Autosurveillance glycémique chez les diabétiques tunisiens : les barrières à une bonne observance

Autosurveillance glycémique chez les diabétiques tunisiens : les barrières à une bonne observance

SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 P590 Autosurveillance glycémique chez les diabétiques tunisiens : les barrières à une bonne...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558 P590

Autosurveillance glycémique chez les diabétiques tunisiens : les barrières à une bonne observance

D. Ben Nasr , M. Ben Cheikh (Dr) , E. Haouat (Dr) ∗ , H. Kandara (Dr) , L. Ben Salem (Dr) , C. Ben Slama (Dr) Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Haouat) La mesure de la glycémie au doigt (GAD) est un outil majeur dans la prise en charge du diabète. Le but de notre étude était d’analyser les causes de non réalisation de GAD chez des diabétiques tunisiens insulinotraités. On a inclus 55 diabétiques type 1 et 2 dont 25,5 % d’hommes (n = 14). L’âge moyen était de 34,4 ans. La mesure de GAD a été prescrite par le médecin dans 72,7 % des cas (n = 40). Les patients faisaient des GAD avec des cycles glycémiques complets, seulement au moment des malaises ou de fac¸on casuelle dans 23,6 % (n = 13), 52,7 % et 20,3 % des cas. Seuls 27,3 % (n = 15) des patients connaissaient leurs objectifs glycémiques et 25,5 % (n = 15) réalisaient un autocontrôle. Le principal facteur limitant l’utilisation du lecteur était financier (45,5 %) suivi de la contrainte temps (10,9 %), douleur de piqûre (7,3 %) et la peur de l’hyperglycémie (7,3 %). Parmi les erreurs techniques retrouvées : le non lavage et essuyage des mains, la piqûre en pleine pulpe, le la réutilisation de l’aiguille respectivement dans 54,4 %, 63,6 % et 85,5 % des cas. Lors de la consultation, 32,7 % (n = 18) des médecins ne « regardaient » pas les résultats des GAD. L’étude analytique a montré que la mesure des GAD était plus fréquente quand prescrite par le médecin (p = 0,03) et quand il y avait moins d’erreurs techniques (p = 0,003). Ce travail souligne qu’outre le facteur financier (lecteur et bandelettes non pris en charge par la sécurité sociale), le manque de motivation et d’éducation technique des patients représentent des facteurs limitant la réalisation de GAD. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.841 P591

Élévations des enzymes pancréatiques et acidocétose diabétique : à propos d’un cas et revue de la littérature

A.P. Opoko (Dr) ∗ , A. Akakpo (Dr) , R.L. Mayanda Ohouana (Dr) , H. Iraqi (Pr) , A. Chraibi (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.P. Opoko) Introduction L’élévation des enzymes pancréatiques, particulièrement l’hyperlipasémie est souvent évocatrice de la pancréatique aiguë. La pancréatite aiguë est diagnostiquée chez environ 2 % des patients présentant une cétoacidose diabétique. Cependant plusieurs études rapportent une incidence élevée de l’élévation des enzymes pancréatiques au cours d’épisodes d’acidocétose diabétique (DAC). Nous rapportons le cas d’une hyperlipasémie associée aux épisodes itératifs d’acidocétose chez une diabétique de type 1 (Dt1). Observation Il s’agit d’une patiente de 37 ans, sans antécédent notable, suivi depuis 16 ans pour un Dt1, sous 3 injections d’insuline. La patiente a présenté trois épisodes de DAC prise en charge dans notre service. La symptomatologie clinique était dominée par des douleurs abdominales, vomissements, sans fièvre. Le bilan biologique objectivait une acidocétose diabétique, une hyperamylasémie à 1119 UI/L, une hyperlipasémie progressive avec un maximum à 1244 UI/mL. Une pancréatite aiguë avait été évoquée à chaque hospitalisation. Mais le scanner abdominal était normal. Le bilan étiologique réalisé au cours des trois épisodes, n’avait pas noté d’hypertriglycéridémie, ni de lithiases, ni de stigmates d’auto-immunité pancréatique. L’évolution a été marquée par la normalisation spontanée de la lipasémie une fois l’acidocétose jugulée. Discussion/Conclusion Plusieurs auteurs ont démontré que l’hyperamylasémie et/ou l’hyperlipasémie sont fréquemment observées chez des patients présentant une décompensation céto-acidosique sans pancréatite aiguë évidente.

