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Lois sur la pénibilité : opportunité ou contrainte à la mise en œuvre de la prévention ?
Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2014;75S:S1-S53 b Service de me´decine de travail et de pathologie professionnelle, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie * Auteur correspondant.
L’organisation du travail dans les secteurs hospitaliers renforce l’autonomie et l’appel a` l’initiative du personnel parame´dical afin d’ame´liorer leurs prestations face a` des exigences physiques et mentales de travail croissantes. Objectif.– E´valuer objectivement la capacite´ maximale de travail et le cou ˆ t cardiaque relatif et absolu chez des infirmiers travaillant dans des services a` diffe´rentes charges de travail. Mate´riels et me´thodes.– L’e´tude s’est base´e sur un Step test effectue´ afin d’appre´cier la capacite´ maximale de travail et le cou ˆ t cardiaque chez 12 infirmie`res re´parties uniforme´ment selon l’aˆge et travaillant dans des services hospitaliers a` charge de travail comparables et comple´te´ par une exploration des facteurs psychosociaux (Karasek). Re´sultats.– L’e´valuation de la charge mentale au travail a montre´ la pre´sence d’une tension au travail chez toute la population inde´pendamment du type de service. La capacite´ de travail a de´passe´ les 50 % de la capacite´ maximale de travail quel que soit le service. La charge de travail chez les 12 infirmie`res a e´te´ juge´e inadmissible. Il n’existait pas de diffe´rence significative du couˆt cardiaque absolu et relatif moyens en fonction du service et de la charge de travail. Tenant compte de ces parame`tres, la dure´e limite de travail a e´te´ estime´e a` un peu plus de 2 heures dans tous les services. Conclusion.– L’e´tude n’a pas re´ve´le´ de diffe´rence significative comptetenu du choix subjectif des services selon la charge physique de travail. L’existence d’une charge mentale e´leve´e pouvant augmenter la charge globale de travail et erroner la typologie classique de la charge globale de travail des services hospitaliers. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.164
Pe´nibilite´ physique de travail en secteur de briqueterie S. Kammoun, I. Merchaoui, A. Omrane, N. Bchir, C. Amri, M. Akrout*, N. Chaari Service de me´decine de travail et de pathologie professionnelle, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie * Auteur correspondant. L’e´volution des conditions de travail dans les pays en voie de de´veloppement s’est accompagne´e de nouvelles formes d’organisation pouvant eˆtre sources de pe´nibilite´ et de risques pour la sante´. Objectif.– E´valuer la charge physique des ouvriers dans le secteur de la briqueterie et identifier les facteurs de risque professionnels de pe´nibilite´ au travail. Me´thodes.– E´tude transversale de 60 travailleurs du secteur de la briqueterie dans la re´gion de Monastir ayant comporte´ une e´valuation de la capacite´ physique par la force maximale de pre´hension manuelle, la souplesse articulaire, la dexte´rite´ manuelle (O’Connor). Re´sultats.– La population d’e´tude e´tait exclusivement de genre masculin, d’aˆge moyen 39,4 ans 11,5 ans. L’anciennete´ professionnelle moyenne a e´te´ de 21,5 ans avec une masse horaire de travail hebdomadaire de 48 heures. Les axes de pe´nibilite´ explore´s ont e´te´ la contrainte temporelle (81,7 %), le port de charges lourdes (56,7 %), les de´placements fre´quents a` pied (90 %) et le travail re´pe´titif (33 %). L’astreinte physique mesure´e par le Strength test e´tait inversement proportionnelle a` l’aˆge et 3). Conclusion.– L’intensite´ du travail en secteur de briqueterie semble eˆtre associe´e a` une pe´nibilite´ physique conse´quente. Des dysfonctionnements organisationnels identifie´s paraissent de´terminants d’une souffrance mentale me´connue qui e´tait cible´e au cours des interventions d’alle´gement de la pe´nibilite´ dans ce secteur d’activite´. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.165
S52
Lois sur la pe´nibilite´ : opportunite´ ou contrainte a` la mise en œuvre de la pre´vention ? P. Duphil OPPBTP, Boulogne-Billancourt, France Depuis 2003, la pe´nibilite´ s’installe dans l’espace le´gislatif. De la loi Fillon sur les retraites, jusqu’a` la loi de de´cembre 2013 et en passant par la loi de 2010, la pe´nibilite´ peine a` mobiliser les entreprises vers plus de pre´vention. Face a` l’allongement de la vie professionnelle, la pe´nibilite´ est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. Dans ce contexte, la sante´ et le bien-eˆtre des salarie´s deviennent des facteurs de performance globale. La pe´nibilite´ joue un roˆle majeur dans : l’attractivite´ du secteur et l’usure des salarie´s du BTP. Notre objectif est donc d’accompagner les entreprises pour faire de la pe´nibilite´ une opportunite´ afin d’inte´grer la pre´vention et l’ame´lioration des conditions de travail dans les activite´s quotidiennes des entreprises. L’OPPBTP a porte´ l’e´volution le´gislative par un accompagnement spe´cifique aux entreprises du BTP. Ainsi, la gamme ADAPT, sensibilisations et formations qui permettent de savoir reconnaıˆtre les risques de pe´nibilite´ et de de´couvrir des solutions de pre´vention, n’a pas engendre´ la dynamique attendue dans les entreprises. Suite a` la loi de 2010, la mise a` disposition d’outils d’aide a` la re´daction des fiches individuelles de pre´vention n’a pas rencontre´ un large e´cho. Et la fixation de seuils pre´vue dans la loi de 2013 doit nous interroger sur sa compre´hension par les entreprises et sur sa capacite´ a` amplifier le mouvement d’ame´lioration des conditions de travail aux be´ne´fices de la branche. Nous proposons, a` partir de la lecture des de´marches engage´es depuis 5 ans dans le BTP, dont un accord de branche, et en prenant en compte les travaux des groupes de travail place´s sous la direction de M. Michel de Virville, d’e´clairer les enjeux pose´s aux acteurs de la pre´vention en entreprise par la pe´nibilite´. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.166
Dysfonctionnement de l’articulation gle´no-hume´rale : facteur de risque de pe´nibilite´ ? T. Marcb,*, A. Caubelb, C. Moranab, M.C. Michelona TM Institute, Bessines-Sur-Gartempe, France b Centre de re´e´ducation spe´cialise´, Montpellier, France * Auteur correspondant.
