Recueil des communications particulières quement meilleur après mobilisation passive (77,6 points contre 69,7) (p = 0,045). Le taux de raideurs précoces, capsulites rétractiles et algodystrophies était plus important après immobilisation stricte. Le contrôle anatomique retrouvait une coiffe d’aspect normal dans 25,6 % des cas après mobilisation passive contre 35,9 % après immobilisation, une image d’addition intratendineuse dans 30,2 % contre 25,6 %, une fuite punctiforme dans 20,9 % contre 23,1 % et une rupture itérative dans 23,3 % contre 15,4 % des cas (p = 0,669). Le taux de coiffes étanches était de 55,8 % après mobilisation passive contre 61,5 % après immobilisation (p = 0,382). Discussion et conclusion.— Le programme de rééducation qui permettrait la meilleure cicatrisation tendineuse en prévenant la raideur postopératoire n’a pas encore été établi. Nos résultats encouragent plutôt l’autorisation d’une mobilisation passive précoce : les résultats fonctionnels après ce mode de rééducation ont été meilleurs, sans différence significative en termes de cicatrisation. Cependant, le protocole optimal réside peut être en un compromis entre les deux. doi:10.1016/j.rcot.2011.09.036 20
Corrélation entre la perte de mobilité active et la localisation d’une rupture massive de coiffe. Étude prospective de 100 cas P. Collin a , G. Walch b GRAL unité épaule Saint-Grégoire, CHP Saint-Grégoire, Rennes Saint-Grégoire, France b Centre orthopédique Santy, hôpital privé Jean-Mermoz, Lyon, France
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Introduction.— La prise en charge des ruptures massives de la coiffe des rotateurs (RMC) reste controversée. Les différences de présentations cliniques sont fréquentes. Le but de l’étude était d’observer les déficits de mobilités actives en fonction de la localisation et de l’importance de la RMC. Patients et méthodes.— Nous avons divisé la coiffe en 5 compartiments : — supraspinatus (SSN) ; — partie supérieure du subscapularis (SSC sup.) ; — partie inferieure du subscapularis (SSC inf.) ; — infraspinatus (ISN) ; — teres minor (TM). Cent patients (50 hommes et 50 femmes), d’un âge moyen de 67,9 ± 8,2 ans, présentant une dégénérescence graisseuse (DG) stade 3 ou 4 selon Goutallie, de 2 ou 3 compartiments ont été inclus. Nous avons retenu uniquement les DG sévères, pour être certain que le tendon n’était pas fonctionnel. Les patients présentant un déficit de mobilité passive ou une arthrose ont été exclus. Concernant les différents compartiments, nous avons divisé les patients en 5 groupes : type A (SSN + SSC sup., 8 cas) ; B (SSN + SSC sup. + SSC inf., 20 cas) ; C (SSN + SSC sup. + ISN, 22 cas) ; D (SSN + ISN, 35 cas) ; E (SSN + ISN + TM 15 cas) (Fig. 1). Les mobilités actives ont été notées à deux reprises par deux examinateurs différents. Tukey’s multiple comparaison post-hoc tests ont été réalisés pour les 5 groupes à la recherche d’une différence. Résultats.— L’élévation antérieure était significativement plus basse dans les types B et C. Quatre-vingt pour cent des types B, 46 % des types C et 33 % des types E ne dépassaient pas les 90◦ d’élévation. La rotation externe était significativement abaissée dans les types C, D et E. La rotation interne était significativement abaissée dans les types B et C. Discussion et conclusion.— Il s’agit de la première étude in vivo qui établit clairement une relation entre la localisation de la RMC et le déficit de mobilités. Notamment pour le déficit d’élévation qui est significativement plus important en cas d’atteinte du SSC alors
S9 que les ruptures isolées du SSN et ISN (type D) ne s’accompagnent pratiquement jamais d’une pseudo paralysie. Cette classification en cinq types permet une meilleure analyse des RMC. doi:10.1016/j.rcot.2011.09.037 21
Analyse IRM de la cicatrisation tendineuse du supraspinatus après réparation arthroscopique en double rangée : à propos de 107 cas Y. Carillon a , J. Clechet a , A. Godenèche b , L. Neyton b , A. Young c , M.B. Hardy b a Radiologie, centre orthopédique Santy, Lyon, France b Orthopédie, centre orthopédique Santy, Lyon, France c Orthopédie, Royal North Shore Hospital, Sydney, Australie Introduction.— Les techniques de réparations arthroscopiques des ruptures de la coiffe des rotateurs évoluent afin d’améliorer la cicatrisation tendineuse. Le but de cette étude prospective était d’analyser la cicatrisation tendineuse et les résultats fonctionnels obtenus avec une technique de réparation arthroscopique en double rangée : la Cross Over Suture. Patients et méthode.— 107 réparations arthroscopiques consécutives ont été réalisées selon la technique de Cross Over Suture. Il s’agissait de ruptures du tendon supraspinatus peu rétractées (Stade 1 ou 2 de Thomazeau) ± étendues à la partie antérieure de l’infraspinatus et/ou à la partie proximale du subscapularis. L’âge moyen était de 54,8 ans. Vingt-huit patients (26 %) étaient en accident du travail ou maladie professionnelle. Dix-huit patients étaient fumeurs. Une analyse de la cicatrisation tendineuse par IRM utilisant la classification de Sugaya et une évaluation fonctionnelle étaient réalisées à un recul minimum de 1 an. Résultats.— Le tendon réparé était cicatrisé normal dans 55 cas, cicatrisé et hétérogène dans 29 cas et cicatrisé mais aminci dans 12 cas. Le taux de cicatrisation tendineuse était de 90 %. Le tabac avait une influence négative sur la cicatrisation (p = 0,04). L’âge, l’extension sagittale et le statut d’accident du travail ou de maladie professionnelle n’influenc ¸aient pas la cicatrisation. Le score de Constant moyen passait de 54,5 points ± 12,5 en préopératoire à 80 points ± 12,1 en postopératoire (p < 0,0001). Le score de Constant moyen était de 81 points lorsque le tendon réparé était cicatrisé et de 72,6 points lorsqu’il était rompu (p = 0,02). On note que 93 % des patients étaient très satisfaits ou satisfaits du résultat de l’intervention et la Shoulder Subjective Value moyenne passait de 40,6 % en préopératoire à 85,2 % en postopératoire (p < 0,0001). Au recul 76 % des patients avaient repris le travail. Le statut d’accident du travail ou de maladie professionnelle avait une influence négative significative sur les résultats fonctionnels et sur la reprise du travail. Conclusion.— La réparation arthroscopique en Cross Over Suture d’une rupture du supraspinatus donne un taux de cicatrisation de 90 % au contrôle IRM et des résultats fonctionnels et subjectifs satisfaisants à un recul minimum de 1 an. doi:10.1016/j.rcot.2011.09.038 22
Étude des facteurs influenc ¸ant les résultats cliniques et anatomiques après réparation arthroscopique du supraépineux, et comparaison du résultat fonctionnel en fonction de la cicatrisation du tendon J. Arndt , P. Clavert , P. Mielcarek , J.F. Kempf Service de chirurgie du membre supérieur, de la hanche et du genou, centre de chirurgie orthopédique et de la main, Strasbourg, France