49-k_epidemiologie.fm Page 163 Mercredi, 7. mai 2008 2:10 14
P. Pugliese et al. / Médecine et maladies infectieuses 38 (2008) S161–S163
Odds Ratio Ajusté [IC 95 %]
Valeur de p
Routiers
4,4 [1,1 ; 17,4]
0,037
CD4 (+50)
0,6 [0,5 ; 0,8]
0,0013
Age (+5)
1,2 [0,9 ; 1,7]
0,15
Discussion – Il existe un lien entre le métier de routier et le dépistage tardif (DT) pour le VIH. Ceci peut être lié à un moindre accès au dépistage ou au fait que ce métier constitue un facteur de risque méconnu d’acquisition du VIH. Le DT multipliant par 12,7 la mortalité dans les 6 mois qui suivent la PEC (données FHDH), des actions ciblées de dépistage chez les routiers pourraient être discutées.
K-09
Étude des caractéristiques des patients infectés par le VIH pris en charge à l’hôpital Bichat-Claude Bernard et facteurs associés à un suivi irrégulier
E. Bouvet, S. Retout, F. Damond, S. Lariven, S. Legac, P. Yeni Hôpital Bichat, SMIT, 75018 Paris, France.
Objectifs - Évaluer la proportion de patients infectés par le VIH ayant un suivi irrégulier et de déterminer les facteurs associés à cette irrégularité.
S163
Méthode - Une analyse rétrospective, descriptive des variables socio-démographiques, cliniques et biologiques de 1/10 des patients tirés au sort dans la file active 2003 a été réalisée. Ces variables ont été testées comme facteurs pronostiques d’irrégularité par une régression logistique multivariée. L’irrégularité était définie par : n’être pas venu à une consultation prévue sans avoir été revu dans les trois mois suivants. Résultats - Les patients non vus depuis cette date étaient considérés comme perdus de vue. Parmi les 233 patients tirés au sort (63,5 % d’hommes), 4 décédaient et 33 (14,4 %) ont eu un suivi irrégulier dont 6 perdus de vue (2,6 %). 37 % des patients étaient originaires d’Afrique subsaharienne, 14 % toxicomanes, 33 % homo ou bisexuels. La charge virale était significativement plus élevée chez les patients irréguliers que chez les réguliers (médiane : 3,1 versus 1,7 log10 /ml, p < 0,002). Discussions - Les facteurs associés au suivi irrégulier étaient : une toxicomanie active, la non-appartenance au groupe des homo-bisexuels chez les hommes et le fait d’avoir été suivie pour grossesse pendant la période chez les femmes. En revanche, l’âge, le sexe, la nationalité, la couverture sociale, la prise d’un traitement antirétroviral n’étaient pas retrouvés comme facteurs associés. L’irrégularité du suivi concernait un nombre élevé de patients. La continuité du suivi est un facteur fondamental pour assurer un contrôle de l’infection VIH. Des études plus fines et des interventions plus actives du service devraient être menées pour améliorer la prise en charge.