© Masson, Paris, 2004.
Rev Epidemiol Sante Publique, 2004, 52 : 1S135-1S138
COMMUNICATIONS AFFICHÉES SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L’ENFANT
P13-1 Étude des durées des séjours pour accouchement dans les maternités des Pays de la Loire CLEMENT A. (1, 2), LOMBRAIL P. (2), PHILIPPE H-J. (3), ET LES OBSTÉTRICIENS DU RÉSEAU SÉCURITÉ NAISSANCE (1) Coopération Information Médicale, CH, Saint-Nazaire ; (2) Pôle Information Médicale, Évaluation et Santé Publique (PIMESP), CHU, Nantes ; (3) Obstétrique et Médecine fœtale, Pôle Mère Enfant, CHU, Nantes, France. Objectifs : Afin d’étudier les pratiques et la prise en charge des mères au moment de l’accouchement dans les maternités des Pays de la Loire organisées en réseau, on s’intéresse plus précisément ici aux durées de séjours maternels, à leur évolution ainsi qu’à la recherche d’éventuelles disparités selon les maternités et leurs spécificités. Méthodes : La source d’information utilisée est la base régionale de périnatalité alimentée annuellement des résumés de séjours issus du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Après un descriptif de divers éléments, l’évolution des durées de séjours pour accouchement, est étudiée par comparaison entre deux années 1999 et 2001. Puis, l’influence de différentes caractéristiques (statut, volume d’activité, niveau de soins) propres aux maternités est testée à partir de l’étude restreinte des durées de séjours pour accouchement par voie basse sans complications associées (VBC-) en 2001. Résultats : Les durées de séjours les plus fréquentes sont respectivement de cinq (les deux années) et de huit et sept jours en 1999 et 2001, en cas de voie basse et de césarienne. Elles diminuent significativement en 2001 pour les deux modes d’accouchement séparément. L’étude restreinte des séjours (VBC-) de 2001 montre que le statut en premier lieu, ainsi que volume d’activité et niveau de soins influent sur les durées de séjours et interagissent entre eux. Les établissements publics ont des durées de séjours plus courtes ; mais la différence observée entre les niveaux disparaît en stratifiant sur le statut. Conclusion : En tenant compte de leur recrutement respectif, des disparités de durées de séjours demeurent entre maternités. La dimension sociale et le souhait des parturientes n’ont pas été explorés. Néanmoins, des différences d’ordre organisationnel et structurel (en lits et personnels) entre les maternités doivent probablement influer.
P13-2 Épidémiologie des cardiopathies congénitales dans le département du Calvados : circonstances du diagnostic, incidence et devenir de l’enfant, 1996-2000 KAMENDJE TCHOKOBOU B. (1), COULON N. (2), MARAGNES P. (3), ISELIN M. (4), LECOUTOUR X. (2) (1) Département d’Information Médicale, Centre Hospitalier Départemental Georges-Daumezon, Fleury-lesAubrais ; (2) Service d’Hygiène, CHU, Caen ; (3) Service de Cardiologie, CHU, Caen ; (4) Cardiologue, Caen. Objectifs : Évaluer l’incidence de ces pathologies, les circonstances du diagnostic et le devenir de ces enfants porteurs de cardiopathies congénitales. Méthodes : Cette étude est rétrospective, exhaustive, sur une population estimée à 660 000 habitants et sur la période de 1996 à 2000 inclus. Résultats : L’incidence des cardiopathies congénitales a été retrouvée à 10,6 pour 1 000 naissances vivantes et seulement 15,4 % de ces cardiopathies ont été diagnostiquées avant la naissance. La mortalité générale de ces cardiopathies est de 14,1 % dont les trois quarts sont survenues avant la naissance. La mortalité des enfants nés vivants est de 4,2 %. Notre étude retrouve un taux d’incidence parmi les plus élevés de la littérature avec une part relativement faible des cardiopathies diagnostiquées à la naissance. La survie post-natale est importante. La mortalité des cas diagnostiqués in utero est de 72,6 % dont 58 % d’interruption médicale de grossesse. Conclusion : Cette étude comble en partie l’absence de données sur ces pathologies et précise l’impact des nouvelles pratiques de diagnostic sur l’épidémiologie des cardiopathies néonatales.