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Patients et méthodes Parmi les 227 patients, 17 ont été perdus de vue et 210 (92,5 %) ont pu être analysés : 106 dans le groupe ATG et 104 dans le groupe DCZ. Résultats A 5 ans, on retrouve une incidence de rejet aigu significativement plus basse dans le groupe ATG (17 % vs 29,8 %, p = 0,028). Seuls 2 patients dans ce groupe et 1 du groupe DCZ ont présenté un rejet aigu après la première année de greffe. Les survies greffon (censurée pour le décès) et patient sont comparables dans les 2 groupes : respectivement 75,7 % vs 74,2 % (p = 0,87) et 91,5 % vs 92,3 % (p = 0,6). Le débit de filtration glomérulaire estimé par la formule de MDRD (mL/min/1,73m2 ) est également similaire (48,9 ± 19 vs 53,0 ± 19,3, p = 0,21). Sur l’ensemble de la cohorte, la survenue d’un rejet est associée à une diminution significative de la survie greffon à 5 ans (50,6 % vs 81,7 %, p < 0,001). Discussion et conclusion Chez les patients à haut risque immunologique, l’induction par ATG permet une meilleure prévention du rejet aigu mais n’est pas associée à une amélioration des survies greffon et patient à 5 ans. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.364 CT006
Évaluation de l’immunité cellulaire mémoire spécifique du cytomégalovirus en transplantation rénale M. Dekeyser 1,∗ , M. Ladriere 1 , M. de Carvalho-Bittencourt 2 Néphrologie, CHU Nancy-Brabois, Nancy, France 2 Immunologie, CHU Nancy-Brabois, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Dekeyser)
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Introduction En transplantation rénale, le cytomégalovirus (CMV) est une des infections virales les plus importantes. L’évaluation de l’immunité cellulaire mémoire spécifique du CMV pourrait permettre d’évaluer le risque infectieux de chaque patient et de guider l’utilisation des différentes thérapies anti-virales préemptives ou prophylactiques. Patients et méthodes Nous avons comparé de fac¸on prospective, par cytométrie en flux, les lymphocytes T spécifiques du CMV de 20 témoins et de 22 patients transplantés rénaux le jour de l’appel de greffe, à la 6e semaine, aux 3e et 6e mois post-transplantation et lors d’une réactivation CMV. Nous avons étudié la polyfonctionnalité (sécrétion concomitante de trois cytokines – IL-2, TNF␣ et IFN␥) et la différenciation (lymphocytes T naïfs, progéniteurs mémoires T, lymphocytes T mémoires centraux, mémoires effecteurs et effecteurs terminaux) des lymphocytes T mémoires spécifiques du CMV. Résultats 7 patients séropositifs pour le CMV (31,8 %) ont eu une réactivation CMV symptomatique ; 8 patients (36,4 %) n’ont pas présenté de réplication CMV. La différenciation lymphocytaire spécifique du CMV était plus avancée avec un index de polyfonctionnalité lymphocytaire supérieure chez les patients greffés par rapport aux témoins à j0 (expansion des lymphocytes T effecteurs mémoires, diminution des lymphocytes T naïfs et des lymphocytes T CD4+ centraux mémoires, p < 0,05). En post-transplantation, la différenciation lymphocytaire était plus avancée avec une polyfonctionnalité plus restreinte chez les patients ayant fait une réactivation CMV (p < 0,05). Discussion et conclusion La différenciation des lymphocytes T spécifiques du CMV était plus avancée chez les patients transplantés et notamment chez ceux avec réactivation CMV, témoignant d’un vieillissement prématuré du contingent lymphocytaire T chez les patients insuffisant rénaux chroniques. Une polyfonctionnalité lymphocytaire plus importante semble être associée à un meilleur contrôle de la virémie CMV et pourrait être utilisée comme biomarqueur prédictif de réactivation virale.
