Efficacité de la séquence thérapeutique des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de 1re ou 2e génération suivie d’osimertinib chez les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation EGFR T790 M : TKISeq, une étude française en vie réelle

Efficacité de la séquence thérapeutique des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de 1re ou 2e génération suivie d’osimertinib chez les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation EGFR T790 M : TKISeq, une étude française en vie réelle

Affiches scientifiques dermoïde) et CM 057 (non épidermoïde). Nous rapportons ici les données d’efficacité et de sécurité à 5 ans. Méthodes Les patients ...

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Affiches scientifiques dermoïde) et CM 057 (non épidermoïde). Nous rapportons ici les données d’efficacité et de sécurité à 5 ans. Méthodes Les patients (n = 854 ; CM 017/057 regroupés) atteints d’un CBNPC avancé, avec un ECOG PS ≤ 1 et dont la maladie avait progressé pendant ou après une première ligne de chimiothérapie ont été randomisés 1 :1 pour recevoir nivolumab 3 mg/kg toutes les 2 semaines ou docétaxel 75 mg/m2 toutes les 3 semaines jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. La SG était le critère principal d’évaluation pour les deux études. Résultats À 5 ans de suivi, 50 patients dans le bras nivolumab et 9 patients dans le bras docétaxel étaient en vie. Les caractéristiques initiales des survivants à 5 ans dans les deux bras étaient similaires à celles de la population globale et à celles des patients ayant survécu < 1 an, à l’exception d’un pourcentage plus élevé de patients avec un ECOG PS de 0 ou une expression tumorale de PD-L1 ≥ 1 % dans le bras nivolumab et avec un ECOG PS de 0 et un stade IIIB dans le bras docétaxel. Nivolumab a continué à démontrer un bénéfice à long terme en SG et en survie sans progression (SSP) par rapport au docétaxel, avec des taux à 5 ans de SG de 13 % vs 3 % (HR, 0,68 [IC95 % : 0,59—0,78]) et de SSP à 8 % vs 0 % (0,79 [0,68—0,92]). Le bénéfice en SG avec nivolumab vs docetaxel a été observé dans tous les sous-groupes, y compris chez les patients présentant une expression de PD-L1 < 1 %. Parmi les patients ayant une réponse objective au nivolumab (20 %) ou au docétaxel (11 %), respectivement 32 % et 0 % sont restés en réponse à 5 ans, avec une durée médiane de réponse de 19,9 mois et 5,6 mois. Aucun nouveau signal de toxicité n’a été observé avec un suivi à long terme. Conclusion Les CM 017 et CM 057 sont les premiers essais de phase III à rapporter les résultats à 5 ans d’un anti-PD1 dans le CBNPC avancé préalablement traité et font état d’une augmentation de plus de 4 fois des taux de SG à 5 ans avec nivolumab (13 %) par rapport au docétaxel (3 %). Le traitement par nivolumab reste bien toléré, sans nouveau signal de toxicité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Excepté : S. Gettinger : advisory board and consultant : Bristol-Myers Squibb, Nektar Therapeutics Research funding (institution) : Bristol-Myers Squibb, Genentech/Roche, Iovance, Takeda/Ariad outside the submitted work. F. Barlesi : personal fees and non-financial support from Bristol-Myers Squibb, during the conduct of the study ; personal fees from AstraZeneca, Bayer, Bristol-Myers Squibb, Boehringer—Ingelheim, Eli Lilly Oncology, F. Hoffmann—La Roche Ltd, Novartis, Merck, MSD, Pierre Fabre, Pfizer and Takeda, outside the submitted work. A. Li, S. Marimuthu : employés Bristol-Myers Squibb. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.459 455

Comparisons of outcomes between first and second generations EGFR-TKIs in stage IV non-small cell lung cancer harboring EGFR mutations P. Mauguin 1,∗ , J. Seitlinger 2 , F. Guerrera 3 , A. Tiotiu 1 , C. Yguel 4 , J.M. Vignaud 4 , B. Godbert 5 , B. Champy 6 , P. Scheid 7 , F. Chabot 1 , M. Beau-Faller 8 , S. Renaud 9 1 Pneumologie, Nancy, France 2 Chirurgie thoracique, Strasbourg, France 3 Chirurgie thoracique, Turin, Italie 4 Anatomo-cyto-pathologie, Nancy, France 5 Pneumologie, Metz, France 6 Pneumologie, Épinal, France 7 Pneumologie, Gentilly, France 8 Pneumologie, Strasbourg, France 9 Chirurgie thoracique, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Mauguin)