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Dhiraj et al. ont démontré que cette élévation est du aux désordres biochimiques de l’acidocétose. Ainsi l’élévation des enzymes pancréatiques chez les patients en DAC, même en cas de douleurs abdominales ne devait pas d’emblée être considérée comme une pancréatite aiguë. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.842 P592

Qualité de l’équilibre glycémique chez les patients diabétiques de type 1 en Tunisie

H. Ennaifer (Dr) ∗ , M. Yazidi (Dr) , D. Ben Salah (Dr) , F. Chaker (Dr) , H. Slimane (Pr) Service d’endocrinologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Ennaifer) Objectif Évaluer la qualité de l’équilibre glycémique des diabétiques de type 1 (DT1) tunisiens suivis dans un centre hospitalo-universitaire. Patients et méthode Cette étude rétrospective a concerné les patients DT1 hospitalisés entre janvier 1998 et décembre 2010 et ayant un suivi minimal de 1 an. Les données ont été recueillies à 3 mois, 6 mois et puis tous les ans jusqu’à 5 ans. Résultats Les dossiers de 713 patients ont été consultés mais 415 patients ont été perdus de vue après moins d’un an. Au total, 298 patients ont été inclus dans l’étude avec une durée moyenne de suivi de 3,7 ± 1,5 ans. L’âge moyen était de 27,5 ± 11,9 ans et le sex-ratio était de 1,2. Le diabète était de découverte récente chez 72,8 % des patients. La moyenne de l’HBA1c au cours du suivi était de 9,5 ± 2,7 % et 14,4 % des patients avaient une HbA1c < 7 %. Concernant les DT1 récemment diagnostiqués, l’HbA1c moyenne de la 5e année de suivi était significativement plus élevée que celle de la 1re année (p = 0,005) mais comparable à celles des autres années de suivi. Le suivi était irrégulier(moins de 3 consultations par an) dans 48,4 % des cas. Discussion La qualité de l’équilibre glycémique de nos diabétiques de type 1 reste insuffisante. La majorité d’entre eux ne sont pas dans les objectifs glycémiques recommandés en particulier au-delà de la première année de suivi. Une évaluation régulière de nos interventions thérapeutiques permettrait de déterminer les facteurs corrélés à un bon contrôle glycémique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.843 P593

Profil du diabète chez le personnel paramédical de l’hôpital Habib Thameur de Tunis

S. Toujani (Dr) ∗ , F. Daoud (Dr) , Z. Aydi (Dr) , L. Baili (Pr) , B. Ben Dhaou (Pr) , F. Boussema (Pr) Service de médecine interne, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sana [email protected] (S. Toujani) Le diabète représente un problème de santé publique majeur en raison du taux élevé de mortalité par ses complications dégénératives. Le but de notre travail était d’étudier le type, les complications, les modalités thérapeutiques et l’équilibre du diabète chez le personnel paramédical. Nous avons colligé les cas de personnel soignant diabétique de l’hôpital. Les patients inclus répondaient à un questionnaire et bénéficiaient d’un examen physique, biologique et d’un fond d’œil (FO). Parmi 679 personnels soignants, 6,62 % étaient diabétiques. Seulement 66,7 % des patients étaient adhérents. Il s’agissait de 26 femmes et de 19 hommes. L’âge moyen était de 52,38 ans. Le diabète était dans 96,6 % de type 2 et de découverte fortuite dans 50 % des cas. Seulement 66,6 % des patients étaient régulièrement suivis avec un rythme moyen de surveillance de 4,65 mois. Les patients traités étaient 83,3 %. Nos patients étaient traités par des antidiabétiques oraux (ADO) dans 42,3 % des cas, une insulinothérapie dans 26,9 % des cas et une association ADO/insuline. La majorité de nos patients étaient en surpoids (93,3 %). Les