89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324 S257
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Fréquence d’une déformation séquellaire à type d’épiphysiolyse dans les conflits fémoro-acétabulaires antérieurs
Jérôme Murgier ∗ , Philippe Chiron , Nicolas Reina , Étienne Cavaignac , Régis Pailhe , Alois Espie CHU de Toulouse, hôpital Riquet, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Murgier) L’épiphysiolyse fémorale (EF) est l’une des causes connues de conflit fémoro-acétabulaire type came (CAFA). Le but de cette étude était de déterminer le pourcentage de cas de CAFA secondaire à des déformations type épiphysiolyse chez l’adulte. Une étude castémoin a été réalisée sur 96 hanches (75 patients) qui ont été traités chirurgicalement pour CAFA entre juillet 2005 et mai 2011. Un groupe de 108 hanches en bonne santé (54 patients) de témoin a été inclus pour comparaison. Trois observateurs indépendants ont mesuré l’index cervico céphalique de profil (ICCP) pour détecter la déformation à type d’épiphysiolyse sur une incidence en frogleg (45◦ 45◦ 30◦ ). Le groupe conflit avait un ICCP moyen de 7,6 % (intervalle de 16,7 à –2 %) contre 3,2 % dans le groupe contrôle (intervalle de 10,8 % à –3 %) (p < 0,0001). Quarante-deux hanches (43,7 % des patients) ont une valeur d’indice supérieur à 9 % dans le groupe CAFA par rapport à seulement 3 hanches (6 % des patients) dans le groupe témoin (p < 0,001). Le groupe CAFA a un angle moyen de l’ alpha de 73,9◦ (96,2◦ à 53,4◦ ) par rapport à 48,2◦ (65◦ à 37◦ ) dans le groupe témoin (p < 0,0001). Nos résultats suggèrent qu’une déformation à type d’épiphysiolyse est l’un des premier facteur étiologique de conflit à type d’effet came antérieur. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.113 149
Influence d’une chirurgie conservatrice préalable sur le résultat fonctionnel et la survie des arthroplasties totales dans la maladie luxante de hanche – étude cas témoin de 159 cas
Henri Migaud ∗ , Sophie Putman , Charles Berton , Christian Lefevre , Denis Huten , Jean-Noël Argenson , Xavier Flecher , Luc Kerboull , Thierry Musset , Eric Stindel , Franc¸ois Gaucher Service d’orthopédie C, hôpital Salengro, CHRU de Lille, place de Verdun, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Migaud) Introduction Les résultats des prothèses totales de hanche (PTH) pour maladie luxante de hanche (MLH) sont connus mais pas l’influence des gestes conservateurs préalables sur la fonction et la survie de ces arthroplasties. En comparant deux groupes de PTH sur MLH, un avec (groupe AGO) et l’autre sans geste osseux conservateur préalable (groupe SGO), nos objectifs étaient de – (1) mesurer l’influence d’une chirurgie conservatrice sur la fonction et la survie, (2) préciser si un type de geste conservateur avait une influence particulière sur la survie ou la fonction. Patients et méthodes Cette étude rétrospective cas-témoins multicentrique analysait 430 PTH sur MLH [332 patients, 269 femmes et 63 hommes âgés en moyenne de 56 ans (17-80)] évaluées au recul moyen de 13,2–5,4 ans(1–29). Le groupe AGO incluait 159 hanches (37 %) (64 gestes pelviens, 81 ostéotomies fémorales, 14 gestes combinés pelviens et fémoraux), et le groupe SGO incluait
271 hanches (63 %). En préopératoire, les deux groupes étaient comparables pour le sexe, l’âge à l’intervention, le niveau d’activité, le score fonctionnel de Merle d’Aubigné (PMA), le type de MLH évalué selon Crowe. Résultats Au recul les scores PMA étaient comparable sans16,8 A 1,4 (11–18) groupe AGO versus 16,9 A 1,5 (7–18) groupe SGO. La survie à 15 ans avec comme censure la reprise pour toute cause confondue était comparable – 87 % (95 % IC – 83–91 %) groupe AGO et 89 % (95 % IC – 86–92 %) groupe SGO. À 10 ans pour le même critère de censure, les survies étaient comparables quel que soit le geste préalable effectué – 97 % (95 % IC – 95–99 %) pour les PTH après butées, 100 % après ostéotomie de Chiari, 95 % (95 % IC – 92–98 %) après ostéotomie fémorale, et 96 % (95 % IC – 93–99 %) après ostéotomie de Milch, contre 98 % pour le groupe SGO (95 % IC – 97–99 %). Lors de l’arthroplastie, une ostéotomie fémorale était plus fréquemment nécessaire (42 %) dans le groupe AGO fémoral versus la population sans geste fémoral préalable (11 %) (p < 0,0001), un geste de reconstruction acétabulaire était plus fréquent (80 %) dans le groupe AGO bassin versus (62 %) le reste de la population sans geste pelvien préalable (p = 0,009). Discussion et conclusion Une chirurgie conservatrice dans le cadre de la MLH ne péjore ni le résultat fonctionnel ni la survie d’une arthroplastie ultérieure. Les interventions conservatrices préalables exposent cependant à une fréquence accrue de gestes de correction au moment de la pose de la PTH. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.114 150
Modification de la version acétabulaire après ostéotomie trans-pédiculaire lombaire – mesure EOS sur 38 acétabulum
Thibault Masquefa ∗ , Olivier Gille , Louis Boissiere , Ibrahim Obeid , Thierry Fabre , Nicolas Verdier , Cédric Maillot , Clément Tournier 54, rue Tillet, 33800 Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Masquefa) Introduction Les anomalies d’orientation de l’acétabulum peuvent favoriser le développement d’arthrose de hanche, de conflit fémoro-acétabulaire (CFA), voire de malposition de cupule acétabulaire. L’ostéotomie trans-pédiculaire (OTP), utilisée pour corriger des déséquilibres sagittaux du rachis, pourrait, en modifiant les paramètres pelviens, modifier l’orientation acétabulaire. Cette étude a pour objectif de déterminer si cette relation existe. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude descriptive. Deux observateurs ont mesuré les paramètres acétabulaires, chez des patients en position debout sur 38 cotyles (19 patients) en préopératoire et postopératoire (recul moyen de 19 mois) d’une OTP lombaire pour dos-plat postopératoire. Les mesures, répétées à 15 jours d’intervalle ont été réalisées avec le logiciel SterEosy qui utilise le système EOS Imagingy pour reconstruire en 3D des images 2D synchronisées. Les paramètres acétabulaires (antéversion et inclinaison) ont été mesurés par rapport au plan patient. Les mesures pré et postopératoires ont permis un comparatif de moyennes de séries appareillées par le t-testun p < 0,05 était considéré comme significatif. Nous avons également étudié la reproductibilité inter et intra-observateur en utilisant respectivement un coefficient de corrélation intraclasse et de concordance. Résultats Il existait une très bonne reproductibilité interobservateur avec un coefficient de corrélation intraclasse à 0,98, et une très bonne corrélation intra-observateur avec un coefficient de concordance à 0,97. Les incidences pelviennes n’étaient pas modifiées. La pente sacrée augmentait de 10,5◦ (p < 0,001) et la version