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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A39
Conclusion.– La qualité du ciblage anatomique préopératoire permet de simplifier la procédure neurophysiologique sans conséquences sur les résultats de la stimulation du NST. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.277
C08
Étude volumétrique et des dépôts de fer en IRM 3 T des ganglions de la base et de la substance noire au cours de la maladie de Parkinson
Lucie Hopes a , David Devos a , Christine Delmaire b , Patrice Jissendi b , Alain Destée a , Luc Defebvre a a Service de neurologie et patologie, mouvement Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59000 Lille, France b Service de neuroradiologie, mouvement Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59000 Lille, France Mots clés : IRM ; Parkinson ; Biomarqueurs Introduction.– Dans le cadre de la recherche de biomarqueurs précoces de la maladie de Parkinson, notre équipe s’est intéressée à la surcharge en fer et le volume des ganglions de la base en IRM 3 Tesla. Objectifs.– Notre objectif était d’évaluer ces deux marqueurs dans la substance noire, le putamen, le pallidum et le noyau caudé chez des témoins et des sujets parkinsoniens à différents stades d’évolution. Patients et méthodes.– Nous avons inclus 11 témoins sains, 17 parkinsoniens de moins de trois ans d’évolution et 15 patients de plus de dix ans d’évolution. Les imageries étaient réalisées sur l’IRM 3 T du CHRU de Lille, puis a été effectuée une analyse, premièrement, du volume du putamen, pallidum et noyau caudé sur la séquence T13D (substance noire non évaluable) et, deuxièmement, des dépôts de fer (moyenne du T2*) dans ces mêmes structures et la substance noire. Résultats.– Nous avons retrouvé chez les sujets parkinsoniens par rapport aux témoins, une atrophie du putamen et du pallidum ainsi qu’une surcharge en fer dans la substance noire, le putamen et le pallidum. Il existait une surcharge en fer plus importante chez les parkinsoniens évolués par rapport aux peu évolués uniquement pour la substance noire. Il n’y avait pas de corrélation avec l’UPDRS, la durée d’évolution ni entre le volume et la moyenne du T2*. Discussion.– Notre étude a montré une atrophie et une surcharge en fer de la substance noire et du noyau lenticulaire. Il semble exister un gradient SN supérieur à putamen supérieur à pallidum supérieur à noyau caudé ce qui peut s’expliquer par le stress oxydant majeur de la SN et le transport neuronal. Si le volume peut influencer la mesure de la moyenne du T2* au sein de la structure, ces deux paramètres sont toutefois indépendants. Conclusion.– Le volume et la surcharge en fer des ganglions de la base pourraient être des biomarqueurs indépendants mais complémentaires au diagnostic précoce de la maladie de Parkinson. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.278
C09
Étude prospective de la dysarthrie et de la déglutition au stade précoce de la maladie de Parkinson
Clémence Jacquet a , Caroline Moreau a , Odile Pennel a , Nicolas Danel Buhl b , Luc Defebvre a , Arnaud Delval a , Alain Destee a a Service de neurologie et pathologie, mouvement Roger-Salengro, 59037 Lille, France
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Service de nutrition Claude-Huriez, 59037 Lille, France
Mots clés : Parkinson ; Dysarthrie ; Déglutition Introduction.– La présence d’une dysarthrie hypokinétique et de troubles de la déglutition a largement été décrite à un stade évolué de la maladie de Parkinson mais peu à la phase précoce. Objectifs.– L’objectif de notre étude était d’évaluer la sévérité des différentes composantes de la dysarthrie, ainsi que la déglutition chez 26 patients parkinsoniens dont la maladie évoluait depuis moins de cinq ans. Patients et méthodes.– Vingt-six patients ont été inclus. Ils ont été répartis en quatre sous-groupes en fonction du phénotype de leur maladie : akinétique, trémulant, mixte et Postural Instability and Gait Disorder subtype (PIGD). Ils ont bénéficié d’évaluations cliniques (score perceptif de la batterie d’examen clinique de la dysarthrie et test des 150 mL) et paracliniques avec réalisation d’un enregistrement EVA 2® et d’une radiocinématographie de la déglutition. Ils ont également répondu à des questionnaires d’autoévaluation du handicap. Résultats.– Il existait au stade précoce de la maladie une dysprosodie avec diminution du coefficient de variation de la fréquence fondamentale (CVF0) chez les hommes (17,5 % [10,25–27]) et les femmes (24 % [8,75–20,5]) en comparaison aux sujets sains. Il existait également une hypophonie chez les hommes avec baisse de l’intensité vocale (70 dB [65–73]). Des anomalies étaient constatées au temps oral de la déglutition chez 83,33 % des patients (vitesse de déglutition était ralentie). Discussion.– Cette étude renforce l’hypothèse de la présence de lésions non dopaminergiques précoces dans la maladie de Parkinson puisque la prise d’un traitement dopaminergique chez 24 de nos patients ne semble pas avoir eu d’influence sur la survenue des troubles de la parole et de la déglutition. Par ailleurs, notre étude montre également le peu de corrélation entre plainte subjective et troubles objectifs. Conclusion.– Ainsi, il apparaît primordial de détecter ces anomalies précocement, afin d’optimiser leur prise en charge et de permettre de réduire leur retentissement sur la qualité de vie. Informations complémentaires.– ProDYGI-Park, CPP no 11/07 : 2010-A01391-38, subvention France Parkinson 2011. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.279
C10
Effet de la stimulation du noyau sous-thalamique sur la douleur dans la maladie de Parkinson
Fabienne Ory Magne a , Jean Pellaprat b , Cindy Canivet a , Angelique Gerdelat Mas a , Patrick Chaynes c , Radji Fatai d , Christine Brefel Courbon e a Service de neurologie, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse, France b Inserm UMR 825, service d’imagerie cérébrale et handicaps neurologiques, université Paul-Sabatier Toulouse III, 31059 Toulouse, France c Service de neurochirurgie, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse, France d Service de neurologie, CHG d’Agen, 47000 Agen, France e Service de pharmacologie clinique, faculté de médecine, 31059 Toulouse, France
Mots clés : Douleur ; Stimulation cérébrale profonde ; Maladie de Parkinson Introduction.– Les patients parkinsoniens présentent fréquemment des douleurs d’origine neuropathique ou musculosquelétique. L’effet de la stimulation cérébrale profonde (SCP) du noyau sous-thalamique (NST) sur ces douleurs est peu connu. Objectifs.– Évaluer l’effet de la SCP du NST sur la perception douloureuse chez 56 patients parkinsoniens.