S372
JDP 2013
Les PC étaient localisées soit sur les sites d’injections (59 %), soit dans le territoire d’aval (22 %). Le retard de cicatrisation était lié à une insuffisance veineuse (variqueuse 26 %, veino-lymphatique séquellaire 18 %), artérielle (maladie de Buerger 18,5 %, embols 7,5 %) ou un scorbut (3,5 %). À 3 mois, sur 22 patients, la cicatrisation était obtenue dans deux cas, deux étaient perdus de vue et deux amputés. Discussion.— Il s’agit de la première étude spécifiquement dédiée aux PC chez les toxicomanes, confirmant la nette prédominance masculine, l’âge jeune et la fréquence des injections, même en cas de toxicomanie substituée. Ces PC se distinguent par leur caractère multiple, récidivant, la localisation distale sur les membres, un risque élevé de DHB associée et un mauvais pronostic, directement lié à la toxicomanie. Conclusion.— Toute plaie distale chez un homme jeune doit faire évoquer une toxicomanie. La difficulté de faire admettre les principes habituels du traitement des PC dans cette population peu compliante reste un obstacle à la prise en charge. Déclaration d’intérêt.— Aucun.
réunies de très bonne exhaustivité, autorisant un calcul précis (pas d’intervalle de confiance). L’association à des comorbidités n’explique pas ici le chiffre élevé de PG, 45 % des patients ayant une maladie associée (proportion classique dans la littérature), avec en priorité les MICI (25 %). La prévalence élevée du diabète en MQ (10 % de la population adulte) explique probablement sa fréquence dans notre série. Conclusion.— Ces résultats justifient une extension de ce travail à d’autres autres îles des Antilles, en incluant les dermatoses neutrophiliques et approfondissant les explorations para-cliniques et le recueil des comorbidités survenant dans les années suivant l’apparition du PG, afin d’expliquer cette incidence relativement élevée. Déclaration d’intérêt.— Aucun.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.028
Dermatoses inflammatoires I
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.029
CO027
Incidence du Pyoderma gangrenosum en Martinique (Antilles franc ¸aises) E. Amazan a , E. Baubion a , S. Thimon a , N. Ekindi b , M. Dieye c , D. Quist a , C. Derancourt d,∗ a Dermatologie, CHUM, Fort de France, France b Anatomopathologie, CHU de Martinique, fort de france, Martinique, France c AMREC, CHUM, Fort de France, France d Dermatologie, CHU de Martinique, Fort de France, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Antilles franc ¸aises ; Épidémiologie ; Pyoderma gangrenosum Introduction.— L’incidence du Pyoderma gangrenosum (PG) est peu connue (une seule estimation anglaise très récente, rétrospective, de 0,63 cas/100000hab/an, standardisée Europe [IS/UE]). L’objectif de ce travail prospectif était de calculer l’IS/UE du PG de 2006 à 2011 en Martinique (400000 hab) et d’en décrire les caractéristiques et co-morbidités. Matériel et méthodes.— Tous les cas de PG diagnostiqués en Martinique (MQ) du 01/01/06 au 31/12/11 ont été inclus, par requêtes itératives au CHU (PMSI) et auprès de tous les dermatologues de l’île (hospitaliers et libéraux) ; le diagnostic, confirmé en staff de dermatologues hospitaliers et anatomo-pathologistes, sur confrontation anatomo-clinique, était revu avec les données évolutives. Résultats.— Les 20 cas de PG inclus (11H, 9F, d’âge moyen 54 ans) correspondaient à une incidence brute et standardisée Europe IS/UE respectivement de 0,87 et 0,97/100000hab/an. Caractéristiques : phototype foncé (n = 15), lésion ulcérée (n = 20), localisation multiple (n = 13), sur la jambe (n = 19), récidivant (n = 5). Un bilan étiologique exhaustif était pratiqué (n = 16) et trouvait dans 45 % des cas des maladies associées (n = 9) : cinq MICI (25 %), deux rhumatismes inflammatoires (10 %), trois néoplasies (15 %), deux gammapathies monoclonales (10 %). À noter deux cas survenant sur zone d’intervention chirurgicale. Un diabète a été noté chez sept patients (35 %). Discussion.— Cette étude inaugurale montre qu’en population d’ascendance principalement afro-caribéenne (estimée sur la distribution des phototypes), l’incidence du PG semble élevée (0,97 vs 0,63/100000 en Europe). Notre méthodologie prospective d’inclusion des cas, basée sur la validation diagnostique (très différente de l’étude anglaise), le caractère parfaitement circonscrit de la population étudiée, associés au caractère aigu de l’affection et à la facilité d’accès aux soins en MQ, sont des conditions rarement
CO028
