Radiculo-myélopathie chronique atypique révélant une fistule durale rachidienne. Étude de 3 cas Valleix F. (1), Desal H. (2), Wiertlewski S. (1), Lanctin C. (1), Guillon B. (1) (1) Clinique Neurologique et Neurochirurgicale, 44000 Nantes — France. (2) Service de Neuroradiologie Diagnostique et Interventionnelle, 44000 Nantes — France.
Introduction. Les fistules durales rachidiennes (FDR) à retour veineux péri médullaires sont les lésions vasculaires spinales les plus fréquentes (70 p. 100), touchant les hommes après 50 ans, de diagnostic retardé, de pronostic défavorable. Objectifs. Rapporter 3 patients présentant un tableau de myélopathie chronique atypique dû à une FDR à drainage péri médullaire diagnostiquée secondairement. Méthodes. Les données cliniques, paracliniques, évolutives et thérapeutiques des patients hospitalisés dans le service en 2006 pour FDR à retour veineux péri médullaires ont été colligées. Le diagnostic de certitude a été porté sur l’artériographie médullaire. Résultats. Deux femmes (82 et 86 ans) et 1 homme (49 ans) ont été hospitalisés pour une claudication médullaire non douloureuse et un syndrome de la queue-de-cheval. L’IRM médullaire initiale était soit normale (deux cas-diagnostic sur l’IRM de contrôle à 1 et 3 ans) ou montrait un hypersignal centromédullaire thoracique sans prise de contraste. Le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic était de 18 mois. Deux patients ont été améliorés par le traitement (l’un endovasculaire, l’autre chirurgical). Discussion. L’IRM est souvent prise en défaut pour poser le diagnostic de fistule durale rachidienne, même devant un tableau clinique évocateur. La répétition de l’IRM, l’utilisation de certaines séquences voire l’artériographie précoce permettent de porter le diagnostic avant la survenue de lésions irréversibles. La prise en charge est pluri-
disciplinaire, les avis restant partagés sur le choix de la chirurgie ou de l’embolisation. Conclusion. Les FDR à retour veineux péri médullaires doivent être évoquées devant un tableau médullaire ou radiculaire atypique chez les sujets âgés, le pronostic fonctionnel dépendant de la durée de la souffrance médullaire.
G - 67 Angiopathie cérébrale compliquée d’infarctus chez les patients consommateurs de cannabis : à propos de 4 cas Wolff V. (1), Lauer V. (1), Rouyer O. (2), Sabourdy C. (1), Blanc F. (1), Marescaux C. (1) (1) Département de Neurologie — CHU de Strasbourg — 67000 Strasbourg — France. (2) Service de Physiologie et d’Explorations Fonctionnelles — CHU Strasbourg — 67000 Strasbourg — France.
Introduction. Chez le sujet jeune (moins de 45 ans) qui présente un accident ischémique cérébral (AIC) cryptogénique, il n’est pas rare de retrouver à l’interrogatoire une consommation de cannabis. Objectifs. L’objectif de ce travail est d’évaluer s’il existe un lien entre la prise de cannabis et la survenue d’un accident ichémique cérébral (AIC) du sujet jeune. Méthodes. Quatre patients de moins de 45 ans, fumeurs de cannabis, furent hospitalisés au sein du département de neurologie entre 2005 et 2006 pour un AIC. Le diagnostic d’AIC a été confirmé par un scanner cérébral et une IRM parenchymateuse. Le bilan étiologique était resté négatif (bilan cardio-vasculaire, ponction lombaire et biologie exhaustive). Tous ont bénéficié d’une imagerie artérielle à la phase aiguë et 3 à 6 mois après l’accident (angio-IRM et/ou artériographie cérébrales). Résultats. Les quatre patients présentaient un infarctus confirmé sur l’imagerie parenchymateuse cérébrale (3 dans le territoire vertébro-basilaire et un dans le territoire sylvien). Ils avaient tous des sténoses multiples sur l’imagerie artérielle cérébrale évoquant une angiopathie. Ces anomalies étaient partiellement régressives chez 3 patients sur 4 sur les examens de suivi réalisés entre 3 et 6 mois après l’épisode initial. Discussion. Chez nos patients l’étiologie de l’infarctus cérébral retenue est celle d’une angiopathie cérébrale aiguë partiellement réversible possiblement attribuée à la prise de cannabis, du fait du lien temporel entre la prise de cette drogue et l’infarctus qui reste sans cause. La conjonction de vasospames et d’hypotension orthostatique occasionnés par le cannabis pourrait être à l’origine des infarctus cérébraux. Conclusion. La relation entre AIC du sujet jeune et cannabis est fortement suspectée, ce qui justifie un interrogatoire poussé et une imagerie artérielle cérébrale précise avec un suivi chez ces patients.
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non traités (p = 0,42). Aucune complication artérielle n’est survenue. Discussion. La différence de tolérance chez les patients traités par FVIIr n’est pas statistiquement significative. On remarque néanmoins pour 2 patients traités la survenue d’une complication thromboembolique veineuse moins de 48 h après le début des troubles. L’amélioration évaluée par le score NIHSS à la sortie des patients traités n’est pas non plus significative. Les résultats à 3 mois, non encore disponibles, seront présentés. Conclusion. L’administration du FVIIr dans l’hématome cérébral de moins de 4 heures est bien tolérée, mais pourrait exposer à un risque maladie thromboembolique veineuse précoce.
Résumés des communications affichées
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