SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 414–434
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Les tableaux neuropsychiatriques révélant des pathologies métaboliques peuvent être pris en charge tardivement ou d’une manière erronée. Pour les mouvements anormaux, notre patient ne présentait pas une comitialité et pourtant pris en charge au début aux urgences pour crises convulsives avec confusion post-critique. Une catatonie métabolique associée ou pas à des mouvements anormaux doit nous faire penser à une pathologie métabolique ou paranéoplasique. Ce sont des tableaux pseudo-démentiels pouvant être curables d’où l’importance du délai diagnostique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Blain C, Catatonie D. Approche clinique et thérapeutique (thèse). Université Nantes 2016. Mania in a patient with multiple myeloma after using bortezomib. J Med Cases 2014. Amezyane T. Hypercalcémie humorale révelant un lymphome malin non hodgkinien. Ann Endocrinol 2008. https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.759 P597
Intérêt de l’IRM cervicale dans la localisation d’un adénome parathyroïdien à scintigraphie au sestamibi négative
Pr M. Jira ∗ , Pr Y. Sekkach , Dr N. Assoufi , Pr N. Elomri , Pr F. Mekouar , Pr M. Elqatni , Dr J. Smaali , Dr N. Bahadi , Pr T. Amezyane , Pr A. Abouzahir Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, service de médecine interne B, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Jira) Introduction La scintigraphie au sestamibi et l’échographie sont utilisés pour la localisation préopératoire de l’adénome parathyroïdien (APT), avec une sensibilité allant jusqu’à 90 %. À propos d’un cas, nous rapportons l’intérêt de l’IRM dans la localisation de l’APT après une scintigraphie MIBI négative. Observation Il s’agissait d’un patient de 56 ans hospitalisé pour une hyperparathyroïdie primaire dont le diagnostic a été retenu sur les critères biologiques. Le patient présentait une asthénie physique et psychique, arthralgies, myalgies et une hypercalcémie corrigée à 125 g/L avec parathormone élevée. L’échographie cervicale, le scanner des parathyroïdes et la scintigraphie au sestamibi n’avaient pas montré d’anomalies des parathyroïdes, alors que l’IRM cervicale avait objectivé une image avec hyposignal en T1 et hypersignal en T2 au niveau de la parathyroïde inférieure droite évoquant un adénome. L’exploration chirurgicale et l’analyse histologique confirmaient la présence d’un APT. Discussion L’IRM est un nouvel outil pour l’identification des APT lorsque la scintigraphie au sestamibi et l’échographie sont insuffisantes. La sensibilité de l’IRM dans la détection des anomalies des glandes parathyroïdes serait de 69 à 88 %, avec un taux de faux positifs de 1,6 à 10 %. Dans une étude comparant la sensibilité de l’IRM au scintigraphie-MIBI et aux échographies chez des patients présentant une hyperparathyroïdie primaire, la sensibilité globale des trois modalités était respectivement de 88 %, 80 % et 58 %, Cette sensibilité est augmentée à 92 % lorsque les résultats scintigraphies-MIBI et IRM ont été combinés. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.760 P598
Hyperparathyroïdie et tumeur brune : à propos de 4 cas
Dr H. Houari ∗ , Dr T. Bouziane , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Houari)
Introduction La tumeur brune ou ostéite fibrokystique est une complication osseuse bénigne traduisant une anomalie du métabolisme osseux s’intégrant dans le cadre d’une hyperparathyroïdie. Nous présentons 4 cas d’hyperparathyroïdie associée à des tumeurs brunes. Observations Observation 1 : Patiente de 70 ans, suivie pour néo du sein, consulte pour douleurs osseuses dont le bilan étiologique était en faveur d’une hyperparathyroïdie primaire (HPP). Dans le cadre du bilan d’extension, une TDM CTAP, une scintigraphie osseuse sont réalisées révélant des lésions osseuses diffuses du squelette évoquant des tumeurs brunes (TB). Observation 2 : Patiente de 51 ans, admise pour prise en charge d’une hypercalcémie dont le bilan étiologique était en faveur d’une HPP avec découverte à la TDM cervicale d’un processus tumoral du sinus maxillaire droit évoquant une TB. Observation 3 : Patiente de 27 ans, hémodialysée chronique, suivie pour hyperparathyroïdie secondaire autonomisée et ayant bénéficié d’une ablation d’un adénome unique. Consulte pour hyperpathormonémie récidivante avec découverte à l’examen clinique d’une masse au niveau de la mâchoire. Le scanner facial confirmait la présence d’une TB maxillaire supérieure. Observation 4 : Patiente de 45 ans, hémodialysée chronique, opérée pour fracture du col fémoral droit sur os pathologique biopsiée revenant en faveur d’une TB. Le bilan étiologique concluait à une hyperparathyroïdie secondaire autonomisée. Une cure chirurgicale des adénomes est réalisée. Une surveillance de ces tumeurs a été préconisée dans les 3 premiers cas vu le risque élevé de récidive. Discussion Ces tumeurs compliquent rarement une hyperparathyroïdie. Par conséquent, toute lésion à cellules géantes de la trame osseuse doit faire rechercher systématiquement une hyperparathyroïdie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.761 P599
Maladie de Behc¸et et hyperparathyroïdie : association fortuite ?
Dr S. Arfa , Dr M. Thabet , Dr H. Nouira , Dr F. Boubaker , Pr B. Zantour ∗ , Pr O. Berriche , Pr M.H. Sfar Service d’endocrinologie et de médecine interne, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Zantour) Introduction La maladie de Behc¸et est une vascularite qui est considérée comme une maladie auto-inflammatoire. Son association à une thyroïdite autoimmune était rarement décrite. Celle avec l’hyperparathyroïdie paraît plus exceptionnelle. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 42 ans aux antécédents de maladie de Behc¸et dès l’âge de 17 ans sous colchicine 1cp par jour. Le diagnostic était retenu devant l’association d’aphtoses bipolaires à des pseudofolliculites et à un test pathergique positif. Elle se plaignait d’asthénie, anorexie, palpitations, épigastralgies, nausées, vomissements, polyarthralgies et de douleurs osseuses. À la biologie, elle avait une hypercalcémie à 3,32 mmol/L, une hypophosphatémie à 0,48 mmol/L. Le dosage de parathormone est 2278 pg/L. Le dosage de vitamine D était bas à 8,1 g/L. Le bilan osseux a montré un aspect de déminéralisation osseuse diffuse avec un tassement vertébral. L’ECG n’avait pas montré de signes électriques de l’hypercalcémie. La scintigraphie des parotides a révélé un adénome au dépend de la parathyroïde inférieure droite. Un traitement chirurgical avec une adénectomie était indiqué après correction de l’hypovitaminose D. Conclusion Quelques études publiées avaient intéressé l’association de la maladie de Behc¸et avec des endocrinopathies, essentiellement l’hypothyroïdie mais à notre connaissance l’association avec l’hyperparathyroïdie n’a pas été rapportée. Ce qui justifie la question, existe-t-il un lien entre ces deux pathologies ou s’agit-il d’une association fortuite ? Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.762