Abstracts / Cancer/Radiothérapie 15 (2011) 573–640
le dermatofibrosarcome de Darier-Ferrand étant radiosensible, en cas de transformation sarcomateuse (10 %). Dans nos cas cliniques, le geste chirurgical a été mutilant et insuffisant ; l’irradiation adjuvante s’avérait nécessaire afin de prévenir une récidive locale. Dans les dermatofibrosarcomes de Darier-Ferrand de siège facial, la radiothérapie n’est pas une indication de routine, elle est réservée aux cas de chirurgie incomplète et/ou répétée avec risque de mutilation et d’incapacité fonctionnelle. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.196 P162
Prise en charge du cancer du col utérin dans le service d’oncoradiothérapie du centre hospitalo-universitaire Dr-Benbadis de Constantine
K. Boudaoud ∗ , R. Djekkoun , S. Taleb , A. Benhacene , M. Sahli , A. Djemaa CHU Dr-Benbadis, Constantine, Algérie
∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (K. Boudaoud).
Objectifs.– L’objectif était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques d’une série de 683 patientes qui ont été prises en charge dans notre service. Méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective qui a été réalisée dans notre service du premier janvier 2003 au 31 décembre 2007, concernant 683 patientes atteintes d’un cancer du col utérin. Résultats.– L’âge moyen est de 53 ans (extrêmes 12–88). Le niveau socioéconomique était bas dans 45 % des cas, L’âge moyen des premières menstruations était de 13 ans, l’âge moyen du mariage de 20 ans. Dans 75 % des cas, les patientes étaient des grandes multipares, toutes ont confirmé avoir eu leur premier rapport sexuel lors du mariage et elles n’avaient qu’un seul partenaire dans 92 % des cas. Les métrorragies ont été révélatrices dans 98 % des cas. Les cancers étaient de stade IIB ou III dans 51 % des cas et IV dans 12 %. Il s’agissait d’un carcinome épidermoïde dans 96 % des cas. Toutes les patientes ont bénéficié d’une radiothérapie, externe dans 97 % des cas, curiethérapie dans 79 %, dans 6 % d’une curiethérapie sans radiothérapie externe pour un cancer de stades I dans 6 %, 30 % ont bénéficié d’une colpohystérectomie élargie avec lymphadénectomie. Une chimioradiothérapie avec du cisplatine à la dose de 40 mg/m2 a été réalisée dans 66 % des cas. Soixante et un pourcent des patientes étaient en vie sans maladie, il a été observé 19 % de récidives locorégionales, 3 % de rechutes à distances. Conclusion.– À la lumière de cette étude, nous insistons sur l’intérêt d’instauration d’un programme de dépistage pour un diagnostic précoce et l’optimisation de la prise en charge multidisciplinaire. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.197
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Carcinome hépatocellulaire sur foie non cirrhotique
F. Elomrani ∗ , I. Ouziane , A. Boukir , M. Aitlhaj , A. Bazine , S. Boutayeb , H. Mrabti , H. Errihani Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (F. Elomrani).
Objectifs.– Les objectifs de notre étude étaient de déterminer chez des patients non cirrhotiques atteints de carcinome hépatocellulaire, les facteurs de risque de carcinome hépatocellulaire, le traitement et la survie.
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Méthodes.– Étude rétrospective incluant les patients atteints de carcinome hépatocellulaire, entre 2005 et 2009. Les critères d’inclusion étaient un carcinome hépatocellulaire prouvé histologiquement, associé à une biopsie en foie non tumoral ≤ F2 (selon le score Metavir). Les facteurs de risque de carcinome hépatocellulaire, les données histologiques de la tumeur et du foie non tumoral, le traitement et la survie des patients ont été recueillis. Résultats.– Parmi les 50 patients atteints de carcinome hépatocellulaire, huit n’étaient pas atteints de cirrhose (16 %). Les principaux facteurs de risque de carcinome hépatocellulaire étaient : la présence d’une stéatose histologique associée ou non à un syndrome métabolique clinique (67 % des cas), une infection virale B ou C (28 % des cas) et une consommation excessive d’alcool (14 % des cas). Quatre-vingt neuf pourcent des patients ont bénéficié d’une résection chirurgicale. Avec un suivi moyen de 47 mois (extrêmes 12–60), le taux de survie globale était de 49 %. Conclusion.– La stéatose histologique, associée ou non à un syndrome métabolique clinique, était la principale cause de carcinome hépatocellulaire chez les patients non cirrhotiques. Le traitement chirurgical permettait une meilleure probabilité de survie globale que celle observée chez les patients cirrhotiques. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.198 P164
Impact du timing de la curiethérapie dans le traitement du cancer du col utérin
L. Kochbati ∗ , N. Bouzid , I. Saïdi , C. Nasr , T. Messaï , D. Hentati , W. Gargouri , M. Besbes , M. Maalej Service de radiothérapie, institut Salah-Azaïz, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. E-mail: lotfi
[email protected] (L. Kochbati).
Objectifs.– Classiquement, la curiethérapie précède la chirurgie dans le traitement du cancer du col utérin, soit seule, soit après une chimioradiothérapie concomitante. L’objectif de notre travail était d’étudier l’impact de l’inversion de cette séquence, la chirurgie avant la curiethérapie, sur la qualité d’exérèse et l’évolution des tumeurs opérables. Patientes et méthodes.– Parmi les patientes traitées pour cancer du col utérin entre 2004 et 2009, nous avons identifié quarante patientes chez qui la chirurgie avait précédé la curiethérapie dans le cadre d’un traitement hors protocole. L’âge moyen était de 54,4 ans (extrêmes 29–85). Selon la classification de la Fédération internationale de gynécologie-obstétrique, les tumeurs étaient de stade IA dans quatre cas, IB dans 16 cas, IIB dans 13 cas, IIIA dans un cas, IIIB dans un cas et le stade n’a pas été précisé dans cinq cas. Sur le plan thérapeutique, une chirurgie suivie de radiothérapie et/ou curiethérapie (séquence 1) a été réalisée dans 28 cas et 12 patientes ont rec¸u une chimioradiothérapie concomitante suivie de chirurgie et curiethérapie (séquence 2). La dose moyenne de radiothérapie était de 45 Gy. La curiethérapie était de bas débit de dose dans 12 cas et de haut débit de dose dans 28 cas. Résultats.– Trente-deux malades ont eu une exérèse complète (R0) et huit, soit 20 %, une exérèse incomplète, toutes au niveau de la tranche de section vaginale (R1 six fois et R2 deux fois). L’exérèse R1 était la conséquence de la séquence 1 pour des cancers de stade IB dans cinq cas et IIB dans un cas. Les deux exérèses R2 correspondaient à une chirurgie après chimioradiothérapie concomitante pour des tumeurs de stade IIB. Trois récidives vaginales ou pelviennes ont été observées (7,5 %), dont deux dans le groupe des malades traitées selon la séquence 2. Quatre malades ont été atteints de métastases viscérales. Conclusion.– Nous pensons que le taux particulièrement élevé de tranches de section vaginales tumorales (20 %) pourrait être réduit ou évité par le protocole classique qui privilégie la curiethérapie préopératoire. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.199