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Abstracts / La Revue de médecine interne 35S (2014) A31–A85
résultats encourageants doivent être validés par une étude contrôlée portant sur un plus large effectif de patients. Référence [1] Bakkers M, Faber CG, Hoeijmakers JG, Lauria G, Merkies IS. Small fibers, large impact: quality of life in small-fiber neuropathy. Muscle Nerve 2013. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.047 CO034
Apport de la mesure de l’aire sous la courbe temps/concentration plasmatique de l’acide mycophénolique chez les patients lupiques : à propos d’une série de 103 patients consécutifs C. Petit-Hoang a , L. Arnaud a , N. Zahr b , M. Hié a , A. Mathian a , Z. Amoura a a Service de médecine interne 2, hôpital de la Pitié, Paris, France b Service de pharmacologie, hôpital de la Pitié, Paris, France Introduction.– L’acide mycophénolique (AMP) est le métabolite actif du mycophénolate mofétil (MMF). Dans une étude de cohorte transversale, nous avons précédemment montré que l’aire sous la courbe temps/concentration plasmatique de l’AMP au cours des 12 heures suivant l’administration du MMF (ASC0-12 h de l’AMP) était fortement corrélée à l’activité du lupus systémique (LS) et que les patients avec une ASC0-12 h de l’AMP ≥ 35 mg/h/L avait une activité de la maladie évaluée par le score SLEDAI significativement plus faible que les patients avec ASC < 35 mg/h/L. L’objectif de cette étude était de confirmer prospectivement les liens entre l’ASC0-12 h de l’AMP et l’activité du lupus systémique, ainsi que la pertinence d’utiliser un seuil d’ASC0-12 h de l’AMP fixé à 35 mg/h/L, tel qu’identifié par notre étude précédente. Patients et méthodes.– Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique chez l’ensemble des patients avec un lupus systémique défini selon les critères ACR 1997, recevant une dose stable de MMF depuis plus d’un mois et ayant bénéficié d’une mesure de l’ASC0-12 h de l’AMP. L’ASC0-12 h de l’AMP était calculée à l’aide d’un estimateur Bayésien dédié à partir de des concentrations plasmatiques d’AMP mesurées 40 minutes, 2 heures et 3 heures après l’administration du MMF par voie orale. L’activité du lupus était calculée à l’aide du score SLEDAI et une maladie active définie par un SLEDAI > 5. Le seuil l’ASC0-12 h de l’AMP permettant de distinguer les patients avec LS actif et inactif était déterminé à l’aide d’une courbe Receiver Operating Characteristic (ROC). Résultats.– L’étude a porté sur 103 patients consécutifs (90 femmes et 13 hommes), d’âge moyen ± écart-type 31,9 ± 10,7 ans. Soixantetrois patients avaient un LS actif (score SLEDAI moyen : 10,6 ± 3,9) et 40 patient un LS inactif (score SLEDAI moyen : 1,9 ± 1,7). Il existait une corrélation non significative (r = 0,19, p = 0,06) entre l’ASC012 h de l’AMP et la dose quotidienne de MMF. L’ASC0-12 h de l’AMP des patients avec LS actif (médiane : 30,8 [7,5–81,5] mg/h/L) était significativement plus faible qu’au cours du LS inactif (46,9 [11,7–105,6] mg/h/L), p < 0,0001). Il existait une corrélative significative inverse entre l’ASC0-12 h de l’AMP et le score SLEDAI (r = –0,44, p < 0,0001). En analyse multivariée, seule l’ASC0-12 h de l’AMP étaient indépendamment associée à l’activité du lupus (p = 0,01). La courbe ROC montrait que le seuil d’ASC0-12 h de l’AMP permettant la meilleure distinction entre les patients avec LS actif et inactif était de 35,8 mg/h/L. Conclusion.– Ces données prospectives confirment l’association entre l’ASC0-12 h du AMP et l’activité du lupus systémique évaluée par le score SLEDAI. La pertinence du recours à une stratégie d’adaptation de la posologie de MMF pour obtenir une ASC012 h de l’AMP ≥ 35 mg/h/L sera prochainement évaluée au cours de l’essai franc¸ais multicentrique prospectif MYCADO (MYCophénolate mofétil Adaptation de DOse au cours du lupus).
