Contribution des facteurs psychosociaux au travail aux inégalités sociales dans les symptômes dépressifs dans l’enquête nationale SUMER 2010

Contribution des facteurs psychosociaux au travail aux inégalités sociales dans les symptômes dépressifs dans l’enquête nationale SUMER 2010

Communications orales T9-CO-1-5 E´tude descriptive sur les troubles musculo-squelettiques dans le secteur de la vente alimentaire au de´tail en Franc...

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Communications orales T9-CO-1-5

E´tude descriptive sur les troubles musculo-squelettiques dans le secteur de la vente alimentaire au de´tail en France Alexandre Quignette1, Pascal Gillet2, Thomas Despre´aux1, Alexis Descatha1,* 1 UVSQ AP–HP, Inserm, Garches, France 2 Medialane, Maxe´ville, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Descatha) Introduction Dans le cadre d’un plan de pre´vention national des troubles musculo-squelettiques (TMS) dans le secteur de la vente alimentaire au de´tail, une e´tude a e´te´ re´alise´e en partenariat avec diffe´rents organismes implique´s dans la pre´vention des risques professionnels. Le but a e´te´ de de´crire les TMS, les facteurs d’expositions et les contraintes en fonction des types de commerces e´tudie´s, afin de proposer des actions de pre´vention cible´es. Me´thode Une enqueˆte te´le´phonique a e´te´ re´alise´e en 2014 en France sur un e´chantillon de salarie´s du secteur de la vente alimentaire au de´tail constitue´ de 8729 salarie´s tire´s au sort dans un fichier d’adhe´rents fourni par une mutuelle de la branche. Les TMS ont e´te´ recueillis selon un questionnaire « de type nordique », comme les variables sociode´mographiques, les types d’activite´s et d’expositions. Des analyses descriptives portant sur les TMS et les facteurs d’expositions en fonction des types de commerces ont e´te´ re´alise´es. Re´sultats L’e´chantillon e´tait plutoˆt fe´minin (n = 60,8 %, n = 5304), d’aˆge moyen a` 42,5 ans (16-82 ans). Les activite´s repre´sente´es sont les e´piceries (52,9 %, n = 4620), les primeurs (20,8 %, n = 1817), les magasins bio (8,0 %, n = 701), les cavistes (4,7 %, n = 412), les autres types de commerce (11,8 %, n = 1027), avec donne´es manquantes dans 1,7 % des cas (n = 152). Les TMS proximaux (cou/e´paule) intenses ou invalidants ont affecte´ 28,1 % des salarie´s (n = 2456), les TMS distaux (coude/main) intenses ou invalidants 11,6 % des salarie´s (n = 974) et les lombalgies 29,9 % (n = 2607). Les principaux facteurs de risque de TMS intenses ou invalidants ont e´te´ la re´pe´titivite´ des gestes, les postures inconfortables (poignet, tronc) et le port de charge supe´rieur ou e´gal a` 10 kg, en plus de l’aˆge et des ante´ce´dents de TMS, contrairement a` l’alternance de taˆches qui a e´te´ protecteur (p < 0,05). Les cavistes e´taient plus expose´s au port de charge et a` la faible alternance de taches, contrairement aux e´piciers et vendeurs en magasins Bio qui e´taient plus expose´s a` la re´pe´titivite´ et aux postures inconfortables (p < 0,05). Conclusion Dans une large e´tude descriptive du secteur de la vente alimentaire au de´tail, les TMS touchent une grande portion des salarie´s, mais des actions de pre´ventions cible´es en fonction du type de commerce sont possibles. Mots cle´s TMS ; Pre´vention ; Vente au de´tail ; E´pide´miologie De´claration de liens d’inte´reˆts L’auteur de´clare avoir un conflit d’inte´reˆt en lien avec cet article : l’e´tude a e´te´ finance´e par le re´gime de frais de sante´ de la branche professionnelle des commerces alimentaires de de´tail ge´re´e par AG2R La Mondiale ; Pascal Gillet a e´te´ paye´ pour la re´alisation de l’enqueˆte. Les financeurs ne sont pas intervenus dans les analyses ni la pre´sentation des re´sultats. Alexis Descatha est re´dacteur-en-chef des Archives des maladies professionnelles et de l’environnement (Elsevier Masson). http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.395 T9-CO-1-6

