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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35
Perforation recto-sigmoïdienne au cours d’un effort de défécation : définition, prise en charge et propositions physiopathologiques de cette nouvelle entité DAMIEN MASSALOU (1), EMMANUEL BENIZRI (2), LIONEL MENDEL (1), PATRICK BAQUÉ (1) (1) CHU de Nice, UCSU Chirurgie, Nice, France ; (2) CHU de Nice, Service de chirurgie générale et cancérologie digestive, Nice, France. Contact : CHU de Nice – Université Nice Sophia-Antipolis, UCSU chirurgie – Pôle urgences, Hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre-Dévoluy, 06000 Nice, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – Les perforations recto-sigmoïdiennes au cours d’un effort de défécation représentent un problème diagnostique et thérapeutique, avec un morbi-mortalité potentiellement élevée en raison de la péritonite stercorale qui en résulte. Matériel et méthodes. – Nous avons pris en charge dans notre institution entre mai 2008 et janvier 2014, cinq patients pour apparition soudaine d’une douleur abdominale intense lors de la défécation. Ces 5 patients présentaient un syndrome péritonéal généralisé à l’admission aux urgences avec un scanner évocateur d’une perforation d’organe creux. Résultats. – Une intervention a été réalisée pour chaque patient et a révélé une perforation recto-sigmoïdienne sur le bord anti-mésentérique du recto-sigmoïde ; la perforation n’était pas extériorisable. Pour ces 5 patients, le colon était macroscopiquement sain et ne présentait pas de diverticulose. Une coelioscopie première a été réalisée chez 3 patients. La localisation et la taille de la perforation ne permettaient pas techniquement une suture coelioscopique pour 4 patients. Discussion. – Différentes hypothèses semblent pouvoir expliquer la fragilité de la jonction recto-sigmoïdienne : vascularisation précaire du bord anti-mésentérique, angulation de la charnière rectosigmoïdienne réalisant un « pseudo-sphincter », présence d’un ralentissement du transit iatrogène ou iodiopathique, etc. Toutefois, la physiopathologie exacte de cette maladie n’est pas encore établie.
Le syndrome d’Amyand : une présentation rare de l’appendicite MARTHE WEINANDT (1), RENATO LUPINACCI (1), MATTHIEU FARON (1), SÉVERINE NOULLET (1), GAELLE GODIRIS-PETIT (1), FABRICE MENEGAUX (2), CHRISTOPHE TRESALLET (2) (1) Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Chirurgie générale, viscérale et endocrinienne, Paris, France ; (2) Hôpital La Pitié-Salpêtrière et UPMC, Chirurgie générale, viscérale et endocrinienne, Paris, France. Contact : Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Chirurgie générale, viscérale et endocrinienne, 83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – La hernie d’Amyand (HA) correspond à un appendice contenu dans un sac herniaire inguinal, souvent droit. L’âge des patients peut varier entre 3 semaines et 92 ans. Son incidence dans la littérature est très variable (0,2-1,7 %) et la présence d’une appendicite aiguë associée est extrêmement rare (0,07-0,13 %). La mortalité varie de 5 à 30 % en rapport avec une péritonite grave secondaire à une perforation appendiculaire. Objectif. – Évaluer la prévalence et les caractéristiques cliniques des patients opérés d’une HA en urgence ces 20 dernières années. Méthodes. – Étude rétrospective sur 1 866 patients opérés d’une appendicite aiguë entre 1994 et 2013. Résultats. – 5 patients ont été opérés d’une HA soit une prévalence de 0,2 % et 4,2 % parmi les patients âgés de > 64 ans. L’âge moyen était de 82 ans (75-89). La chirurgie a souvent été retardée
avec un délai moyen de 6 jours (3-15) après le début des symptômes. Dans cette série le diagnostic a pu être fait en préopératoire par un scanner (4) ou une échographie. 3 patients (60 %) avaient une appendicite compliquée. La durée médiane de séjour était de 7 jours (5-10 jours). Un patient a présenté une complication postopératoire (abcès de paroi). Il n’y a eu aucun décès dans cette série. Conclusion. – L’appendicite comme complication d’une hernie d’Amyand est une pathologie exceptionnelle. Dans notre série les appendicites associées à une HA étaient fréquemment compliquées et survenaient à un âge avancé.