Pour en savoir plus Zahr N, et al. Mycophenolic acid area under the curve correlates with disease activity in lupus patients treated with mycophenolate mofetil. Arthritis Rheum 2010;62(7):2047–54. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.048 CO035
Déterminants de la qualité de vie liée au lupus systémique en France : résultats préliminaires de l’étude EQUAL sur 328 patients H. Devilliers a , Z. Amoura b , F. Maurier c , J.-L. Pasquali d , C. Broussolle e , D. Wahl f , P. Kaminsky g , J.-L. Pennaforte h , G. Blaison i , O. Aumaitre j , N. Magy-Bertrand k , J.-F. Besancenot a a Service de médecine interne et maladies systémiques, hôpital Général, CHU, Dijon, France b Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France c Service de médecine vasculaire et immunologie clinique, hôpital de Metz, Site Belle-Isle, Metz, France d Service de médecine interne A, hôpital Civil, Strasbourg, France e Service de médecine interne, hôpital de l’Hôtel-Dieu de Lyon, Lyon, France f Centre hospitalier universitaire, centre hospitalier universitaire, Nancy, France g Service de médecine J, hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy, France h Service de médecine interne, hôpital Robert-Debré, Reims, France i Service de médecine interne E, hôpital Louis-Pasteur, Colmar, France j Service de médecine interne, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France k Service de médecine interne, CHU Jean-Minjoz, Besanc¸on, France Objectif.– Étudier les facteurs cliniques, démographiques et sociaux associés à la qualité de vie (QdV) au cours du Lupus Systémique (LS) mesurée par les questionnaires spécifiques LupusQoL et SLEQOL. Patients et méthodes.– Une étude prospective, multicentrique a été menée dans les centres hospitaliers de Dijon, Paris Pitié-Salpêtrière, Besanc¸on, Reims, Metz, Nancy, Strasbourg, Colmar, ClermontFerrand et Lyon Croix-Rousse. Les questionnaires de qualité de vie LupusQoL et SLEQOL ont été recueillis à l’inclusion, puis tous les 3 mois pendant 2 ans. Nous avons recueilli 1) des données cliniques : âge, sexe, activité du LS (SELENA-SLEDAI et SELENA-SLEDAI Flare Index Revised [SFI-R]), type de traitement, pathologie associée (syndrome de Goujerot-Sjögren [SGS] et syndrome des antiphospholipides [SAPL]), score de séquelle SLICC/DI et 2) des données socio-démographiques : score de précarité EPICES, consommation de tabac, grossesse, niveau d’étude, statut professionnel. Les scores de qualité de vie de 0 à 100 (100 : meilleure qualité de vie) obtenus à la visite d’inclusion dans groupes définis par les variables d’intérêt ont été comparés à l’aide de tests non paramétriques. Résultats.– Nous avons inclus 328 patients entre décembre 2011 et janvier 2013, d’âge moyen (± écart-type) 41 ± 12 ans, 290 (90 %) étaient de sexe féminin, 58 % des patients étaient traités par corticoïdes, 82 % par antipaludéens de synthèse, 29 % par immunosuppresseur. Le score SLEDAI médian (range) était de 4 (0–32). La grossesse, le sexe, l’existence d’un SAPL ou d’un SGS n’avaient pas de lien statistique avec les scores de QdV. L’âge de plus de 40 ans, un score SELENA-SLEDAI ≥ 4, score SLICC/DI à plus de 1 étaient associés à une diminution significative des scores de la plupart des domaines de la qualité de vie. L’existence de signes rhumatologique, généraux (fièvre, amaigrissement, adénopathies), et rénaux selon le SFI-R était associé à une moins bonne qualité de vie, tandis que les signes hématologique et cutanés n’avaient pas d’influence significative. Enfin, les patients sans emploi, les fumeurs et les