Etude clinique et génétique de patients algériens atteints d’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1 (AOA1)

Etude clinique et génétique de patients algériens atteints d’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1 (AOA1)

revue neurologique 171s (2015) a116–a121 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Communication affiche´e Neuroge´ne´tique Jeud...

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revue neurologique 171s (2015) a116–a121

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Communication affiche´e

Neuroge´ne´tique Jeudi 2 avril H01

Ataxie ce´re´belleuse autosomique re´cessive 2 (ARCA2) : nouvelle mutation ADCK3 chez un patient alge´rien Wahiba Hamza 1, Lamia Ali Pacha 2, Tarik Hamadouche 3, Meriem Tazir 2, Michel Koenig 4, Traki Benhassine 1* 1 Laboratoire de biologie cellulaire et mole´culaire, faculte´ des sciences biologiques, USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar, 16111 Alger, Alge´rie 2 Service de neurologie, laboratoire de recherche en neurosciences, CHU Alger Centre, 16000 Alger, Alge´rie 3 Laboratoire de biologie mole´culaire, laboratoire de recherche en neurosciences, faculte´ des sciences, UMBB, 35000 Boumerdes, Alge´rie 4 Institut de ge´ne´tique et de biologie mole´culaire, CNRS/universite´ de Strasbourg, 67404 Illkirch, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Benhassine) Introduction ARCA2 est une forme d’ataxie ce´re´belleuse autosomique re´cessive peu e´volutive, pre´coce (durant l’enfance), se caracte´risant cliniquement par un syndrome ce´re´belleux le plus souvent mode´re´ ainsi qu’une intole´rance a` l’effort. Objectifs Nos travaux visaient a` identifier et caracte´riser des mutations dans le ge`ne ADCK3, responsable de la forme ARCA2, et a` de´terminer l’existence ou non de particularite´s mole´culaires et/ou cliniques d’ARCA2 dans notre population. Me´thodes Nous nous sommes focalise´s sur l’e´tude d’un panel de patients alge´riens ayant un diagnostic d’ataxie re´cessive et pre´sentant un tableau clinique d’ataxie mode´re´e. Nous avons proce´de´ au criblage du ge`ne ADCK3 par PCR et se´quenc¸age direct de tous ses exons codants, ainsi que les se´quences flanquantes. Re´sultats Nous avons identifie´ une nouvelle mutation homozygote dans le ge`ne ADCK3, c.1334_1335delCA, ge´ne´rant une prote´ine tronque´e de 151 acides amine´s. Le patient pre´sentait un phe´notype similaire aux 5 patients (issus de 2 familles) alge´riens pre´ce´demment de´crits, avec une apparition durant la premie`re de´cade de troubles de l’e´quilibre accompagne´s d’une faiblesse musculaire. Contrairement aux patients pre´ce´demment de´crits, l’IRM ne pre´sentait pas d’anomalies.

0035-3787/

Discussion Tous les patients ARCA2 alge´riens semblent pre´senter un phe´notype mode´re´, un syndrome ce´re´belleux lentement progressif voire stable, sugge´re´ comme trait phe´notypique principal pour ARCA2. Ils portent des mutations tronquantes. Le suivi du patient permettra d’affiner les traits cliniques accompagnant ARCA2 chez nos patients et de suivre l’installation de l’atrophie ce´re´belleuse, constante chez les patients Algeriens. Conclusion Ce re´sultat porte le nombre de patients de´crits avec des mutations dans ADCK3 au nombre de 24 dont 6 patients alge´riens. Les subtilite´s cliniques spe´cifiques a` cette forme restent pourtant difficiles a` de´finir. Mots cle´s Alge´rie ; ADCK3 ; ARCA2 De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.262