Facteurs prédictifs de mortalité chez les sujets âgés de 80 ans et plus opérés pour urgence chirurgicale digestive HASSEN HENTATI, NICOLA DE’ANGELIS, MARA COSTA, JOSE YOUNES, CHADY SALLOUM, PHILIPPE COMPAGNON, ALEXIS LAURENT, FRANCESCO BRUNETTI, DANIEL AZOULAY Hôpital Henri-Mondor, Service de chirurgie digestive, hépato-biliopancréatique et transplantation hépatique, Créteil, France. Contact : Hôpital Henri-Mondor, Service de chirurgie digestive, hépatobilio-pancréatique et transplantation hépatique, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – La chirurgie digestive d’urgence chez les sujets âgés est en augmentation en raison du vieillissement de la population. Le but de notre étude était de rechercher des facteurs prédictifs de mortalité chez les patients âgés opérés pour une urgence digestive. Matériel et méthodes. – Nous avons analysé rétrospectivement une série de patients de 80 ans et plus, opérés d’une urgence digestive entre janvier 2011 et décembre 2013. Cent-deux patients ont été retenus. L’âge moyen était de 85 ans (80-104 ans). L’indice de comorbidités de Charlson était de 5,7 ± 1,7. L’HTA (64,7 %) était la comorbidité la plus fréquente, suivie par le diabète et les cardiopathies (17,6 % chacune). Les patients provenaient du domicile (n = 74), d’une unité de soins (n = 24) et d’une maison de retraite (n = 4). Les pathologies étaient dominées par l’occlusion (57 %) et la péritonite (36,3 %). Résultats. – La cause était tumorale dans 27 cas. La mortalité hospitalière était de 24,5 %. Les facteurs prédictifs de mortalité étaient la provenance d’une maison de retraite (p = 0,039), la présence d’une pathologie pulmonaire (p = 0,006 ; OR = 7,7) ou cardiovasculaire (p = 0,04 ; OR = 3,1), la nature tumorale de l’urgence (p = 0,035 ; OR = 2,9), le siège gastro-intestinal (p = 0,031 ; OR = 7,1), et la cause autre que l’occlusion (p = 0,012 ; OR = 4). Conclusion. – Les comorbidités pulmonaires et cardiovasculaires, la nature tumorale de l’urgence et le siège gastro-intestinal sont des facteurs prédictifs de mortalité chez les patients de 80 ans et plus opérés d’une urgence digestive.
Les hernies diaphragmatiques congénitales dites de Bochdalek de révélation tardive : difficultés diagnostiques MEZIANE HABAREK, MADJID BELHOCINE CHU Tizi Ouzou, Chirurgie genérale, Tizi Ouzou, Algérie. Contact : CHU de Tizi Ouzou, Faculté de médecine Mouloud-Mammeri, Service de chirurgie genérale, Rue Lamali, 15000 Tizi Ouzou, Algérie. E-mail :
[email protected] Introduction. – La hernie de Bochdalek (HB) est une brèche diaphragmatique postérolatérale d’origine congénitale. Le but de ce travail rétrospectif est de rapporter les cas de HB révélées à l’âge adulte et de discuter les difficultés diagnostiques.
Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35
Matériel et méthodes. – Pendant une durée de 14 ans, 10 adultes étaient opérés d’une HB méconnue. Il s’agissait de 4 hommes et de 6 femmes. L’âge moyen était de 53 ans [17-87 ans]. Le siège de la hernie diaphragmatique, les complications associées, étaient déterminés à l’aide des techniques d’imagerie. Les méthodes thérapeutiques et les résultats à court et à long termes étaient notés. Résultats. – Tous nos patients étaient symptomatiques. Une dyspnée était présente chez 4 de nos patients. Le diagnostic non fait sur des radiographies thoraciques dans 7 cas, a été porté sur le scanner. Dans les 3 autres cas, le diagnostic a été porté sur le scanner et l’IRM. Tous les patients ont été opérés par laparotomie médiane. Les suites opératoires étaient simples dans 9 cas. Nous avons enregistré un décès. Discussion. – Les patients de ce travail âgés de 17 à 87 ans, avaient une HB affirmée par les constatations opératoires et l’absence de traumatisme thoracoabdominal pouvant faire évoquer une rupture diaphragmatique. Le scanner et l’IRM semblent être des examens fiables pour faire le diagnostic de HB. Conclusion. – Le diagnostic de H. B doit être évoqué devant une symptomatologie digestive, respiratoire ou mixte. L’indication opératoire est formelle.
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Les cancers du sein chez l’homme : retard diagnostic (expérience du service) O. BOUALGA (1), K. BELKHARROUBI (2), F. MOHAMMED BRAHIM (3) (1) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (2) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie ; (3) Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, Oran, Algérie. Contact : Centre hospitalier et universitaire, Chirurgie générale et cancérologie, 76, boulevard du Docteur-Benzerdjeb, 31000 Oran, Algérie. E-mail :
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DIANE MEGE (1), LAURA BEYER (1), MARC BARTHET (2), JEANCHARLES GRIMAUD (2), CHRISTIAN BRUNET (1), STEPHANE BERDAH (1) (1) Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (2) Hôpital Nord, Gastro-entérologie en endoscopie, Marseille, France.
