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75e Congrès franc¸ais de médecine interne – Brest, 14, 15 et 16 juin 2017 / La Revue de médecine interne 38S (2017) A49–A109
(CVF) de plus de 10 % à 1 an et/ou la variation de la diffusion libre du monoxyde de carbone (DLCO) de plus de 15 % à 1 an. Résultats Cinquante-deux patients ont été inclus, d’âge médian 49 ans (17–79), dont 69 % (n = 36) de femmes. Au diagnostic, 96 % (n = 50) ont une sclérose cutanée avec un score Rodnan médian à 14 (0–38), 76 % (n = 38) ont une atteinte interstitielle pulmonaire et 51 % (n = 25) une fibrose pulmonaire. La CVF médiane est de 81 % (37–127) de la théorique, la DLCO médiane est de 56 % de la théorique (28–103). La durée moyenne de traitement par MMF est de 10 mois (0–173) avec une posologie médiane de 2 g/24 h (0,5–3). L’indication du traitement est l’atteinte cutanée pour 20 patients (38 %), l’atteinte respiratoire pour 30 patients (58 %) et en posttransplantation bi-pulmonaire chez 2 patients (4 %). Le résultat de l’AUC a conduit à une modification de posologie dans 13,4 % (n = 7). Nous n’avons pas observé de corrélation entre l’AUC du MMF et de la variation de score de Rodnan (p = 0,085), la variation CVF (p = 0,800) ou de la DLCO (p = 0,720) entre l’inclusion et 1 an. Dans l’analyse en sous-groupe selon l’indication de la prescription du MMF, il n’existe pas de corrélation entre l’AUC et la variation du Rodnan pour l’atteinte cutanée ou avec la CVF et la DLCO pour l’atteinte pulmonaire. Conclusion Une AUC cible de MMF dans le traitement de la ScS n’est pas corrélée avec l’amélioration du Rodnan, de la CVF ou de la DLCO. Cela pose la question de la pertinence de la réalisation d’une AUC chez les patients sclérodermiques traités par MMF. Déclaration de liens d’intérêts Luc Mouthon : consultant Actelion, CSL, Behring, LFB, Lilly, Pfizer, Octapharma. Les autres auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2017.03.067 CO050
Utilisation des immunoglobulines intraveineuses au cours de la sclérodermie systémique : étude rétrospective multicentrique S. Sanges 1,∗ , S. Riviere 2 , A. Mekinian 3 , T. Martin 4 , A. Le Quellec 5 , E. Chatelus 6 , A. Lescoat 7 , T. Quéméneur 8 , A. Deroux 9 , P.Y. Hatron 10 , E. Hachulla 11 , D. Launay 11 , le Groupe SIVIG 1 Service de médecine interne, centre national de référence de la sclérodermie systémique, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France 2 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris, France 3 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, Paris, France 4 Service de médecine interne, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 5 Département de médecine interne, médecine vasculaire et addictologie, hôpital Saint-Éloi, CHRU, Montpellier, France 6 Rhumatologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, CHRU, Strasbourg, France 7 Médecine interne, 16, boulevard de Bulgarie, Rennes, France 8 Néphrologie-médecine interne, centre hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France 9 Médecine interne, CHU de Grenoble, boulevard de la Chantourne, La Tronche, France 10 Médecine interne, centre hospitalier Claude-Huriez, Lille, France 11 Médecine interne, CHU, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : sebastien
[email protected] (S. Sanges) Introduction Du fait de leurs propriétés à la fois immunomodulatrices et antifibrosantes, les imunoglobulines intraveineuses (IGIV) pourraient avoir une place dans le traitement de la sclérodermie systémique (SSc). Les objectifs de ce travail sont donc d’étudier l’efficacité et la tolérance des IGIV dans une cohorte de patients atteints de SSc. Patients et méthodes Au total, 46 patients provenant de 19 centres franc¸ais étaient recrutés dans cette étude de fac¸on rétrospective. Ils étaient inclus s’ils présentaient un diagnostic de SSc validant les critères de classification ACR/EULAR 2013 et s’ils avaient bénéfi-
