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www.sciencedirect.com
Communication affichée
Sommeil Mercredi 10 avril 2013 Y01
Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) : étude de 51 cas avec une revue de la littérature
A. El Jouehari b,∗ , J. Mounach a , A. Satté a , A. Zerhouni a , A. Semlali b , A. Bourazza b , H. Ouhabi a a Service de neurophysiologie, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, 10000 Rabat, Maroc b Service de neurologie clinique, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Zankat Fatima El Fihriya, immeuble 43, appartement 10, Diour Jamaa, 10000 Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hafi
[email protected] (A. El Jouehari) Mots clés : Polysomnographie ; Apnée ; Échelle d’Epworth Introduction.– Le SAOS correspond à des épisodes répétitifs de collapsus du pharynx survenant au cours du sommeil. Il se définit par des anomalies respiratoires nocturnes à type d’apnées et hypopnées en nombre supérieur à cinq par heure de sommeil. Objectifs.– Notre travail a pour objectif de préciser les caractéristiques cliniques et les résultats de la polysomnographie de notre série et de les comparer avec les données de la littérature. Méthodes.– Nous rapportons une étude rétrospective de 51 cas colligés au service de neurophysiologie clinique de l’H.M.I.M.V de Rabat entre janvier 2011 et mars 2012. La somnolence diurne a été évaluée chez tous nos patients par l’échelle d’Epworth (EEP). Tous nos malades ont bénéficié d’un examen neurologique, cardiovasculaire (c-vx) et ORL. Nos patients ont été hospitalisés pour un enregistrement polysomnographique (PSG). Résultats.– Notre série comportait 38 hommes et 13 femmes avec un âge moyen de 52,5 ans.l’analyse des antécédents notait 16 cas d’HTA, 14 cas de diabète, trois cas de cardiopathie ischémique, 15 cas de tabagisme actif sevré, un cas d’hypothyroïdie et un cas d’acromégalie. Quarante-trois patients présentaient une surcharge pondérale ou une obésité. Le ronflement sonore a été constamment rapporté par tous nos malades. L’hypersomnolence diurne a été rencontrée dans 25 cas. La PSG objectivait 25 cas de SAOS sévères, dix cas de SAOS modérés et 16 cas de SAOS légers. Discussion.– Selon les données de notre série ainsi que celles de la littérature, le SAOS constitue à la fois une cause et une conséquence pour l’HTA, le diabète et le surpoids. La PSG per-
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met de diagnostiquer et d’évaluer sa sévérité. Le traitement du SAOS se basant sur la pression positive continue doit prendre en compte le risque c-vx, le retentissement fonctionnel attesté par l’EEP, sa sévérité par la mesure objective de l’IAH et les co-morbidités associées. Conclusion.– Le SAOS constitue un facteur de risque cardiovasculaire majeur. La PSG est le moyen le plus fiable pour diagnostiquer et évaluer la sévérité de ce syndrome permettant ainsi de bien optimiser la prise en charge thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.286 Y02
Exacerbation d’épisodes parasomniaques suite à un sevrage du tabac
A. Satte ∗ , A. Zerhouni , J. Mounach , H. Ouhabi Service de neurophysiologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, avenue des Far, 10100, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Satte)
Mots clés : Sommeil ; Parasomnie ; Tabac Introduction.– Il est connu que la consommation de tabac et le sevrage ont un impact sur le sommeil. Nous rapportons un cas d’exacerbation d’épisodes de parasomnies du sommeil non rapid eye movement (REM) suite à un sevrage rapide du tabac. Observation.– Un patient de 37 ans, avec antécédent de tabagisme récemment sevré consulta pour épisodes nocturnes au cours desquels il déambulait, parfois courait et avait des comportements violents. Le patient ne gardait aucun souvenir de ces épisodes, mais rapportait se retrouver parfois dans d’autres pièces. Les épisodes survenaient chaque nuit et étaient devenus tellement violents que la famille était obligée d’enfermer le patient dans sa chambre. Le patient rapportait des épisodes similaires mais moins fréquents dans l’enfance qui avaient complètement disparu à l’âge de 18 ans avant de réapparaître à l’âge de 37. La polysomnographie confirma le diagnostic de parasomnie non REM (NREM). Discussion.– La disparition des épisodes parasomniaques de notre patient coïncidait avec le début de la consommation du tabac et leur réapparition était concomitante au sevrage. Plusieurs travaux ont mis en évidence une importante réduction du sommeil NREM chez les consommateurs de tabac et à l’inverse, une augmentation de la proportion du sommeil NREM après le sevrage. Ce ci qui pourrait expliquer l’exacerbation des épisodes parasomniaques de notre patient. Conclusion.– La notion de parasomnie du sommeil lent profond pourrait être un élément important à prendre en considéra-
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tion lors du sevrage tabagique chez les patients ayant des antécédents de parasomnies NREM. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.287
Y03
La narcolepsie
S. Tazrout ∗ , A. Satté , J. Mounache , A. Zarhouni , H. Ouhabi Service de neurophysiologie, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, 10000 Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Tazrout) Mots clés : Narcolepsie ; Cataplexie ; Polysomnographie Introduction.– La narcolepsie est une maladie chronique rare et handicapante du sujet jeune. Elle est caractérisée par des accès de sommeil irrésistibles et des cataplexies (pertes soudaines du tonus musculaire à déclenchement émotionnel). Objectifs.– L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques cliniques et polysomnographiques d’une série de huit cas de narcolepsie au Maroc. Méthodes.– Une étude rétrospective menée au service de neurophysiologie de l’hôpital militaire de Rabat, de mars 2011 au décembre 2012, incluant des patients ayant une narcolepsie
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avec une cataplexie. Tous les patients ont bénéficié d’un bilan biologique, une polysomnographie, un test itératif de latence d’endormissement (TILE) et d’une IRM cérébrale. Résultats.– Quatre femmes et quatre hommes étaient inclus avec âge moyen de 26 ± 19 ans et délai de consultation de six ans et demi. Les accès de sommeil (n = 8), cataplexie (n = 7), paralysies du sommeil (n = 2), polyphagie (n = 2), mouvements périodiques des jambes (n = 1) et dépression (n = 1). Le TILE test était positif chez tous les patients. La structure du sommeil était désorganisée avec de nombreux éveils intra-sommeil. Une forme secondaire était notée dans un cas. Le Modafinil était utilisé dans deux cas et les anti-dépresseurs dans les autres cas. Discussion.– Le diagnostic est souvent posé avec beaucoup de retard, par mauvaise connaissance de la maladie. Le délai de diagnostic dans notre série était de six ans et demi malgré des tableaux cliniques très évocateurs. La narcolepsie peut être secondaire à des lésions cérébrales surtout au niveau de l’hypothalamus. Une forme secondaire à une sclérose en plaque était notée chez un de nos patients. Conclusion.– La narcolepsie est une maladie insuffisamment diagnostiquée et avec un délai au diagnostic encore excessif. Son retentissement social est souvent majeur. Il faut savoir la reconnaître précocement afin de pouvoir la traiter. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.288