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phospholipides de nécrose], acétate/Cr, succinate/Cr et NAA/Cr) et concentrations relatives. Analyses statistiques des données spectroscopiques, de diffusion, perfusion et d’IRM standard par analyses ACP et discriminante. Résultats En plus des données morphologiques, ADC et profils spectraux aident à différencier les cas d’abcès des métastases nécrotiques. En effet, CH2 lipides/Cr dans les métastases et valine, leucine et isoleucine (autour de 0,9 ppm), acétate (1,9 ppm), et succinate (2,4 ppm) dans les abcès aident à différencier les deux qui ont des traitements différents. Conclusion L’IRM, la diffusion, la SRM très souvent permettent une classification non-invasive des processus expansifs cérébraux nécrotiques et de mieux comprendre les différents processus pathologiques. Les acides-aminés (valine, leucine et isoleucine), l’acétate et le succinate sont très en faveur d’un abcès. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2017.01.022 EP-005
Apport de l’échographie dans les traumatismes oculaires : à propos de 47 cas H. Bouchama 1,∗ , O. Taiaa 1 , M. El Yadari 2 , N. Ech-Cherif El Kettani 1 , M.R. Elhassani 1 , M. Jiddane 1 , M. Fikri 1 1 Service de neuroradiologie, hôpital des spécialités, université Mohamed V, Rabat, Maroc 2 Service d’ophtalmologie B, hôpital des spécialités, université Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Bouchama) Objectifs Connaître les lésions principales retrouvés à l’échographie à la suite d’un traumatisme oculaire et insister sur le rôle de l’échographie dans le bilan lésionnel initial et dans le suivi. Matériels et méthodes Étude rétrospective portant sur 47 cas de traumatismes oculaires explorés dans notre formation par échographie oculaire, en collaboration avec le service d’ophtalmologie B, sur une période de 9 mois, allant du 1er janvier 2016 jusqu’au 30 octobre 2016. Résultats L’âge moyen était de 29 ans, avec une nette prédominance masculine (70 %). L’œil droit était atteint dans 22 cas, et l’œil gauche dans 25 cas. Les différentes atteintes observées étaient : une hémorragie isolée du vitré (8 cas), un décollement rétinien (7 cas), un décollement choroïdien (3 cas), une cataracte post traumatique (10 cas), une luxation postérieure du cristallin (7 cas) et un corps étranger intraoculaire (5 cas). Dans 7 cas l’échographie était normale. Conclusion Les traumatismes oculaires sont fréquents et parfois graves. Ils constituent une urgence ophtalmologique. L’échographie est un examen de choix en urgence qui permet de réaliser un bilan lésionnel précis, de guider ainsi les décisions thérapeutiques et de surveiller l’évolution à moyen et à long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2017.01.023 EP-006
Pathologie de la charnière cervico occipitale chez l’enfant du malformatif aux tumoral
Oumkaltoum Taiaa ∗ , Rachida Dafiri Service de radiologie, hôpital d’Enfant-Maternité, CHU Ibn Sina, faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Taiaa)
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Objectifs Connaître les particularités radioanatomiques de la charnière cervico-occipitale chez l’enfant. Savoir les principales pathologies de la CCO chez l’enfant. Matériel et méthodes Étude rétrospective de 64 dossiers de pathologie de la CCO sur une durée de 3 ans explorés par scanner (23 cas), IRM (21 cas), scanner et IRM (19 cas.) Résultats L’âge moyen est de 8 ans avec prédominance masculine. La pathologie recensée était malformative : 55 cas (malformations d’Arnold–Chiari [35 cas], impression basilaire [8 cas], occipitalisation de l’atlas [2 cas], aplasie de l’odontoïde [1 cas], odontoïde mobile [4 cas], luxation congénitale C1-C2 [3 cas], sténose congénitale du trou occipital [1 cas], bloc vertébral C2-C3 [1 cas] tumorale [5 cas], neuroblastome, PNET, maladie d’hodgkin, médulloblastome, épendymome). Pathologie traumatique : 3 cas (fracture de l’odontoïde, fracture de C2, fracture de l’arc postérieur de l’atlas). Pathologie infectieuse : 1 cas (spondylodiscite). Conclusion La pathologie de la CCO chez l’enfant est riche et variée. Elle regroupe des lésions congénitales et acquises. Elle reste cependant dominée par les étiologies malformatives. L’approche diagnostique est basée sur la TDM qui permet une analyse précise des anomalies osseuses. L’IRM offre une meilleure étude des anomalies du névraxe. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2017.01.024 EP-007
Analyse qualitative et quantitative de l’insula et de l’hippocampe dans la démence à corps de Lewy et dans la maladie d’Alzheimer S. Baloglu 1,∗ , F. Blanc 2 , V. Noblet 3 , S. Kremer 1 Service de neuroradiologie (Radiologie 2), hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Centre mémoire de ressources, de recherche (CM2R), hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 3 Icube, Modèles, Images et Vision, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Baloglu) 1
