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18e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014
naire de Met est le siège de clivages protéolytiques, nous faisons l’hypothèse qu’ils puissent être affectés par ces mutations. Méthodes.— Après transfection de cellules épithéliales MDCK avec différentes formes de Met (sauvage ou mutations juxtamembranaires R970C, P991S et T992I des cancers pulmonaires), nous avons analysé l’impact de ces mutations sur les clivages. Résultats.— Nous avons montré que les mutations juxtamembranaires de Met n’altèraient pas son clivage par les caspases et la génération du fragment actif p40 Met lors de la mort cellulaire par apoptose. De même, ces mutations n’affectaient pas les clivages par les calpaïnes durant la mort cellulaire par nécrose induite par un calcium ionophore. Enfin, les clivages de Met par la gammasécrétase, impliqués dans la régulation de sa demi-vie, n’étaient pas non plus modifiés. Conclusion.— Bien que ces mutations n’altèrent pas les clivages protéolytiques de Met, il est possible qu’elles modifient d’autres mécanismes de régulation conduisant à son activation aberrante en altérant par exemple sa dégradation en réponse au ligand. L’identification des conséquences fonctionnelles des mutations de Met pourrait permettre de proposer un traitement spécifique dans les cancers pulmonaires avec mutation de Met. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.074 63
Comparaison de l’activité des centres investigateurs au sein d’un essai académique en onco-pneumologie, l’étude IFCT-0501 M.P. Lebitasy a , F. Sejalon a , V. Westeel b , J.P. Oster c , E. Pichon d , L. Baudrin a , F. Morin a , B. Milleron a , E. Quoix e , G. Zalcman f a IFCT, Paris, France b Service de pneumologie, CHU de Besanc ¸on, Besanc¸on, France c Service de pneumologie, hôpital Louis Pasteur, Colmar, France d Service de pneumologie, CHRU Bretonneau, Tours, France e Service de pneumologie, Nouvel Hôpital Civil, Strasbourg, France f Service de pneumologie, CHU Côte de Nacre, Caen, France Une meilleure connaissance de nos centres permettrait d’ouvrir en priorité ceux qui incluraient plus facilement dans nos essais et de sensibiliser les autres à participer plus activement. Objectif principal.— Définir les facteurs prédictifs d’activité (≥ 1 patient) ; secondaires : définir les facteurs prédictifs de forte activité (≥ 10 patients), déterminer la date optimale pour ouvrir un centre. Méthodologie.— Les données des centres et investigateurs de l’essai IFCT-0501 (Lancet 2011 ;378 :1079—1088) (phase III, 451 patients inclus en 4 ans) ont été analysées (titre de l’investigateur, âge, sexe, leader d’opinion, participation antérieure à un essai clinique, type du centre, ancien centre IFCT, présence de co-investigateurs et d’ARC[s], nombre d’habitants de la ville, délai d’ouverture du centre par rapport au 1er centre ouvert). Résultats.— Quatre-vingt-quinze centres ouverts, 62 actifs, 17 très actifs. Les paramètres reliés à l’activité sont l’ouverture dans l’année suivant la 1ère ouverture (p = 0,000001), être ancien centre IFCT (p = 0,009), la présence de co-investigateur(s) (p = 0,02) ; ceux reliés à la forte activité : le délai depuis la 1re ouverture (p = 0,0004), nombre d’habitants (p = 0,002), être ancien centre de l’IFCT (p = 0,003), la présence d’un ARC (p = 0,003), d’un leader d’opinion (p = 0,004), être un CHU (p = 0,009), la participation antérieure à la recherche clinique (p = 0,05). Conclusion.— Ces résultats suggèrent qu’une meilleure sélection des centres permettrait d’optimiser les inclusions, et que l’ouverture de centres plus d’un an après la 1re ouverture n’améliore pas le rythme des inclusions pour justifier l’investissement lié à ces mises en place différées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.075
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Place des biosimilaires de l’époétine dans le traitement des anémies secondaires à une chimiothérapie pour cancer des poumons : sous-analyse de l’étude ORHEO E. Luporsi a , M. Michallet b , P. Soubeyran c Institut de cancérologie de Lorraine Alexis-Vautri, Vandœuvre-Lès-Nancy, France b Service d’hématologie, hôpital Lyon-Sud, Lyon, France c Service d’oncologie médicale, institut Bergonié, Bordeaux, France a