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Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.365 CT007
Impact de l’évolution de la prise en charge des troubles minéraux et osseux la première année de transplantation rénale P. Perrin 1 , C. Kiener 1,∗ , S. Caillard 1 , R.M. Javier 2 , L. Braun 1 , G. Gautier-Vargas 1 , F. Heibel 1 , J. Olagne 1 , C. Muller 1 , B. Moulin 1 1 Néphrologie, Transplantation, CHU Strasbourg, Strasbourg, France 2 Rhumatologie, CHU Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Kiener) Introduction Depuis plusieurs années, la prise en charge des troubles minéraux et osseux (TMO) de la maladie rénale chronique a évolué. L’impact de ces changements sur les TMO au moment et après la transplantation rénale (TR), et particulièrement sur l’incidence fracturaire n’a pas été évalué. L’hyperparathyroïdie persistante après la TR est un facteur de risque fracturaire important. Patients et méthodes Les TMO et leurs traitements ont été analysés lors de la première année de TR chez 141 patients adultes transplantés successivement en 2009–2011 dans notre centre et comparés à 152 patients transplantés cinq années plus tôt (2004–2006). Résultats Au moment de la TR, les concentrations de PTH intacte étaient significativement plus basses (médianes : 334 vs 239 ng/L) et plus souvent dans les cibles KDIGO dans la cohorte récente ; la prévalence de l’insuffisance en vitamine D native était réduite (60 vs 94 %). Le groupe récent était plus souvent traité par cinacalcet (33 vs 4 %) et par vitamine D native (39 vs 10 %). La première année, la prévalence de l’hyperparathyroïdie persistante (PTH > 130 ng/L) était diminuée (25 % vs 38 % à un an, p = 0,023) avec des marqueurs du remodelage moins élevés et une concentration en 25 OHvitamine D deux fois plus élevée et proche de 30 g/L. L’incidence fracturaire à un an était trois fois plus basse (3,3 % vs 9,1 %, p = 0,036). Les patients avec une ostéoporose prégreffe avaient été trois fois plus traités par bisphosphonates. Le risque fracturaire semble plus important chez les patients avec une ostéopénie prégreffe (p = 0,064). Discussion et conclusion L’évolution de la prise en charge des TMO-MRC est associée à une amélioration des résultats la première année de transplantation rénale avec une réduction de l’incidence fracturaire, de l’hyperparathyroïdie persistante et de l’insuffisance en vitamine D native. Un traitement précoce par bisphosphonate doit être considéré dans cette période chez les patients à risque fracturaire élevé traités par corticoïdes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Perrin P et al. Am J Transplant 2013;13:2653–63. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.366
Transplantation 2 CT008
Embolisation artérielle des reins polykystiques avant transplantation rénale : expérience à long terme F. Petitpierre 1 , F. Cornelis 1 , A.S. Lasserre 1 , E. Tricaud 1 , Y. Lebras 1 , P. Merville 2 , C. Combe 2 , J.M. Ferriere 3 , L. Couzi 4,∗ , N. Grenier 1
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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290
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Radiologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Néphrologie-Dialyse-Tansplantation, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 3 Urologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 4 Néphrologie-Dialyse-Tansplantation Rénale, Hôpital Pellegrin/Université Bordeaux II, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Couzi) 2
Introduction La polykystose rénale autosomique dominante est caractérisée par des reins très volumineux qui imposent fréquemment la réalisation d’une néphrectomie avant transplantation rénale pour libérer de la place dans l’abdomen. Nous avons récemment mis au point une alternative à cette néphrectomie : l’embolisation artérielle des reins polykystiques (EARP) qui induit un infarctus puis une atrophie rénale. Le but de cette étude a été d’évaluer rétrospectivement l’efficacité et la tolérance de l’EARP avant transplantation rénale ainsi que son bénéfice à long terme. Patients et méthodes Entre janvier 2008 et novembre 2013, 76 reins ont été traités au cours de 82 procédures d’EARP chez 69 patients dialysés (âge moyen de 53 ans, limites : 34–72 ans) qui étaient inscrits sur liste de transplantation rénale en contreindication temporaire en raison de reins polykystiques trop volumineux. Résultats L’EARP a été un succès immédiat dans 89,5 % des cas (68/76), quel que soit le nombre de procédures. La dialyse péritonéale a pu être maintenue pour tous les patients utilisant cette technique. Un syndrome post-embolisation (caractérisé par une fébricule et une douleur lombaire) fut observé après 15 procédures (18,3 %). Le taux de complications sévères d’après la classification de Clavien–Dindo a été faible à 4,9 %. Trois mois après l’EARP, la réduction moyenne du volume rénal évaluée par scanner était de 40 % (limites : 2–69, p < 0,001) et de 59 % (limites : 35–86, p < 0,001) à plus long terme. La contre-indication temporaire de greffe a pu être levée chez 65 patients (94 %), en moyenne 5,6 mois après l’EARP (2,8–24,3). Parmi ces 69 patients inscrits sur liste d’attente, 43 ont pu être transplantés (67,7 %). Avec un suivi moyen posttransplantation de 26,2 mois (1,8–59,5), la survie du greffon à 3 ans censurée était de 95,3 % (41/43) [IC 95 % : 82,7–98,8]. Discussion et conclusion Avant transplantation, l’EARP est une bonne alternative à la néphrectomie, efficace et bien tolérée, chez les patients ayant une volumineuse polykystose rénale autosomique dominante. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Cornelis F. Am J Transplant 2010;10(10):2363.
