Journal des Maladies Vasculaires (2009) 34S, S14—S24
Communications orales — Vendredi 9 octobre 2009
Session 1 de communications orales (14 h 00—16 h 00)
Facteurs prédictifs de mortalité chez les patients artériopathes hospitalisés de la cohorte COPART : constitution d’un score de risque J. Malloizel-Delaunay a , J.-P. Cambou a , P. Lacroix b , V. Aboyans c , J. Constans d , E. Curaudeau a , A. Bura-Rivière a,e a Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, CHU, Toulouse, France b Service de médecine vasculaire, hôpital Dupuytren, CHU, Limoges, France c Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Dupuytren, CHU, Limoges, France d Service de médecine interne et pathologie vasculaire, hôpital Saint-André, CHU, Bordeaux, France e Université Paul-Sabatier, Toulouse, France Mots clés : Artériopathie ; Score de risque Introduction.— Les patients artériopathes représentent une population à haut risque et au devenir disparate. Actuellement, les recommandations sur la prise en charge de ces patients ne s’appuient sur aucun score de morbimortalité. Objectif.— Créer un score prédictif de risque de morbimortalité à un an chez des patients artériopathes hospitalisés, à partir des données enregistrées à la sortie de l’hospitalisation. Méthode.— Il s’agit d’une étude prospective multicentrique (Bordeaux, Limoges, Toulouse) utilisant les données du registre « COPART ». Ont été inclus tous les patients consécutivement hospitalisés dans un service de médecine vasculaire entre janvier 2004 et octobre 2008, dont l’artériopathie était symptomatique et d’origine athéromateuse. Le suivi était d’un an. Les événements étudiés au cours du suivi étaient la survenue d’un événement cardiovasculaire (IDM, AVC, AIT) et le décès du patient, quelle qu’en soit la cause.
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Résultats.— Sur 940 patients enregistrés, 602 patients vivants à la sortie de l’hôpital, ayant un suivi connu ont été retenus pour l’analyse, avec un suivi moyen de 11,5 mois. Il s’agissait d’une population majoritairement masculine (70 %), âge moyen (70 ± 13 ans), 42 % étaient diabétiques, 66 % fumeurs actuels ou anciens, 67 % hypertendus et 51 % dyslipidémiques. Nous avons recensé 114 événements, soit un taux de morbimortalité à un an de 18,9 %. Les facteurs indépendants significativement liés à la morbimortalité à un an étaient : âge, IPS, antécédents coronaire, antécédents de fibrillation auriculaire, CRP, clairance de la créatinine. Des points ont été attribués à chaque variable en fonction de leur impact sur la survenue des événements cardiovasculaires : âge supérieur à 75 ans (+9), IPS ≥ 1,3 (+10), IPS entre 0,3—0,49 (+8), IPS < 0,3 (+10), CRP ≥ 69 (+14), CRP entre 22—68 (+9), antécédent coronarien (+6), antécédent d’ACFA (+8), clairance de la créatinine ≤ 30 (+10). Les patients ont été classés en quatre catégories de risque : risque faible (0—8 points), risque moyen (9—17 points), risque élevé (18—27 points), risque fort (28—55 points). La morbimortalité à un an était respectivement de 3,2 ; 9,8 ; 25,2 et 40 % (p < 0,001). La courbe ROC indiquait une aire sous la courbe de 0,77. Conclusion.— Nous avons élaboré un score de risque de morbimortalité à un an, rapide et simple à calculer permettant de classer les patients artériopathes en différentes catégories de risque. L’utilisation d’un tel outil serait une aide précieuse à la décision médicale et pourrait déboucher sur des stratégies décisionnelles et entraîner une modification des pratiques cliniques. doi:10.1016/j.jmv.2009.07.004
Devenir des patients hospitalisés avec suspicion de TVP et écho-doppler veineux normal : les données d’Optimev M.A. Sevestre-Pietri a,b , J. Labarere c , P. Casez a , L. Bressollette d , M. Haddouche a , G. Pernod a , I. Quéré e , J.-L. Bosson a a TIMC UMR 5525 CNRS, université Joseph-Fourier, Grenoble, France