Introduction. – Environ 1 % des cancers du sein se produisent chez les hommes surtout de plus de 60 ans. La glande mammaire chez l’homme est de très petite taille, par conséquent, le cancer est généralement détecté à un stade évolué. Accompagnés d’une atteinte cutanée ou des plans profonds, 4-17 % des patients ont des métastases au moment du diagnostic. Materiel et Méthodes. – Notre série concerne 15 patients âgés entre 40 et 60 ans, de 2005 à 2013. Le délai entre le premier signe clinique et la première consultation était de 18 mois en moyenne. Dans 10 cas, il s’agissait d’une tumeur classée (T4, N2). Le bilan d’extension initial a permis de déceler deux cas de métastases osseuses rachidiennes. Une mastectomie radicale a été réalisée chez 5 patients et une mastectomie de propreté chez le reste des patients. Conclusion. – Le cancer du sein chez l’homme survient plus tardivement que celui de la femme, le délai entre le premier signe clinique et la première consultation est souvent plus long. Le carcinome galactophorique infiltrant constitue 75 à 85 % des cas. Le traitement du cancer du sein chez l’homme est avant tout chirurgical (Patey), suivi d’une radiothérapie (axillaire, sus claviculaire, chaîne mammaire interne et paroi thoracique). Le traitement systémique fait appel à l’hormonothérapie administrée après la mise en évidence des récepteurs hormonaux au sein de la tumeur, quant à la chimiothérapie, elle n’a pas connu le même succès que chez la femme.
Contact : Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Chemin des Bourrely, 13015 Marseille, France. E-mail :
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Algorithme de prise en charge des tumeurs des tissus mous du périnée
Autres Perforations endoscopiques : quand opérer ?
Introduction. – Bien qu’elles soient rares, les perforations endoscopiques (PE) peuvent être graves et posent le problème de leur traitement (TMT). Il n’existe pas de consensus pour le choix du TMT conservateur, endoscopique ou chirurgical, ni pour le geste chirurgical à réaliser. L’objectif était d’établir un score prédictif pour un TMT chirurgical approprié des PE. Méthodes. – Tous les malades ayant eu une PE haute et basse étaient rétrospectivement inclus (2005-2013). Le score prédictif était établi par régression logistique et une valeur seuil indiquant le TMT chirurgical était identifiée. Résultats. – Trente neuf malades avec PE ont été inclus (21 femmes, âge médian = 67 ans [22-87]). L’endoscopie était le plus souvent basse (n = 25, 64 %), et à visée thérapeutique (n = 22, 56 %). Le diagnostic de PE était immédiat dans 27 cas (69 %). Le TMT conservateur était efficace dans 2 cas (/4). Les TMT endoscopiques et chirurgicaux étaient réalisés dans 51 % (n = 20) et 44 % (n = 17), respectivement. Les variables prises en compte dans le score étaient : antécédent de chirurgie abdominale, endoscopie basse, endoscopie diagnostique, péritonite/médiastinite, douleur abdominale/thoracique, et diagnostic immédiat de PE. Lorsque le PE Score était supérieur à 41 %, la spécificité and sensibilité d’un TMT chirurgical étaient de 82 % et 90 %. Conclusion. – L’établissement du PE Score permet d’éviter un TMT chirurgical inapproprié ou, au contraire, retardé, après un échec d’un TMT conservateur, ou endoscopique.
ISABELLE SOURROUILLE (1), MARC-ANTOINE ALLARD (1), LAURENCE VILCOT (2), CHARLES HONORÉ (1), PHILIPPE TERRIER (3), JULIEN DOMONT (4), AXEL LE CESNE (4), CÉCILE LE PÉCHOUX (5), SYLVIE BONVALOT (1) (1) Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, Villejuif, France ; (2) Institut Gustave-Roussy, Radiologie, Villejuif, France ; (3) Institut Gustave-Roussy, Anatomopathologie, Villejuif, France ; (4) Institut Gustave-Roussy, Oncologie médicale, Villejuif, France ; (5) Institut Gustave-Roussy, Radiothérapie, Villejuif, France. Contact : Institut Gustave-Roussy, Chirurgie oncologique, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – Les tumeurs des tissus mous périnéaux (TMP) sont méconnues mais la prise en charge initiale conditionne le pronostic. L’objectif est de proposer une stratégie diagnostique et thérapeutique. Méthodes. – Les données de 51 patients traités pour TMP de 1998 à 2012 ont été analysées en excluant les tumeurs d’origine viscérale, osseuse ou cutanée. Résultats. – Tous ont eu une IRM et une biopsie. Deux tumeurs étaient des métastases tardives et 49 étaient des TMP primitives dont 6 bénignes (3 lipomes et 3 léiomyomes ; taille médiane 15 cm), 16 de malignité intermédiaire (12 angiomyxomes et 4 desmoides ; taille médiane 9 cm) et 27 sarcomes (taille médiane 7 cm). Les TMP bénignes ont été énuclées (n = 4), surveillées (n = 1) ou réséquées de façon incomplète (n = 1), une exérèse complète étant trop mutilante. Les angiomyxomes ont été réséqués marginalement et les desmoides traitées chirurgicalement (n = 1) ou médicalement