Le Congrès du Sommeil® . Lille, 21 — 23 novembre 2019. Communications orales Méthodes Cinquante patients avec TMR (23 enfants) ont bénéficié d’une évaluation clinique détaillée et d’une PSG. Les caractéristiques PSG étaient comparées à celles de 75 sujets témoins appariés en âge et sexe (41 enfants). Résultats Les patients avec TMR rapportaient des plaintes de mauvais sommeil de nuit (82 %) et de fatigue/somnolence (80 %). Un total de 43,2 % avaient une histoire familiale de rythmies, 46 % des troubles neurodéveloppementaux, et 32 % un syndrome des jambes sans repos (SJSR). 82 % des patients ont présenté au moins un épisode de rythmies en vPSG (médiane 28, de 1 à 381 épisodes), sans différences sur les caractéristiques des rythmies chez les enfants et les adultes. Comparativement aux témoins, les patients présentaient un index apnées-hypopnées (IAH), de mouvements périodiques (IMP) plus élevé, une augmentation de la latence d’endormissement, de la veille intrasommeil, des microéveils, et une plus faible efficacité de sommeil. Ces paramètres étaient corrélés à diverses caractéristiques cliniques des rythmies après ajustement pour l’âge, l’IAH, l’IMP et le SJSR. Conclusion Les TMR s’associent à des altérations du sommeil de nuit, en lien avec des troubles du sommeil associés d’une part, et avec la sévérité des rythmies, d’autre part. Une évaluation PSG de ce trouble potentiellement sévère est requise pour une guider une prise en charge souvent multimodale. Déclaration de liens d’intérêts Jazz, UCB, Shire, HAC, Bioprojet, Theranexus. https://doi.org/10.1016/j.msom.2019.12.152
Troubles respiratoires du sommeil : physiopathologie, conséquences COM 2-1
L’hypoxémie nocturne prédit l’incidence du cancer chez des patients explorés pour suspicion de SAHOS : données de la cohorte des Pays de la Loire Grégoire Justeau 1,∗ , Chloé Gerves-Pinquie 2 , Wojciech Trzepizur 1 , Audrey Paris 3 , Thierry Pigeanne 4 , Xuan-Lan Nguyen 5 , Laurène Leclair-Visonneau 6 , Marc Le Vaillant 2 , Christelle Gosselin 2 , Fréderic Gagnadoux 1 1 Department of Respiratory and Sleep Medicine, Angers University hospital, Angers, France 2 Respiratory Health Research Institute, Beaucouzé, France 3 Department of Respiratory Diseases, Le Mans General Hospital, Le mans, France 4 Respiratory Unit, Pôle santé des Olonnes, Olonne sur mer, France 5 Sleep Unit, Saint-Antoine Hospital, Paris, France 6 Department of Physiology and Sleep Medicine, Nantes University Hospital, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Justeau) Objectif Les données expérimentales suggèrent que l’hypoxémie intermittente résultant des apnées du sommeil pourrait contribuer au développement et la progression du cancer. Cependant les résultats des études cliniques sont contradictoires. L’objectif de cette vaste étude était de déterminer si l’incidence du cancer est associée avec la sévérité du SAHOS et les indices d’hypoxémie nocturne (index de désaturations en oxygène [ODI] et temps de sommeil audessous de 90 % de SaO2 [T90]) après ajustement sur les facteurs de risque de cancer. Méthodes Les données de 8,748 patients de la cohorte sommeil des Pays de la Loire, sans antécédent carcinologique, investigués (PSG ou PV) pour suspicion de SAHOS, ont été appariées à celles
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Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie [SNIIRAM] pour détecter les cancer incidents selon un algorithme développé par l’INCA. Résultats Après un suivi médian de 5,8 [3,8—7,8] ans, 718 patients (8,2 %) avaient rec ¸u un diagnostic de cancer. En analyse univariée (Log Rank Test) la sévérité du SAHOS, l’ODI et le T90 étaient liés à l’incidence du cancer. Cependant, après justement (modèle de Cox), seul le T90 prédisait le risque de cancer (HR [95 % CI] 1,47 [1,17—1,86] si T90 > 13 % vs < 0,01 % ; p = 0,001). Après stratification, l’association entre T90 et cancers incidents n’était significative que chez les patients non convenablement traités par PPC. Conclusion Le T90 prédit le risque de cancer chez les patients avec SAHOS. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2019.12.153 COM 2-2
Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil et dysfonction endothéliale : une méta analyse Vanessa Bironneau 1,∗ , Renaud Tamisier 2 , Wojciech Trzepizur 3 , Franc ¸ois Goupil 4 , Marie Joyeux-Faure 2 , Ingrid Jullian-Desayes 2 , Sandrine Launois 5 , Marc Le Vaillant 6 , Jean-Louis Pepin 2 , Fréderic Gagnadoux 7 1 Université de Poitiers, CHU, Service de Pneumologie, Université Bretagne Loire, Inserm 1063, Poitiers, France 2 Université Grenoble Alpes, HP2, Inserm UMR 1042, CHU de Grenoble, Grenoble, France 3 Université Bretagne Loire, CHU, Service de Pneumologie, Inserm 1063, Angers, France 4 Service de Pneumologie, Centre Hospitalier, Le Mans, France 5 Laboratoire du Sommeil, AP—HP, Paris, France 6 Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de le Loire, Beaucouzé, France 7 Université Bretagne Loire, Inserm 1063, Département de Pneumologie, CHU d’Angers, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Bironneau) Résumé Objectif La dysfonction endothéliale (DE) prédit la survenue d’événements cardiovasculaires (CV) tardifs et pourrait être le lien entre le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et les maladies CV. Toutefois, on observe certaines limites méthodologiques des méta-analyses antérieures évaluant l’association entre le SAOS et la DE. Méthodes Cette méta-analyse sur données individuelles portant sur 730 patients sans maladie CV connue issus de 12 études a pour objectif d’évaluer une possible association entre la sévérité du SAOS et la DE. Chaque patient a bénéficié d’un enregistrement poly(somno)graphique pour suspicion clinique de SAOS et une évaluation de la fonction endothéliale par pléthysmographie digitale. La DE est définie par un indice d’hyperémie réactive transformée en logarithme (Ln-RHI) < 0,51. Résultats Une DE existe respectivement chez 14,9, 18,1 et 26,9 % des patients sans SAOS (indice d’apnée-hypopnée [IAH] < 5), avec un SAOS léger à modéré (5 ≤ IAH < 30) et avec un SAOS sévère (AHI ≥ 30) (p = 0,0086). Une analyse multivariée incluant l’âge, le sexe, la pression artérielle diastolique, le BMI, le diabète et l’IAH révèle que le SAOS sévère (OR 95 % IC]) : 2,31 [1,12—4,79] et l’obésité (OR : 1,51 [1,12—2,04]) sont les 2 facteurs de risque indépendants de DE. La DE est également associée au temps de sommeil passé à SaO2 < 90 % (T90) (OR : 1,83 [1,20—2,79] pour T90 > 20 min vs < 1,7 min). Lors de l’analyse de sensibilité, l’association entre SAOS et DE est modulée par la présence d’une HTA, d’une obésité ou d’un diabète.