Jeudi 2 avril Se´lectionne´ pour une communication courte/SFN H02

Etude clinique et ge´ne´tique de patients alge´riens atteints d’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1 (AOA1) Wahiba Hamza 1, Lamia Ali Pacha 2, Tarik Hamadouche 3, Meriem Tazir 2, Michel Koenig 4, Traki Benhassine 1* 1 Laboratoire de biologie cellulaire et mole´culaire, faculte´ des sciences biologiques, USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar, 16111 Alger, Alge´rie 2 Service de neurologie, laboratoire de recherche en neurosciences, CHU Alger Centre, 16000 Alger, Alge´rie 3 Laboratoire de biologie mole´culaire, laboratoire de recherche en neurosciences, faculte´ des sciences, UMBB, 35000 Boumerdes, Alge´rie 4 Institut de ge´ne´tique et de biologie mole´culaire, CNRS/universite´ de Strasbourg, 67404 Illkirch, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Benhassine) Introduction L’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1 (AOA1) est caracte´rise´e par une ataxie ce´re´belleuse autosomique re´cessive d’apparition pre´coce avec atteinte cognitive, hypoalbumine´mie, hypercholeste´role´mie et neuropathie. Objectifs Nos analyses visaient a` explorer le ge`ne de l’aprataxine (APTX) afin d’identifier des mutations chez nos

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patients, poser un diagnostic mole´culaire et relever les particularite´s phe´notypiques propres a` notre population. Me´thodes Nous avons proce´de´ au criblage du ge`ne APTX chez les patients ayant une ataxie autosomique a` transmission re´cessive, d’apparition pre´coce et pour lesquels les formes les plus fre´quentes (ataxie de Friedreich et ataxie avec de´ficit isole´ en vitamine E) avaient e´te´ pre´alablement exclues. Le criblage du ge`ne a e´te´ re´alise´ par PCR et se´quenc¸age direct du ge`ne et de ses se´quences flanquantes. Re´sultats Nous avons identifie´ 6 patients (issus de 5 familles) portant des mutations homozygotes dans le ge`ne APTX. Cinq patients (4 familles) portaient la mutation la plus fre´quemment de´crite (c.837G>A ; p.Trp279*). Un patient portait une mutation abolissant un site d’e´pissage de l’exon 7 du ge`ne (c.875-1G>A). Les patients pre´sentaient des tableaux cliniques e´vocateurs, avec notamment une ataxie ce´re´belleuse a` de´but pre´coce de´butant durant la premie`re de´cade, une apraxie oculomotrice et une atteinte cognitive. Discussion Deux de nos patients souffraient d’un de´ficit cognitif, trait que l’on croyait exclusif aux patients AOA1 japonais, mais qui a ensuite e´te´ rapporte´ parmi une cohorte de patients italiens, ce qui e´largit pour la seconde fois cette description a` des patients non japonais. Une atrophie ce´re´belleuse est constante chez les patients AOA1 et e´tait e´galement pre´sente chez nos patients ayant be´ne´ficie´ d’une IRM ce´re´brale. Conclusion Les patients alge´riens atteints d’AOA1 pre´sentent un phe´notype similaire au tableau classique de´crit dans la litte´rature, avec toutefois la pre´sence de signes rarement de´crits en dehors de la population japonaise. Mots cle´s AOA1 ; APTX ; Alge´rie De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts.

effets de l’apomorphine se sont ensuite atte´nune´s. Sur le plan ge´ne´tique le patient pre´sente une de´le´tion homozygote du chromosome 1p31.3 d’une taille de 107 Kb. Cette mutation a e´galement e´te´ retrouve´e chez la sœur et la me`re du patient. Cette micro-de´le´tion emporte les exons 1 et 2 du ge`ne LEPR et les exons 5 a` 19 du ge`ne DNAJC6. Le ge`ne DNAJC6 code pour une prote´ine, l’auxiline d’expression majoritairement neuronale ayant un roˆle dans l’endocytose me´die´e par la clathrine. Le ge`ne LEPR code pour un re´cepteur de la leptine. Discussion Des cas ont e´te´ rapporte´s incriminant les mutations du ge`ne LEPR chez des patients avec obe´site´, e´pilepsie se´ve`re et retard mental. Une mutation identique a celle de notre patient est rapporte´e dans des cas familiaux de MP. Un de´faut d’auxiline pourrait avoir un roˆle dans le de´veloppement de la maladie de parkinson dans ce cas. L’alpha synucle´ine implique´e dans la MP a en effet un roˆle e´tabli dans l’endocytose me´die´e par la clathrine. Conclusion La mise en e´vidence de nouveaux ge`nes implique´s dans la maladie de parkinson permet de mieux appre´hender sa physiopathologie au-dela` de l’inte´reˆt du conseil ge´ne´tique. Mots cle´s DNAJC6 ; Auxiline ; Maladie de Parkinson juve´nile De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.263