209 Introduction L’objectif de cette étude rétrospective était de comparer la survie et la tolérance des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de première et de seconde génération chez des patients atteints d’adénocarcinomes bronchiques métastatiques mutés EGFR non sélectionnés rencontrés en pratique courante. Méthodes Dans cette étude multicentrique, les données de tous les patients atteints d’adénocarcinome de stade IV muté EGFR et traités par ITK (1re ou 2e génération) entre 2010 et 2018 ont été revues. Les patients ont été assignés en 2 groupes : ITK de 1re génération (erlotinib et gefitinib) vs ITK de 2e génération (afatinib). La survie a été évaluée à l’aide d’un test du Log-rank et du modèle à risque proportionnel de Cox. Résultats Deux cent soixante-huit patients ont été inclus dont 221 (82,5 %) traités par ITK de 1re génération et 47 (17,5 %) par afatinib. Dans les 2 groupes, l’âge médian des patients était similaire (68,40 ans [IQR : 8,28] vs 68,43 ans [IQR : 6,54], p = 0,89), de même que la proportion de femmes (82,4 % vs 87,2 %, p = 0,42). Les patients du groupe afatinib étaient plus altérés sur le plan général (PS ≥ 2 : 21,3 % vs 13,6 %, p = 0,004), avaient une maladie plus avancée (stade M1b ou M1c : 80,9 % vs 63,3 %, p = 0,004) avec plus de métastases cérébrales, et étaient porteurs de mutations plus rares (25,5 % vs 5,5 %, p < 0,0001). En analyse univariée, la médiane de survie globale sous erlotinib était de 24 mois [IC95 % : 22,1—25,9]. Elle était significativement meilleure en comparaison au gefitinib et à l’afatinib ; respectivement 21 mois [IC95 % : 17,7—24,3] et 14 mois [IC95 % : 11,9—16,0], p = 0,03. Cependant, aucune différence significative n’a été observée entre les groupes 1re et 2nde génération, p = 0,46. En analyse multivariée, après ajustement sur les facteurs pronostiques identifiés en analyse univariée, on retrouve un impact pronostique de l’erlotinib comparativement à l’afatinib, HR = 3,76 [IC95 % : 1,97—7,21 ; p < 0,0001]. Il y a eu plus d’effets secondaires dans le groupe 2nde génération par rapport au groupe 1re génération : toxicité cutanée (68,1 % vs 41,6 %, p = 0,001) et digestive (61,7 % vs 34,8 %, p = 0,0001). Conclusion Dans cette étude, il n’a pas été mis en évidence de bénéfice de l’afatinib, comparativement aux ITK de 1re génération en termes de survie chez les patients fragiles. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.460 456

Efficacité de la séquence thérapeutique des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de 1re ou 2e génération suivie d’osimertinib chez les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation EGFR T790 M : TKISeq, une étude franc ¸aise en vie réelle N. Girard 1 , D. Moro-Sibilot 2 , S. Bouée 3,∗ , C. Emery 3 , K. Le Lay 4 , L. Luciani 4 , C. Maritaz 4 , C. Chouaid 5 1 Institut Curie, Paris, France 2 CHU de Grenoble, Grenoble, France 3 CEMKA, Bourg-La-Reine, France 4 Boehringer Ingelheim, Paris, France 5 CHI de Créteil, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bouée) Introduction GioTag, étude rétrospective internationale et multicentrique, a montré que la séquence afatinib suivi d’osimertinib chez les patients atteints d’un CBNPC muté EGFR avec la mutation de résistance T790 M à progression, est une stratégie thérapeutique associée à une exposition médiane aux inhibiteurs de kinase (ITK) de 28 mois et à une survie globale médiane de 41 mois 1. L’objectif de l’étude TKIseq était d’estimer en France pour les patients ayant rec ¸u la séquence thérapeutique de 1re ou 2e génération suivie

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

d’osimertinib, la durée totale du traitement (de la 1re délivrance d’ITK à l’arrêt de l’osimertinib), et la survie globale. Méthodes La base du Système national des données de santé (SNDS) a permis de constituer une cohorte de patients CBNPC métastatiques ayant rec ¸u la séquence thérapeutique ITK de première génération (gefitinib, erlotinib) ou de seconde génération (afatinib) suivi d’osimertinib entre le 1er avril 2015 et le 31 décembre 2017. Cette étude a été approuvée par la CNIL le 07/2018 (918194). Résultats Au total 576 patients atteints de CBNPC ont rec ¸u la séquence thérapeutique ITK de 1re ou 2e génération suivie d’osimertinib. L’âge moyen des patients était de 71 ans. 26 % étaient des hommes. La médiane sous traitement de la séquence ITK de 1re ou 2e génération suivie d’osimertinib, est de 34 mois. Les proportions de patients recevant la séquence thérapeutique étaient de 88 % (IC95 % = [84 % ; 90 %]) à 12 mois, 65 % (IC95 % = [60 % ; 69 %]) à 24 mois et 48 % (IC95 % = [42 % ; 53 %]) à 36 mois. La médiane de survie globale était de 37 mois. Les proportions de patients encore en vie étaient de 91 % (IC95 % = [88 % ; 93 %]) à 12 mois, 71 % (IC95 % = [67 % ; 74 %]) à 24 mois et 52 % (IC95 % = [47 % ; 56 %]) à 36 mois. Conclusion Ces résultats confirment ceux obtenues dans des études observationnelles et des essais cliniques pivots sur des populations sélectionnées. L’analyse du SNDS permettant une approche exhaustive des patients franc ¸ais traités, le recours à une séquence thérapeutique d’un ITK de 1re ou de 2e génération suivie d’osimertinib chez les patients CBNPC métastatique EGFR développant une mutation de résistance T790 M conforte son intérêt en vie réelle franc ¸aise. Déclaration de liens d’intérêts N. Girard : honoraires ou des financements de la part de Boehringer Ingelheim, Roche, AstraZeneca et Pfizer. D. Moro-Sibilot : honoraires ou des financements de la part de Boehringer Ingelheim, Roche, AstraZeneca, Pfizer, Novartis et Takeda. S. Bouée, C. Emery : Boehringer Ingelheim, CEMKA CRO de l’étude TKIseq. K. Le Lay, L. Luciani, C. Maritaz : Boehringer Ingelheim, employés. C. Chouaid : honoraires ou des financements de la part Boehringer Ingelheim, Roche et AstraZeneca. Pour en savoir plus Hochmair J, et al. Sequential afatinib and osimertinib in patients with EGFR mutation-positive non-small-cell lung cancer : updated analysis of the observational GioTag study. Sequential afatinib and osimertinib in patients with EGFR mutation-positive non-small-cell lung cancer : updated analysis of the observational GioTag study. Future Oncol 2019.