Obésité et psoriasis en France夽 P. Gnossike a,∗ , M.-L. Sigal a , A. Beauchet b , M. Lahfa c , H. Barthelemy d , Z. Reguiai e , F. Maccari f , N. Beneton g , E. Estève h , D. Thomas-Beaulieu i , T. Le Guyadec j , A. Vermersch-Langlin k , M. Perrussel l , L. Mery-Brossard m , E. Mahe a , GEM Resopso a Service de dermatologie, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France b Santé publique, CHU de Boulogne-Billancourt, Boulogne-Billancourt, France c Service de dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France d Service de dermatologie, CHG, Auxerres, France e Service de dermatologie, CHU de Reims, Reims, France f Service de dermatologie, hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandé, France g Service de dermatologie, CHG, Le Mans, France h Service de dermatologie, CHR, Orléans, France i Service de dermatologie, CHG, Saint-Germain en Laye, France j Service de dermatologie, hôpital Percy, Clamart, France k Service de dermatologie, CHG, Valenciennes, France l Dermatologie, cabinet libéral, LIimeil-Brévannes, France m Service de dermatologie, CHG, Mantes-La-Jolie, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Obésité ; Psoriasis arthropathique ; Psoriasis ; Syndrome métabolique Introduction.— De nombreuses études ont établi un lien entre psoriasis et syndrome métabolique. Des études, parfois contradictoires, associent l’obésité à la sévérité du psoriasis et au rhumatisme. L’objectif de ce travail était d’analyser l’épidémiologie de l’obésité dans le psoriasis en France. Patients et méthodes.— Étude transversale dans 29 centres franc ¸ais (GEM Resopso). Inclusions consécutives du 10/06 au 31/10/11. Tous les adultes avec psoriasis étaient inclus. Les critères analysés étaient : les caractéristiques et les traitements du psoriasis, les comorbidités cardiovasculaires et métaboliques associées. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées. La maigreur était définie par un IMC < 18,5 kg/m2 , le poids normal par 18,5 ≤ IMC < 25 kg/m2 , le surpoids par 25 ≤ IMC < 30 kg/m2 , l’obésité par 30 ≤ IMC < 40 kg/m2 et l’obésité morbide par IMC ≥ 40 kg/m2 . Le psoriasis sévère était défini par l’utilisation d’un traitement systémique. Les données sur l’obésité étaient comparées à la cohorte ObEpi 2009.
Communications orales Résultats.— Un total de 2194 patients étaient inclus (H : 56 % ; âge moyenne : 48,7 ans) : 1,9 % étaient maigres, 40 % de poids normal, 33,9 % en surpoids, 21 % obèses et 3,2 % en obésité morbide. La fréquence de l’obésité augmentait avec l’âge quel que soit le sexe jusqu’à 64 ans. La fréquence de l’obésité était proche de celle de la population générale (+1 à 5 %) dans les tranches d’âges de 18 à 45 ans et plus élevées au delà (+10 à 15 %). En analyse multivariée, l’obésité était associée à la sévérité du psoriasis, au rhumatisme, à l’HTA, au diabète, aux dyslipidémies et aux antécédents cardiovasculaires majeurs (MACE) (p < 0,0001 pour toutes les comparaisons). Discussion.— Dans la population franc ¸aise, l’obésité est associée au psoriasis après 45 ans, chez les hommes et les femmes. Ceci n’a pas été rapporté dans d’autres populations psoriasiques. Le concept de « marche psoriasique » proposé par certains auteurs pourrait expliquer cette association tardive. Notre travail confirme par ailleurs le lien entre l’obésité et sévérité du psoriasis ; et le rhumatisme psoriasique. Conclusion.— Ces résultats montrent le rôle important du dermatologue devant un patient obèse psoriasique : — les autres composantes du syndrome métabolique doivent être recherchées afin d’être prises en charge ; — l’association entre obésité et sévérité du psoriasis et rhumisme doit être intégrée dans la prise en charge. Déclaration d’intérêt — Aucun 夽
Iconographie disponible sur CD et Internet.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.030 CO029
Évaluation du parcours de soins avant une première consultation pour un psoriasis E. Mahé a,∗ , F. Maccari b , A. Beauchet c , E. Estève d , Z. Reguiai e , T. Le Guyadec f , N. Quiles-Tsimaratos g , M. Averel-Audran h , T. Boyer i , C. Goujon-Henry j , P. Bravard k , D. Bouilly-Auvray l , M. Bastien m , L. Mery-Brossard n , G. Géner o , C. Pauwels p , M.