SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 353–357 – de prise en charge minimale des patients à risque de récidive intermédiaire (IPM) ; – d’abstention thérapeutique raisonnée pour ceux à très faible risque de récidive (IAR). Résultats Cent quarante-neuf patients (77 % de femmes, âge 53 ± 14 ans) atteints d’un cancer thyroïdien différencié (54 % < 1 cm, 85 % pT1/2) diagnostiqué en 2010–2012 ont été inclus. En moyenne, 78 % ont été présentés en RCP (92 % en 2012). Les résultats des indicateurs unitaires variaient de 19 % à 100 % sans dépendre du passage en RCP. L’IPM était de 77 %. Il était significativement meilleur chez les jeunes (OR : 6,2 < 45/≥ 45 ans) mais ne s’améliorait pas avec le temps. L’IAR était de 72 %. Il était meilleur pour une petite tumeur (OR : 7,4 < 1/≥ 1 cm), si présentation en RCP (OR : 5,0) et s’améliorait avec le temps (OR : 2,1/année). Conclusion La qualité de la prise en charge est mesurable. Une étude régionale est réalisable sur la base du dossier communicant de cancérologie car compte tenu du faible nombre de cas qui ne passent pas en RCP le biais sera faible. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.175 PA-018
Pronostic fœtal des vomissements du premier trimestre avec ou sans hyperthyroïdie R. Cohen (Dr) a,∗ , M. Fysekidis (Dr) b , S. Bounan (Dr) c , A. Zerrouki (Dr) c , G. Hatem (Dr) c a Hôpital Delafontaine, service d’endocrinologie, Saint-Denis, France b Hôpital Avicenne, service d’endocrinologie, Bobigny, France c Hôpital Delafontaine, service de gynécologie obstétrique, Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Cohen) Objectif Le syndrome de l’hyperthyroïdie transitoire gestationnelle du premier trimestre touche 1 % à 3 % des parturientes. Il est souvent révélé par des vomissements et une perte de poids. Il est spontanément résolutif mais le pronostic fœtal est discuté. Son traitement comprend des anti-émétiques, la réhydratation, et une hospitalisation si nécessaire. Patientes et méthodes Quarante-huit patientes consécutives (30/6/2013–30/6/2014) ont été hospitalisées et identifiées par les codes O21.1 et O21.8 (vomissements de la grossesse) dans le premier trimestre de la grossesse. Résultats Elles étaient caractérisées par un âge moyen de 28,3 ans, un terme de 10,3 semaines d’aménorrhée (SA), une perte de poids moyenne documentée de 6,88 kg (extrême 0–20). Pour 32 d’entre elles, nous avons pu avoir des informations sur toute la grossesse (1 fausse couche tardive et une IVG). Le nombre d’hospitalisations était de 1,7 (extrême 1–8) avec une durée de 6,35 j (extrême 1–26). Treize pour cent ont eu une césarienne. Le PN moyen était de 3092 g (extrême 930–3920 g) à 38,5 SA (27–41). La T4L moyenne était de 21,89 pM, 41 % avaient des taux supérieurs à la normale (19 pM). L’évolution a été simple sous traitement. Nous n’avons pas observé de macrosomie et 2/29 ont eu des enfants avec PN < 2500 g. Aucune relation significative n’existait entre le PN et les taux de T4L ou la perte de poids. Conclusion Les patientes ayant des vomissements et nécessitant une hospitalisation ont un bon pronostic fœtal sans relation avec la perte de poids ou la présence ou non d’une hyperthyroïdie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.176 PA-019
Devenir après lobectomie pour cancer thyroïdien différencié dans une cohorte de 291 patients M. Bosset a , C. Bournaud-Salinas (Dr) b , A. Lécus b , F. Smail c , M.H. Bernard (Dr) c , A. Perrin (Dr) c , J.L. Peix (Pr) d , J.C. Lifante (Pr) d ,
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M. Decaussin-Petrucci (Dr) e , P. Moulin (Pr) a , M. Pugeat (Pr) a , F. Borson-Chazot (Pr) a,∗ a Hospices Civils de Lyon, université Lyon1, groupement hospitalier Est, fédération d’endocrinologie, Lyon, France b Hospices Civils de Lyon, groupement hospitalier Est, centre de médecine nucléaire, Lyon, France c Hospices Civils de Lyon, groupement hospitalier Est, fédération d’endocrinologie, Lyon, France d Hospices Civils de Lyon, université Lyon1, groupement hospitalier Lyon-Sud, service de chirurgie endocrinienne, Pierre-Bénite, France e Hospices Civils de Lyon, université Lyon1, groupement hospitalier Lyon-Sud, service d’anatomie pathologique, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Borson-Chazot) Contexte Les recommandations ATA 2015 suggèrent qu’une lobectomie pourrait être suffisante pour le traitement des cancers thyroïdiens à faible risque de récidive. Objectif Analyser le devenir des patients après lobectomie pour cancer thyroïdien différencié. Méthode Étude rétrospective d’une cohorte de 291 patients opérés entre 1971 et 2012 (ratio F/H : 4/1, âge médian : 38 ans). La durée médiane de suivi était de 16,6 ans (2–39). Pour 263 patients, le suivi était supérieur à 5 ans. Résultats L’histologie initiale était un carcinome papillaire (84 %), vésiculaire (12 %) ou oncocytaire (4 %). Le cancer était à faible risque dans 78 % des cas, à risque intermédiaire dans 22 % (classification ATA 2009). Une totalisation chirurgicale suivie d’une irathérapie a été réalisée chez 47 patients (16 %) pour suspicion de récidive, confirmée histologiquement dans 38 cas (13 %) : 37 récidives loco-régionales, 1 récidive métastatique. Le score ATA des patients récidivants était de faible risque pour 68 %, de risque intermédiaire pour 32 %. Le délai médian avant ré-intervention était de 11,5 ans (1,4–34,1). La récidive a été diagnostiquée dans 18 % des cas dans un délai de 5 ans, 29 % entre 5 et 10 ans et 53 % au-delà de 10 ans. À la dernière évaluation, après un suivi médian postopératoire de 3,4 ans, 76 % des patients récidivants sont en rémission et 24 % en maladie persistante (3,5 % de l’ensemble de la cohorte). Conclusion L’évolution après lobectomie pour cancer thyroïdien de bon pronostic est, en règle générale, favorable mais les récidives peuvent être tardives imposant un suivi très prolongé. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.177 PA-020
Chimiothérapie par 5-Fluorouracile-Dacarbazine : une alternative thérapeutique possible dans les cancers médullaires métastatiques rapidement progressifs L. Marchand a,∗ , C. Nozières (Dr) b , T. Walter (Dr) c , V. Lapras (Dr) d , C. Bournaud (Dr) e , F. Borson-Chazot (Pr) a a Hospices Civils de Lyon, fédération d’endocrinologie, groupement hospitalier Est, Lyon, France b Service d’endocrinologie, centre hospitalier de Vienne, Vienne, France c Hospices Civils de Lyon, service d’oncologie, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France d Hospices Civils de Lyon, service de radiologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France e Hospices Civils de Lyon, centre de médecine nucléaire, groupement hospitalier Est, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Marchand) Introduction Les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) sont maintenant indiqués en première intention dans les formes agressives et symptomatiques de cancer médullaire de la thyroïde (CMT) avancé. Cependant, le recours à la chimiothérapie peut se justifier chez les patients non répondeurs ou présentant des contre-indications aux ITK.