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ScienceDirect www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie (2015) 335–337
SFE Angers 2015 Communications orales SFE
Ovaires et œstrogènes夽
CO-046
Impact de la contraception hormonale sur les caractéristiques des évènements thromboemboliques veineux des 3072 femmes de la cohorte franc¸aise COntraception and REcurrentVenous Event (COREVE) J. Hugon-Rodin (Dr) a,∗ , M.H. Horellou (Dr) b , J. Conard (Dr) c , C. Flaujac (Dr) b , P.Y. Scarabin (Dr) d , G. Plu-Bureau (Pr) e a Hôpital Port-Royal, unité de gynécologie endocrinienne, Inserm, UMR 1018, faculté de médecine Paris Descartes, hôpital universitaire Paris Centre, Paris, France b Hôpital Cochin, service d’hématologie biologique, Paris, France c Hôpital Cochin, service d’hématologie biologique, faculté de médecine Paris Descartes, hôpital universitaire Paris Centre, Paris, France d Inserm, UMR 1018, Villejuif, France e Hôpital Port-Royal, unité de gynécologie endocrinienne, service d’hématologie biologique, Inserm, UMR 1018, faculté de médecine Paris Descartes, hôpital universitaire Paris Centre, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Hugon-Rodin) Objectif Évaluation des caractéristiques cliniques et biologiques des femmes lors d’un 1er évènement thromboembolique veineux (ETV), et du pourcentage d’ETV évitables. Patientes et méthodes Toutes les femmes ayant eu un 1er ETV et consultant en hémostase à l’Hôtel-Dieu entre 2000 et 2009, âgées de moins de 46 ans, ont été incluses dans la cohorte COREVE. Résultats Parmi les 3072 femmes, 30 % (n = 923) étaient non-utilisatrices, 68 % (n = 2079) utilisaient une contraception estro-progestative (CHC) et 2 % (n = 70) une contraception progestative seule (CP). Les utilisatrices de CHC étaient plus jeunes (29,0 ± 7,2 ; moyenne ± SD) que les non-utilisatrices (31,6 ± 7,1) p < 0,0001 ou utilisatrices de CP (33,6 ± 7,6) p < 0,0001. L’indice de masse corporel (IMC) était plus élevé chez les utilisatrices de CP (25,5 ± 5,8) que chez les utilisatrices de CHC (23,0 ± 4,4) p < 0,0001. Une mutation du facteur V Leiden a été retrouvée plus fréquemment dans le groupe CHC que chez les non-utilisatrices (respectivement 17 % et 13 % ; OR = 1,36 [1,09–1,70]). Les utilisatrices de CHC contenant de l’acétate de cyprotérone étaient significativement plus jeunes (p < 0,0001), plus minces (p = 0,0002) et avaient plus d’ETV favorisés par un voyage (p = 0,002) par rapport aux utilisatrices d’autres CHC. Au total, plus de 12 % des utilisatrices de CHC avaient une prescription inadaptée en raison de facteurs de risque connus tels que le post-partum, l’IMC ≥ 25, l’âge ≥ 40 ans et les antécédents familiaux au 1er degré d’ETV.
夽 Résumés présentés lors du 32e congrès de la Société franc ¸ aise d’endocrinologie Angers 2015.
0003-4266/$ — see front matter
Conclusion Les caractéristiques des utilisatrices de CHC ayant un 1er ETV diffèrent des non-utilisatrices. Nos résultats soulignent le nombre substantiel d’ETV évitables chez les femmes jeunes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.122 CO-047
Hormones sexuelles endogènes, hémostase et risque cardiovasculaire chez les femmes ménopausées : résultats à 10 ans de l’étude de cohorte 3C V. Scarabin-Carré (Dr) a,∗ , S. Brailly-Tabard (Dr) b , M. Alhenc-Gelas (Dr) c , P. Gaussem (Pr) c , M. Canonico (Dr) d , A. Guiochon-Mantel (Pr) b , P.Y. Scarabin (Pr) d a UMRS 1018, Inserm, service de gynécologie-obstétrique et médecine de la Reproduction, hôpital Antoine-Béclère, Clamart, université Paris-Sud, Villejuif, France b Service de génétique moléculaire, pharmacogénétique et hormonologie, hôpital de Bicêtre, AP–HP, Inserm UMRS 693, université Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, France c Inserm U765, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, AP–HP, laboratoire d’hématologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France d UMRS 1018, Inserm, université Paris-Sud, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Scarabin-Carré) Contexte Les estrogènes oraux induisent une hypercoagulabilité mais le lien entre l’estradiol plasmatique et l’hémostase est peu connu. De plus, le rôle des hormones sexuelles endogènes dans le développement de l’athérothrombose chez les femmes ménopausées est incertain. Objectif Étudier les interrelations entre hormones sexuelles endogènes, hémostase et incidence à 10 ans des évènements cardiovasculaires chez les femmes ménopausées. Méthodes Les paramètres de l’hémostase (fibrinogène, facteur Willebrand, génération de thrombine in vitro, D-Dimères), l’estradiol, la testostérone et la SHBG plasmatique ont été mesurés dans un échantillon aléatoire de 623 femmes participant à l’étude de cohorte prospective des Trois-Cités (3C), âgées de plus de 65 ans et ne prenant aucun traitement hormonal. Après 10 années de suivi, 69 évènements cardiovasculaires majeurs sont survenus. Les hazard ratios (HR ; intervalle de confiance à 95 %) associés à une variation d’un écart-type de chaque prédicteur ont été estimés par des modèles de Cox multivariés prenant en compte les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels. Résultats Le risque cardiovasculaire augmentait significativement avec l’estradiol (HR = 1,49 ; 1,10–2,02 ; p = 0,01), le fibrinogène (HR = 1,34 ; 1,05–1,70 ; p = 0,02), le facteur Willebrand (HR = 1,56 ; 1,19–1,05 ; p < 0,01), diminuait significativement avec la testostérone (HR = 0,79 ; 0,56–0,97 ;