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Apport du genexpert dans le diagnostic de la tuberculose. Service de pneumologie, hôpital de Fann M. Kouatcha Mieufeu , K. Thiam , M. Wayzani , Y. Dia Kane , N.O. Toure Badiane Service de pneumologie, Dakar, Sénégal Introduction.— Le fardeau que représente la tuberculose est accentué par l’émergence de souches multirésistantes. Le geneXpert est un outil diagnostique actuellement recommandé par l’OMS. Nous avons mené cette étude dans le but de déterminer sa rentabilité dans le diagnostic de la tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire. Patients et méthode.— C’est une étude transversale allant de février à septembre 2013, incluant tous les patients hospitalisés dans le service de pneumologie du CHNU de Fann pour une suspicion de tuberculose extrapulmonaire ou pulmonaire avec 2 séries de BAAR négatives. Résultats.— Nous avons inclus 68 patients. Le geneXpert était effectué dans les crachats chez 36 patients (52,9 %), dans le liquide pleural dans 18 cas (26,5 %), dans le lavage broncho-alvéolaire chez 12 malades (17,6 %), dans le liquide d’aspiration bronchique et dans le pus d’un abcès froid chez un patient. Il était revenu positif dans les crachats chez 24 patients (66,7 %), dans le LBA chez 4 patients (33,3 %), dans le liquide pleural chez 3 patients (16,7 %), dans l’abcès froid et dans le liquide d’aspiration bronchique. Il était positif chez 3 patients distincts dans le LBA, le liquide d’aspiration bronchique et le liquide pleural alors qu’il était négatif dans l’expectoration. Deux cas de résistance à la rifampicine ont été détectés ; chez 2patients la sensibilité était indéterminée. Conclusion.— Le geneXpert est un outil diagnostique rapide, plus sensible que la microscopie optique. Il permet la détection précoce des cas de résistance à la rifampicine, ainsi que la prise en charge précoce et adaptée de la tuberculose. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.374 329
Aspects radiocliniques et prise en charge thérapeutique de la tuberculose bronchique : à propos de 15 cas S. Benadouda , Y. Benbetka , D. Ihadadene , N. Djami , N. Dermeche , R. Yahiaoui , K. Khennouf , A. Fissah , R. Amrane Service de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Introduction.— La localisation bronchique de la tuberculose est rare, de manifestations radiocliniques trompeuses, pouvant simuler un cancer bronchique. Le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie antituberculeuse. Patients et méthode.— Étude rétrospective de 15 cas de tuberculose bronchique diagnostiqués entre 2007—2013, répartis en 12 femmes et 3 hommes, âgés de 17 à 70 ans. Résultats.— Les symptômes les plus fréquents étaient une toux sèche chronique, une douleur thoracique et dyspnée stade I de la NYHA. La radiographie thoracique : adénopathies hilaires et médiastinales dans 11 cas (66 %), opacités parenchymateuses dans 3 cas (18 %), atélectasie lobaire dans 1 cas. L’endoscopie bronchique montrait une sténose dans 8 cas (53 %), un bourgeon dans 7 cas (47 %). Le diagnostic était posé par : biopsie bronchique chez 12 patients (80 %), biopsie transthoracique chez 2 patients, thoracotomie exploratrice chez 1 seul. Tous les malades ont rec ¸u une chimiothérapie antituberculeuse standardisée. Cinq patients sont en cours de traitement, 10 ont terminé le traitement et à 2 ans de surveillance, 3 cas présentaient des lésions endoscopiques ou radiologiques séquellaires, 7 cas étaient guéris sans séquelles.