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Néphrologie et Transplantation Rénale, CHU Brest, Brest, France Néphrologie Hémodialyse et Transplantation Rénale, CHU de Poitiers, Poitiers, France 8 Néphrologie et Transplantation Rénale, CHU, Hôpital de la Maison-Blanche, Reims, France 9 Néphrologie et Transplantation Rénale, CHU Pontchaillou, Rennes, France 10 Néphrologie et Transplantation Rénale, CHU Amiens, Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Cognard) 7
Introduction Le cancer du rein représente 3 % de l’ensemble des cancers. Dans 80 % des cas, il s’agit d’un carcinome à cellules rénales (CCR), caractérisé par des récidives tardives. Après transplantation rénale, la récidive du cancer rénal est associée à un taux de mortalité de 80 %. Le taux de récidives semble être lié à différentes caractéristiques tumorales et au délai d’attente avant l’inscription sur liste. Patients et méthodes Nous avons analysé de fac¸on rétrospective les données de 110 patients transplantés après un cancer du rein, issus de 10 centres franc¸ais. Les données anatomopathologiques des 2 cancers rénaux les plus fréquents (à cellules claires et tubulo-papillaires) ont été relevées de même que les principaux facteurs de risque associés connus. Les caractéristiques de la greffe et l’évolution de ces patients après transplantation rénale ont été colligées. Les patients ayant présenté une récidive tumorale en post-transplantation ont été comparés à ceux qui n’ont pas développé de récidive. Résultats Après la greffe, 11 patients sur 110 (10 %) ont présenté une récidive de leur cancer rénal. Le délai moyen de survenue de la récidive était de 2,9 ans après transplantation (1 mois à 7 ans). Le risque de récidive était plus important chez les patients aux antécédents de carcinome à cellules claires (13,5 vs 0 %, p = 0,007). Nous n’avons pas mis en évidence de relation entre l’âge des patients, le délai d’attente, l’existence de facteurs génétiques et le risque de récidive après greffe. Les patients traités par tacrolimus avaient un taux de récidives moindre que les patients sous ciclosporine en analyse univariée (3,8 vs. 15,8 %, p = 0,029). La survie des patients avec récidive (8 décès) était significativement moins bonne que celle des autres patients. Discussion et conclusion Nous avons mis en évidence un risque de récidive global de 10 % des carcinomes rénaux après transplantation rénale, cette récidive altérant nettement le pronostic des patients. Nous n’avons pas identifié de seuil de délai d’attente au-delà duquel ce risque diminue. Ces données devront être considérées avant l’inscription des patients avec des antécédents de cancer rénal.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.367
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.368
Devenir après transplantation rénale des patients avec antécédent de carcinome rénal : description d’une série multicentrique franc¸aise et identification des facteurs de risque de récidive N. Cognard 1,∗ , S. Caillard 1 , D. Anglicheau 2 , C. Barbet 3 , M. Essig 4 , B. Hurault de Ligny 5 , Y. Le Meur 6 , G. Touchard 7 , O. Toupance 8 , J. Rivalan 9 , G. Choukroun 10 , B. Moulin 1 1 Néphrologie Dialyse et Transplantation Rénale, Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg, Strasbourg, France 2 Service de Transplantation Rénale, Hôpital Necker, Paris, France 3 Néphrologie-Transplantation Rénale, Hopital Bretonneau, Tours, France 4 Néphrologie Dialyse et Transplantation Rénale, CHRU Dupuytren, Limoges, France 5 Néphrologie et Transplantation Rénale, CHU Caen, Caen, France
CT010
Syndromes coronaires aigus chez les transplantés rénaux. Analyse à partir d’une base de données nationale franc¸aise S. Philibert 1,∗ , C. Quantin 2 , J. Cottenet 2 , C. Mousson 3 , Y. Cottin 4 Cardiologie, CHU, Hopital du Bocage, Dijon, France 2 Information Médicale, CHU, Hopital du Bocage, Dijon, France 3 Fédération Hospitalo-Universitaire de Transplantation, CHU, Hopital du Bocage, Dijon, France 4 Cardiologie, CHU, Hopital du Bocage, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Philibert)
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Objectif Le risque de syndrome coronaire aigu (SCA) est augmenté chez les transplantés rénaux mais le profil et la mortalité hospitalière restent à déterminer. Dans ce travail, nous avons