Comment obtenir des données microbiologiques fiables devant une plaie infectée ?

Comment obtenir des données microbiologiques fiables devant une plaie infectée ?

Rapports 67 doit faire évoquer ce diagnostic. Dans 40 % des cas un phénomène de Raynaud est retrouvé qui peut être asymétrique et le signe le plus p...

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Rapports

67

doit faire évoquer ce diagnostic. Dans 40 % des cas un phénomène de Raynaud est retrouvé qui peut être asymétrique et le signe le plus précoce de la maladie. Les lésions artérielles sont préférentiellement distales intéressant les petits vaisseaux. D’autres symptômes associés aux manifestations artérielles sont décrits : thromboses veineuses superficielles ou profondes, manifestations articulaires inflammatoires. Le bilan biologique a pour but d’éliminer un diagnostic différentiel car aucune anomalie biologique n’est habituellement retrouvée. Le traitement repose essentiellement sur le sevrage tabagique qui est impératif pour stopper l’évolution des lésions. Celui-ci est souvent très difficile chez ces patients ayant souvent un profil psychopathologique particulier avec une très forte addiction au tabac. Les autres traitements utilisés sont symptomatiques tels que l’Ilomédine, puissant vasodilatateur artériel. De nouvelles thérapeutiques pro-angiogéniques sont à l’étude comme la thérapie cellulaire de stimulation de l’angiogenèse. Par ailleurs, indépendamment de la consommation de tabac, une authentique association cannabis/artérite est connue avec une clinique similaire à la TAO. Celle-ci est souvent sous-diagnostiquée du fait de l’absence de recherche de cette exposition qui devrait être systématiquement faite par un interrogatoire approfondi. Le contexte, le mode de survenue des manifestations artérielles, les manifestations satellites sont autant d’éléments qui doivent faire évoquer le diagnostic de TAO. Mots clés Thrombo-angéite oblitérante ; Tabac ; Cannabis Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.jdmv.2017.01.030

Vendredi 17 mars 2017 Artériopathie et plaies d’origine vasculaire (09 h 00—10 h 30) R22

Reconnaître une infection justifiant une hospitalisation en urgence P. Léger Clinique Pasteur, Toulouse, France Adresse e-mail : [email protected] Plusieurs pathologies nécessitent une hospitalisation en urgence. Le plus souvent, le diagnostic est aisé devant un tableau clinique criant : l’érysipèle compliquée de sepsis, les cellulites bactériennes étendues avec atteinte des tissus profonds, les dermohypodermites aiguës bactériennes, les fasciites nécrosantes, l’abcès du pied diabétique, l’ostéite sévère. . . Dans tous ces cas, on retrouve un cortège de signes locaux associés à des signes généraux très parlants (fièvre, frissons, hypotension, confusion. . .), et à des signes biologiques (syndrome inflammatoire important, décompensation rénale. . .). Le diagnostic est plus difficile lorsque de tels tableaux surviennent sur un terrain immunodéprimé comme les diabétiques, les sujets âgés, les patients cancéreux ou hémodialysés car la présentation clinique est beaucoup moins évidente. Dans ces situations, il ne faut pas être faussement rassuré et il peut être nécessaire d’hospitaliser le patient pour compléter le bilan et établir un diagnostic de gravité précis. Mots clés Infection ; Ulcère Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de

http://dx.doi.org/10.1016/j.jdmv.2017.01.031

R23

Comment obtenir des données microbiologiques fiables devant une plaie infectée ? R. Courcol Institut de microbiologie, CHU de Lille, 59037 Lille, France Adresse e-mail : [email protected] Objectif Trois types d’infections de plaie sont distingués : les infections profondes et fermées (classe I), les infections profondes ouvertes ou secondairement fermées (classe II), les infections superficielles (classe III). Les infections de classes II et III sont ici envisagées. Dans ces infections, le foyer infecté est en contact avec le microbiote de la peau. L’objectif est d’identifier les bactéries pathogènes à l’origine de l’infection ou de la surinfection. Méthodes Au préalable, une détersion au sérum physiologique stérile de la zone à prélever et de sa zone proximale est requise. Pour les infections superficielles du site opératoire, il s’agit de prélever l’écoulement de la cicatrice de préférence par aspiration à la seringue ou pratiquer une biopsie ou une aspiration à l’aiguille fine au cours de la reprise chirurgicale. L’écouvillonnage de la cicatrice doit être évité. Toutefois, en cas d’écouvillonnage, l’écouvillon utilisé doit être de type nylon ou dacron associé à un milieu de transport. Les prélèvements sont transférés au laboratoire de microbiologie dans un délai de 2 heures. Ce délai peut être supérieur pour un écouvillon avec un milieu de transport. Résultats L’examen microscopique après coloration de Gram permet d’indiquer le nombre relatif de leucocytes et l’abondance relative des différents types de bactéries. Cette étape du diagnostic microbiologique est importante pour orienter les cultures à mettre en œuvre. Pour les biopsies, les prélèvements liquides et en cas de suspicion d’infection à bactéries anaérobies, la recherche de ces bactéries est à effectuer. L’amplification génique de gènes spécifiques est un complément à la culture des échantillons. Toutefois, l’amplification du gène rrs n’a pas sa place. Le dénombrement des bactéries n’est pas indiqué hormis pour les ulcères veineux pour lequel un seuil élevé de bactéries, supérieur au seuil de colonisation critique de 105 CFU/g de tissu biopsié, est prédictif d’une absence de cicatrisation. Les principales espèces bactériennes isolées dans les plaies opératoires sont Staphylococcus aureus (35 %), Escherichia coli (10 %), Pseudomonas aeruginosa (10 %) et les staphylocoques à coagulase négative (8 %). Conclusion Les informations cliniques sont essentielles à la réalisation et à l’interprétation de l’examen. Seule la confrontation de l’examen microscopique et du résultat des cultures avec la clinique permet une interprétation fiable. Mots clés Microbiologie ; Infection ; Ulcère Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de

http://dx.doi.org/10.1016/j.jdmv.2017.01.032 R24

Quelle antibiothérapie et pour quelle durée devant un tableau d’ostéite du pied chez le diabétique ? H. Dutronc Service de maladies infectieuses et tropicales, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux, France Adresse e-mail : [email protected] L’ostéite du pied complique le mal perforant (MP) chez le patient diabétique dans 20 % des cas (jusqu’à 50 à 60 % en cas d’infection sévère). Son diagnostic repose sur l’examen clinique (contact osseux au stylet métallique), les examens radiologiques et surtout les résultats microbiologiques (biopsie osseuse).