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Discussion.— L’analyse des résultats de notre travail a montré que les signes cliniques et radiologiques ne sont pas spécifiques ; les signes endoscopiques sont dominés par l’aspect pseudotumoral. L’évaluation montre que le traitement antituberculeux de 6 mois est efficace et les séquelles non invalidantes. Conclusion.— L’expression radiologique de la tuberculose bronchique oriente plutôt vers une pathologie tumorale. L’endoscopie bronchique est déterminante et permet d’éviter le recours à la chirurgie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.375 330
Résultats du traitement de la tuberculose pulmonaire dans l’Est Alger D. Ihadadene , N. Alliche , S. Benchia , M. Zaidi , M. Gharnaout EPH Rouiba, Alger, Algérie Introduction.— La tuberculose est une pathologie fréquente en Algérie dont le traitement est encadré par un programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT). But.— Évaluer la prise en charge des tuberculoses pulmonaires (TP) dans une ville de l’Est d’Alger de 65 000 habitants durant 2009 et mars 2013. Méthodologie.— Étude rétrospective de 95 cas de TP. Résultats.— Soixante-seize TP M+ (80 %), 10 cas à culture positive (c+) (10 %), 9 cas sans preuve (M0C0) (9,4 %). L’âge moyen était de 32 ans (15—88), une prédominance masculine (54,6), les comorbidités sont retrouvées chez 24 %, le diabète (11,6 %), asthme (5 %), 1 cas de néoplasie mammaire et 1 cas de néoplasie prostatique. Le délai diagnostique était de 7,6 semaines. Six cas de rechutes (6,3 %), 4 perdus de vus et 2 décès ont été notés. Le traitement était à base de RHZE (6 mois). La streptomycine était rajoutée en cas de rechute (schéma de 8 mois). Les effets secondaires essentiellement cutanés à type de prurit (9,5 %), de toxidermies médicamenteuses (4,2 %) et d’hépatites médicamenteuses (5,2 %). La guérison a été notée dans 92 %, néanmoins, elle était basée dans 18 cas (19 %) sur des éléments radiocliniques, la bascilloscopie au 6e mois n’a pas était possible (absence d’expectoration) et l’hospitalisation pour tubage gastrique difficile à obtenir. Conclusion.— L’application stricte du PNLAT a permis de guérir plus de 90 % des patients, un effort reste à fournir concernant la preuve bactériologique du 6e mois. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.376 331
La tuberculose extrapulmonaire (à propos de 104 cas colligés au CHN de Nouakchott) M.A. Nech Senad Pneumologue, Nouakchott, Mauritanie La tuberculose extrapulmonaire (TEP) est le plus souvent le résultat d’une dissémination hématogène. L’incidence des TEP est en constante augmentation. Objectifs.— Identifier le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, thérapeutique et évolutif des TEP. Méthodologie.— Étude prospective (janvier 2009—décembre 2011), transversale, portant sur un effectif de 104 malades chez lesquels le diagnostic des TEP à été posé. Résultats.— Les TEP représenteraient 36 % de l’ensemble des tuberculoses essentiellement représentées par la tuberculose pleurale 61,5 %, la tuberculose ganglionnaire 22,2 % la tuberculose osteoarticulaire 6,2 % et la tuberculose neuroméningée 2,6 %. La sérologie VIH a été positive chez 13 % des patients.
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Le traitement était bien toléré et l’évolution à été défavorable chez les malades VIH séropositifs avec un taux de mortalité de 63 %. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.377 332
Aspects radiocliniques et thérapeutiques des adénopathies médiastinales tuberculeuses D. Ihadadene , N. Alliche , S. Hariech , F. Boulekhiout , M. Gharnaout EPH Rouiba, Alger Algérie Introduction.— La tuberculose est une cause fréquente d’adénopathies (ADP) médiastinales. But.— Apprécier le taux d’ADP tuberculeuses, les moyens diagnostiques. Méthodologie.— Étude rétrospective de 261 cas hospitalisé au service de pneumologie durant les années 2010, 2011 et 2012. Résultats.— Parmi 261 ADP médiastinales, 63 (24 %) était d’origine tuberculeuse, 57 (21,8 %) tumorales, 125 sarcoïdosiques, 2 pics de fréquence, l’un à 20—30 ans, l’autre 50—60 ans, âge moyen était de 34 ans chez les hommes et 44 ans chez les femmes. La symptomatologie était faite d’une toux (74,7 %), dyspnée d’effort (54,2 %) et de douleurs thoraciques (34,1). Le diagnostic étiologique était apporté dans 21,1 % par la fibroscopie bronchique, 11,9 % par la biopsie transpariétale, 10,7 % par la biopsie d’un ganglion périphérique. Le délai diagnostique était d’1 mois. Les ADP médiastinales d’origine tuberculeuse représentaient 24 %, prédominaient chez les femmes (82,5 %), un pic 50—60 ans (32,7 %) chez les femmes et 20—30 ans (45,45 %) chez les hommes ont été notés. Les adénopathies siégeaient en hilaire (55 %), latérolatérale (33 %) et loge de baréty dans 14 %. Le diagnostic était présumé dans 47,6 % des cas, le traitement avait consisté en l’association rifampicine, isoniaside et pyrazinamide, schéma de 6 mois. L’évolution était favorable dans 92,3 %, la durée de traitement était de 6 mois dans 41,7 % et 9 mois dans 41,7 % des cas. Conclusion.— Le diagnostic des ADP médiastinales reste difficile vu l’inaccessibilité des lésions. Le traitement antituberculeux présomptif peut prolonger les délais diagnostiques de pathologies plus graves telles que lymphomes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.378
