Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 288–332
[3] Nielsen J, Kolmos HJ, Rosdahl VT. Poor value of surveillance cultures for prediction of septicaemia caused by coagulase-negative staphylococci in patients undergoing haemodialysis with central venous catheters. Scand J Infect Dis 1998;30(6):569–72. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.057 PJD.03
La récidive de thrombose des abords vasculaires d’hémodialyse : une fatalité ? J. Sampol 1,∗ , N. Pedinelli 2 , M. Serveaux 2 , S. Bataille 2 , J. Ollier 2 , J. Gugliotta 2 , H. Sichez 2 , J. Cluze 2 , P. Giaime 2 1 Institut phocéen de néphrologie, Atup-c, Marseille, France 2 Institut phocéen de néphrologie, clinique Bouchard, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Sampol) Introduction L’année 2015 a de nouveau été marquée par l’absence de moniteur de débit Transonic® au sein de notre centre lourd. Nous souhaitions confirmer notre hypothèse comme quoi les fistules natives représentent une fréquence relativement plus élevée de thrombose. Le rôle central du diabète dans l’altération vasculaire et la dysfonction endothéliale semble intervenir dans notre cohorte. Patients et méthodes Étude rétrospective sur 24 mois (du 01/01/2014 au 31/12/2015). Des données complémentaires ont été intégrées : néphropathie initiale, tabagisme, index de Charlson, mobilité, IMC, décès, intervalle entre deux thromboses. Résultats Trente-six patients ont été inclus (âge moyen 74,3 ans ± 10,5 – 69,4 % d’hommes). Cinquante pour cent des patients ont 75 ans et plus. Quarante et un pour cent ont une néphropathie d’origine diabétique et 16 % vasculaire. Soixante-quatre pour cent ont un IMC > 25 et 38 % > 30 (max 48). Soixante-quatre pour cent des patients sont diabétiques. Quatre-vingt-quatorze épisodes de thromboses soit 2,61 t/p ± 2,06. Cinquante-cinq pour cent ont thrombosé au moins 2 fois. L’intervalle moyen entre deux thromboses est de 3,76 mois (min 3 j–max 18 mois). Quarante-quatre pour cent des thromboses concernent les fistules natives et 56 % les prothèses. Quatre-vingt pour cent de l’ensemble des abords ont des antécédents de sténose veineuse. La récidive de thrombose est associée au diabète et au tabagisme ancien (p < 0,05 Chi2 ). Les fistules natives avec récidive de thrombose sont associée au diabète et à l’AOMI (p < 0,05 Chi2 ). Discussion Cette étude confirme la nécessité d’un protocole de surveillance des débits afin de prévenir les thromboses de fistule. Le pourcentage élevé d’épisodes thrombotiques nous permet d’identifier deux éléments cliniques pertinents : les fistules natives ont une fréquence élevée de thrombose ; les récidives de thrombose d’un abord sont fréquentes, elles concernent plutôt les prothèses (70 %). L’épidémiologie actuelle semble jouer un rôle clé dans le caractère récidivant des thromboses. L’hyperplasie endothéliale est liée au syndrome urémique, aux contraintes de cisaillement, à l’hypoxie et à l’inflammation. Conclusion Diabète, tabagisme ancien et lésions d’artériopathie périphériques sont des facteurs de risque vasculaire bien identifiés. Leur déterminisme dans la récidive des thromboses interfère certainement avec ces mécanismes d’altération endothéliale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.058
311
PJD.04
Bactériémies liées aux cathéters veineux centraux d’hémodialyse : incidence, profil microbiologique et facteurs de risque
H. Rafik ∗ , A. Bahadi , M. Azizi , A. Sobhi , M. Errihani , D. Elkabbaj Néphrologie-dialyse et transplantation rénale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rafi
[email protected] (H. Rafik) Introduction Le recours aux cathéters veineux centraux (CVC) est incontournable en hémodialyse. Comparé aux autres accès vasculaires, il est associé à une morbidité et une mortalité plus élevées. L’objectif de ce travail est de déterminer l’incidence des bactériémies liées aux cathéters d’hémodialyse, leur profil microbiologique et les facteurs de risque associés à leur survenue. Patients et méthodes C’est une étude prospective s’étalant sur une période de 2 ans de janvier 2014 à janvier 2016, incluant tous les patients ayant bénéficié du cathétérisme d’une veine centrale pour hémodialyse pendant au moins 48 heures. Les patients sont suivis depuis la pose du cathéter jusqu’à leur sortie de l’hôpital que le cathéter ait été retiré ou non. Résultats Pendant la période de 2 ans, 94 cathéters ont été posés chez 71 patients (64 en veine fémorale droite, 22 en veine fémorale gauche et 8 en veine jugulaire interne droite) pour les raisons suivantes : attente d’un premier abord vasculaire fonctionnel dans 40 cas (42,5 %), dysfonctionnement ou infection d’abord vasculaire dans 31 cas (33 %) et insuffisance rénale aiguë dans 19 cas (20,2 %). L’âge moyen est de 55 ans avec prédominance masculine (sex-ratio H/F à 2,08). La durée moyenne d’implantation des cathéters est de 17,5 jours. Pendant cette période, 9 bactériémies (9,57 %) sont diagnostiquées et rapportées au cathéter d’hémodialyse en place. Ceci correspond à une incidence de 5,76/1000 jours-cathéter et le diabète est le seul facteur de risque (RR : 5 – p : 0,036). La survenue de l’infection est significativement plus fréquente en fémorale gauche et elle est observée sur des cathéters dépassant les délais d’utilisation recommandés dans 77,7 % des cas. Le germe en cause est le Staphylococcus epidermis méti-R (44,4 % des cathéters infectés). Discussion L’infection est la complication la plus fréquente et la plus grave à l’usage de cathéter. Le respect strict des protocoles à la manipulation des cathéters en dialyse permet de réduire significativement l’incidence infectieuse. Conclusion L’incidence des bactériémies liées aux CVC d’hémodialyse est élevée dans notre étude, ce qui impose une réflexion de l’équipe soignante afin d’améliorer les protocoles de prévention de ces infections. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.059 PJD.05
Le rôle clé de la consultation infirmière dans le parcours patient en insuffisance rénale chronique terminale
M.A. Lammouchi , P.A. Michel ∗ , A. Abouzoubair , M. Amouzoun , H. Fessi , G. Boulahia Néphrologie et dialyses, hôpital Tenon, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P.A. Michel) Introduction La voie d’abord en hémodialyse (HD) est associée au pronostic chez les patients. Le début sur cathéter (KT) est grevé d’une morbi-mortalité accrue par rapport au début sur fistule artérioveineuse (FAV). L’inscription précoce sur la liste d’attente de