A94 But de la présentation.— Le pneumosinus dilatans est une expansion anormale d’une cavité sinusienne paranasale contenant uniquement de l’air, tapissée d’une muqueuse normale, et dont les parois osseuses apparaissent comme étant déplacées vers l’extérieur, créant une bosse faciale ou un envahissement intracrânien, orbitaire ou ethmoïdal. L’objectif de cet article était d’apporter des preuves suggérant que le pneumosinus dilatans est principalement une pathologie ostéogénique. Matériels et méthodes.— L’histoire clinique détaillée, l’imagerie scanographique, l’imagerie par TEP-FDG et TEP-FNA ainsi que l’analyse histologique de l’os ont été collectés prospectivement chez trois patients consécutifs. Résultats.— Nous n’avons pas trouvé de fixation anormale de FDG et l’examen histologique a confirmé que la muqueuse était complètement normale, dépourvue d’infiltration de cellules inflammatoires. L’hypermétabolisme visible au TEP-FNA était bien corrélé à l’examen histologique montrant un remodelage osseux diffus et intense. L’évaluation à un an, après respectivement une frontotomie et une méatotomie moyenne, a montré la disparition des doléances cliniques et des déformations, mais également la néoformation d’os sur les parois sinusiennes, la stabilité du volume et de la forme des nouvelles cavités sinusiennes ainsi que la persistance d’un hypermétabolisme significatif au TEP-FNA. Conclusion.— Le pneumosinus dilantans est une pathologie rare dont le diagnostic ne peut pas seulement être basé sur l’imagerie scanographique montrant une grande cavité sinusienne aérée, mais devrait être renforcé du TEP-FNA, et si nécessaire, de l’examen histologique. Le pneumosinus dilatans semble être une pathologie ostéogénique, et notre hypothèse est que la pathogénie pourrait être élucidée en observant les mécanismes mis en jeu dans la formation des sinus paranasaux : maxillaires, frontaux et sphénoïdaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.304
Cancerologie Lundi 14 octobre 2013 15 h 30—17 h 00 Salle : 341 Sous l’égide de l’Association franc¸aise de carcinologie cervicofaciale Président de séance : S. Duflo, D. De Raucourt 238
Évaluation du statut nutritionnel des patients avec cancer des voies aérodigestive supérieures M. Mauro ∗ , M. Paola , C. Roberta , F. Ilenia , M. Giacomo , M. Patrizia Hopital « E.-Agnelli » Pinerolo, Turin, Italie ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Vingt à quarante pour cent patients avec tumeurs malignes de la tête et du cou souffrent de malnutrition. Trente-deux pour cent des patients souffrent de malnutrition aussi à la fin du traitement. La perte de poids est supérieure en stade avancé de la maladie, est critique s’il est plus de 20 à 50 % et aggrave la qualité de vie et la tolérance au traitement. La perte de poids aggrave de plus de 10 % la période postopératoire, les résultats du traitement et le traitement de la douleur. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’état nutritionnel sur la base des données cliniques et de laboratoire au moment du diagnostic chez les patients avec cancer de la tête et du cou on. Patients et méthodes.— Période d’étude : janvier 2009 et décembre 2012. Étude rétrospective. L’état nutritionnelle a été évalué comme suit : tendance de poids, pourcentage de perte de poids et
enquête sur les raisons de cette perte de poids, des tests sanguins spécifiques, évaluation anthropométrique, l’évaluation de l’IMC, l’histoire alimentaire, l’indice de Buzby. Autres paramètres prises en compte : tabac et/ou alcool. Le bilan biologique comprend le dosage de prealbumine, transferrine, albumine, CRP. Résultats.— Cent trente et un patients ont été inclus : 112 hommes, âge moyen 66 ans (41—85). Facteurs de risque précédents : tabac 32,5 %, alcool 37,8 % Les localisations : larynx et hypopharynx n = 77 et cavité buccale et oropharynx n = 54. Stade tumoral : I—II 34 % (n = 45), III—IV 66 % (n = 86). Au moment du diagnostic : IMC moyen : 27,2 kg/m2 , pourcentage de perte de poids : 9,4 %. Les valeurs moyennes des tests hématologiques étaient : transferrine 141, albumine 2,6. Selon les critères établis 26 (20 %) patients étaient denutris. Les principales causes de perte de poids étaient douleur, dysphagie, altération du goût. Cinquante pour cent des patients avec tumeurs malignes du larynx et de l’hypopharynx ont eu une perte de poids postopératoire de 7 % (0—34 %) et 60 % des patients avec tumeurs malignes de la cavité buccale et de l’oropharynx ont subi un la perte de poids de 7,4 % (5—16 %) à partir de la fin du traitement. Conclusion.— Les troubles de la déglutition avec la perte de poids doivent être pris en compte en cas de diagnostic et traitement des patients avec cancers des VADS. Le risque de dénutrition peut continuer même après la fin du traitement, le patient nécessite donc une surveillance prolongée, l’aggravation de la malnutrition peut affecter la qualité de vie et la survie du patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.305 239
L’immunonutrition périopératoire réduit les infections lors de chirurgie lourde des cancers des VADS : une étude multicentrique, prospective, randomisée, en double insu M. Falewee a,∗ , A. Schilf b , E. Bousslers c , C. Cartier d , P. Bachmann e , M. Pressoir f , C. Michel a , M. Ettaiche a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France c Centre Oscar-Lambret, Lille, France d CHU de Montpellier, Montpellier, France e Centre Léon-Bérard, Lyon, France f Institut Claudius-Regaud, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La chirurgie carcinologique des voies aérodigestives supérieures (VADS) est grévée de 20 à 60 % de complications, favorisées par la dénutrition, l’alcoolisme et l’immunodépression propre au cancer. Le but de notre étude était de déterminer si l’immunonutrition préopératoire ou périopératoire chez les patients atteints d’un cancer des VADS pourrait réduire les complications infectieuses (CI) postopératoires et les infections du site opératoire (ISO). Patients et méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective, multicentrique, randomisée, en double insu. Les patients atteints de lésions oropharyngées et pharyngo-laryngée ont été randomisés en trois groupes : — formule isocalorique isoazoté sans immunonutriments de l’Impact® donnée en périopératoire, nommée « régime de référence » (groupe A, témoin) ; — Impact® préopératoire et « régime de référence » après la chirurgie (groupe B) ; — Impact® périopératoire (groupe C). Les produits étaient disponibles en formule orale et entérale. La durée de prise était de sept jours avant la chirurgie et de sept (minimum) à 15 jours (maximum) après la chirurgie. Le critère