a
Malgre´ diverses actions ergonomiques, une entreprise de maroquinerie confronte´e a` des plaintes re´currentes en matie`re de pe´nibilite´ et a` une augmentation importante du nombre de TMS du membre supe´rieur de´clare´s a fait appel a` une e´quipe de kine´sithe´rapeutes. Une analyse 3D du mouvement a permis de mesurer le niveau de sollicitations (amplitude et re´pe´titivite´) auquel les artisans e´taient soumis. Les re´sultats observe´s ne permettaient pas d’expliquer le niveau de geˆne et de douleur exprime´s. L’action a porte´ sur un atelier de 38 personnes (aˆge moyen = 36,9 ans et anciennete´ moyenne dans l’entreprise = 11,4 ans). Apre`s une e´valuation initiale (questionnaire et examen clinique), une action conjuguant prise en charge kine´sithe´rapique et ateliers collectifs sur une pe´riode de 6 mois a e´te´ engage´e. L’e´valuation initiale mettait en e´vidence une geˆne ressentie par 90 % des personnes et une douleur ressentie pour 87 % d’entre elles. L’examen clinique objectivait des limitations d’amplitudes de flexion et d’abduction respectivement dans 71 % et 68 % des cas. Trente-huit pour cent des salarie´s pre´sentaient e´galement des signes de bursite
L’organisation du travail dans les secteurs hospitaliers renforce l’autonomie et l’appel a` l’initiative du personnel parame´dical afin d’ame´liorer leurs prestations face a` des exigences physiques et mentales de travail croissantes. Objectif.– E´valuer objectivement la capacite´ maximale de travail et le cou ˆ t cardiaque relatif et absolu chez des infirmiers travaillant dans des services a` diffe´rentes charges de travail. Mate´riels et me´thodes.– L’e´tude s’est base´e sur un Step test effectue´ afin d’appre´cier la capacite´ maximale de travail et le cou ˆ t cardiaque chez 12 infirmie`res re´parties uniforme´ment selon l’aˆge et travaillant dans des services hospitaliers a` charge de travail comparables et comple´te´ par une exploration des facteurs psychosociaux (Karasek). Re´sultats.– L’e´valuation de la charge mentale au travail a montre´ la pre´sence d’une tension au travail chez toute la population inde´pendamment du type de service. La capacite´ de travail a de´passe´ les 50 % de la capacite´ maximale de travail quel que soit le service. La charge de travail chez les 12 infirmie`res a e´te´ juge´e inadmissible. Il n’existait pas de diffe´rence significative du couˆt cardiaque absolu et relatif moyens en fonction du service et de la charge de travail. Tenant compte de ces parame`tres, la dure´e limite de travail a e´te´ estime´e a` un peu plus de 2 heures dans tous les services. Conclusion.– L’e´tude n’a pas re´ve´le´ de diffe´rence significative comptetenu du choix subjectif des services selon la charge physique de travail. L’existence d’une charge mentale e´leve´e pouvant augmenter la charge globale de travail et erroner la typologie classique de la charge globale de travail des services hospitaliers. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.164
Pe´nibilite´ physique de travail en secteur de briqueterie S. Kammoun, I. Merchaoui, A. Omrane, N. Bchir, C. Amri, M. Akrout*, N. Chaari Service de me´decine de travail et de pathologie professionnelle, CHU de Monastir, Monastir, Tunisie * Auteur correspondant. L’e´volution des conditions de travail dans les pays en voie de de´veloppement s’est accompagne´e de nouvelles formes d’organisation pouvant eˆtre sources de pe´nibilite´ et de risques pour la sante´. Objectif.– E´valuer la charge physique des ouvriers dans le secteur de la briqueterie et identifier les facteurs de risque professionnels de pe´nibilite´ au travail. Me´thodes.– E´tude transversale de 60 travailleurs du secteur de la briqueterie dans la re´gion de Monastir ayant comporte´ une e´valuation de la capacite´ physique par la force maximale de pre´hension manuelle, la souplesse articulaire, la dexte´rite´ manuelle (O’Connor). Re´sultats.– La population d’e´tude e´tait exclusivement de genre masculin, d’aˆge moyen 39,4 ans 11,5 ans. L’anciennete´ professionnelle moyenne a e´te´ de 21,5 ans avec une masse horaire de travail hebdomadaire de 48 heures. Les axes de pe´nibilite´ explore´s ont e´te´ la contrainte temporelle (81,7 %), le port de charges lourdes (56,7 %), les de´placements fre´quents a` pied (90 %) et le travail re´pe´titif (33 %). L’astreinte physique mesure´e par le Strength test e´tait inversement proportionnelle a` l’aˆge et 3). Conclusion.