Malik Hamdaoui 1*, Martial Mallaret 2, Odile Gebus 1, Ouhaid Lagha-Boukbiza 1, Christine Tranchant 1, Mathieu Anheim 1 1 Hoˆpitaux universitaires de Strasbourg, service de neurologie, avenue Molie`re, 67200 Strasbourg, France 2 Hoˆpital de Haguenau, service de neurologie, 67500 Haguenau, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Hamdaoui)

H03

Maladie de parkinson juve´nile chez un enfant de 12 ans Fayc¸al Dahime`ne 1*, Sophie Gueden 1, Christian Jeanguillaume 3, Agne`s Guichet 4, Dominique Bonneau 4, Christophe Verny 2, Sylvie N’Guyen 1 1 CHU d’Angers, neurope´diatrie, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France 2 CHU d’Angers, neurologie, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France 3 CHU d’Angers, me´decine nucle´aire, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France 4 CHU d’Angers, ge´ne´tique, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Dahime`ne) Introduction Les formes ge´ne´tiques de maladie de Parkinson (MP) concernent de 10 a` 15 % des cas de l’ensemble des MP. La maladie de Parkinson juve´nile est de´finie comme apparaissant avant l’aˆge de 40 ans. Observation Nous rapportons le cas d’un patient de 12 ans pre´sentant un retard mental, une obe´site´ ainsi qu’une e´pilepsie pharmaco-re´sistante suivi au CHU d’Angers. Une symptomatologie extra-pyramidale s’est installe´e de manie`re insidieuse depuis l’aˆge de 10 ans avec une aggravation progressive. Dans l’hypothe`se d’une maladie de Parkinson juve´nile, un DAT scan a e´te´ re´alise´ et montrait une absence d’activite´ de´celable des voies dopaminergiques. Un test a` l’apomorphine a e´te´ re´alise´ avec une bonne efficacite´ sur l’hypertonie et les tremblements de repos. Le patient a ensuite e´te´ traite´ par pompe a` apomorphine avec une augmentation progressive des doses jusqu’a` 2 mg/h avec une nette efficacite´ permettant une reprise de la marche. Les

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.264

H04

Une e´tiologie rare d’ataxie ce´re´belleuse associe´e a` une de´mence : l’atrophie dentatorubro-pallido-luysienne

Introduction L’atrophie dentato-rubro-pallido-luysienne (DRPLA) est une maladie neurode´ge´ne´rative se´ve`re, autosomique dominante et secondaire a` une expansion de triplets CAG dans le ge`ne DRPLA, principalement de´crite au Japon. Observation Nous pre´sentons le cas d’une patiente d’origine franc¸aise de 68 ans qui consulte pour une instabilite´ a` la marche d’aggravation progressive depuis trois ans et une perte d’autonomie. Elle n’a pas d’ante´ce´dent personnel ou familial mais il existe une censure maternelle (de´ce`s a` 55 ans d’une cirrhose). L’examen neurologique met en e´vidence un syndrome ce´re´belleux statique et cine´tique se´ve`re (SARA 16/40) et des troubles cognitifs marque´s de type dysexe´cutif souscortico frontal (MATTIS a` 122/144, BREF a` 8/18). L’IRM ce´re´brale re´ve`le des hypersignaux FLAIR de la substance blanche, syme´triques et confluents, affectant les faisceaux corticospinaux, e´vocateurs de leucodystrophie. Le bilan e´tiologique exhaustif comprenant un EMG, une analyse du LCR, un bilan immunologique notamment le dosage des anticorps anti neurones, des analyses ge´ne´tiques a` la recherche de l’ataxie de Friedreich et du FXTAS ainsi que des dosages me´taboliques (xanthomatose ce´re´bro-tendineuse, leucodystrophie me´tachromatique) s’est ave´re´ ne´gatif. Un bilan ge´ne´tique