Les troubles musculosquelettiques du membre supe´rieur et l’efficience d’une entreprise de confection tunisienne Abada Mhamdi*, Imen Magroun, Imen Youssef, Nesrine Ghliss, Adel Amri, Nizar Ladhari Faculte´ de me´decine de Tunis, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Mhamdi)

Le secteur textile-habillement occupe une place de choix dans l’e´conomie tunisienne. Toutefois, ce secteur d’activite´ expose les ope´rateurs a` divers types de contraintes biome´caniques, organisationnelles et psychosociales qui peuvent favoriser l’apparition des troubles musculosquelettiques (TMS-MS). Ces pathologies repre´sentent actuellement l’une des questions les plus pre´occupantes en sante´ au travail du fait de leur constante augmentation et de leurs impacts socioe´conomiques. But Ce travail a pour objectif d’identifier les contraintes gestuelles et de posture auxquelles sont expose´s les ope´rateurs et de de´terminer l’impact socioe´conomique des TMS-MS sur l’efficience de l’entreprise. Me´thodologie Recueil de donne´es a` travers un questionnaire valide´ et une analyse ergonomique approfondie se basant sur la vide´o-observation. Re´sultats E´tude mene´e dans une entreprise totalement exportatrice employant un effectif de 129 agents. Elle a inte´resse´ 100 ope´rateurs affecte´s dans les postes de coupe, piquage, controˆle, repassage et emballage. Trois hommes et 97 femmes avaient un aˆge moyen de 33  9 ans. Leur anciennete´ e´tait de 10  7,5 ans. Les TMS-MS e´taient de 88 % avec atteinte de la nuque (77 %), des e´paules (58 % pour l’e´paule droit ; 46 % pour l’e´paule gauche), des poignets (48 % pour le poignet droit ; 24 % pour le poignet gauche) et les coudes (8 % pour le coude droit ; 2 % pour le coude gauche). L’analyse ergonomique des postes de confection a re´ve´le´ l’existence de postures et de gestes contraignants : posture assise prolonge´e, dos penche´ en avant avec flexion de la nuque supe´rieure a` 308, abduction des e´paules et prise digitale au poste de piquage ; posture debout prolonge´e, abduction des e´paules et prise digitale au poste d’emballage) et a e´galement souleve´ une cadence assez e´leve´e et dense de travail. L’impact socioe´conomique de ces TMS-MS sur l’efficience de l’entreprise e´tait important : deux maladies professionnelles de´clare´es (syndrome de la coiffe des rotateurs et syndrome du canal carpien), 39 % d’absente´isme au cours des 12 derniers mois, baisse du rendement, baisse de la productivite´ et alte´ration de la qualite´ des produits. Conclusion L’ensemble de ces re´sultats a justifie´ l’application de recommandations pre´ventives de base susceptibles de re´duire le risque de ces pathologies et d’ame´liorer la qualite´ de vie au travail des ope´rateurs ainsi que la qualite´ des produits fabrique´s. Mots cle´s Troubles musculosquelettiques ; Membre supe´rieur ; Efficience d’une entreprise de confection De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.396 T9-CO-2-1

Contribution des facteurs psychosociaux au travail aux ine´galite´s sociales dans les symptoˆmes de´pressifs dans l’enqueˆte nationale SUMER 2010 Isabelle Niedhammer1,*, Thomas Lesuffleur1, Thomas Coutrot2, Jean-Franc¸ois Chastang1 1 Inserm, Paris, France 2 DARES, ministe`re du Travail, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Niedhammer) Objectifs Des ine´galite´s sociales ont e´te´ observe´es pour la sante´ mentale, mais des explications manquent pour expliquer ce phe´nome`ne. Les objectifs de l’e´tude sont d’e´valuer la contribution des facteurs psychosociaux au travail dans l’explication des ine´galite´s dans les symptoˆmes de´pressifs entre groupes professionnels dans la population nationale salarie´e franc¸aise. Me´thode s L’e´tude s’appuie sur les donne´es de l’enqueˆte nationale SUMER 2010 re´alise´e par la DARES et la direction ge´ne´rale du travail (inspection me´dicale du travail) en collaboration avec 2400 me´decins du travail. En 2010, l’e´chantillon comporte 46 962 salarie´s, 26 883 hommes et 20 079 femmes, avec un taux de participation de 87 %. Les facteurs

