F - 19 Évaluation de l’efficacité des traitements de fond de la sclérose en plaques (SEP) chez des patients originaires du Maghreb

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2S184 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007 Discussion. Ces résultats soulèvent la question de l’existence d’apathie comme s...

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Résumés des communications affichées

Rev Neurol (Paris) 2007

Discussion. Ces résultats soulèvent la question de l’existence d’apathie comme syndrome isolé dans la SEP. Ceci suggère que certains patients, considérés comme dépressifs, peuvent en réalité présenter un syndrome apathique, associé à un déclin cognitif ou un état de fatigue. Ces manifestations, thymiques, motivationnelles, de fatigue, apparaissent étroitement liées, soulignant la nécessité d’avoir recours à des outils permettant de les distinguer. Conclusion. Cette étude met en évidence la présence d’apathie chez les patients souffrant de SEP et souligne l’importance de dépister ce syndrome en systématisant son évaluation au moyen d’une échelle adaptée.

fatigue dans la SEP et a obtenu un résultat original démontrant l’intérêt prédictif de la fatigue physique. Ceci semble en accord avec d’autres études sur la physiopathologie de la fatigue dans la SEP (lien statistique avec l’importance de l’atrophie corticale, des lésions axonales). Conclusion. La fatigue dans la SEP est un élément de l’évaluation clinique et psychosociale. C’est aussi un facteur prédictif significatif pour la progression de l’EDSS. Sa physiopathologie laisse des interrogations.

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Évaluation de l’efficacité des traitements de fond de la sclérose en plaques (SEP) chez des patients originaires du Maghreb

Fatigue physique et prévision de l’évolution du handicap chez les patients atteints d’une sclérose en plaques (SEP) : étude à partir d’une cohorte de 196 patients Hubsch C. (1), Sauvee M. (1), Pittion S. (1), Debouverie M. (1, 2) pour le LORSEP (1) Service de neurologie — CHU Nancy 54000 Nancy — France. (2) EA 4003, Nancy — Université, École de Santé Publique, Faculté de Médecine de Nancy.

Introduction. La fatigue est reconnue comme un symptôme fréquent et invalidant de la Sclérose en plaques. Nous disposons d’échelles validées pour l’évaluer. Le lien entre fatigue et évolution du handicap est encore inconnu. Objectifs. Cette étude avait pour but de définir la valeur prédictive de la fatigue déterminée à un instant donné sur la survenue d’une aggravation ultérieure de l’invalidité (évaluée trois ans après) afin de fournir un outil pronostic. Méthodes. Nous avons réalisé une étude prospective sur une cohorte de 196 patients atteints d’une SEP selon les critères de Poser avec un EDSS (expanded disability status scale) < 7. La fatigue et le handicap ont été mesurés à l’entrée des patients dans l’étude et après trois ans de suivi par l’intermédiaire du Fatigue Impact Scale (FIS), du modified Fatigue Impact Scale (MFIS) et de l’EDSS. Les résultats des analyses uni et multivariées ont été interprétés après contrôle des cofacteurs (sexe, âge, handicap initial…). Résultats. Parmi les 196 patients, 54 % avaient un handicap stable ou amélioré et 46 % un handicap aggravé après trois ans de suivit. Un lien statistiquement significatif a été démontré entre un niveau de fatigue physique initial élevé et une détérioration du handicap mais aussi entre un niveau de fatigue physique initial bas et une moindre détérioration du score EDSS après trois ans. Ceci n’est pas retrouvé pour les autres paramètres étudiés : qualité de vie, autres dimensions de la fatigue, dépression. Discussion. Pour évaluer la fatigue, l’étude n’a utilisé que des outils validés, a abordés les différents aspects de la

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Jeannin S. (1), Bourg V. (1), Berthier F. (2), Lebrun C. (1) (1) Service de Neurologie du CHU de Nice, Hôpital Pasteur, 30 voie romaine, 06000 Nice — France. (2) Département d’informatique médicale du CHU de Nice, Hôpital Pasteur, 30 voie romaine, 06000 Nice — France.

Introduction. Les patients SEP d’origine maghrébine présentent un profil évolutif plus sévère que les patients d’origine européenne. Cette constatation soulève la question d’une immunosuppression plus systématique pour ces patients. Objectifs. Évaluer l’efficacité des traitements de fond de la SEP dans la cohorte maghrébine niçoise comparativement à celle des patients de la base régionale EDMUS pour proposer une éventuelle adaptation thérapeutique. Méthodes. Sept séquences thérapeutiques sont définies correspondant à différentes situations cliniques. L’index de progression thérapeutique (IPT) est choisi comme critère de référence de réponse au traitement. Les IPT sont calculés en fonction des séquences thérapeutiques, des formes cliniques, du lieu de naissance et de l’âge à la migration, de l’EDSS après la première poussée et de l’IRM initiale. Secondairement, une comparaison avec les IPT de la cohorte de référence est réalisée. Résultats. À âge au début et durée d’exposition au traitement identique, la cohorte maghrébine répond moins bien aux traitements que la cohorte de référence et ce résultat se vérifie pour les formes primaires et secondairement progressives. Pour les formes rémittentes, la réponse est identique dans les deux cohortes. Dans ces formes, l’utilisation première des immunomodulateurs apporte une stabilisation du handicap. Pour les patients migrants tardifs, la réponse thérapeutique est mauvaise pour tous les paramètres étudiés. Discussion. Les patients maghrébins ayant une forme rémittente, traités précocement par immunomodulateurs, semblent stabilisés pendant l’étude exception faite des migrants tardifs. Pour eux, la progression sous traitement s’explique par le début tardif de la maladie et un premier événement de mauvais pronostique. Les patients ayant une

Maladie inflammatoire du système nerveux central et auto-anticorps anti-neurofilaments : une association rarement décrite Le Guilloux J. (1), Fressinaud C. (1, 2), Barthelaix A. (2), BouyxEtcharry F. (1) (1) Département de Neurologie — CHU Angers — 49933 Angers. (2) UPRES EA3143 — CHU Angers.

