Communications affich6es
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Communication affich#e 135
Localisations extram~ningdes des infections b mdningocoque : b propos de 14 observations S. Guignard 1, N. Hidri 2, E. Mortier 1, J. Pouchot 1, P. Vinceneux 1
Entre 1986 et 2002, 55 patients (17 adultes, 38 enfants) ayant une infection ~tm6ningocoque ont 6t6 hospitalis6s dans un h6pital urliversitaire de 500 lits. Parmi eux, 14 patients (9 adultes, 5 enfants) avaient une localisation extram6ning6e isol6e. Les 9 adultes 6taient immunoddprimds (age > 85 ans [2], alcoolisme [4], infection par le VIH [1], dr6panocytose trait6e par hydr6a [1], toxicomanie et infection par le VHC [1]). Les localisations septiques 6taient vari6es (3 bact6ridmies, 1 ascite, 4 bronchopulmonaires, 1 abc~s cutan6). Une autre pathologie motivait 6galement l'hospitalisation chez 5 patients (py61on6phrite aigu~, AC/FA, pancr6atite aigufi, crise dr6panocytaire, spondylodiscite ~t Candida). Tous les patients ont 6t6 trait6s par amoxicilline ou c6phalosporine de troisi~me g6n6ration ~t l'exception d ' u n patient chez qui l'infection h m6ningocoque a 6t6 consid6r6e comme un portage (isolement du m6ningocoque dans le lavage bronchoalv6olaire). L'6volution a 6t6 lentement favorable avec une dur6e moyenne d'hospitalisation de 47 jours. Sept des 9 patients ont s6joum6 en r6animation et 2 sont d6c6d6s d'une
nouvelle complication lide au terrain sous-jacent (1 pneumopathie d'6tiologie indgtermin6e, 1 septic6mie ~ staphylocoque dor6). Les 5 enfants (tous ~g6s de moins de 36 tools) ont 6t6 admis pour fi~vre aiguE. Un enfant 6tait infect6 par le VIH. Le m6ningocoque a 6t6 mis en 6vidence dans une h6moculture pour 4 patients et dans un prEl~vement pharyng6 chez le dernier. La dur6e moyenne d'hospitalisation 6tait de 4 jours et aucun n'a 6t6 hospitalis6 en r6animation. L'6volution a 6t6 favorable pour tousles enfants sous antibioth6rapie. C o n c l u s i o n : le pronostic des infections extram6ning6es m6ningocoque est diff6rent chez les adultes et chez les enfants. Chez l'adulte, il existe constamment une immunod6pression, les localisations septiques sont diverses et le pronostic s6v~re. Chez l'enfant, la pr6sentation clinique est plus homog~ne et l'6volution favorable. 1Service de medecine interne V, 2service de microbiologie, hdpital LouisMourier, 178, rue des Renouillers, 92700 Colombes, France
Communication affich#e 136
Mdningo-encdphalite au cours d'une rdinfection b virus varicelle-zona chez un adulte non immunoddprimd F. Mecha'f, P. Carvalho, L. Druesne, A.L. Fauchais, J. Doucet, P. Chassagne, E. Bercoff
Les atteintes neurologiques au cours des r6activations du virus varicelle-zona (VZV) sont rares, survenant surtout chez le sujet jeune immunod6prim6 et le sujet ~g6. Nous rapportons une observation document6e de r6infection neurom6ning6e h VZV chez un adulte de 90 ans sans immunod6ficience connue. Observation : une femme de 90 ans 6tait hospitalis6e pour une chute. L'examen clinique retrouvait une fi~vre 5 39 °C, un syndrome confusionnel sans signe de localisation et un syndrome m6ning6. L'examen cutan6 6tait normal. La CRP 6tait 5 32 mg/ L. L'EEG retrouvait un trac6 globalement alt6r6 sans sp6cificit6. La tomodensitom6trie cdrdbrale 6tait normale. La ponction lombaire r6v61ait une prot6inorachie ~t 1,2 g/L, avec 780 616ments/ mm 3 dont 8 1 % de lymphocytes. L'examen bact6riologique direct et la culture du LCR &aient n6gatifs pour les agents pathog~nes usuels. La sdrologie VZV dans le s6rum 6tait positive en IgG et IgM et dans le LCR positive en IgG et n6gative en IgM. La recherche de I'ADN par PCR 6tait positive darts le LCR pour
le VZV. Un traitement par aciclovir par vole intraveineuse permettait une am61ioration partielle de l'6tat neurologique avec normalisation du LCR. Discussion : la m6ningo-enc6phalite zost6rienne est tr~s rare. Chez le sujet immunod6prim6 ou chez le sujet ~g6, l'atteinte des petits vaisseaux enc6phaliques r6alise un aspect de vascularite n6crosante. Sa p r 6 s e n t a t i o n c l i n i q u e de la m a l a d i e est polymorphe : confusion aigu~ f6brile, ddficit neurologique focalis6, aphasie ou d6ficits visuels. L'atteinte cutan6e est inconstante. La raise en 6vidence d'une s6cr6tion intrath6cale d'anticorps et du g6nome viral par PCR dans le LCR confirme le diagnostic. Un traitement en urgence (aciclovir intraveineux) permet de diminuer les s6quelles cognitives et la mortalit6. Une corticothdrapie initiale de courte dur6e peut ~tre propos6e pour le traitement de la vascularite potentielle. Service de m6decine interne gOriatrique, hdpital de Boisguillaume, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex, France
Rev M6d Interne 2002 ; 23 Suppl 1