ORHEO (Place des biOsimilaiRes dans la prise en charge thérapeutique de l’anémie secondaire à une chimiothérapie en HEmatologie et Oncologie) est une étude franc ¸aise, multicentrique, observationnelle et prospective. Son but était d’évaluer l’efficacité et la tolérance des biosimilaires de l’époétine alpha (BEA) dans le traitement des anémies chimio-induites (ACI). Nous présentons ici les résultats du sous-groupe de patients (pts) atteints de cancer du poumon (CP). Ont été inclus dans cette sous-analyse les pts âgés de 18 ans ou plus, ayant une anémie (taux d’Hb < 11 g/dL) secondaire à une chimiothérapie pour CP et éligibles à un traitement par BEA. Les pts ont été suivis à 3 et 6 mois. La réponse au traitement étaient définie comme : un taux d’hémoglobine [Hb] ≥ 10 g/dL ou une augmentation du taux d’Hb ≥ 1 g/dL depuis la visite d’inclusion ou l’atteinte du taux cible d’Hb fixé par le médecin traitant au début de l’étude, sans transfusion sanguine les 3 semaines précédant la mesure. Quatre cent vingt et un pts atteints de CP ont été analysés ; 33,5 % avaient une tumeur de stade III et 30,8 % une tumeur de stade IV ; 71,5 % avaient des métastases. Le taux d’Hb moyen à l’inclusion était de 9,5 g/dL. Tous les patients ont rec ¸u l’époétine zêta (Retacrit® ) et 37,3 % une supplémentation en fer. À 3 et 6 mois, une réponse au traitement a été observée chez respectivement 76,7 % et 86,0 % des pts ; 16,7 % des pts ont présenté au moins un effet indésirable dont 2,4 % d’accidents thromboemboliques. Aucun décès lié aux BEA n’a été rapporté. L’époétine zêta est efficace et bien toléré dans le traitement de l’ACI chez les patients atteints de CP. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.076 65
Insuffisance respiratoire aiguë chez le patient porteur d’un cancer broncho-pulmonaire dans un service de pneumologie C. Lethrosne a , E. Pichon a , E. Lemarié a , S. Marchand-Adam b Service de pneumologie, CHRU de Tours, Tours, France b UMR 1100, université Franc ¸ois-Rabelais, 37032 Tours, France
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La survenue d’une insuffisance respiratoire aiguë (IRA) est fréquente chez les patients porteurs d’un cancer broncho-pulmonaire et est souvent attribuée à une progression de la maladie cancéreuse limitant l’accès de ces patients à un service de soins intensifs. Nous avons mené une étude rétrospective sur 5 ans sur 184 dossiers de patients ayant un CBP et présentant une IRA. Nous avons déterminé les étiologies, les caractéristiques et survies des patients présentant ces IRA. Quatre vingt dix-sept patients (53 %) présentaient une IRA en rapport avec la progression du cancer et avaient un pronostic très sombre avec une médiane de survie de 9 jours. Il n’y avait pas de différence de survie selon le mécanisme de la progression cancéreuse (obstruction bronchique, épanchement pleural, lymphangite carcinomateuse. . .). Pour les 87 patients restants (47 %), l’IRA était indépendante de l’évolutivité tumorale (31 cas
Affiches discussion de pneumonie, 27 cas de IRA d’origine iatrogénique, 14 cas d’insuffisance cardiaque, 11 cas d’embolie pulmonaire. . .) avec une survie significativement meilleure (médiane de 30 jours, p = 0,001). Seuls 32 patients (17 %) ont été proposés pour un transfert en réanimation et 21 (11 %) ont été acceptés. Cette étude montre que l’apparition d’une IRA était un événement grave dans l’histoire évolutive d’un cancer broncho-pulmonaire. Cependant, le pronostic était meilleur si l’IRA n’était pas liée à la progression du cancer et si elle était accessible à un traitement. L’intérêt de l’admission en réanimation reste à préciser tout comme le rôle probablement fondamental de l’interaction entre les pneumologues et les réanimateurs dans la prise en charge des IRA des patients avec CBP. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.077 66
Prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules avec mutation EGFR dans le Nord-Pas de Calais F. Betraoui a , F. Escande b , C. Descarpentries b , M.C. Copin c , N. Sebbane d , E. Dansin e , A.B. Cortot a a Service de pneumologie, CHRU de Lille, Lille, France b Plateforme de biologie moléculaire, C2RC, Lille, France c Institut de pathologie, CHRU de Lille, Lille, France d Plateforme d’aide méthodologique, CHRU de Liille, Lille, France e Service d’oncologie médicale, centre Oscar-Lambret, Lille, France Introduction.— La recherche de mutations EGFR fait partie intégrante de la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatiques. L’objectif de cette étude était d’analyser les caractéristiques cliniques et le suivi des patients avec CBNPC EGFR-muté pris en charge dans le Nord-Pas de Calais. Méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique ayant inclus tous les patients pour lesquels une recherche de mutation EGFR a été réalisée sur la plateforme de Lille. Résultats.