21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Pour en savoir plus B’Chir Hamzaoui S, Harmel A, Bouslama K, Abdallah M, Ennafaa M, M’Rad S, et al. La maladie de Behc ¸et en Tunisie. Étude clinique de 519 cas. Rev Med Interne;27(10):742—50. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.274 262
Les hémothorax spontanés : une entité clinique avec des étiologies variées L. Belliraj 1,∗ , F.Z. Ammor 2 , H. Harmouchi 1 , S. Rabiou 1 , I.I. Alzouma 1 , M. Lakrambi 1 , Y. Ouadnouni 1 , M. Smahi 1 1 Service de chirurgie thoracique, Fès, Maroc 2 Service de chirurgie thoracique, CHIRU, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Belliraj) Introduction Selon les données de la littérature, 0,5 % des patients ayant un pneumothorax spontané ont un hémothorax associé. La prise en charge doit être rapide et adaptée au cas par cas devant la multiplicité des diagnostics étiologiques. L’objectif de notre étude était d’analyser les étiologies des hémothorax spontanés tout en rapportant les résultats de notre prise en charge à propos de 7 patients. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective entre janvier 2010 et juillet 2016 dans le service de chirurgie thoracique du CHU Hassan II de Fès, concernant les dossiers de 7 patients pris en charge pour hémothorax spontané. Résultats Il s’agissait de 7 patients de sexe masculin âgés de 17 à 75 ans avec un âge moyen de 41,85 ans. Les antécédents de tabagisme chronique étaient présents chez 5 patients. Un patient était sous anticoagulants pour une valvulopathie mitrale opérée il y a plus de 2 ans. L’hémothorax compliquait un pneumothorax spontané chez 5 patients. Chez les 2 autres patients, l’hémothorax était isolée. La dyspnée et la douleur thoracique étaient les motifs d’admission chez tous les patients. Un état de choc hémorragique était présent chez 2 patients. La radiographie standard avait montré une image hydro-aérique dans 5 cas et une opacité de type pleurale chez les 2 autres malades. Le côté droit était concerné dans 4 cas sur 7. L’exploration chirurgicale avait concerné 5 patients dont 4 après échec du drainage thoracique et un chez qui la chirurgie avait été indiquée d’emblée. L’hémostase avait été obtenue spontanément après décaillotage chez 3 patients et aucune source de saignement n’a été objectivée. Les suites postopératoires étaient simples et nous n’avons pas enregistré de récidive de saignement après un recul moyen de 17 mois. Conclusion Devant un hémothorax spontané massif responsable d’un état de choc hémorragique, l’indication chirurgicale ne doit souffrir d’aucun retard. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.275 263
Syndrome de Kartagener : à propos de six cas H. Janah ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Janah) Introduction Le syndrome de Kartagener, maladie génétique très rare à transmission autosomique récessive, se caractérise par une triade : une bronchorrhée chronique avec bronchectasie, une sinusite chronique et un situs inversus.
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Méthodes Nous rapportons six observations de syndrome de Kartagener colligées au service de pneumologie 20 Août. Résultats Il s’agit de trois hommes et trois femmes, la moyenne d’âge est de 29 ans. La bronchorrhée chronique est retrouvée dans tous les cas. L’examen clinique note un choc de pointe à droite avec un hippocratisme digital dans tous les cas. La tomodensitométrie thoracique objective des images de bronchectasie bilatérales et un situs inversus chez les six patients. Le blondeau scanner montre des anomalies sinusiennes dans tous les cas. Le traitement est essentiellement symptomatique et préventif. Conclusion Le syndrome de Kartagener reste une maladie rare qui peut être compatible avec une vie normale si le diagnostic et de la prise en charge est précoce. Cependant dans les formes comportant des lésions pulmonaires importantes, le pronostic du malade est mis en jeu à court terme, du fait des complications respiratoires mais aussi cardiovasculaires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.276 264
Profil épidémiologique, clinique et étiologique des pleurésies au cours du lupus M. Elmghari ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Elmghari) Introduction L’atteinte pleurale est la manifestation thoracique la plus fréquente au cours du lupus, touchant 45 à 60 % des patients au cours de l’évolution de leur maladie et jusqu’à 93 % dans une série autopsique. Elle constitue un des critères diagnostiques selon la classification de l’American College of Rheumatology (ACR). Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective sur 15 cas de pleurésie associée au lupus colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Résultats Il s’agit de 15 patientes avec une moyenne d’âge de 39 ans (16—51 ans). Deux de nos patientes étaient suivies pour lupus, une patiente était suivie pour recto-colite hémorragique. La pleurésie était révélatrice du lupus dans 12 cas. La symptomatologie était faite d’une douleur thoracique, une dyspnée et une toux sèche dans tous les cas. L’imagerie thoracique avait montré une opacité de type pleural droite dans sept cas, gauche dans quatre cas et bilatérale dans quatre cas. Le bilan immunologique était positif dans le sang dans 14 cas, et dans le liquide pleural dans cinq cas. La pleurésie était d’origine lupique dans 14 cas et d’origine tuberculeuse dans un cas. Une corticothérapie était prescrite dans tous les cas, associée à un traitement anti-bacillaire dans un cas. L’évolution était bonne dans 10 cas, deux patientes étaient perdues de vue et nous déplorons un décès par détresse respiratoire. Conclusion L’atteinte pleurale est la manifestation thoracique la plus fréquente au cours du lupus, elle peut être asymptomatique d’où l’intérêt de la surveillance régulière et rapprochée des patients suivis pour lupus. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.277