cié d’au moins 1 cure d’IGIV à une dose > 1 g/kg/cure. Les données d’intérêt étaient collectées régulièrement au cours du suivi ; et les paramètres au moment de l’arrêt des IVIG étaient comparés à ceux à l’introduction du traitement. Résultats Nous avons observé une amélioration significative des myalgies (74 % vs. 20 %, p < 0,0001), du déficit musculaire (45 % vs. 21 %, p = 0,01), des arthralgies (44 % vs. 19 %, p = 0,02), des taux de CPK (1069 ± 1552 UI vs. 288 ± 449 UI, p < 0,0001) et de CRP (13,1 ± 17,6 mg/L vs. 9,2 ± 16,6 mg/L, p = 0,001). Il existait aussi une tendance non significative à l’amélioration du reflux gastroœsophagien (68 % vs. 53 %, p = 0,06) et des troubles du transit (42 % vs. 27 %, p = 0,06). Les atteintes cutanées et cardiorespiratoires restaient stables. Enfin, les doses quotidiennes de corticoïdes étaient significativement plus faibles à l’arrêt des IGIV (13,0 ± 11,6 mg/d vs. 8,9 ± 10,4 mg/d, p = 0,01). Seuls deux effets secondaires graves étaient rapportés (un cas de thrombose veineuse profonde et un cas de syndrome œdémateux diffus). Conclusion Notre travail suggère que les IGIV constituent une alternative thérapeutique bien tolérée au cours de la SSc, qui pourraient être efficace sur l’atteinte musculaire, l’inflammation systémique, les symptômes digestifs et le sevrage en corticoïdes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Remerciements Les auteurs remercient l’ensemble des membres du groupe SIVIG : Patrick Jego (Rennes), Claire Cazalets (Rennes), Noémie Le Gouellec (Valenciennes), Patricia Senet (Paris – Tenon), Camille Francès (Paris – Tenon), Bernard Imbert (Grenoble), Olivier Fain (Paris – Saint-Antoine), Latifatou Boukari (Paris – JeanVerdier), Thomas Sené (Paris – Croix-Saint-Simon), Christophe Deligny (Fort-de-France), Alexis Mathian (Paris – La PitiéSalpêtrière), Christian Agard (Nantes), Grégory Pugnet (Toulouse), Silvia Speca (Lille), Sylvain Dubucquoi (Lille). http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2017.03.068 CO051
Hypertension pulmonaire de groupe 5 : principales étiologies observées en médecine interne D. Hakem 1,∗ , A. Hamadene 1 , N. Slimani 2 , R. Yahiaoui 3 , D. Bensalah 1 , M. Ibrir 1 , R. Boughrarou 4 , B. Mansouri 4 , R. Amrane 5 , A. Fissah 3 , M. Krim 6 , A. Berrah 1 1 Médecine interne, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 2 Médecine interne, hôpital Dr Mohamed Lamine Debaghine, CHU de BEO, Alger, Algérie 3 Pneumopthysiologie, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 4 Centre national d’imagerie médicale, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 5 Pneumologie, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 6 Cardiologie, CHU Béni-Messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hakem
[email protected] (D. Hakem) Introduction Les causes hématologiques, métaboliques et diverses représentent une partie des étiologies des hypertensions pulmonaires « HTP » du groupe 5 dites de mécanismes non clair et multifactoriel selon la classification diagnostique des hypertensions pulmonaires revisitée (Nice 2013). Objet Revoir à travers notre expérience les principales observations d’HTP du groupe 5 admises et suivies par le groupe de travail de la société algérienne d’hypertension artérielle (SAHP) respectivement en médecine interne, pneumologie et cardiologie. Patients et méthodes Faute de registre – local et national – nous avons étudié respectivement les dossiers documentés issus des services de médecine interne (12) et pneumologie (2), cardiologie (1) répondant à cette problématique sur les 5 dernières années.