Introduction L’objectif de cette étude était de réaliser l’analyse qualitative et quantitative de l’insula et de l’hippocampe chez des patients à un stade prodromal ou avancé d’une maladie d’Alzheimer (pro-MA et MA) ou d’une démence à corps de Lewy (pro-DCL et DCL), ainsi que chez des sujets contrôles sains afin d’évaluer les performances de l’hippocampe et de l’insula dans le diagnostic en IRM de la DCL et de déterminer leur potentiel comme marqueur morphologique pour la DCL (vs témoins et MA). Patients et méthode Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), de janvier 2013 à septembre 2015. Cent-trente-sept patients furent inclus : 61 hommes et 76 femmes, avec un âge moyen de 72 ans. On dénombrait 18 pro-MA, 28 MA, 55 pro-DCL, 18 DCL et 22 contrôles sains. Les analyses furent effectuées sur les séquences T1 3D des IRM cérébrales de ces patients. Pour l’analyse qualitative, on procéda à l’étude bilatérale de l’insula et de l’hippocampe, par deux observateurs, en aveugle. L’insula fut étudiée selon l’échelle morphologique de l’insula (définie spécifiquement pour cette étude ; Figure 1) et l’hippocampe, selon l’échelle de Scheltens. Pour l’analyse quantitative, nous avons utilisé le logiciel Freesurfer (mesures volumétriques). Figure 2A, B et C illustrent l’échelle de l’insula définie pour notre étude. Résultats L’analyse qualitative de l’insula objectivait une atrophie significative de l’insula dans les groupes DCL (Figure 3F) et MA (Figure 3G) (p < 0,05) ainsi qu’une tendance statistique vers une atrophie insulaire gauche chez les pro-DCL (p = 0,067 ; Figure 3D). En revanche, on ne constatait pas d’atrophie insulaire dans le groupe pro-MA Figure 3E : *). L’analyse qualitative de l’hippocampe
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permit de constater une diminution de l’épaisseur de l’hippocampe droit dans le groupe pro-DCL (pdroite = 0,04) comparativement aux contrôles sains mais nous n’avons pas noté d’atrophie hippocampique dans le groupe pro-MA (p > 0,05). On constatait une atrophie hippocampique plus marquée dans le groupe MA (p < 0,001) que dans le groupe DCL (pgauche = 0,004 et pdroite = 0,003). L’analyse quantitative de l’insula montrait une réduction significative du volume de l’insula gauche dans les groupes pro-DCL (p = 0,002) et DCL (p > 0,05) ainsi que des deux insulas dans le groupe MA (p = 0,002) mais aucune atrophie insulaire dans le groupe pro-MA (p > 0,05). L’analyse quantitative des hippocampes objectivait une atrophie à droite chez les pro-DCL (p = 0,03), bilatérale chez les DCL (pgauche = 0,01 et pdroite < 0,001) et les pro-MA (p = 0,001) et une atrophie très marquée bilatérale chez les MA (p < 0,001). Conclusion Une atrophie modérée de l’insula gauche, sans atteinte de l’hippocampe gauche, permettrait d’évoquer une démence à corps de Lewy (DCL) à un stade prodromal (Figure 3D et E). Lorsque la pathologie est avancée, l’insula n’est plus un bon marqueur morphologique de la DCL (Figure 3F et G). En dépit de ses limites, l’échelle visuelle de l’insula semble un outil intéressant, rapide et simple d’utilisation, dont les résultats sont comparables aux données volumétriques recueillies en analyse quantitative.
Figure 3 D. Atrophie insulaire gauche chez les pro-DCL. E. Pas d’atrophie insulaire dans le groupe pro-MA. F. Atrophie significative de l’insula dans le groupe DCL. G. Atrophie significative de l’insula dans le groupe MA l’étude.
Figure 1
Échelle de l’insula.
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2017.01.025 EP-008
Aspects atypiques en imagerie des tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques Rémi Duprès 1,∗ , Emmanuelle Schmitt 1 , Sophie Colnat-Coulbois 2 , Louis Maillard 3 , Guillaume Gauchotte 4 , René Anxionnat 1 1 Service de neuroradiologie, CHRU Nancy, Nancy, France 2 Service de neurochirurgie, CHRU de Nancy, Nancy, France 3 Service de neurologie, CHRU de Nancy, Nancy, France 4 Service d’anatomo-pathologie, CHRU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Duprès)
Figure 2
A, B et C. Échelle de l’insula définie pour l’étude.
Objectifs Identifier les aspects atypiques en imagerie des Tumeurs Neuro–Epithéliales Dysembryoplasiques (DNETs) quant à leur localisation, leurs caractéristiques morphologiques et leur évolutivité à partir de notre propre expérience et de les comparer aux données de la littérature. Méthodes De fac¸on retrospective sur une période de 13 ans, nous avons inclus 70 patients suivis au CHRU de Nancy pour une DNET. La population ainsi établie a été divisée en trois groupes : les formes « certaines », histologiquement prouvées (n = 25), les formes « probables », sans preuve histologique mais compatibles cliniquement et radiologiquement (n = 31) et les formes ‘possibles’, sans preuve histologique ni symptomatologie évocatrice mais d’aspect radiologique compatible (n = 14). Les critères d’atypies retenus étaient : une localisation ou des caractéristiques morphologiques inhabituelles et une évolutivité (progression lésionnelle primaire, récidive post-opératoire, progression d’un résidu tumoral, transformation maligne, dissémination et régression spontanée). Résultats Un patient (1,4 %) présentait une localisation atypique intra-ventriculaire, prouvée histologiquement. Un patient (1,4 %)