ESOD : un score issu de la cohorte EXACO pour identifier les patients à risque d’exacerbations fréquentes

ESOD : un score issu de la cohorte EXACO pour identifier les patients à risque d’exacerbations fréquentes

A62 21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 A. Maignant , F. Mellot , L. Haudebourg , H. Neveu , E. Rivaud ...

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A62

21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017

A. Maignant , F. Mellot , L. Haudebourg , H. Neveu , E. Rivaud , E. Catherinot , C. Bron , H. Salvator , A. Chabrol , L.J. Couderc , C. Tcherakian ∗ Hôpital Foch, Suresnes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Tcherakian) Introduction L’identification d’un syndrome de chevauchement entre la bronchopathie obstructive chronique (BPCO) et l’asthme expose à des complications communes à ces deux pathologies. L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) est une complication sévère de l’asthme mais rare au cours de la BPCO. Méthodes Étude rétrospective unicentrique concernant tous les patients ayant un diagnostic de BPCO associé à un tabagisme > 10PA et avec un diagnostic d’ABPA (selon les critères d’Agarwal et al., Clin Exp Allergy 2013) entre 2008 et 2014. Nous avons analysé leurs caractéristiques démographiques, fonctionnelles, scannographiques et évolutives. Nous les avons appariés à des patients ayant une BPCO « simple », sur l’âge, le sexe et le VEMS. Résultats Au total, 16 patients avaient une association ABPABPCO (groupe ABPA-BPCO), le délai de survenue de l’ABPA était de 6 ans après le diagnostic de BPCO. Le suivi moyen était de 8 ans. L’âge moyen était 61 ans [47—78] ; tabagisme cumulé moyen 45 PA ; le VEMS moyen à 37 % (1115 mL). ; taux sérique d’IgE totales moyen : 2680 UI/L [94—9170], taux d’IgE anti-aspergillus : 19,4 kUA/L [0,23—70,2] ; les prick tests étaient positifs dans 7/8 cas. Le taux moyen des éosinophiles sanguins était de 1270/mL [300—4700]. Le groupe ABPA-BPCO a eu un déclin annuel plus rapide du VEMS (-83 mL versus -30 mL, p = 0,04), un taux annuel d’exacerbation nécessitant une hospitalisation plus élevé (1,69 versus 0,53, p = 0,0007). L’analyse du scanner thoracique retrouvait plus de bronchectasies (DDB) (p = 0,002) et d’impactions mucoïdes (p = 0,0002) dans le groupe ABPA-BPCO. Du mucus hyperdense était visible dans 25 % des cas. La dose annuelle cumulée de corticoïdes oraux était significativement plus élevée dans le groupe ABPA-BPCO (p < 0,0001). Ce traitement ayant été instauré 10/16 fois avant le diagnostic d’ABPA. Les patients ont tous rec ¸u une combinaison de corticoïdes oraux et itraconazole, avec de l’omalizumab pour 7 d’entre eux. Au cours du suivi, six patients du groupe ABPA-BPCO sont décédés, contre 4 dans le groupe BPCO. Conclusion Une dégradation fonctionnelle rapide et des exacerbations sévères chez un patient atteint de BPCO doivent faire rechercher une ABPA. Le scanner est suggestif en visualisant des DDB, associées à des impactions mucoïdes et une hyperdensité spontanée du mucus. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est associée à la survenue d’exacerbations associées à une morbi-mortalité élevée et un retentissement d’autant plus important que ces exacerbations sont fréquentes. L’objectif de ce travail est d’identifier les patients BPCO à risque d’exacerbations fréquentes. Méthodes La méthode Kml a été utilisée pour analyser les données des 464 patients, souffrant de BPCO et inclus dans l’étude épidémiologique observationnelle, prospective et nationale EXACO, pour lesquels des informations complètes sur la survenue d’exacerbations modérées à sévères au cours des 4 années de suivi étaient disponibles. Cette méthode a permis de classer les patients en exacerbateurs fréquents (F) ou non (NF). La population de l’étude comprenait 47 % de stade II de Gold, 31 % de stade III et 22 % de stade IV. Les facteurs associés au phénotype F ont été identifiés par une régression logistique bidirectionnelle après sélection des variables d’intérêt en univarié par la méthode des moindres carrés. Les variables les plus pertinentes ont été retenues pour développer un score simple, dont les performances ont été évaluées par courbe ROC. Résultats Au total, 348 patients étaient classés dans le groupe NF avec une moyenne de 0,71 ± 0,54 exacerbations par an sur 4 ans contre 2,89 ± 1,07 dans le groupe F. La présence d’une exacerbation sévère (hospitalisée) l’année précédente, d’une bronchite chronique (S pour sputum), d’une obstruction bronchique sévère (VEMS < 50 %) et d’une dyspnée d’effort MRC 4—5 étaient significativement associées au risque d’appartenir au groupe F. Un point était attribué à chacun de ces critères lorsqu’il était présent pour obtenir par addition le score ESOD. La fréquence moyenne des exacerbations augmentait progressivement avec le score, de 0,7 à 2,7 exacerbations par an pour les scores 0 et 4 respectivement. L’aire sous la courbe ROC était de 0,71 (IC95 % : 0,65—0,75). Un score supérieur à 1 permettait de prédire l’appartenance au groupe F avec une sensibilité de 72 % et une spécificité de 59 % ; et pour une prévalence de F dans l’étude de 25 %, la valeur prédictive positive était de 37 % et la négative de 86 %. Conclusion Le score ESOD permet d’identifier avec une bonne sensibilité les patients à risque d’appartenir au sous-groupe « exacerbateurs fréquents » alors qu’un score inférieur ou égal à 1 rend peu probable l’appartenance à ce sous-groupe. Ce score simple à réaliser en routine reste à valider dans une cohorte indépendante. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.131

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ESOD : un score issu de la cohorte EXACO pour identifier les patients à risque d’exacerbations fréquentes O. Le Rouzic 1,∗ , N. Roche 2 , A. Cortot 1 , F. Masure 3 , T. Perez 1 , I. Boucot 4 , P. Piedbois 5 , J. Ostinelli 6 , C. Poutchnine 7 , C. Pribil 4 , S. Schück 8 , M. Pouriel 8 , B. Housset 9 1 CHRU de Lille, Lille, France 2 CHU Cochin, Paris, France 3 Groupe médical Saint-Rémi, Reims, France 4 GlaxoSmithKline, Marly-le-Roi, France 5 Boehringer Ingelheim, Paris, France 6 AstraZeneca, Courbevoie, France 7 Pfizer, Paris, France 8 Kappa Santé, Paris, France 9 CHI de Créteil, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Le Rouzic)

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Dépistage au cabinet du pneumologue du déficit sévère en alpha1-antitrypsine : premier bilan M. Balduyck 1 , C. Chapuis Cellier 2,∗ , C. Narjoz 3 , F. Zerimech 1 , A. Jabet 3 , C. Lombard 4 1 Centre hospitalier régional universitaire de Lille, Lille, France 2 Hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France 3 Assistance publique de Paris, Paris, France 4 Hospices civils de Lyon, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C.C. Cellier) Introduction Malgré l’individualisation depuis une cinquantaine d’années du déficit sévère en alpha1-antitrypsine (A1AT) et de ses conséquences hépato-pulmonaires, cette entité génétique reste