67e congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne – 5, 6 et 7 juin 2013, Marseille / La Revue de médecine interne 34S (2013) A85–A186
l’hépatite C (VHC) et chercher d’éventuelles corrélations entre ces anticorps et les aspects cliniques, virologiques ou évolutifs de l’HVC. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective, portant sur 50 patients, ayant une sérologie VHC positive à deux reprises. Tous les patients ont bénéficié d’une détection de l’ARN viral par PCR quantitative en temps réel et d’une recherche des aPL à la fois par des tests de coagulation à la recherche d’anticoagulant circulant (ACC) et des tests immunologiques à la recherche d’anticardiolpilines (aCL) et d’anti2 glycoprotéine type I (a 2GPI). Une seconde détermination des aPL a été prévue pour les patients ayant une première détermination positive. Nous avons considéré comme faibles des titres des aCL et a 2GPI entre 10 et 20 UI/mL, modérés entre 20 et 80 UI/mL et élevé au-delà de 80 UI/mL. Résultats.– Les patients de l’étude se répartissaient en 39 femmes et 11 hommes, âgés en moyenne de 51,2 ans (extrêmes : 17 et 78 ans). L’HVC était guérie dans 12 cas, chronique dans 32 cas et au stade de cirrhose dan six cas. La charge virale était positive chez 35 patients. La recherche des aPL était positive à la première détermination chez 38 patients (76 %). Il s’agissait d’une positivité de l’ACC dans 11 cas, des aCL dans 15 cas avec un sérotype IgG (n = 8), IgM (n = 8) et IgA (n = 7) et des a 2GPI dans 33 cas avec un sérotype IgG (n = 7), IgM (n = 19) et IgA (n = 26). Vingt cinq patients avaient une positivité durable à trois mois (50 %) observée chez 5 des patients cirrhotiques (83 %), 15 des patients au stade d’hépatopathie chronique (46,8 %) et cinq des patients guéris (41,6 %). Le titre des aPL en ELISA était faible ou modéré ne dépassant pas 30 UI/mL pour les IgG et 40 UI/mL pour les IgM. Le taux des IgA était plus élevé notamment pour les a2GPI avec des titres qui dépassent 80 UI chez six patients. La comparaison des groupes de patients aPL+ versus aPL– ne montre pas de différence significative quant au degré d’activité de l’HVC et la fréquence des manifestations extrahépatiques. Des événements thrombotiques étaient notés dans huit cas dont sept dans le groupe aPL+ ; cinq patientes avaient des fausses couches spontanées dont trois dans le groupe aPL+. Conclusion.– La positivité des aPL au cours de l’HVC est variable dans la littérature en fonction des seuils utilisés. Cette étude montre une forte prévalence des aPL au cours de l’HVC et notamment des a2GPI. Cette prévalence est d’autant plus importante que l’infection est ancienne et notamment au stade de cirrhose. L’implication et l’influence de ces anticorps sur le profil évolutif de l’HVC reste à déterminer. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.021
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membres avec un signe de Babinski bilatéral. Les CPK étaient augmentées à 13N. Les sérologies virales VIH, hépatites B et C étaient négatives. La TSH était normale, Les anticorps antinucléaires étaient positifs au 1/160, les anti-DNA natifs, anti-ECT, ANCA et les antisynthétases négatifs. L’IRM médullaire et le LCR étaient normaux. La sérologie HTLV1 était positive en ELISA et en Western Blot. La PCR HTLV1 était positive dans le sang à 282 092 copies/ml et dans le LCR à 3508 copies/ml. L’EMG montrait des salves pseudomyotoniques dans les mollets et des potentiels d’unité motrices brefs. La biopsie musculaire montrait un aspect de polymyosite. Le phénotypage des lymphocytes circulants mettait en évidence la présence de 10 % de lymphocyte de phénotype ATL (CD4+, CD25+, CD7–, DR+). Sur un total de 2700 lymphocytes. Le scanner thoracoabdominopelvien était normal. Un traitement par alemtuzumab d’octobre 2010 à avril 2011a contrôlé la situation initialement. La patiente a été par la suite perdue de vue. En juin 2012, l’aggravation motrice était nette (avec impossibilité de marcher) associée à des myalgies intenses des cuisses. Les CPK étaient à 4,5 fois N. Le PET scanner ne montrait pas d’anomalies. Une corticothérapie à forte dose n’entraînait aucune amélioration dans un délai de dix jours. Un traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) 1 g/kg par jour pendant deux jours permettait en quelques jours, une reprise progressive de la marche et une normalisation des CPK. Les cures d’IgIV étaient poursuivies à un rythme mensuel. Résultats.