diagnostic était retenu lors d’une thoracotomie. L’évolution a été favorable dans tous les cas. En dehors du carcinome bronchique, d’autres étiologies, parfois curables, peuvent être à l’origine d’un syndrome de Pancoast-Tobias d’où la nécessité d’une preuve histologique avant de démarrer le traitement approprié. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.379 334
Le profil clinique et évolutif de la miliaire tuberculeuse chez le sujet immunocompétent S. Ben Saad , R. El Bay , H. Dagfous , I. Mejri , F. Tritar Service de pneumologie C, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— La miliaire tuberculeuse (MT) est une forme grave de la tuberculose. Objectif.— Identifier les facteurs de risque de la MT. Décrire les particularités thérapeutiques, évolutives et pronostiques de la maladie. Patients et méthodes.— Étude est rétrospective, sur dossiers de patients hospitalisés au service de pneumologie, pavillon C de l’hôpital Abderrahmen Mami pour MT. Résultats.— Vingt-cinq patients âgés en moyenne de 42 ans (21—70). Les facteurs de risque de tuberculose ont été identifiés dans 7 cas : un diabète (n = 2), une psychose (n = 2), une hépatite B (n = 1) et une corticothérapie systémique au long cours (n = 2). Le diagnostic de tuberculose a été confirmé dans 4 cas (16 %) : bacilloscopie (n = 2) et histologie (n = 2). Les localisations extrarespiratoires de la tuberculose ont été retrouvées dans 9 cas : ganglionnaire (n = 4), hépatique (n = 1), splénique (n = 1), surrénalienne (n = 1) et cérébro-méningée (n = 2). À côté du traitement antituberculeux prescrit chez tous les patients, une corticothérapie associée a été indiquée dans 4 cas. L’évolution à court terme a été marquée l’apparition d’une insuffisance surrénalienne fatale dans 1 cas. L’évolution à long terme avec un recul de 24 mois a été favorable chez le reste des patients avec des séquelles radiologiques pulmonaires dans 10 cas. Conclusion.— La MT est de plus en plus décrite chez les sujets immunocompétents. Le principal facteur pronostique est la précocité d’une prise en charge efficace de cette pathologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.380
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Syndrome de Pancoast-Tobias d’origine infectieuse
La tuberculose en milieu de soins : un risque biologique persistant
M. Mjid , J. Cherif , S. Toujani , N. Ben Salah , Y. Ouahchi , H. Zakhama , J. Daghfous , B. Louzir , N. Mhiri , M. Béji Service de pneumologie et d’allergologie, La Rabta, Tunis, Tunisie
L. Bouzgarrou , A. Omrane , A. Kraiem , A. Henchi , N. Chaari , I. Merchaoui , C. Amri , M. Akrout , T. Khalfallah Service de médecine du travail, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
Si le carcinome bronchique constitue de loin l’étiologie la plus fréquente du syndrome de Pancoast-Tobias, des causes bénignes, bien que rares, sont décrites dans la littérature. Les auteurs rapportent 9 cas de syndrome de Pancoast-Tobias d’origine infectieuse. L’âge moyen était de 38 ans. Tous les patients avaient des névralgies cervico-brachiales associées à une amyotrophie de l’hypothénar. Un syndrome de Claude-Bernard-Horner était noté dans 5 cas. La radiographie thoracique a révélé la présence d’une opacité comblant l’apex pulmonaire chez tous les patients. La tomodensitométrie thoracique a objectivé dans 2 cas une formation kystique ovoïde développée aux dépends de l’apex gauche et dans 7 cas une masse tissulaire apicale. Tous les patients avaient une atteinte osseuse avec une extension aux parties molles du défilé cervico-thoracique. Le syndrome de Pancoast était secondaire à un kyste hydatique dans 2 cas et à une tuberculose pulmonaire dans 7 cas. Le diagnostic a été fait sur l’imagerie pour les kystes. Pour la tuberculose, le diagnostic a été fait par des biopsies scanno-guidées dans 5 cas ; dans 2 cas le
Introduction.— Malgré la couverture vaccinale obligatoire, l’évolution des moyens de prévention collectifs et individuels, et l’amélioration continuelle du niveau d’hygiène hospitalière, la tuberculose continue à être une maladie infectieuse redoutable en milieu de soins. Observations.— Nous rapportons 6 cas de tuberculose pleuropulmonaire déclarés aux services de médecine de travail et de pathologie professionnelle à l’EPS Monastir et du CHU Taher Sfar de Mahdia. Ces observations ont concernées juxta- et paramédicaux (3 ouvriers, 2 infirmiers, 1 AS). Il s’agissait de 5 agents de sexe masculin et une femme, âgés entre 24 et 44 et ayant une ancienneté variable de 6 à 17 ans. Dans 4 cas sur 6, les agents étaient affectés à des services à haut risque (centre antituberculeux à Kairouan, service de pneumologie et service d’ORL). La localisation pulmonaire isolée était la plus fréquente avec un seul cas de tuberculose pleuroparenchymateuse. Des déclarations de maladie professionnelle ont été introduites avec 1 seul cas de rejet. Dans ce cas la déclaration