Résumés/Abstracts Résultats.— Les patients présentent, à une année, une augmentation de la largeur du pas en condition de marche simple (0,06 (0,03) vs 0,07 (0,05) m à un an, p = 0,006). En condition de double-tâche, ils améliorent la vitesse de marche (0,98 (0,13) vs 1,12 (0,26) m/s à un an, p = 0,01) et la longueur du cycle (1,22 (0,17) vs 1,32 (0,15) m à un an, p = 0,02). Au niveau neuropsychologique, les patients montrent une amélioration des capacités attentionnelles. Discussion/Conclusion.— Ces résultats préliminaires montrent l’intérêt d’évaluer les patients avec SEP sur les différentes composantes de la maladie, les capacités motrices aussi bien que cognitives. La poursuite des inclusions et du suivi de ces patients permettra d’identifier les facteurs de risque cliniques pour l’évolution de la maladie, ainsi que l’impact des traitements. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.114 81
Neuro-anatomie fonctionnelle de la perception du corps et de l’espace A. Saj a,b , B. Musel b , J. Honoré c , L. Borel d , P. Vuilleumier a,b,c,d a Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse b LabNic, faculté de médecine, université de Genève, Genève, Suisse c CNRS, université Nord de France, Lille, France d CNRS, université Aix-Marseille, Marseille, France Mots clés : Égocentrique ; Allocentrique ; Verticale ; IRMf Introduction.— La neuro-anatomie fonctionnelle impliquée dans l’élaboration de l’espace égocentrique, allocentrique et gravitaire reste très peu étudiée en neuro-imagerie. L’ensemble de ces référentiels ont été étudié de manière dissociée, alors que ne nombreuses études ont montré un lien important entre différents référentiels et la posture. L’objectif de notre travail était de déterminer les structures corticales impliquées dans la représentation de ces espaces et leur relation avec les troubles observés chez les patients cérébro-lésés. Méthode.— Seize participants ont évalué l’alignement d’une barre par rapport au milieu de leur corps (Ego), un autre stimulus (Allo) ou la gravité (Vert), soit durant (Position couchée) soit en dehors (Position Assise) de l’IRM fonctionnelle. Résultats.— Les résultats comportementaux n’ont montré aucune différence entre les positions assise et couchée, avec une performance supérieure à 90 % dans les deux cas. L’activité corticale spécifique à la tâche égocentrique (Ego > Allo + Vert) a révélé un rôle important du cortex occipital et pariétal supérieur droit, ainsi que de l’insula gauche. À un moindre niveau, une activité était aussi observée dans le cervelet gauche, le gyrus fusiforme et le précuneus droit. Pour la tâche verticale (Vert > Allo + Ego), les activités cérébrales étaient essentiellement concentrées sur le cervelet et l’insula droite. La tâche allocentrique (Allo > Vert + Ego) montrait une activité centrée sur le gyrus temporal inférieur gauche. Discussion et Conclusion.— Ce travail montre, pour la première fois, une dissociation corticale pour différents cadres de représentation spatiale. Cette organisation pourrait éclairer le rôle distinct de ces régions dans le traitement de l’information spatiale chez les patients cérébro-lésés. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.115 82
Analyse posturologique lors du port de chaussure à talon chez la population senior V. Picolet a,c , P. Rougier b , V. Patrick a Laboratoire de physiologie de l’exercice, le Bourget du Lac, France
a
147 b
Département STAPS, UFR CISM, domaine scientifique de Savoie-Technolac, université de Savoie, 73376 le Bourget-du-Lac, France c CTC, comité professionnel de developpement économique cuir, chaussure, maroquinerie, ganterie, Lyon, France Mots clés : Chaussure ; Talon ; Senior Introduction.— Le port de talon haut (>5 cm) est délétère en terme de maintien d’équilibre pour tous types de personnes : jeunes, seniors et personnes âgées. Cependant, peu d’études ont comparé exactement les mêmes chaussures dans les différentes conditions et encore moins avec un talon d’une hauteur inférieure à 5 cm. Le but de ce travail est d’analyser les effets liés au port de chaussures à talon de 3 cm lors du maintien postural chez les seniors (50 ans et +). Cette étude constitue une étape préliminaire dans le cadre d’un projet plus global. Méthode.— Trente-six sujets sont inclus dans l’étude. Trois conditions ont été testées : Pieds-nus, chaussure de référence et chaussure à talon (3 cm). Les tests s’effectuaient les yeux fermés, sur une plateforme posturologique. Trois sous-groupes étaient constitués : 15 femmes habituées au port du talon, 9 femmes nonhabituées et 12 hommes. Différents paramètres posturologiques calculés à partir des mouvements du centre de pression (CP), ou estimés biomécaniquement (centre de gravité (CG) et différence CP-CG) ont été analysés. Résultats.— Les variances des différentes trajectoires sembleraient tendre vers des valeurs plus faibles en condition pieds-nus chez les femmes. Ces résultats s’inverseraient pour les hommes. Peu de différences sont à noter entre les deux populations féminines. Discussion.— Ces résultats tendent à montrer une plus grande crispation des hommes lors du port de chaussage à talon. Une certaine appréhension serait présente. Les femmes seraient quant à elles, moins stables lors du port de talon, sans effet d’habituation. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.116 83
Agnosie des repères : je n’ai peut-être pas oublié, mais je reconnais trop R. Maurer , V. Descloux Groupe de recherche en orientation spatiale, FPSE, université de Genève, Genève, Suisse Mots clés : Agnosie des repères ; Désorientation topographique ; Discrimination ; Évaluation Introduction.— L’agnosie des repères (i.e. incapacité à reconnaître des lieux familiers) est l’un des syndromes majeurs de désorientation topographique. Malgré son importance, elle est rarement évaluée et ses mécanismes sous-jacents sont peu connus. Patients et méthodes.— Nous avons proposé une épreuve de reconnaissance de lieux en réalité virtuelle à des patients présentant une lésion droite (n = 42) et des sujets témoins (n = 144). Premièrement, les participants devaient explorer une ville virtuelle en mémorisant son organisation spatiale et les bâtiments rencontrés. Puis, les sujets devaient indiquer pour chaque bâtiment présenté (20 cibles et 20 distracteurs) s’il faisait partie de la ville explorée ou non. Résultats.— Les patients ont une capacité de discrimination inférieure aux sujets témoins, principalement car qu’ils ne rejettent pas adéquatement les distracteurs. Discussion/Conclusion.— Ces données indiquent que tous les éléments spatiaux semblent familiers aux patients. Ceci pourrait expliquer, d’une part, leur incapacité à encoder de nouveaux bâtiments (puisque tout leur semble déjà connu) ; et, d’autre part, leur difficulté à naviguer dans des lieux familiers, les repères spatiaux n’étant plus pour eux une information spatiale stable. Plus généralement, ces données suggèrent que l’agnosie des repères ne se limite pas à un « oubli » des éléments spatiaux, mais qu’elle