Tuberculose extrapulmonaire de sites singuliers

Tuberculose extrapulmonaire de sites singuliers

Communications affichées / La Revue de médecine interne 30 (2009) S77–S151 volume de l’abdomen. Un syndrome subocclusif était noté dans 3 cas. Les sign...

75KB Sizes 14 Downloads 148 Views

Communications affichées / La Revue de médecine interne 30 (2009) S77–S151 volume de l’abdomen. Un syndrome subocclusif était noté dans 3 cas. Les signes d’imprégnation tuberculeuse ont été notés dans 81 % des cas ; il s’agit surtout d’asthénie et d’amaigrissement. L’examen physique avait montré une ascite dans 90 % des cas et un épanchement pleural dans 19 % des cas. Une anémie était notée dans 23 % des cas, une VS accélérée dans 90 % des cas et un bilan hépatique perturbé chez 5 malades. Chez tous les patients ayants une cirrhose, la ponction d’ascite avait ramené un liquide jaune citrain, exsudatif, riche en cellule, à prédominance lymphocytaire. La recherche du BK était négative dans tous les cas. L’IDR était positive chez 4 malades et la recherche du BK dans les crachats était positive dans un cas. La radiographie de thorax a permis de mettre en évidence des lésions évocatrices de tuberculose pulmonaire dans 4 cas, et de tuberculose pleurale chez 4 patients. Une coelioscopie à visée diagnostique, realisée chez 40 patients, avait montré un aspect évocateur de tuberculose dans 36 cas et de carcinose dans 4 cas. L’examen anatomopathologique des biopsies péritonéales a permi de retenir le diagnostic de tuberculose péritonéale dans tous les cas. Tous les patients ont été mis sous traitement antituberculeux pendant en moyenne 10 mois avec une bonne tolérance et une bonne réponse au traitement. Conclusion.– La tuberculose reste la cinquième cause de décès dans le monde par maladie contagieuse et la première cause de décès due à un seul agent infectieux. Notre série de 43 cas de tuberculose péritonéale montre que cette pathologie est encore fréquente dans notre pays. Sa confirmation diagnostique demeure difficile malgré les progrès de l’imagerie et des moyens de culture nécessitant souvent le recours à la cœlioscopie. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.340

CA207

Tuberculose extrapulmonaire de sites singuliers D. Hakem a , N. Ouadahi a , D. Zemmour a , R. Baba-Ahmad b , A. Berrah a Médecine interne, hôpital Dr-Mohammad-Lamine-Debaghine, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie b Laboratoire de cytologie et anatomopathologie, hôpital Dr-Mohammed-Lamine-Debaghine, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

a

Introduction.– La tuberculose extrapulmonaire (TEP) siège habituellement au niveau de la plèvre, des ganglions, du péritoine, du péricarde, des reins, de la peau, des articulations et os, des méninges. Le diagnostic de certitude repose des arguments bactériologiques (mise en évidence du BK à l’examen direct ou en culture sur milieu de Lowenstein) et/ou sur des éléments histologiques. Objectifs.– Revoir 2 sites singuliers de TEP (patients immunocompétents). Résultats.– Tuberculose mammaire : Mme M.B., 52 ans, aux antécédents de tuberculose pulmonaire guérie, présente une augmentation diffuse et douloureuse du sein gauche avec rétraction du mamelon et des adénopathies inflammatoires axillaires gauches. L’ensemble évolue dans un contexte fait de fièvre, anorexie et perte pondérale. L’IDR à la tuberculine est positive et une tendance à la fistulisation des lésions mammaires est observée. On retrouve des images séquellaires pulmonaires et la mammographie couplée à l’échographie un aspect tumoral hétérogène (cadrant inféro-interne) suspect de malignité. L’adénogramme montre un aspect nécrotique non spécifique. La cytoponction mammaire ramène un liquide trouble amicrobien sans évidence de cellules malignes. La biopsie met en évidence une granulomatose épithéloïde giganto-cellulaire avec nécrose caséeuse centrale. Tuberculose thyroïdienne : Mme S.B., 30 ans, infirmière, sans aucun antécédent médical, se plaint de dysphagie, fièvre vespérale, sueurs et perte pondérale. Elle est sous antibiotiques pour des angines traînantes et consulte pour des adénopathies cervicales gauches initialement rattachées à son infection ORL. Les sérologies MNI, VIH et toxoplasmose sont négatives. L’échographie cervicale retrouve des nodules thyroïdiens hypoéchogènes et visualise un aspect hétérogène et nécrotique des adénopathies jugulo-carotidiennes. La cytoponction n’est pas contributive au niveau des 2 sites (thyroïde, ganglion). Le bilan thyroïdien est normal et on ne décèle pas d’anticorps anti-TPO. Les données histologiques (lobectomie et curage ganglionnaires) concluent à un aspect inflammatoire tuberculoïde. Discussion.– L’évolution spontanée vers une fistulisation cutanée (sein, thyroïde) justifie dans les 2 observations une antibiothérapie antibacillère (maintenue 1 an) qui amende la symptomatologie au bout de quelques semaines (recul de 2 ans) au prix de séquelles inesthétiques (cou, sein). Conclusion.– Rares et souvent des surprises anatomopathologiques la tuberculose mammaire et thyroïdienne sont de diagnostic difficile (absence de spécificité