Introduction. Les auto-anticorps anti-neurofilaments (NF) ont été décrits dans plusieurs pathologies neurodégénératives ou inflammatoires dont la Sclérose en Plaques. Leur taux est corrélé à la gravité de la maladie. Observations. N° 81365 : Une patiente de 64 ans aux antécédents de spondylarthrite non ankylosante fut hospitalisée pour un amaigrissement de 10 kg et des troubles digestifs suivis de troubles mnésiques et de troubles de la marche d’aggravation progressive. Il existait un syndrome tétrapyramidal, une paraparésie et des troubles proprioceptifs. L’IRM cérébromédullaire montra une atrophie cortico-sous-corticale et un hypersignal T2 en T8-T9. Une méningite lymphocytaire avec une protéinorrachie à 2,81 g/L, une hypoglycorrachie à 1,86 mmol/L, 78 cellules/mm3 et une synthèse intrathécale d’IgG furent objectivées. Le bilan étiologique fut négatif. il n’existait pas d’argument pour une maladie de système ou de Whipple. Une amélioration clinique, biologique et radiologique fut observée sous corticoïdes. Des anticorps, dirigés contre les 3 sousunités : NFL, NFH et NFM, étaient positifs au 1/1 000e dans le sang et le liquide céphalorachidien et diminuèrent sous traitement médical. Discussion. L’association auto-anticorps anti-NF et pathologies inflammatoires ou neurodégénératives a été décrite (Sclérose En Plaques, Sclérose Latérale Amyotrophique, diabète…). La présence des anti-NF, en particulier les antiNFL, est en rapport avec une souffrance axonale et una activation de l’immunité humorale. leur qauntité est corrélée à la gravité de la maladie et à la durée d’évolution. Conclusion. Si les auto-anticorps anti-NF n’ont pas de valeur diagnostique étiologique, ils peuvent constituer, surtout à un titre élevé dans le LCR un outil important pour évaluer la gravité de la maladie et l’efficacité thérapeutique.

F - 21 Évolution cognitive sur 2 ans de patients ayant une SEP rémittente débutante à travers la BCCOGSEP Leuse D. (1), Franconie C. (2), Cabaret M. (1), Dujardin K. (3), Zephir H. (1), De Seze J. (1), Labauge P. (2), Vermersch P. (1) (1) Service de Neurologie D et Pathologie Neuro-Inflammatoire, Hôpital R. Salengro, 59037 Lille Cedex. (2) Service de Neurologie, Hôpital Caremeau, 30029 Nîmes Cedex. (3) Service de Neurologie A et Pathologie du Mouvement, Hôpital R. Salengro, 59037 Lille Cedex.

Introduction. La BCcogSEP est une batterie française validée basée sur la BRB-N (Rao, 1991), comprenant huit épreuves, sensible dans le dépistage et l’évolution des troubles cognitifs dans la SEP. Objectifs. Évaluer l’évolution cognitive sur deux ans dans une population de SEP rémittente (RR) débutante (EDSS ≤ 3) et déterminer les effets d’un traitement immunomodulateur. Méthodes. 63 patients SEP-RR (42 femmes, 21 hommes, âgés de 34,92 ans (± 9,24), ayant une durée d’évolution moyenne de la maladie de 6 ans (± 5,74)) bénéficièrent d’une évaluation cognitive au moyen de la BCcogSEP à l’inclusion (T0) puis à 1 (T1) et 2 ans (T2). Parmi ces patients, 46 recevaient un traitement de fond. L’effet d’apprentissage fut étudié chez les sujets contrôles. Résultats. À T0, 39,68 % étaient détériorés. Cette détérioration n’évoluait pas significativement. On observait un déclin à une épreuve d’apprentissage visuo-spatial (10/36), d’attention soutenue (CODE) et aux fluences phonémiques, contrastant avec une amélioration lors d’un apprentissage verbal (SRT) et au PASAT 3 et 2 secondes, sans effet du traitement. On observait un effet d’interaction essentiellement au CODE, avec aggravation de la dégradation chez les patients détériorés dès T0 et une stabilité chez les non-détériorés. Discussion. Plus d’1/3 des patients sont détériorés à T0. On observe une fluctuation cognitive sur deux ans (notamment concernant les capacités d’apprentissage, d’attention soutenue et de vitesse de traitement de l’information), non expliquée par un effet d’apprentissage ou du traitement. Par ailleurs, l’épreuve du CODE semble démontrer une sensibilité en discriminant une évolution différente des patients détériorés ou non à T0. Conclusion. L’effet des immunomodulateurs n’est pas significatif dans cette petite population. Cette étude distingue le CODE comme une épreuve qui pourrait être sensible pour discriminer rapidement les patients cognitivement détériorés.

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forme progressive répondent mal aux traitements du fait des délais diagnostiques et thérapeutiques longs. Conclusion. Malgré un profil évolutif plus sévère, les patients maghrébins présentant une forme rémittente, semblent relever d’une immunomodulation première. Le recours à une immunosuppression plus systématique ne paraît pas justifié.

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