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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:525-534 psychosociaux au travail comprenaient : demande psychologique, latitude de´cisionnelle, soutien social (Karasek), re´compenses (estime, perspectives de promotion, se´curite´ de l’emploi – Siegrist), violences au travail (physiques/sexuelles, psychologiques, verbales), temps/horaires de travail et conse´quences d’erreur. Les symptoˆmes de´pressifs ont e´te´ e´value´s a` l’aide de l’e´chelle Hospital Anxiety and Depression scale (HAD) qui a permis d’obtenir un score pour ces symptoˆmes. Les analyses ont e´te´ re´alise´es a` l’aide de mode`les line´aires ponde´re´s, ajuste´s sur l’aˆge et stratifie´s sur le genre. Re´sultats De fortes diffe´rences entre groupes professionnels ont e´te´ observe´es pour les symptoˆmes de´pressifs et l’exposition aux facteurs psychosociaux au travail. Les ouvriers et employe´s pre´sentaient a` la fois des niveaux e´leve´s de symptoˆmes de´pressifs et des pre´valences e´leve´es d’exposition a` la plupart des facteurs psychosociaux au travail. Une faible latitude de´cisionnelle (faible utilisation des compe´tences et faible autonomie de´cisionnelle), un faible soutien social et de faibles re´compenses (faibles estime et perspectives de promotion et inse´curite´) contribuaient a` expliquer les diffe´rences entre groupes professionnels dans les symptoˆmes de´pressifs. La latitude de´cisionnelle jouait un roˆle pre´dominant. Les diffe´rentes formes de violence en milieu de travail contribuaient a` cette explication pour les hommes seulement. Conclusion Des politiques de pre´vention visant les expositions aux facteurs psychosociaux au travail sont susceptibles d’ame´liorer la sante´ mentale au travail et de re´duire les ine´galite´s sociales de sante´ mentale dans les populations salarie´es. Mots cle´s Facteurs psychosociaux au travail ; Sante´ mentale ; Ine´galite´s sociales De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.397 T9-CO-2-2

Gestion et pre´vention des risques psychosociaux Christine Rougeron*, Cecile Zeugin, Celine Geran, Kristel Le Roux CMB, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Rougeron) Les me´decins du travail en collaboration avec leur e´quipe pluridisciplinaire sont de plus en plus confronter aux risques psychosociaux au sein des entreprises. Les situations rencontre´es sont complexes et varie´es. La transformation profonde de l’environnement social et technologique du travail provoque la monte´e du « mal vivre au travail » (e´volutions de l’organisation du travail, de´veloppement des nouvelles pratiques manage´riales base´es sur le stress, individualisation des situations de travail et intensification des rythmes, incertitude quant a` l’avenir. . .). La crise entraıˆne aujourd’hui une intensification et une acce´le´ration des restructurations qui ont un impact direct sur les situations de travail et aggravent les risques psychosociaux. Dans un tel contexte, la pre´vention des risques psychosociaux repre´sente un enjeu majeur pour les acteurs de la pre´vention. Afin de re´pondre a` nos missions, nous avons mis en place une « Cellule de gestion des RPS » avec deux grands axes d’actions : – aider les adhe´rents du service inter entreprise. Proposer des interventions fonde´es sur le travail, la compre´hension de toutes ses dimensions pour la sante´. Visite en entreprise, prise de contact, e´valuation des besoins. Session d’information/sensibilisation. Participation au CHSCT. Aide me´thodologique a` l’inte´gration des RPS au DU et a` la mise en place d’une de´marche de pre´vention RPS. Accompagnement lors des commissions d’enqueˆte CHSCT « harce`lement ». Analyse des pratiques. Me´diation. Gestion de conflit. Participation aux e´quipes pluridisciplinaires de l’entreprise pour des projets