— Entre juillet 2009 et août 2011, 1554 recherches de mutations ont été réalisées dont 128 résultats positifs et 88 dossiers analysables. Les mutations étaient classiques (exon 19 ou L858R) chez 74 patients (84 %). Il existait une majorité de femmes (52 %), de non-fumeurs (58 %) et d’adénocarcinomes (92 %). Les métastases étaient principalement osseuses (60 %), cérébrales (26 %) et hépatiques (21 %). Soixante-quatorze patients (84 %) ont rec ¸u un inhibiteur de tyrosine kinase anti-EGFR (ITK ; géfitinib dans 72 % des cas) avec un taux de réponse de 74 % et une survie sans progression (SSP) de 8,5 mois. Vingt-deux patients (25 %) ont rec ¸u un 2e ITK (erlotinib dans 56 % des cas) avec un taux de réponse de 30 % et une SSP de 5,8 mois. En analyse univariée, la présence de métastases hépatiques (p = 0,006) et d’une mutation rare (p = 0,01) étaient associées à une moins bonne SSP. Le taux de réponse et la SSP sous ITK étaient supérieurs à la chimiothérapie en 1re ligne de traitement (p = 0,003). Conclusion.— Ces résultats confirment l’efficacité des ITK dans les CBNPC EGFR-mutés et suggèrent l’intérêt d’une stratégie de reprise des ITK et une moindre efficacité en cas de métastases hépatiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.078 67
Étude multicentrique du mésothéliome pleural de la femme R. Veillon a , M.C. Willemin b , A. Scherpereel b , G. Zalcman c , F. Galateau-Salle d , P. Brochard e , F. Chomy f , H. Begueret g , C. Raherison a , J. Mazieres h a Service des maladies respiratoires, Bordeaux, France b Service de pneumologie, Lille, France
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Service de pneumologie, Caen, France Laboratoire d’anatomie pathologique, Caen, France e LSTE, université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France f Centre anticancéreux Bergonié, Bordeaux, France g Laboratoire d’anatomopathologie, Bordeaux, France h Service de pneumologie, Toulouse, France d
Le mésothéliome pleural malin est une maladie rare, avec une incidence en augmentation, essentiellement liée à l’exposition à l’amiante. Les femmes sont 3 à 4 fois moins touchées que les hommes et moins fréquemment exposées à l’amiante. L’objectif de l’étude était de décrire cette sous-population de mésothéliome. Les patients ont été suivis à Bordeaux, Toulouse, Caen et Lille entre 2005 et 2010. Nous avons recueilli les caractéristiques épidémiologiques, anatomopathologiques et cliniques des femmes, puis nous les avons comparées avec les patients masculins. Afin d’étayer une théorie « hormonale » du mésothéliome féminin, nous avons étudié l’expression de la sous unité  des récepteurs aux œstrogènes (ER ) chez les patients bordelais. L’étude porte sur 85 femmes et 154 hommes. Les femmes ont un âge médian au diagnostic de 69,4 ans. Elles ont une survie globale médiane de 14,6 mois contre 16,1 mois pour les hommes (p = 0,44). Elles sont exposées à l’amiante dans 44,7 % des cas contre 86,7 % chez les hommes (p < 0,001) ; 81,4 % d’entre elles n’ont jamais fumé contre 42 % des hommes (p < 0,001). Le type histologique épithélioïde représente 82,1 % des femmes. Le performans status, le type histologique et le traitement rec ¸u sont les principaux facteurs pronostiques retrouvés. L’expression des ER  ne varie pas selon le sexe et n’a pas d’impact pronostique. Les spécificités du mésothéliome féminin concernent surtout ses facteurs de risques. Il n’existe pas de différence majeure en termes de pronostic ou de réponse au traitement. Ces données appellent à mieux étudier notamment son oncogenèse afin de mettre en évidence de nouveaux facteurs favorisant et d’optimiser sa prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.079 68
Vous avez dit communication skill training ? J. Hureaux a , I. Chatron a , J. Berton b , J.C. Granry b , T. Urban a Centre de coordination en cancérologie, Angers, France b Plateforme de simulation en santé A+, Angers, France
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Introduction.— En cancérologie, des formations pour permettre aux médecins de s’entraîner à annoncer des mauvaises nouvelles, appelées communication skill training par les anglo-saxons, ont montré leur intérêt. Une telle formation a été mise en place au sein de la plateforme de simulation en santé A+ par le centre de coordination en cancérologie du CHU d’Angers en 2011. Méthode.— Une session de formation dure 2 heures. Elle permet à un interne/médecin, en binôme avec une infirmière, d’annoncer un diagnostic de cancer dans sa spécialité à des patients standardisés. Chaque session se termine par un débriefing. Nous avons évalué la satisfaction des apprenants avant et après chaque session ainsi que la qualité, le réalisme et la contribution pédagogique de la formation. Nous présentons une analyse descriptive des 41 premières sessions de formation. Résultats.— La formation a été suivie par 36 internes ou médecins en oncologie médicale, chirurgicale ou pédiatrique, avec une infirmière dans 13 sessions. Cinq soignants sont venus 2 fois. Les stagiaires ont évalué la formation comme bonne ou très bonne sur le plan de sa qualité, de son réalisme et de son intérêt pédagogique. Après la formation, les stagiaires s’estiment mieux préparés pour annoncer une bonne nouvelle (p < 0,001) et savent mieux comment conduire cette annonce (p < 0,001).