Déterminants du recours thérapeutique de la mère en milieu urbain en Côte d’Ivoire

Déterminants du recours thérapeutique de la mère en milieu urbain en Côte d’Ivoire

S232 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S206–S264 – les migrants sans statut légal ne peuvent ...

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Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S206–S264

– les migrants sans statut légal ne peuvent pas accéder aux traitements antirétroviraux (TARV), faute de moyens financiers ; – le coût des TARV rend inenvisageable leur prise en charge par un financement institutionnel ; – l’absence de traitement précoce expose les patients VIH à des complications sévères, dangereuses et.. coûteuses. La solution trouvée a été de financer, dans le cadre d’un partenariat public/privé, non pas le traitement lui-même, mais l’assurance-maladie permettant aux patients migrants illégaux d’y avoir accès. Durant une année, parallèlement au suivi médical, le patient bénéficie d’un soutien psychosocial afin de pouvoir soit retrouver une capacité de travail, soit obtenir un statut administratif lui donnant accès à l’aide sociale, soit bénéficier d’une aide au retour si le TARV est accessible dans son pays. Pendant une durée de 18 mois, 30 situations de patients migrants précaires ont été examinées et dix personnes ont été éligibles pour un appui par le fonds. La durée moyenne du soutien financier a été de 7/8 mois. Six patients ont récupéré une capacité de travail leur permettant d’être autonome bien que sans statut légal, un patient a obtenu un permis de séjour stable, deux sont retournés dans leur pays d’origine et un dans un pays tiers. Aucun n’a nécessité d’hospitalisation durant la période de suivi. Dans le système de santé suisse, ce projet constitue une solution pragmatique permettant de promouvoir un dépistage éthique du VIH auprès des populations les plus à risque. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.093 C1-6

Déterminants du recours thérapeutique de la mère en milieu urbain en Côte d’Ivoire C. Soffo Société de réalisation des études et des prestations de services, Yaoundé, Cameroun Introduction.– La Côte d’Ivoire s’est inscrite dans les politiques internationales de promotion de la santé des populations. Cependant, l’accessibilité aux soins adéquats à tous et en particulier aux mères et aux enfants n’est pas assurée et les problèmes de santé persistent. En effet, en 2008, le pays a enregistré 4470 décès pour 100 000 naissances, 57 % d’accouchements non assistés et moins de 30 % de personnes ayant accès à des services de soins adéquats. Méthode.– Cette étude vise à analyser les facteurs pouvant influer le choix des mères en termes de recours thérapeutique lors des consultations prénatales, des accouchements et des épisodes paludiques chez l’enfant. L’étude porte sur un échantillon de 6843 femmes âgées de 15 à 49 ans habitant le milieu urbain extrait du MICS 2006 en Côte d’Ivoire. Les modélisations logit et probit sont utilisées en raison du caractère dichotomique des variables d’intérêts. Des tests de Chi2 sont opérés afin d’établir les liaisons entre les variables. Résultats.– En cas d’épisode paludique de l’enfant, plus les prix des médicaments augmentent moins les femmes recourent à la médecine moderne. L’amélioration du bien-être économique des femmes augmente leur probabilité de recourir à un centre de santé. Pour la consultation prénatale, la propension pour une femme mariée ou en union libre à consulter du personnel qualifié est 6,7 fois plus élevée que chez celle vivant seule. Plus les femmes ont déjà des enfants, moins elles vont en consultations prénatales. Concernant l’accouchement, la distance des maternités freine le recours des femmes au personnel qualifié. Comparativement aux chrétiennes, les femmes ayant des croyances traditionnelles ont une propension de moins de 10,58 % à recourir au personnel qualifié. Conclusion.– Vu les résultats obtenus, les recommandations formulées sont : concilier médecine traditionnelle et médecine moderne, sensibiliser les femmes, réglementer le marché des médicaments et rapprocher les soins de santé des populations. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.094

Session C2 – Vaccination : pluralité d’expériences (1) C2-1

Sensibilisation des généralistes aux bonnes pratiques vaccinales – état des pratiques en Nord–Pas-de-Calais, Lille, France C. De Pauw a,b URPS médecins Nord-Pas-de-Calais, Lille, France b Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, Lille, France

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Introduction.– Malgré les progrès réalisés, la couverture vaccinale reste encore insuffisante en matière de vaccination contre l’hépatite B ou encore de rattrapage vaccinal pour des pathologies dont l’incidence est en augmentation (rougeole, méningite C, coqueluche). L’Union régionale des professionnels de santé Médecins et l’Agence régionale de santé ont donc décidé de mener une campagne de sensibilisation aux bonnes pratiques vaccinales visant à améliorer la couverture vaccinale et obtenir un état des pratiques chez les généralistes et pédiatres du Nord–Pas-de-Calais. Méthode.– Diplômés de la visite médicale, les attachés d’information rendent visite aux professionnels sur leur lieu d’exercice afin de les sensibiliser à des problèmes de santé régionaux et leur rappeler les recommandations de bonnes pratiques. Une fois le rendez-vous effectué, l’attaché d’information remplit un rapport de contact qui permet un recueil systématique des pratiques déclarées et de voir l’intérêt que les professionnels portent au thème présenté. Résultats.– De mai 2011 à décembre 2012, 1643 médecins généralistes et pédiatres ont été contactés. Les médecins pensant être suffisamment informés, il est difficile de les mobiliser sur la question de la vaccination (deux tiers des rendez-vous acceptés). Les échanges montrent cependant que la vaccination contre l’hépatite B n’est plus problématique pour la primo-vaccination mais le reste encore pour les jeunes adultes : si 97,1 % (n = 1018) des médecins vus déclarent vacciner systématiquement les nourrissons, seuls 59,9 % (n = 626) le font pour le rattrapage vaccinal de l’enfant et du jeune adulte. Cette tendance est également observée, dans une moindre mesure, pour la rougeole ou la coqueluche où la vaccination systématique des nourrissons atteindrait les 97 % pour un rattrapage vaccinal de l’enfant et du jeune adulte oscillant entre 84 % pour la rougeole et 74 % pour la coqueluche. Conclusion.– Les premiers résultats montrent une augmentation de la vaccination suite au passage des attachés d’information. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.095 C2-2

Le niveau de revenus des ménages est associé à la couverture vaccinale par le vaccin pneumocoque conjugué chez les enfants d’Île-de-France J.-P. Guthmann a , P. Chauvin b , Y. Le Strat a , M. Soler b , L. Fonteneau a , D. Lévy-Bruhl a a Institut de veille sanitaire, département des maladies infectieuses, Saint-Maurice, France b UMRS 707, Inserm-UPMC, Paris, France Introduction.– En France, l’association entre facteurs socio-économiques et couverture vaccinale de l’enfant a été rarement étudiée. Pourtant, certaines conditions comme de faibles ressources ou une couverture maladie insuffisante pourraient se traduire par une absence de vaccination. Nous avons analysé l’association entre facteurs socioéconomiques et couverture vaccinale (CV) par le vaccin pneumococcique conjugué (PCV7), dont le prix est d’environ 180D pour trois doses. Matériel et méthodes.– Enquête transversale incluant 710 enfants âgés de 0 à cinq ans de Paris et sa première couronne. Échantillon sélectionné par sondage aléatoire à deux degrés stratifié. Les informations ont été recueillies par questionnaire en face-à-face. Les CV PCV7, confirmées par un document, pour la première dose et la primo-vaccination complète ont été estimées. Des régres-