S149

histologique et caractère paucibacillère.) En pays d’endémie, une thérapeutique est souvent proposée devant des arguments de présomption (antécédent avéré de tuberculose, IDR à la tuberculine phlycténulaire, situations de précarité. . .). doi:10.1016/j.revmed.2009.03.341 CA208

Expérience d’utilisation du test QuantiFERON-TB Gold® dans différentes situations de diagnostic de la tuberculose P. Monguillot , P. Soria , K. Rhaiem , O. Cartry Médecine interne, hôpital Saint-Jean, Perpignan, France Introduction.– La tuberculose (TB) est une maladie souvent suspectée en médecine interne, dont le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments, notamment bactériologiques souvent difficiles à obtenir. La valeur de l’IDR reste controversée. Le quantiféron (QFN) est un dosage in vitro de l’interféron gamma produit par les lymphocytes du patient en présence d’antigènes spécifiques de Mycobacterium tuberculosis. Le but de cette étude est de préciser l’intérêt de QFN dans différentes situations cliniques en pratique interniste. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients ayant bénéficié d’un test QFN entre janvier et décembre 2008. Le seuil de positivité retenu est de 0,35 UI/ml. L’analyse des dossiers a permis de recueillir les données cliniques, paracliniques et l’évolution. Résultats.– Vingt-six patients sont inclus, sex-ratio à 1 et d’âge moyen 66,3 ans. Il s’agit de 9 syndromes inflammatoires, 8 imageries thoraciques anormales (adénopathies et/ou atteinte parenchymateuse), 3 atteintes oculaires (2 uvéites et 1 sclérite), 3 sérites et 3 lésions cutanéo-muqueuses (1 érythème noueux, 2 lésions granulomateuses). Sur 9 QFN positifs, 2 TB retenues. Parmi les 17 patients QFN−, aucune TB n’est objectivée. Une étiologie non TB est retrouvée chez 14 patients dont 3 étaient QFN+. Conclusion.– Notre étude confirme la faible valeur prédictive positive (22,2 %), ne devant pas faire retenir le diagnostic en l’absence d’autres arguments. En revanche, sa valeur prédictive négative importante est utile en pratique pour exclure la TB. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.342 CA209

Les rhumatismes parasitaires à propos de 4 observations M. Aletti a , C. Landais b , J.-M. Cournac b , E. Poisnel b , J. Paris b , P. Carli b Médecine interne, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon Naval, France b Médecine interne, hôpital d’instruction des armées, Sainte-Anne, Toulon, France

a

Introduction.– Les manifestations articulaires des parasitoses sont très rares en regard de la prévalence élevée de ces infestations dans le monde. À côté des arthrites parasitaires directement en rapport avec la pénétration intra-articulaire du parasite (le plus souvent monoarticulaires), des arthrites aseptiques regroupées sous le terme de « rhumatisme parasitaire » ont été décrites, répondant à un mécanisme indirect de nature immuno-allergique. Patients et méthodes.– Nous rapportons 4 observations de rhumatisme parasitaire observées dans le service en 10 ans. Observation.– OBS 1 : une femme de 46 ans souffre de polyarthralgies inflammatoires symétriques avec œdèmes des 4 membres et hyperéosinophilie sanguine. Le diagnostic de toxocarose est retenu sur la sérologie. L’évolution est lentement favorable sous thiabendazole et corticothérapie. OBS 2 : un enfant de 7 ans se plaint d’arthralgies des grosses articulations des membres inférieurs et de douleurs abdominales. Il existe une hyperéosinophilie à 3350/mm3 . La découverte de nombreuses larves d’anguillules dans les selles conduit à 2 cures d’ivermectine, permettant la guérison en quelques semaines de l’ensemble des symptômes, rattachés à une anguillulose autochtone. OBS 3 : un patient antillais de 53 ans se plaint d’asthénie et d’un rhumatisme inflammatoire axial et périphérique évocateur d’une spondylarthropathie, résistant aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Une hyperéosinophilie modérée conduit au diagnostic sérologique d’anguillulose. Le patient guérira totalement en 6 mois, après deux cures d’ivermectine. OBS 4 : un patient de 68 ans souffre d’un rhumatisme inflammatoire asymétrique des membres supérieurs, accompagné d’une hyperéosinophilie à 2500/mm3 . L’expulsion spontanée d’un taenia saginata conduit à un traitement