1398 femmes à risque élevé (antécédent d’AFTN ou traitées par carbamazépine, acide valproïque ou lamotrigine) on utilise une dose plus élevée (5 mg/j) d’acide folique (Spéciafoldine®). Kétoprofène gel : risque de photosensibilisation grave Après une enquête de pharmacovigilance sur le kétoprofène gel (Kétum® gel, Profénid® gel et Topféna®), les très nombreux cas de photosensibilisation, souvent graves (eczéma vésiculo-bulleux extensifs), ont conduit a ajouter à la rubrique « Précautions d’emploi » de ces médicaments « une protection des zones traitées par un vêtement durant toute la durée d’application et les deux semaines qui suivent l’arrêt » (en plus de la non exposition solaire) et à la rubrique « Contre indication » » la prise simultanée d’un autre AINS, dont l’aspirine, par voie locale ou générale, ou de fibrate
Infos médicaments
(fénofibrate, bézafibrate, etc.) qui majorent le risque d’éruption cutanée grave ». Neuriplège® crème (chlorproéthazine) : risque d’eczéma de contact et photosensibilisation grave Cette crème est indiquée dans le « traitement local d’appoint des douleurs musculaires et tendinoligamentaires ». Plusieurs cas d’eczéma de contact, mais surtout de photosensibilisations graves (conduisant à une hospitalisation) ayant été rapportés, son utilisation est limitée à sept jours et doit s’accompagner d’une contre indication à toute exposition solaire ou aux UVA. La supplémentation fluorée revue et corrigée Depuis 1970, la carie dentaire a été réduite grâce aux fluorures. Cependant, la multiplication des sources potentielles de
fluor peut conduire à une fluorose dentaire (aspect tacheté de l’émail dentaire s’accompagnant d’une fragilité de l’émail dans les formes sévères). Les nouvelles recommandations du bon usage du fluor par l’AFSSaPS sont les suivantes : – la supplémentation en fluor pendant la grossesse n’apporte aucun bénéfice pour la dentition de l’enfant, – la supplémentation fluorée est recommandée sous forme de médicament de la naissance à deux ans mais l’eau des biberons doit être dépourvue de fluor, – de deux à six ans, l’apport optimal étant de 0,05 mg de fluor/kg/j, il faut tenir compte de l’ensemble des apports fluorés (eau, sel, dentifrices) avant toute prescription, l’ensemble des apports ne devant pas dépasser 1 mg/j, – de sept à douze ans, la supplémentation fluorée par l’eau et le sel fluoré ainsi que par des dentifrices contenant 100 à 150 mg de fluor est suffisante.
Nouvelle brève ■ Corticoïdes inhalés et croissance : existe-t-il un risque ? Une mise en garde Les corticoïdes inhalés sont de plus en plus utilisés comme traitement de première intention dans l’asthme de l’enfance et ils représentent un bénéfice thérapeutique important. Les résultats des nombreuses études qui ont tenté d’évaluer leurs effets sur l’axe hypothalamo-hypophysaire sont clairement contradictoires. En effet, certaines mettent en évidence un ralentissement de la croissance et d’autres non. L’analyse des données dis-
ponibles est difficile pour des raisons méthodologiques. Ainsi, il manque souvent de groupe contrôle (placebo), de données sur la courbe de croissance des enfants avant traitement, de données précises sur la pathologie traitée ; les groupes parfois ne sont pas homogènes, incluant des enfants pré-pubères ou au contraire en cours de puberté ; enfin le type de corticoïde, sa dose et la durée du traitement ne sont pas toujours indiqués. Malgré cela, les données sont en faveur d’un effet possible sur la croissance, rare et dépendant du type de corticoïde et de sa dose. En particulier, le dipropionate de béclométhasoneparaît au premier plan et ce d’autant que les doses utilisées sont importantes. Les données
récentes ont conduit la Food and Drug Administration à demander aux industriels de modifier l’information concernant cette présentation pédiatrique et en particulier d’indiquer le retentissement possible sur la croissance de ces produits, la nécessité d’utiliser les doses efficaces les plus faibles possibles et de surveiller la croissance. Levine LS, Boston BA. Effect of inhaled corticosteroids on the hypothalamic-pituitary-adrenal axis and growth in children. J Pediatr 2000 ; 137 : 450-4.
E. Jacqz-Aigrain Hôpital Robert Debré, Paris S0929693X0100714X/NWS