SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 463–501 narien non diabétique. Les non-diabétiques était plus âgé que les diabétiques avec plus des homme que des femmes mais sans différence significative (p = 0,5 et 0,1). Le groupe de diabétique avaient plus de patients hypertendus (p = 10−3 ), ayant une dyslipidémie (p = 0,004) et moins de tabagique (p = 0,002) avec différence statistiquement significative. Les diabétiques avaient moins d’échec de la thrombolyse, plus de d’atteinte tritronculaire, plus de mortalité hospitalière et moins de mortalité en préhospitalière mais sans différence significatives. Conclusion Le sujet diabétique est un patient à très haut risque cardiovasculaire. Même si les résultats de notre étude ne montre pas de différence significative en termes de morbimortalité, une prise en charge active et agressive est fortement recommandée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.899 P733
Dépistage de la dépression chez les patients diabétiques par le Hospital Anxiety and Depression Scale : étude prospective de 90 patients Dr S. Bejaoui ∗ , S. Safi , Dr I. Jemai , Dr L. Affes Groupement de santé de base, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Bejaoui)
Introduction Le diabète est souvent associé aux troubles anxiodépressifs. Selon de nombreuses études épidémiologiques [1]. L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence de la dépression chez des sujets diabétiques et de déterminer les facteurs favorisants. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective portant sur des sujets diabétiques qui ont consulté au CSB pendant la période de trois mois : allant du 1 janvier au 31 mars 2018. Pour évaluer la dépression, nous avons utilisé l’échelle « Hospital Anxiety And Depression Scale » HADS [2]. Les paramètres analysés sont : âge, sexe, antécédents, type de diabète, présence de complications dégénératives. Résultats Notre étude a concerné 90 patients diabétiques répartis en 67 femmes et 23 hommes, d’âge moyen 60 ans. Le diabète était majoritairement de type 2 (98,88 %), associé à une hypertension artérielle chez 45,55 % des patients et à une dyslipidémie chez 31,11 %. Les complications dégénératives du diabète étaient présentes dans 40 % des cas. La prévalence des troubles dépressifs était de 12,22 %. La présence de ces troubles a été corrélée positivement avec le sexe féminin (11,49 % versus 4,76 %) ainsi qu’un risque plus élevé chez les patients aux stades de complications de diabète (63,64 %). Conclusion La prévalence importante des troubles dépressifs chez les diabétiques ainsi que leurs retentissement rend nécessaire le dépistage de ces troubles afin d’établir une prise en charge thérapeutique précoce et globale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Références [1] Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète. [2] HAS/Service des bonnes pratiques professionnelles. Octobre 2014. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.900 P734
Lipoatrophie au cours d’un traitement par pompe externe à insuline
Dr H. Ennaifer ∗ , Dr L. Zaharia , Dr F. Plat , Dr M. Kadem , Dr E. Benamo Service d’endocrinologie, maladies métaboliques, maladies de la nutrition, centre hospitalier Henri-Duffaut, Avignon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Ennaifer) Introduction La lipoatrophie est un effet secondaire cutané rare de l’insuline. Depuis l’introduction de l’insuline humaine, leur nombre a diminué, bien que
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des cas aient été rapportés avec les analogues de l’insuline et sous pompe à insuline [1]. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 25 ans, diabète type 1 depuis l’âge de 12 ans, sous pompe à insuline depuis 11 ans, sous insuline lispro depuis la découverte de son diabète. Sous pompe patch depuis 1 an (auparavant sous INSET 2,6 mm changés tous les 2 à 3 jours), les lipoatrophies sont apparues après sa mise sous pompe patch, au niveau abdominal bilatéral et du quadrant supéro-externe de la fesse gauche, sans contexte particulier mais associée à une amélioration de l’HbA1c qui passe de 9,3 % à 8 %. Changement de pompe (ypsopump) et relais à l’insuline asparte. Conseils à la patiente d’éviter la pause du cathéter sur les lipoatrophies et prescription d’une crème à base de chromoglycate de sodium. Elle a été revue à 1 mois avec persistance du même aspect clinique au niveau abdominal. Conclusion la lipoatrophie est une complication rare de l’insulinothérapie. Nous rapportons un cas de lipoatrophie sous insuline lispro apparue après introduction de la pompe patch. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Szypowska A, Skorka A. Lipoatrophy associated with rapid-acting insulin analogues in young patients with type 1 diabetes mellitus. Pediatr Endocrinol Diabetes Metab 2008;14(2):117–8. Pour en savoir plus Kluger N, Halimi S. La tolérance de l’injection d’insuline et les réactions cutanées. Med Mal Metab 2016;10(5):452–5. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.901 P735
Intérêt de la mesure continue du glucose (MCG) dans la surveillance et l’adaptation du traitement des hypoglycémies sévères d’origine paranéoplasique : à propos d’un cas
Dr D.E. Bellarbi ∗ , Dr C. Amadou , Pr A. Penfornis Service de diabétologie, centre hospitalier sud francilien, Corbeil-Essonnes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D.E. Bellarbi) Introduction Les hypoglycémies paranéoplasiques non liées à un insulinome, non-islet-cell tumor hypoglycemia (NICTH), résultent d’une hypersécrétion d’un précurseur de l’IGF-2, la Big-IGF2, par des tumeurs épithéliales ou mésenchymateuses. Elles sont à l’origine d’hypoglycémies potentiellement sévères. Observation Un homme de 85 ans présentant une maladie d’Alzheimer est adressé pour exploration d’hypoglycémies sévères à répétition. Il présente un antécédent de tumeur pleurale fibreuse solitaire évoluant depuis 20 ans et récidivante après 2 chirurgies. Les prélèvements biologiques réalisés pendant une hypoglycémie symptomatique à 0,40 g/L sont très évocateurs d’une sécrétion paranéoplasique d’IGF2 : peptide C à 0,1 ng/mL (1,1–4,4), insulinémie à 0,4 mUI/L(2,6–24,9), IGF1 à 47 ng/mL (15–177), IGFBP3 à 1502 ng/mL (1900–4670) et IGF 2 en cours. Une stabilisation de la glycémie a rapidement été obtenue par fractionnement des repas et introduction d’une corticothérapie orale. Nous avons également mis en place une MCG afin d’adapter le traitement et de permettre la prévention des hypoglycémies sévères. Discussion Les NICTH sont une cause très rare mais grave d’hypoglycémie. La MCG est déjà largement utilisée dans la prévention des hypoglycémies chez le patient diabétique. Dans le cas de notre patient, elle a également permis une analyse précise de l’impact de la corticothérapie afin de déterminer la posologie minimale efficace et de diminuer le risque d’effets secondaires. Elle a également permis l’adaptation des apports glucidiques (quantité et fréquence). Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.902