Odilorhabdines, un espoir contre l’antibiorésistance?

Odilorhabdines, un espoir contre l’antibiorésistance?

BRÈVES Déficit en vitamine D, FIV et infertilité Source : J Clin Endocrinol Metab 2014 ; doi :12.1210/jc.2014-1802. Femme enceinte hyperglycémique, e...

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BRÈVES Déficit en vitamine D, FIV et infertilité

Source : J Clin Endocrinol Metab 2014 ; doi :12.1210/jc.2014-1802.

Femme enceinte hyperglycémique, enfant obèse? © Annett Seidler

Dans une étude présentée par 4 équipes américaines (Ai Kubo, Kaiser Permanente Research, Oakland), l’hyperglycémie maternelle ou le diabète gestationnel durant la grossesse permet de prédire l’index d’adiposité des enfants. L’étude a évalué cette association chez 421 paires mère-fille. Les valeurs glycémiques maternelles ont été obtenues à partir des dossiers médicaux. L’évolution dans le suivi des filles a retenu 3 paramètres : BMI annuel pour l’âge, pourcentage de graisse corporelle, ratio tour de taille/hauteur. En bref, avoir une mère ayant un diabète gestationnel augmente le risque pour une fille d’avoir un BMI ≥ au 85e percentile, un taux de graisse corporelle élevé, un ratio tour de taille/hauteur dans le quartile maximum. Il y a une interaction entre diabète gestationnel et BMI pré-gravidité. Les filles dont la mère a ces deux facteurs de risque ont plus de risque d’avoir un BMI ≥ au 85e percentile. Les filles exposées in utero à l’hyperglycémie ou au diabète maternels sont à plus fort risque d’adiposité dans l’enfance, surtout si leur mère est en surpoids ou obèse. Source : Diabetes Care, 22/8/2014. doi: 10.2337/dc14-1438

© VILevi

© Danielle Bonardelle

La vitamine D est un facteur d’influence émergent de la fertilité féminine et de la fécondation in vitro (FIV), selon une équipe de l’Université de Milan (Alessio Paffoni et coll.), on a prouvé que le déficit en vitamine D peut affecter la fertilité chez les mammifères (sic), mais les données sur l’humain sont moins convaincantes, rares et contradictoires, en particulier concernant la FIV. Sur ce point, on a recherché le déficit en 25-hydroxy-vitamine D [25(OH)D sérique (< 20 ng/mL). Des patientes de 18 à 42 ans, devant subir une FIV, ayant une réserve ovarienne adéquate et un BMI de 18 à 25 kg/m2 ont été recrutées. Un dosage sanguin de 25(OH) D a été réalisé : 154 femmes avaient un taux de < 20 ng/mL et 181 de ≥ 20 ng/mL. Le taux de grossesse a été respectivement de 20 % et de 31 %. Une sous-analyse montre que les femmes ayant le taux le plus élevé de vitamine D (> 30 ng/mL) ont de plus fortes chances de grossesse.

Odilorhabdines, un espoir contre l’antibiorésistance ? Nosopharm (Nîmes), développeur de molécules anti-infectieuses, a présenté les résultats in vitro et in vivo d’une nouvelle classe antibactérienne, les odilorhabdines, qui pourrait apporter une réponse à la résistance aux antibiotiques. Ces données devaient être présentées à la 54e ICAAC (Interscience conference on antimicrobial agents and chemotherapy) à Washington par Philippe Villain-Guillot, président de la biopharma : les odilorhabdines, une nouvelle classe d’antibiotiques actifs contre les pathogènes gram-négatifs. L’odilorhabdine a été découverte et développée dans le cadre du programme OOPERA (Odilorhabdine, optimisation préclinique et étude contre la résistance aux antibiotiques) sur la plateforme biotechnologique de Nosopharm, à partir de l’exploitation des bactéries Xenorhabdus et Photorhabdus, constituant une biosource prometteuse d’antibiotiques. Actuellement au stade préclinique, mais déjà prometteur, de ces molécules, Nosopharm recherche des industriels de la pharmacie pour développer la molécule en partenariat. D’où la présentation à l’ICAAC, en vue de « signer un partenariat de R&D (préclinique et clinique) et de commercialisation avec une société de biotechnologie ou un laboratoire pharmaceutique d’ici mi-2015 », dit Philippe Villain-Guillot. Nosopharm a déjà reçu des messages intéressés par NOSO-95 : première entité de la nouvelle classe.

22 // REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2014 - N°465 CAHIER 1

Découverte à partir de Xenorhabdus elle s’est révélée active contre les pathogènes gram-négatifs multirésistants les plus préoccupants : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Enterobacter spp. Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii. En point de mire : les infections nosocomiales. Xenorhabdus et Photorhabdus sont des grammaproteobacteria. Issues de la famille des entérobactéries, elles sont symbiotiques des nématodes entomopathogènes (Steinernema, Heterorhabditis). À ce jour, plus d’une centaine de molécules bioactives produites via Xenorhabdus et Photorhabdus, a été décrite. On comprend l’optimisme de Nosopharm… Cette biopharma créée en 2009 a conçu une plateforme technologique anti-infectieuse innovante basée sur l’exploitation de la biodiversité microbienne pour des applications pharmacologiques. QQ J.-M. M.

Source : Nosopharm (Nîmes). www.nosopharm.com