18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 405
Délai et moyen de confirmation du cancer bronchopulmonaire I. Lhafiane , H. L’youssfi , W. Elkhattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Services des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Le cancer bronchopulmonaire (CBP) est souvent découvert à un stade avancé de la maladie. La nécessité d’une confirmation histologique ne doit pas retarder la prise en charge thérapeutique. On s’est proposé donc d’étudier le délai et les différents moyens permettant une confirmation histologique du CBP. Nous avons étudié 173 dossiers de patients hospitalisés dans notre service entre janvier 2011 et décembre 2012. Il s’agit de 162 hommes et 11 femmes, la moyenne d’âge est de 58 (21—80 ans), avec un tabagisme moyen de 35 paquets/année. La symptomatologie est dominée par la douleur thoracique (72 %), la dyspnée (50 %), l’hémoptysie (34 %), et l’amaigrissement (80 %), elle évolue depuis moins de 4 mois dans 70 % des cas. La tumeur est classée stade IV dans 49 % des cas, stade III dans 38 % des cas, stade II et I dans 12 %. La fibroscopie bronchique pratiquée chez tous les patients était normale dans 11 % des cas. Le diagnostic a été confirmé par biopsie bronchique dans 53 % des cas, biopsie transpariétale dans 23 %, ponction biopsie pleurale dans 6 %, biopsie de lésion périphérique dans 2 % et par étude anatomopathologique de la pièce opératoire dans 16 % des cas. Les différents types histologiques retrouvés sont le carcinome non épidermoïde dans 65 % des cas, le carcinome épidermoïde dans 23 % et le carcinome à petites cellules dans 12 % des cas. Le délai entre l’hospitalisation et la confirmation histologique est en moyenne de 14 jours (avec des extrêmes entres 8 jours et 24 jours) et le délai entre la confirmation histologique et le traitement est de 3,6 semaines. Le cancer bronchopulmonaire est un problème de santé majeur, sa prise en charge est multidisiplinaire et doit être rapide. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.451 406
Le cancer bronchogénique chez le sujet non tabagique H. L’youssfi , I. Lhafiane , W. Elkhattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Le tabagisme reste la cause majeure du cancer du poumon. Cependant, cette maladie frappe aussi beaucoup de non-fumeurs. Afin de déterminer le profil clinique, histologique, thérapeutique et évolutif chez le sujet non-fumeur, nous avons mené une étude rétrospective à propos de 77 cas allant de juillet 2007 à décembre 2012. Il s’agit de 47 hommes et 30 femmes d’une moyenne d’âge de 61 ans, sans aucune habitude toxique, le tabagisme passif est retrouvé chez 12 patients (15 %), une exposition professionnelle aux substances cancérigènes est notée chez 10 patients (12 %). La dyspnée, la douleur thoracique et la toux sèche sont les maîtres symptômes avec respectivement 89 %, 80 % et 77 %. L’imagerie thoracique objective une opacité périphérique dans 54 % des cas, une pleurésie dans 30 % des cas et un trouble de ventilation dans 10 % des cas. Nous avons pu obtenir une preuve histologique par des biopsies bronchiques dans 52 % des cas, par une ponction biopsie transpariétale dans 28 % des cas, et par une ponction biopsie pleurale dans 20 % des cas. L’adénocarcinome représente le type histologique prédominant (46 %), le carcinome épidérmoide est retrouvé dans 20 % des cas. Quarante-six pour cent des patients sont classés stades IIIB et IV. Seulement 10 % des patients sont opérables avec une bonne évolution après un recul de 2 ans et demi en moyenne. Conformément à d’autres études, notre travail vient pour appuyer la prédominance
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de l’adénocarcinome dans le diagnostic histologique des carcinomes bronchogéniques chez le sujet non tabagique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.452 407
Faisabilité de l’art-thérapie en traitement de support des cancers bronchopulmonaires métastatiques traités par chimiothérapie B. Étienne-Mastroïanni , L. Natoli , J.F. Cordier , N. Girard Hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Lyon, France Introduction.— L’art-thérapie (AT) propose une aide aux patients en souffrance physique et psychique, pour mobiliser des forces positives et permettre de retrouver le plaisir de créer. L’AT est une modalité reconnue de prise en charge en unité de soins palliatifs. Objectif.— Évaluer la faisabilité d’un programme d’AT chez des patients porteurs de cancer bronchopulmonaire métastatique, traités par chimiothérapie. Méthodes.— Étude monocentrique prospective, conduite entre novembre 2011 et juillet 2013. Un programme de séances d’AT a été proposé aux patients hospitalisés pour chimiothérapie dans notre service. Les activités comportaient principalement la peinture, la sculpture, et la réalisation d’origamis. L’anxiété, les symptômes liés au cancer, le mieux-être, et la satisfaction des patients ont été mesurés par un questionnaire standardisé, administré avant et après chaque séance d’AT. Résultats.— Cent trente-deux patients ont été inclus dans cette analyse, parmi lesquels 70 — 19 hommes et 51 femmes — ont accepté la proposition du programme. Les principales raisons du refus étaient la fatigue et/ou un manque d’intérêt vis-à-vis de l’art. 75 % des patients ayant participé au programme ont rapporté en fin de séance une modification positive de l’humeur, avec un degré de satisfaction par rapport à l’œuvre produite de 88 %. Une amélioration transitoire des symptômes liés au cancer a été rapportée dans 41 % des cas. Conclusion.— Le développement d’un programme d’AT est faisable chez les patients traités pour cancer bronchopulmonaire métastatique. L’AT pourrait être intégrée dans la prise en charge multidisciplinaire des soins de support en oncologie thoracique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.453 408
L’adénocarcinome bronchique primitif A. Moustarhfir Elidrissi , H. Benjelloun , N. Zarhba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’adénocarcinome bronchique primitif est une entité particulière des tumeurs bronchiques, devenant le type histologique le plus fréquent. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 60 cas d’adénocarcinome bronchique primitif colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une durée de trois ans (2011—2013). La moyenne d’âge était de 40 ans (42—80), avec prédominance masculine dans 86 % des cas, le tabagisme était retrouvé dans 91 % des cas. Le délai moyen de diagnostic était de 19 jours. La symptomatologie était faite de douleur thoracique dans 77 % des cas, dyspnée dans 53 % des cas, hémoptysie dans 38 % des cas, syndrome bronchique dans 33 % des cas, et altération de l’état général dans 63 % des cas. Le scanner thoracique avait objectivé la présence d’un processus du lobe supérieur gauche dans 18 % des cas, du lobe supérieur droit dans 33 % des cas, du lobe inférieur droit dans 5 % des cas, du lobe inférieur gauche dans 5 % des cas, et un processus mediastinopulmonaire dans 5 % des cas. La bronchoscopie avait retrouvé un bourgeon endobronchique dans 21 % des cas, une