– L’intensite´ du travail en secteur de briqueterie semble eˆtre associe´e a` une pe´nibilite´ physique conse´quente. Des dysfonctionnements organisationnels identifie´s paraissent de´terminants d’une souffrance mentale me´connue qui e´tait cible´e au cours des interventions d’alle´gement de la pe´nibilite´ dans ce secteur d’activite´. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.165
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Lois sur la pe´nibilite´ : opportunite´ ou contrainte a` la mise en œuvre de la pre´vention ? P. Duphil OPPBTP, Boulogne-Billancourt, France Depuis 2003, la pe´nibilite´ s’installe dans l’espace le´gislatif. De la loi Fillon sur les retraites, jusqu’a` la loi de de´cembre 2013 et en passant par la loi de 2010, la pe´nibilite´ peine a` mobiliser les entreprises vers plus de pre´vention. Face a` l’allongement de la vie professionnelle, la pe´nibilite´ est devenue un enjeu majeur pour les entreprises. Dans ce contexte, la sante´ et le bien-eˆtre des salarie´s deviennent des facteurs de performance globale. La pe´nibilite´ joue un roˆle majeur dans : l’attractivite´ du secteur et l’usure des salarie´s du BTP. Notre objectif est donc d’accompagner les entreprises pour faire de la pe´nibilite´ une opportunite´ afin d’inte´grer la pre´vention et l’ame´lioration des conditions de travail dans les activite´s quotidiennes des entreprises. L’OPPBTP a porte´ l’e´volution le´gislative par un accompagnement spe´cifique aux entreprises du BTP. Ainsi, la gamme ADAPT, sensibilisations et formations qui permettent de savoir reconnaıˆtre les risques de pe´nibilite´ et de de´couvrir des solutions de pre´vention, n’a pas engendre´ la dynamique attendue dans les entreprises. Suite a` la loi de 2010, la mise a` disposition d’outils d’aide a` la re´daction des fiches individuelles de pre´vention n’a pas rencontre´ un large e´cho. Et la fixation de seuils pre´vue dans la loi de 2013 doit nous interroger sur sa compre´hension par les entreprises et sur sa capacite´ a` amplifier le mouvement d’ame´lioration des conditions de travail aux be´ne´fices de la branche. Nous proposons, a` partir de la lecture des de´marches engage´es depuis 5 ans dans le BTP, dont un accord de branche, et en prenant en compte les travaux des groupes de travail place´s sous la direction de M. Michel de Virville, d’e´clairer les enjeux pose´s aux acteurs de la pre´vention en entreprise par la pe´nibilite´. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.166
Dysfonctionnement de l’articulation gle´no-hume´rale : facteur de risque de pe´nibilite´ ? T. Marcb,*, A. Caubelb, C. Moranab, M.C. Michelona TM Institute, Bessines-Sur-Gartempe, France b Centre de re´e´ducation spe´cialise´, Montpellier, France * Auteur correspondant.
a
Malgre´ diverses actions ergonomiques, une entreprise de maroquinerie confronte´e a` des plaintes re´currentes en matie`re de pe´nibilite´ et a` une augmentation importante du nombre de TMS du membre supe´rieur de´clare´s a fait appel a` une e´quipe de kine´sithe´rapeutes. Une analyse 3D du mouvement a permis de mesurer le niveau de sollicitations (amplitude et re´pe´titivite´) auquel les artisans e´taient soumis. Les re´sultats observe´s ne permettaient pas d’expliquer le niveau de geˆne et de douleur exprime´s. L’action a porte´ sur un atelier de 38 personnes (aˆge moyen = 36,9 ans et anciennete´ moyenne dans l’entreprise = 11,4 ans). Apre`s une e´valuation initiale (questionnaire et examen clinique), une action conjuguant prise en charge kine´sithe´rapique et ateliers collectifs sur une pe´riode de 6 mois a e´te´ engage´e. L’e´valuation initiale mettait en e´vidence une geˆne ressentie par 90 % des personnes et une douleur ressentie pour 87 % d’entre elles. L’examen clinique objectivait des limitations d’amplitudes de flexion et d’abduction respectivement dans 71 % et 68 % des cas. Trente-huit pour cent des salarie´s pre´sentaient e´galement des signes de bursite