Communications libres
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années [1,2,3]. Elle permettrait un meilleur contrôle du saignement per-opératoire ainsi qu’une bonne analgésie en post-opératoire. Le but de notre étude est de comparer l’efficacité de deux doses de morphine en intrathécal dans la réduction du saignement peropératoire au cours de la chirurgie majeure de scoliose chez l’enfant : 5 g/kg vs 10 g/kg. Matériel et méthodes Après accord du comité d’éthique local et consentement des parents, nous avons conduit une étude prospective randomisée à partir de janvier 2015 : 8 patients proposés pour arthrodèse postérieure ont été inclus, et randomisés en deux groupes : G1 avec 5 g/kg intrathécal de morphine (4 patients) et G2 : dose de 10 g/kg de morphine IT (4 patients). Les critères d’exclusion étaient une anémie inférieure à 10 g/dL, une contre-indication à la rachimorphine ou à l’utilisation de la PCA morphine, une reprise chirurgicale ou la survenue d’une complication en per- ou post-opératoire. La randomisation s’est faite en double aveugle : tous les enfants ont recu ¸ 0,1 cc/kg d’une solution préparée de morphine, diluée à 50 g/cc pour le G1 ou diluée à 100 g/cc pour le G2 : le contenu de la solution n’était pas connu par le médecin anesthésiste s’occupant du protocole. L’induction est faite par propofol (4 mg/kg) + sufentanil (1 g/kg) + cistracurium (0,15 mg/kg) et l’entretien est assuré par sévoflurane (1MAC) ou propofol (4—6 mg/kg/h) + sufentanyl (0,5—1 g/kg/h). Le remplissage per-opératoire s’est fait par des cristalloïdes à un débit initial de 10 mL/kg/h. Le seuil transfusionnel était fixé en per-opératoire à un taux d’Hb < 7 g/dL avec un objectif transfusionnel à 10 g/dL, et en postopératoire à une Hb < 6 g/dL sans instabilité hémodynamique (une baisse de la pression artérielle supérieure à 20 % de la valeur de base) avec un objectif à 8 g/dL. Le critère de jugement principal était le saignement per- et post-opératoire en mL/kg. On a utilisé le test de khi-deux avec coefficient de Fisher pour comparer les variables qualitatives, et le test non paramétrique de Mann-Whitney pour comparer les variables quantitatives. Le seuil de significativité a été fixé à 0,05. Résultats Les deux groupes étaient comparables pour le sexe, l’âge, le poids et la durée de la chirurgie. Le volume de culots globulaires transfusés était plus important dans le Groupe 1 avec une moyenne de 967,5 ± 223,43 mL vs 387 ± 315,98 mL dans le Groupe 2 avec un p < 0,05. L’analgésie post-opératoire était comparable dans les 2 groupes avec une titration morphine moyenne de 6,25 mg dans le groupe 1 vs 4,5 mg dans le Groupe 2 avec p > 0,05. Discussion À ce stade de l’étude, la dose de 10 g/kg de morphine IT semble être plus efficace dans la réduction de la transfusion sanguine per-opératoire au cours de la chirurgie majeure de scoliose chez l’enfant. Toutefois, la poursuite de l’étude s’avère indispensable pour en tirer des résultats plus fiables. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Paediatr Anaesth 1998;8:131—4. [2] Br J Anaesth 2008;100:538—43. [3] Pediatr Anesth 2013;23:265—70. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.462
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Bloc axillaire échoguidé chez l’enfant : approche du tendon du grand dorsal Ouahid Rahil 1,∗ , Mourad Ouali 2 , Lilia Faid 3 Chirurgie pédiatrique, clinique de chirurgie pédiatrique Ali Bouzid Eph El Biar, El Biar 2 Chirurgie pédiatrique, clinique universitaire de chirurgie pédiatrique Ali Bouzid Eph El Biar, El Biar 3 Service de réanimation médicale, CHU Beni Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Rahil)
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Introduction Qualifié de bloc utile, le bloc axillaire échoguidé (BAXE) représente l’une des techniques d’anesthésie locorégionale (ALR) les plus pratiquées chez l’enfant. Le plus souvent, le blocage d’un seul nerf (radial, ulnaire ou médian) permet la chirurgie : de la main, de l’avant bras, et du coude ; le nerf musculo-cutané n’étant bloqué que dans la moitié des cas. Nous rapportons une approche différente du BAXE, qui consiste à injecter l’anesthésique local au niveau de la face antérieure du tendon du grand dorsal à distance des structures neuro-vasculaire. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive d’une nouvelle approche du BAXE sur une période de 6 mois (juillet 2014 à décembre 2014). Ont été inclus vingt-cinq enfants pour une chirurgie traumatique du membre supérieur. Le BAXE était réalisé chez des enfants endormis au sevoflurane et/ou propofol, placés en décubitus dorsal avec le membre à opérer en abduction. Une ponction dans le plan avec une sonde linéaire à haute fréquence était réalisée, suivie de l’injection de 0,3 mL/kg de bupivacaïne 0,25 %. Une évaluation de l’analgésie chirurgicale par le score PRST en peropératoire toute les 10 min suivie d’une évaluation de la douleur post-opératoire par l’échelle FLACC toute les 4 h durant les 24 premières heures. Tous les enfants recevaient en intraveineux : du paracétamol (15 mg/kg/6 h), dexaméthasone (200 /kg) et en intra-rectal du diclofénac (2 mg/kg). En cas d’analgésie insuffisante on a eu recours à l’alfentanil (0,01 mg/kg) en per-opératoire et à la nalbuphine (0,2 mg/kg/6 heures) en post-opératoire. Résultats L’âge moyen des enfants était de 6 ans, avec un poids moyen de 21 kg. Quatre enfants ont eu besoins d’opioïdes en per-opératoire (16 %). Mais aucun n’a eu besoin d’un supplément d’analgésie en post-opératoire. Aucune ponction vasculaire ni aucun hématome n’ont été notés. Discussion L’approche du tendon du grand dorsal pour la réalisation du BAXE chez l’enfant procure une bonne analgésie péri-opératoire pour la chirurgie du membre supérieur en dessous du coude. Elle pourrait par ailleurs être plus sécurisante car le point d’injection se situe à distance des structures neuro-vasculaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Reg Anesth Pain Med 2009; 34:179-80. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.463 R461
Analgésie postopératoire d’une chirurgie de Nuss chez l’enfant : péridurale thoracique versus rachimorphine
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Lucie Sabau 1 , Kenza Britel 1 , Christophe Glorion 2 , Pierre Carli 1 , Gilles Orliaguet 1 , Olivier Gall 1,∗ 1 Hôpital Necker—Enfants-Malades, Paris, France
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015