A8 14 ´quipes SMUR face aux violences urbaines Les e F.-X. Duchateau, C. Rouanet, I. Vassor, A. Burnod, A.-M. Abdou, J. Josseaume, A. Ricard-Hibon, J. Mantz ´sie-re ´animation—SMUR, ho ˆpital de Beaujon, Service d’ansthe Clichy, France ´s. — Violence ; Pre Mots cle ´hospitalier Introduction. — L’e ´valuation de la violence a ` l’encontre des e ´quipes SMUR a montre ´ qu’il s’agissait d’un phe ´nome `ne fre ´quent, que les personnels conside ´rait le phe ´nome `ne comme habituel et faisant partie de l’activite ´. La survenue d’e ´meutes dans les banlieues en novembre 2005 ont fait apparaıˆtre une menace spe ´cifique, de ´signe ´e sous le terme de « violences urbaine » qui sont de ´finies comme des actions faiblement organise ´es des jeunes agissant collectivement contre des biens et des personnes, en ge ´ne ´ral lie ´es aux institutions, sur des territoires disqualifie ´s ou de ´favorise ´s. Le but de cette e ´tude est d’e ´valuer la fre ´quence des situations ou ´quipes sont confronte ´es a ` ce type de situation et ` les e de de ´terminer une typologie des e ´ve `nements. ´thodes. — Il s’agit d’une e Me ´tude prospective, descriptive, mene ´e sur 18 mois (de ´cembre 2005—juin 2007). Tout e ´ve ´nement ou ´grite ´ physique d’un membre de l’e ´quipe e ´tait ` l’inte menace ´e et re ´pondant a ` la de ´finition des violences urbaines telles que de ´finies plus haut e ´tait inclus. La fre ´quence de survenue des e ´ve ´nements a e ´te ´ rapporte ´e au nombre d’interventions primaires effectue ´es. Les re ´sultats sont exprime ´s en pourcentages. ´sultats. — Cinq mille sept cents vingt-quatre intervenRe tions primaires ont e ´te ´ effectue ´es durant la pe ´riode d’e ´tude. Cinq e ´ve `nements de type « violences urbaines » ont e ´te ´ releve ´, soit une fre ´quence de un pour mille. Parmi les e ´ve ´nements, deux cas de jets d’objets me ´talliques (piles. . .) du haut d’un immeuble alors que l’e ´quipe proce `de au brancardage, jet d’un brasero en aluminium, remplis de charbon incandescent, projection d’une bouteille en verre a ` tir tendu (fonctionnaire de police participant au brancardage du blesse ´), tentative de de ´gradation d’un ve ´hicule suivie de coups et blessures volontaires alors que l’e ´quipe partait en intervention. Deux e ´ve `nements parmi les cinq sont survenus au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre. Dans deux cas, les forces de l’ordre e ´taient de ´ja ` sur place. Dans les autres cas, l’e ´ve ´nement a fait l’objet d’un de ´po ˆt de plainte. Conclusion. — Les e a ´ve `nements de type « violence urbaines » ` l’encontre des e a ´quipes SMUR restent rares mais de nature ` entraıˆner des le ´sions graves, voire engager le pronostic vital. Il est ne ´cessaire de mener rapidement une re ´flexion en vue de limiter ce risque. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.078 15 ´e aux patients en SMUR Information donne E. Jeanne, K. Milojevic, M. Lachcar, A. Durandy, Y. Lambert ´Samu 78—SMUR de Versailles, centre hospitalier Andre Mignot, Le Chesnay, France ´s. — Information aux patients ; Dossier me Mots cle ´dical ; SMUR
Re ´sume ´s Introduction. — Selon la loi du 4 mars 2002, il est du devoir de tout me ´decin d’informer ses patients et d’apporter, en cas de litige, la preuve de cette information. ´tudier le renseignement des dossiers me Objectif. — E ´dicaux d’un SMUR vis-a a `-vis de l’information donne ´e au patient ou ` ses proches. ´tude longitudinale des fiches SMUR d’interven´thode.— E Me tion primaire (de ´ce ´de ´s exclus) sur trois pe ´riodes trimestrielles : P1 (2004), P2 (2005), P3 (2007), entre lesquelles des interventions de rappel de la loi ont e ´te ´ re ´alise ´es aupre `s de tous les me ´decins du SMUR. Quatre types de destination des patients ont e ´te ´ distingue ´s : laisse ´ sur place (LSP), transport non me ´dicalise ´ aux urgences (TNM), me ´dicalise ´ aux urgences (TMU) ou en spe ´cialite ´ (TMS). Le renseignement des fiches e ´tait effectif si la case « information patient » et/ou « information entourage » e ´tait coche ´e ou si une note manuscrite en faisait mention. ´sultats. — Deux mille neuf cents soixante dossiers ont e Re ´te ´ examine ´s. Le taux moyen de renseignement s’est accru au fil des pe ´riodes (10 % en P1, 51 % en P2, 66 % en P3 ; p < 0,001). Il de ´pendait du type d’orientation du patient (60 % pour LSP, 36 % pour TNM, 51 % pour TMU, 57 % pour TMS) et augmentait significativement dans le temps pour chacune de ces cate ´gories (Fig. 1). Conclusion. Les efforts re ´pe ´te ´s de sensibilisation des me a la loi ont permis une ame ´decins ` ´lioration conside ´rable du renseignement des dossiers. Dans le cadre d’une de ´marche d’assurance qualite ´, l’information aux patients me ´rite une attention permanente.
´volution de la mate Figure 1 E ´rialisation de l’information dans les dossiers SMUR.
doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.079 16 ´ce `s posant un proble `me me ´dicole ´gal La certification des de en SMUR C. Gangloff a, R. Maignal b a Service d’accueil des urgences, centre hospitalier, Montauban, France b Service d’accueil des urgences, centre hospitalier, Albi, France ´s. — De Mots cle ´ce `s ; Me ´dicole ´gal ; SMUR Introduction. — Les me ´decins exerc¸ant en SMUR sont amene ´s a `e ´tablir des certificats de de ´ce `s en disposant de peu d’informations concernant les ante ´ce ´dents et le mode de vie du