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concernant les RPS. Conduite de changement. E´tude du fonctionnement organisationnel de l’entreprise (approche ergonomique et psychologique). Prise en charge individuelle. Accompagnement d’un e´ve´nement traumatique survenu dans l’entreprise ; – aider les me´decins du travail dans leurs pratiques quotidiennes. Pour la visite me´dicale/et les entretiens infirmiers : savoir de´tecter les situations de souffrance au travail, indicateurs d’alertes, conduite d’entretien avec un salarie´ en situation de souffrance, repe´rage du degre´ d’urgence et d’une crise suicidaire, conseils d’action et pour d’orientation des salarie´s. . . Re´daction : courriers d’alerte, fiche d’aptitude, certificats. Gestion d’e´ve´nement traumatique un nume´ro d’appel au sein du servie en cas d’e´ve´nement grave en entreprise ou d’une demande urgente/salarie´. Questionnaires. Sites/documents de re´fe´rence, Adresses et coordonne´es (CUMP, Consultations souffrance au travail, CMP). Veille documentaire Mise en place d’une « permanence » RPS. Staff de retour de pratique. Mot cle´ Gestion pre´vention des risques psychosociaux De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.398 T9-CO-2-3

Les apports des sciences humaines et sociales en SST : la pratique de l’unite´ psychosociologie de l’APST-BTP RP Thomas Simier*, Pierre-Ce´dric Mermberg APST BTP RP, Bourg la Reine, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Simier) Les re´formes des services de sante´ au travail en 2004 et 2011 ont permis a` des professionnels de diffe´rentes spe´cialite´s d’inte´grer les Services de sante´ au travail. De´sormais des IPRP travaillent au sein des e´quipes pluridisciplinaires de sante´ au travail. En tant que psychosociologues, nous avons inte´gre´ en 2010 l’unite´ de psychosociologie de l’APST-BTP RP. Nous proposons un retour re´flexif sur notre pratique et les diffe´rents types d’actions mene´es aupre`s de plus de 70 entreprises du secteur du BTP. Les entreprises dans lesquelles nous intervenons sont pour la majorite´ issue ou connexe a` ce secteur : entreprises de gros œuvre et second œuvre, de travaux publics et ge´nie civil, d’inge´nierie. . . Nous prenons en compte les caracte´ristiques culturelles, historiques et les re´alite´s socio-organisationnelles propres a` ces activite´s. Nous proposons d’illustrer nos propos d’exemples de situations concre`tes d’interventions. Nous abordons le cheminement me´thodologique, the´orique et pratique qui nous a permis d’e´laborer nos modes d’intervention en sante´ au travail aupre`s des entreprises de ce secteur. Notre de´marche est fonde´e sur une me´thodologie qualitative d’intervention que nous de´ployons au travers d’un dispositif que nous nommons l’e´valuation socio-organisationnelle. Le dispositif d’intervention est e´labore´ selon les principes de la co-construction, de l’implication de l’ensemble des interlocuteurs et d’une action concerte´e avec le CHSCT, quand cela est possible, de manie`re a` respecter le cadre du paritarisme. De meˆme, la recherche de solutions concre`tes d’ame´lioration suit le meˆme processus. Nos expe´riences professionnelles nous ont de´montre´ les difficulte´s ope´ratoires du terme de risque psychosociaux, que se soit dans nos e´changes avec les directions et les salarie´s ou en terme d’analyse. Nous nous sommes de´tache´s de ce terme et privile´gions un centrage sur le travail, l’organisation des activite´s de l’entreprise et les conditions de leurs mises en œuvre en identifiant les facteurs socio-organisationnels sur lesquels peuvent agir les acteurs. Dernie`rement, nous proposons e´galement des actions de me´diation collective dans des organisations/services ou` les conditions de la coope´ration n’e´taient plus re´unies. Ce type d’action s’est re´ve´le´ d’autant plus pertinent pour les entreprises ne posse´dant pas forcement d’instance de repre´sentation et/ou de