Introduction L’efficacité cérébrale des associations platine/pemetrexed et carboplatine/paclitaxel/bévacizumab est connue. Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance cérébrale de l’association platine/pemetrexed/bévacizumab (PPB), chez des patients présentant un CBNPC non épidermoïde avec métastases cérébrales (MC). Méthodes Cette étude rétrospective, multicentrique, a inclus des patients présentant un CBNPC non épidermoïde avec MC mesurables (évaluées par scanner ou par IRM) ayant rec ¸u au moins deux cycles de chimiothérapie par PPB, suivis d’une éventuelle maintenance (simple ou double). L’objectif principal était le taux de réponse cérébrale selon les critères RECIST 1.1 déterminé après relecture par l’un des auteurs (SD). Les objectifs secondaires étaient le taux de réponse cérébrale selon l’investigateur, le taux de réponse globale (cérébrale + extra-cérébrale), la survie sans progression (SSP) cérébrale et globale, la survie globale (SG) et le profil de tolérance. Résultats Entre janvier 2010 et janvier 2018, 58 patients ont été inclus : 53 % d’hommes, de performans status 0 à 1, d’âge médian de 59 ans ; 25,5 % présentaient une mutation KRAS, 7,8 % une mutation de l’EGFR et 3,9 % un réarrangement ALK ; 36,2 % présentaient une symptomatologie neurologique. Le diamètre médian des MC était de 12 millimètres et 79,4 % des patients n’avaient pas bénéficié d’un traitement local préalable. Il s’agissait d’un traitement de première ligne chez 82,8 % des patients. Le nombre médian de cycles d’induction était de 4 [4—4] ; 49 patients (84,5 %) ont bénéficié d’un traitement de maintenance (nombre médian de cycles de maintenance de 6 [3—13]). Le suivi médian était de 428 jours [212—789]. Le taux de réponse cérébrale à l’association PPB était de 79,3 % selon l’investigateur (58 patients) et de 68,3 % après relecture (41 patients). Le taux de réponse global était de 78,9 %. Les SSP cérébrale et globale étaient respectivement de 10,4 mois [8,5—15,0], et de 10,1 mois [7,4—11,9]. La SG était de 18 mois [14,9—40,8]. Au moins une toxicité de grade 3 et 4 a été identifiée chez respectivement 33 % et 24,5 % des patients. Une hémorragie intracrânienne, de grade 1, a été identifiée. Conclusion Chez des patients présentant un CBNPC non épidermoïde avec MC, dont un tiers étaient symptomatique sur le plan neurologique, l’association platine/pemetrexed/bévacizumab permet d’observer un taux de réponse cérébrale de 68,3 %, associé à un profil favorable de tolérance. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.462

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.461 457

Efficacité et tolérance cérébrale d’une chimiothérapie par platine/pemetrexed/bévacizumab chez des patients atteints de carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) non épidermoïde S. Deshayes 1,∗ , G. Robinet 2 , G. Picart 2 , V. Avrillon 3 , I. Monnet 4 , P. Dô 5 , C. Dubos Arvis 5 , E. Bergot 1 , R. Gervais 5 1 Service de pneumologie et d’oncologie thoracique, CHU de Caen, France 2 Service de pneumologie, CHU de Brest, France 3 Département d’oncologie médicale, centre Léon-Bérard, Lyon, France 4 Service de pneumologie, CH de Créteil, France 5 Département d’oncologie médicale, centre Franc ¸ois-Baclesse, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Deshayes)

PO19 - Cancer : traitement - facteurs de risque 458

Pronostic des cancers pulmonaires traités par radiothérapie stéréotaxique en cas d’altération sévère de la fonction respiratoire O. Pelton 1,∗ , B. Mastroianni 1 , L. Claude 2 Pneumologie, Lyon, France 2 Radiothérapie, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Pelton)

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Introduction La radiothérapie hypofractionnée en conditions stéréotaxiques (RTS) est actuellement un traitement standard, utilisé comme alternative à la chirurgie dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) sans envahissement ganglionnaire ou métastatique. L’objectif principal de cette étude était