆtre intentionnelles (DI) de la part du prescripteur ou au contraire non intentionnelles (DNI). Si les DNI conduisent le plus souvent a` une erreur me´dicamenteuse, les DI pourraient elles-meˆmes eˆtre source d’erreurs. L’intentionnalite´ du prescripteur permet-elle de se soustraire a` l’analyse pharmaceutique des lignes de me´dicaments concerne´s ? Mate´riels et me´thode Durant 3 mois, l’interne en pharmacie a effectue´ des conciliations me´dicamenteuses de patients entrant dans le service de maladies infectieuses. Dans les 48 h apre`s l’admission dans le service, la liste des traitements pris par le patient avant l’hospitalisation a e´te´ collecte´e graˆce a` diverses sources d’informations (dossier patient, entretien patient. . .) et a e´te´ compare´e a` l’OMA prescrite dans PhedraW. Un tableau Excel nous a permis de compiler les informations sur le patient (sexe, aˆge), les sources utilise´es pour la conciliation (nature, nombre), le BMO (nombre de lignes), l’OMA (nombre de lignes) et sur les divergences (nombre, nature : DI ou DNI et type). Re´sultats et discussion Durant 3 mois, 40 patients ont e´te´ concilie´s avec un total de 310 lignes dans les BMO et de 354 lignes dans les OMA. Le temps moyen par conciliation a e´te´ de 43 minutes. Au total, 215 divergences ont e´te´ releve´es, 192 e´taient intentionnelles (89 %) et 23 non intentionnelles (11 %). Les DI e´taient re´parties de la fac¸on suivante : 117 ajouts de me´dicaments non pre´sents sur le BMO, 51 arreˆts ou suspensions de me´dicaments, 11 modifications intentionnelles de posologie, 13 substitutions par un me´dicament au livret. Les ajouts concernaient essentiellement des antalgiques (36 %), des he´parines de bas poids mole´culaires (15 %), des antibiotiques (13,3 %) et des laxatifs (8 %). Les 51 arreˆts e´taient lie´s a` une re´e´valuation du traitement dans 82 % des cas ou a` un me´dicament au be´ne´fice non clairement e´tabli. Les 11 modifications intentionnelles de posologies portaient principalement sur l’augmentation de la posologie d’antalgiques ou d’antibiotiques. L’interne en pharmacie a conside´re´ ces DI comme approprie´es dans la prise en charge du patient dans 98,4 % des cas mais non approprie´es dans 1,6 % des cas en

19es Journe´es franco-suisses de pharmacie hospitalie`re, 23–24 avril 2015, Maˆcon raison de posologies suprathe´rapeutiques. Cent soixante-deux DI (85 %) n’e´taient pas documente´es dans le dossier patient. Les DI documente´es concernaient principalement les antibiotiques (50 %) et les anticoagulants (15 %). Conclusion Dans notre service de me´decine, les DI sont majoritairement justifie´es et valide´es par les pharmaciens. Cependant, bien que la conciliation priorise l’analyse des DNI, celle des DI ne doit pas eˆtre exclue lors de cette activite´. Mots cle´s Conciliation ; Divergence intentionnelle ; Erreur me´dicamenteuse De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.018

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Audit interne des fiches de dispensation des me´dicaments expe´rimentaux : standardiser pour mieux se´curiser Abdoulaye Cisse, Sophie Marque, Herve Trout, Helene Barreteau, Aude Jacob* Pharmacie, groupe hospitalier Lariboisie`re-Fernand-Widal, 2, rue Ambroise-Pare´, 75010 Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Jacob) Introduction Afin de se´curiser la dispensation des me´dicaments expe´rimentaux (ME), une fiche de dispensation (FD) est re´dige´e par l’e´quipe pharmaceutique du secteur essais cliniques (EC) apre`s chaque mise en place a` l’aide du logiciel Pharmessai (e´diteur JK Concept). Cette fiche doit permettre a` de multiples intervenants de dispenser les ME, quelle que soit leur qualification (PPH, interne, pharmacien) et leur connaissance de l’EC. L’objectif de cette e´tude est de re´aliser un audit des FD au regard des informations pre´sentes dans le dossier Pharmacie. Mate´riels et me´thode Les FD ont e´te´ se´lectionne´es selon les crite`res suivants : ME les plus fre´quemment dispense´s et/ou ME dispense´s en urgence. Douze items juge´s ne´cessaires a` la dispensation per protocole ont e´te´ de´finis : liste des prescripteurs autorise´s/type de dispensation/support de prescription/espacement des dispensations/posologie-plan de prise/nombre de dispensation(s) par patient/modalite´s d’attribution du traitement/lieu de stockage des produits/conditions de conservation/prescription informatise´e (via le logiciel Ge´nois/PhedraW)/pre´paration ou reconditionnement a` la PUI/ modalite´s particulie`res. Pour chaque FD analyse´e, la conformite´, c’est-a`-dire la pre´sence et l’exactitude, des 12 items d’inte´reˆt a e´te´ ve´rifie´e. Re´sultats et discussion Trente-huit FD, correspondant a` 38 EC, ont e´te´ analyse´es. Pour 4 FD, l’inte´gralite´ des informations reporte´es sont conformes. Pour les 34 autres FD, 104 non-conformite´s ont e´te´ releve´es, soit un taux global de non-conformite´ de 28 % (104/368). Les non-conformite´s e´taient lie´es a` une impre´cision des informations et concernaient principalement les items « modalite´s d’attribution du traitement » (21 %), « support de prescription » (20 %) et « liste des prescripteurs autorise´s » (12,5 %). Neuf non-conformite´s juge´es critiques, c’est-a`-dire pouvant donner lieu a` une erreur de dispensation, ont e´te´ releve´es sur 5 FD diffe´rentes. Elles concernaient l’item « nombre de dispensation par patient » (5/9) et l’item « espacement des dispensations » (4/9). Conclusion Cet audit interne a permis : (1) un renforcement imme´diat de la se´curisation du circuit des ME (correction des FD non-conformes) ; (2) la mise en place d’une FD standardise´e (sur le fond et la forme) dore´navant utilise´e pour tout nouvel EC. Un deuxie`me audit sera re´alise´ pour e´valuer l’impact de cette dernie`re action correctrice. Mots cle´s Essais cliniques ; Audit ; Dispensation ; Se´curisation De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2016.01.019