-L. Sigal a , GEM RESOPSO a Service de dermatologie, Centre Hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil, France b Service de dermatologie, hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandé, France c Santé publique, CHU de Boulogne-Billancourt, Boulogne-Billancourt, France d Service de dermatologie, CHR, Orléans, France e Service de dermatologie, CHU de Reims, Reims, France f Service de dermatologie, hôpital Percy, Clamart, France g Service de dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Marseilles, France h Service de dermatologie, CHU d’Angers, Angers, France i Service de dermatologie, HIA Sainte-Anne, Toulon, France j Service de dermatologie, CHU de Lyon, Lyon, France k Service de dermatologie, hôpital Jacques-Monod, Le Havres, France l Dermatologie, cabinet Libéral, Dijon, France m Dermatologie, cabinet Libéral, Joinville le Pont, France n Service de dermatologie, CHG, Mantes-La-Jolie, France o Dermatologie, cabinet Libéral, Brunoy, France p Service de dermatologie, CHG, Saint-Germain en Laye, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Épidémiologie ; Psoriasis ; Psoriasis sévère Introduction.— Peu d’informations sont disponibles sur le « parcours médical » des patients psoriasiques avant une consultation pour un psoriasis (PSO). On dit souvent que les patients « errent » avant de consulter. Aucune donnée ne permet de l’affirmer. Nous avons cher-
S373 ché à analyser le parcours de soins avant une 1re consultation en dermatologie pour un PSO. Patients et méthodes.— Étude transversale, multicentrique — 35 centres hospitaliers (n = 26) et libéraux (n = 9), membres du GEM RESOPSO —, menée de janvier à mai 2012. Tout adulte consultant une 1re fois dans le centre, pour un PSO était inclus. Le parcours médical pour le PSO avant la consultation et sa sévérité étaient évalués. Observations.— Un total de 751 patients (âge moyenne : 46,1 ans : H/F = 407/343) ont été inclus. L’âge moyen de début du PSO était 30,7 ans, la 1re consultation chez un dermatologue avait lieu en moyenne 2,5 ans après les premiers symptômes. Les patients avaient consulté en moyenne 2,1 dermatologues en 15 ans. Les principaux motifs de la consultation étaient un avis complémentaire (43 %), un 1er avis (22 %), un déménagement (3 %) et le mécontentement de la prise en charge (18 %). Le profil de ces « mécontents » était : une femme, avec PSO familial, ayant consulté de nombreux dermatologues avant une consultation hospitalière, avec DLQI haut, et à niveau d’études plus élevé. Durant l’année ayant précédé la consultation, 81 %, 17 %, 16 %, et 10 % avaient rec ¸u respectivement des traitements locaux, généraux (systémiques et/ou biologiques), des UV ou de la médecine « douce ». Enfin 61 % des patients avaient un PSO modéré à sévère (PASI et/ou SCA et/ou DLQI >10). Discussion.— Ces résultats montrent que le parcours de soin d’un patient atteint de psoriasis semble « cohérent » : stabilité du dermatologue, patient adressé pour avis complémentaire, et fort taux de psoriasis modérés à sévères justifiant d’une prise en charge dermatologique. Il existe une fraction non négligeable de « mécontents » avec un profil type. Ces patients méritent probablement un investissement plus spécifique afin d’éviter une certaine « errance » préjudiciable pour leur prise en charge. Conclusion.— Le parcours de soins des patients atteints de psoriasis semble « cohérent » avec une restriction pour un groupe de « mécontents ». Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.031 CO030
Lésions cutanées neutrophiliques associées aux connectivites : spectre d’expression clinique et histologique夽 E. Hau a,∗ , J. Bouaziz a , M. Vignon Pennamen b , A. Saussine a , M. Bergis a , M. Cavelier-Balloy a , F. Cordoliani a , M. Janier c , M. Bagot a , M. Rybojad a a Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France b Anatomie pathologique, hôpital Saint-Louis, Paris, France c Dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Connectivite ; Dermatomyosite ; Dermatose neutrophilique ; Dermatose urticarienne neutrophilique ; Érythème annulaire centrifuge ; Érythème annulaire centrifuge ; Lupus érythémateux cutané ; Lupus érythémateux systémique ; Syndrome de Gougerot Sjogren Introduction.— L’association connectivite et dermatose neutrophilique est très rare. La littérature rapporte lupus bulleux, dermatose urticarienne neutrophilique (DUN) et lupus (n = 54), pustulose aseptique des plis et lupus (n = 40), lésions Sweet-like et lupus (n = 31), pyoderma gangrenosum et lupus systémique (n = 13), érythème annulaire centrifuge (EAC) et syndrome de Gougerot Sjögren (SGS) (n = 42), dermatomyosite (DM) neutrophilique (n = 3). Matériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective à partir d’un registre de biopsies cutanées de 2003 à 2012 permettant d’inclure 9 cas. Le diagnostic de connectivite