A142 des anomalies de la couche cornée. L’œdème et la vasodilation pouvaient être observés dans les deux formes d’eczéma. Discussion Des études sur de plus larges cohortes sont nécessaires afin d’établir des valeurs de sensibilité et de spécificité de ces critères permettant de distinguer ECA et irritation. Conclusion Le LC-OCT permet de détecter rapidement et avec précision des signes d’inflammation infra-cliniques de fac ¸on non invasive. Il pourrait aider à la démarche diagnostique de l’ECA, surtout dans les situations complexes, lors de PT douteux ne permettant pas de trancher entre allergie et irritation. Mots clés Eczéma de contact ; Imagerie in vivo ; LC-OCT Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.176
JDP 2019 quant l’aflibercept et deux collyres contenant la tétracaïne et l’azythromycine. Mots clés Eczéma de contact allergique ; Anti-VEGF ; DMLA Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.177. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.177.
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Dermatite périoculaire au cours du traitement d’une DMLA : ® polysensibilisation à l’EYLEA (aflibercept) et aux collyres tétracaïne et azythromycine夽
Eczéma de contact à la scutellaire : nouvel allergène contenu dans un écran solaire
M. Jordan 1,∗ , A. Prost 1 , P. Koehrer 2 , C. Leleu 1 , J. Pasteur 3 , S. Dalac 1 , G. Jeudy 1 , B. Bonniaud 1 , E. Collet 1 1 Dermatologie, CHU de Dijon 2 Ophtalmologie, Cabinet libéral, Dijon 3 Dermatologie, CHU, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le traitement de la DMLA fait appel aux injections ® intravitréennes d’anti-VEGF comme l’aflibercept (Eylea , laboratoire Bayer Healthcare). Ces injections nécessitent une antiseptie et des collyres anesthésiques et antibiotiques parfois allergisants. Observations Une femme de 77 ans suivie pour une DMLA était ® traitée par des injections intravitréennes d’Eylea . L’anesthésie ® locale était effectuée par Tetracaïne 1 % collyre après désinfection locale avec la Povidone Iodee 5 %. Un collyre antibiotique, ® Azyter (azythromycine) était prescrit durant 3 jours. Vingt-quatre heures après la 4e et la 5e injection, elle développait une conjonctivite et un eczéma périoculaire gauche (Fig. 1). L’éruption durait huit jours. Le remplacement de l’aflibercept par le ranibizumab ® (Lucentis ) entraînait les mêmes effets. Ce traitement de la DMLA était suspendu. Tous les médicaments utilisés ont été testés : antiseptique local, collyres anesthésique et antibiotique en patch-tests et anti-VEGF en intradermo-réaction (IDR) au 1/10e . Le patch-test au collyre ® ® Tetracaïne tel quel était ++ à 48 h et 96 h. Le patch-test à l’Azyter ® collyre pur était négatif mais le Zythromax cp (azythromycine) 30 % ® vas était ++ à 48 h et 96 h. Les IDR étaient positives pour l’Eylea ® en lecture immédiate et à 48 h et négatives pour le Lucentis . Le ® ROAT test réalisé avec l’Azyter était positif. ® Le traitement de la DMLA a pu être repris avec Lucentis , en ® remplac ¸ant la Tétracaïne collyre par la lidocaïne et après éviction ® de l’Azyter . Discussion L’exploration d’une hypersensibilité de contact lors d’injection d’anti-VEGF pour une DMLA doit concerner tous les médicaments topiques utilisés car une polysensibilisation est possible. Notre malade était allergique à la tétracaïne, ancien anesthésique de la famille des esters encore présent dans les collyres ® et à l’Azyter , collyre récemment signalé comme étant à l’origine d’eczémas de contact. Enfin, de rares réactions d’hypersensibilité retardées localisées ou systémiques ont été imputées aux anti-VEGF eux même. Elles impliquaient le plus souvent bévacizumab et ranibizumab avec parfois des tests positifs. Nous retenons l’imputabilité de l’aflibercept dans notre observation avec, pour la première fois une IDR positive à cette molécule. Conclusion Nous rapportons un cas de polysensibilisation acquise au cours d’injections intravitréennes d’un anti-VEGF impli-
T. Adam ∗ , A.-C. Bursztejn , J.-L. Schmutz Département de dermatologie et allergologie, CHRU, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La scutellaire du Baïkal (Scutellaria baicalensis) est une plante de la famille des Lamiacées, très utilisée en médecine chinoise pour ses vertus anti-oxydantes, ce qui a valu son introduction dans de nombreux cosmétiques. Plusieurs études récentes lui ont également trouvé des propriétés anti-cancéreuses ou antivirales. Observations L’histoire clinique est celle d’un patient de 53 ans qui, en janvier 2018, rentrait de 10 jours de vacances aux Antilles avec une éruption eczématiforme du visage. Cette zone du visage correspondait à celle sur laquelle il avait consciencieusement appliqué un écran solaire pluri-quotidiennement. Il relatait une aggravation de cette éruption au fur et à mesure des applications. Il n’avait par ailleurs utilisé aucun autre produit. L’érythème régressait progressivement après l’arrêt de l’application de l’écran solaire jusqu’à disparition complète. Résultats Le patient était testé avec des photo-patch-tests (UVA) comprenant une batterie standard européenne, une batterie « photobiologie » et l’écran solaire tel quel. Le seul patch-test à être revenu positif était de celui de l’écran solaire aussi bien en irradié (+) qu’en non irradié (+++). Des photo-patch-tests, toujours sous UVA, étaient alors été réalisés avec les différents composants de l’écran solaire, obtenus grâce au laboratoire pharmaceutique La Roche Posay. Le patch-test « Scutellaria baicalensis » non irradié par les UVA se positivait (++) tandis que celui exposé aux UVA restait négatif. Les autres constituants de l’écran solaire restaient négatifs en irradiés et non irradiés. Conclusion Il s’agit du 2e cas décrit dans la littérature rapportant une allergie de contact à la scutellaire du Baïkal, le 1er cas étant survenu en Italie en 2016. Pour expliquer le fait que le patch-test soit resté négatif en zone irradiée par les UVA, on peut évoquer un potentiel effet immunosuppresseur des UV sur la réaction allergique. On peut aussi se demander s’il n’y a pas eu une interaction moléculaire dans le patch avec l’écran solaire total ou un problème de concentration dans l’échantillon de « Scutellaria baicalensis » fourni par le laboratoire pharmaceutique. Ce cas clinique illustre cependant le fait que cette substance n’a pas que des effets prometteurs mais signe également peut-être la naissance d’un nouvel allergène. Mots clés Écran solaire ; Eczéma de contact ; Scutellaire Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.178