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L’indisponibilite´ des me´dicaments des maladies chroniques en premie`re ligne : quelles causes et quelles recommandations ? Khaoula El Arayedh*, Souhir El Arayedh, Rafika Hermassi, Fatiha Ben Moussa Pharmacie, groupement de sante´ de base de Tunis Sud, 90, rue Sayada-Bellevue-Ouerdia, 1009 Tunis, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. El Arayedh) Introduction En 2014, le service de pharmacie du groupement de sante´ de base (GSB) de Tunis Sud (TS) a de´pense´ l’e´quivalent de 2 milliards (soit 82 % du total de son budget annuel) pour l’achat des me´dicaments des pathologies chroniques afin de re´pondre aux besoins de ses malades. Cependant, le rapport d’activite´ de la meˆme anne´e a re´ve´le´ un taux des ordonnances des maladies chroniques (ordonnances chroniques), totalement honore´es, se limitant a` 65 %. Ce taux non satisfaisant a des conse´quences graves sur la sante´ des patients et impacte ne´gativement la qualite´ de leur prise en charge. Le but de notre e´tude est d’e´valuer le taux de satisfaction de ces ordonnances dans le centre de sante´ de base (CSB) « 25 juillet », de rechercher les causes du manque des traitements chroniques et de proposer des mesures correctives et pre´ventives garantissant la disponibilite´ de toutes les spe´cialite´s dans les CSB. Mate´riels et me´thode Nous avons re´alise´ une e´tude descriptive re´trospective monocentrique incluant toutes les ordonnances chroniques honore´es par la pharmacie du CSB 25 juillet pendant le mois de mars 2015. Une fiche de recueil de donne´es a e´te´ e´tablie par les auteurs et remplie pour chaque ordonnance. La saisie et l’analyse des donne´es ont e´te´ re´alise´es par un logiciel SPSS 18. Re´sultats et discussion Au total, 256 ordonnances chroniques ont e´te´ retenues. Parmi lesquelles, 61 % sont totalement honore´es et 33 % sont partiellement honore´es. En revanche, 6 % des patients ayant pre´sente´ ces ordonnances chroniques n’ont rec¸u aucun traitement prescrit. Le classement des me´dicaments manquants fait ressortir les me´dicaments du syste`me cardiovasculaire en teˆte de liste (49 %) suivi par les me´dicaments syste`me nerveux (14 %). Dans 35 % des cas, l’indisponibilite´ des me´dicaments est directement impute´e au personnel (telle que la sousestimation des quantite´s satisfaisants tous les patients, ou l’oubli de commander une spe´cialite´, ou duˆ a` leur lacune de formation [ge´ne´rique non connu]). Le manque est duˆ aux me´decins soit par la prescription d’un me´dicament (BS) dont la de´livrance ne se fait pas aux CSB (5 %), ou la prescription d’un me´dicament hors nomenclature hospitalie`re (16,5 %), ou d’un me´dicament rejete´ par le comite´ the´rapeutique du GSB (3 %). La part la plus importante des manques (37 % des cas) est due a` la pharmacie centrale de Tunisie (PCT) principal fournisseur du secteur publique. La mise en place d’un syste`me informatise´ renseignant sur la disponibilite´ des me´dicaments chroniques existants chez la PCT et au service de pharmacie diminuera leur manque aux CSB. Les me´dicaments manquants a` la PCT peuvent eˆtre e´vite´s par la mise en place des stocks de re´serve dans les de´pots du GSB (un des facteurs limitant de cette solution est la taille re´duite des locaux de stockage et l’absence des travaux de re´ame´nagement et d’extension des locaux). L’implantation des industries pharmaceutiques nationales limitera le recours aux produits de l’imporation et augmentera davantage la disponibilite´ des me´dicaments. La nomenclature hospitalie`re doit eˆtre re´vise´e et e´largie. Conclusion La disponibilite´ de tous les me´dicaments chroniques fait partie inte´grante des objectifs des e´tablissements de sante´. Une collaboration e´troite de tous les intervenants et la mise en place des protocoles e´crits de gestion de stock peuvent ame´liorer la disponibilite´ de tous les me´dicaments en premie`re ligne. Mots cle´s Traitement chronique ; Ordonnance me´dicale ; Taux de satisfaction ; Disponibilite´

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