– L’utilisation des IgIV a été rapportée dans la myélopathie associée à l’HTLV1 par Kuroda et al. En 1991 : dix patients sur 14 ont vu leur déficit moteur amélioré dans les sept jours suivant le début du traitement par IgIV, l’effet était soutenu durant plus de trois semaines. Notre patiente avait un déficit moteur essentiellement due à la polymyosite et l’efficacité des IgIV reflète la part d’inflammation chronique induite par l’HTLV1. Conclusion.– L’utilisation des IgIV dans le traitement de la polymyosite à HLTV1 est efficace et permet de ne pas majorer le risque infectieux inhérent à l’infection virale. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.03.022 CA018
La tuberculose péritonéale à l’ouest algérien : étude d’une série de 127 cas D. Titsaoui a , I. Oukas a , T. Guedouzi b , T. Djadel a Gastro-entérologie, CHU de Sidi Bel Abbès, Sidi Bel Abbès, Algérie b Chirurgie générale, CHU de Sidi Bel Abbès, Sidi Bel Abbès, Algérie
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Efficacité des immunoglobulines IV au cours d’une polymyosite à HTLV1 S. Melboucy-Belkhir a , S. Glitho a , D. Gobert a , L. Boukari a , A. Mekinian a , O. Hermine b , O. Fain a a Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France b Service d’hématologie, hôpital Necker, Paris, France Introduction.– Le Human T cell Leukemia Virus-1 (HTLV1) est un rétrovirus responsable de myélopathie (HAM), de leucémielymphome T de l’adulte (ATL) et plus rarement de polymyosite. Dans les zones d’endémie (Japon, Caraïbes, Amérique du sud, Afrique intertropicale, seul 5 % des patients porteurs d’HTLV1 sont symptomatiques. L’association chez un même patient d’une HAM, d’une polymyosite et d’une atteinte hématologique est exceptionnelle. Le traitement de l’HAM est mal codifié et peut comporter des traitements immunomodulateurs et/ou antiviraux. Nous rapportons l’efficacité spectaculaire des immunoglobulines intraveineuses (IgIV) au cours d’une polymyosite associée à l’HTLV1. Patients et méthodes.– Une femme de 54 ans, haïtienne, consultait en juillet 2010 pour des myalgies et une fatigabilité à la marche depuis plusieurs mois. L’examen montrait un discret déficit moteur proximal des membres inférieurs et une hyperrélfexie des quatre
Introduction.– La tuberculose péritonéale reste une pathologie fréquente dans les pays d’Afrique et notamment en Algérie. La localisation péritonéale représente la forme la plus fréquente des localisations intra-abdominales et constitue la seconde cause des ascites exsudatives après la carcinose péritonéale. L’objectif de notre étude est d’évaluer les différents aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs en comparant les résultats avec les données de la littérature. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective qui a permis de colliger 127 cas de tuberculose péritonéale durant une période de sept ans (de janvier 2004 à décembre 2010). Le diagnostic était porté sur des éléments de certitude ou de présomption. Tous les malades ont bénéficié d’un traitement antituberculeux avec un suivi régulier pendant la durée du traitement. Résultats.– La tuberculose péritonéale représentait 4,27 %des hospitalisations. C’est le sixième motif d’admission après les cirrhoses, les cancers digestifs, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, les ulcères gastroduodénaux et la maladie cœliaque dans notre région. L’âge moyen de nos malades était 31 ans avec 80 % moins de 40 ans. On notait une nette prédominance féminine avec un sex-ratio (F/H) de 2,5. Un contage tuberculeux était présent dans 25 % des cas. Le tableau clinique était dominé par les signes généraux dans 100 % des cas, la distension abdominale dans 90 % des cas