P048 Validation d’un questionnaire de fréquence de consommation alimentaire dans une population âgée

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06_Communications_affichees.fm Page 69 Vendredi, 16. novembre 2007 1:44 13 Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81 (41 urbains et 38 rur...

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Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81

(41 urbains et 38 ruraux). La CC a été mesurée par BIA (n=79) et par dilution isotopique du D2O (n=40; 20 au rural et 20 en urbain)þ; le sex-ratio est équilibré. Les sujets ont reçu une dose orale de 15þg de D2O. Des échantillons de salive ont été prélevés juste avant, puis à 3þh, à 4þh et à 5þh après administration de la dose. Le D2O dans les échantillons de salive a été mesuré par le FTIR. Résultats. – L’âge moyen de la population étudiée est de 69,8þans. Le poids moyen est de 65,6þKg. La taille moyenne est de 161,6þcm. L’analyse de la CC par dilution isotopique a montré que chez les femmes 72,2þ% ont pourcentage de masse grasse (MG) supérieur à la normale, 72,2þ% ont un pourcentage de masse maigre (MM) inférieur à la normale et 72,2þ% ont un déficit en eau corporelle totale (ECT). Ce pourcentage est de 80þ% chez les hommes pour ces 3 compartiments. La CC mesurée par BIA présente une forte corrélation avec les résultats obtenus par dilution du D2O pour les différents compartiments (MG, MM et ECT). Conclusions. – La CC chez les PA semble déséquilibrée, avec un excès de graisse et un déficit hydrique. La détermination d’une équation prédictive de la BIA en référence à la dilution isotopique permettra une évaluation à large échelle de l’état nutritionnel de la population des PA marocaines.

P047 Prise en charge de la dénutrition des sujets âgés institutionnalisés en Franceþ: étude réagir J.þVétela, D.þPouchainb, F.þAllaertc, C.þde Meynardd, L.þLestrad a Médecine Interne-Gériatrie, Centre Hospitalier, LeþMans, France bMédecine Générale, Vincennes, France c CenBiotech, Dijon, France dLaboratoire Chiesi, Courbevoie, France Introduction et but de l’étude. – La population âgée dénutrie est exposée à un grand risque de morbidité et de mortalité. Le but de cette étude était de décrire l’évolution du profil clinique des sujets âgés dénutris, après un suivi d’un an, en fonction des modalités de prise en charge de la dénutrition. Matériel et méthodes. – Étude observationnelle prospective d’une cohorte de sujets âgés dénutris (MNA au dépistage <þ12), vivant en établissement d’hébergement, médicalisé ou non. Les critères d’évaluation étaient les scores MNA, MMSE, AGGIR et le «þget up and goþ» test. Résultats. – 806 sujets âgés de 85,4± 6þans ont été inclus dans cette cohorte. Majoritairement des femmes (73,3þ%), 78,3þ% étaient atteints d’une affection de longue durée. À l’inclusion, l’état nutritionnel était décrit parþ: le poids moyen de 54 ±þ10,9þkg, l’IMC <þà 21 chez 72þ%, de 21 à 23 chez 19,4þ% et >þà 23 chez 8,7þ%, une dénutrition (MNA <þ17) chez 71þ%, et un risque de malnutrition (MNA 17 à 23) chez 29þ%. 75þ% des patients avaient des signes de démence, 16,7þ% un niveau de dépendance AGGIR 2 et 15,9þ% un risque important de chute. Seuls 29,2þ% des patients recevaient un traitement antérieur de la dénutrition, et 10,4þ% ne recevaient aucune prise en charge nutritionnelle après la visite d’inclusion. 72,7þ% des patients ont reçu un traitement adjuvant pendant le suiviþ: 32þ% pendant 1 à 3 mois, 23,1þ% pendant 3 à 6 mois et 17,8þ% pendant 6 mois et plus. Une prise de poids a été constatée chez 45,3þ% d’entre eux, significative chez les moins de 85þans (OR =þ1,94þ; IC95þ% =þ1,342,8, p <þ0,001), chez ceux traités par un traitement adjuvant pendant

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6 mois et plus (OR =þ1,75þ; IC95þ% =þ1,03-3, p <þ0,05) et chez ceux où un mauvais état nutritionnel initial avait été dépisté (OR =þ1,6þ; IC95þ% =þ1,05-2,42, p <þ0,05). Un IMC <þà 21 a été noté chez 63,2þ% des patients, et le MNA amélioré dans 51,1þ% des cas (augmentation de 1 et 2 points), il est resté stable chez 43,8þ%. 14,8þ% des patients ont atteint un état nutritionnel satisfaisant. Le score MMSE est resté stable pour 46,4þ% des patients, il s’est amélioré chez 26,4þ% (augmentation de 1,2 et 3 points). Aucune différence n’a été observée pour le «þget up and goþ» test entre l’inclusion et après 12 mois. Conclusions. – L’effet de la prise en charge de la dénutrition des personnes âgées et de sa durée ont été évalués dans cette étudeþ: l’état nutritionnel et cognitif se sont améliorés chez les personnes de moins de 85þans et traitées pendant au moins 6 mois.

P048 Validation d’un questionnaire de fréquence de consommation alimentaire dans une population âgée J.þSimermanna, P.þBarberger-Gateaub, C.þBerra a U888, INSERM, Montpellier, France bU593, INSERM, Bordeaux, France Introduction et but de l’étude. – Afin d’étudier l’impact de la nutrition dans le vieillissement cérébral, il est nécessaire de disposer d’outils pour apprécier les apports nutritionnels dans des populations âgées. Notre objectif a été d’étudier la validité d’un questionnaire de fréquence de consommation alimentaire (FFQ) par rapport à une méthode de référence (rappel des 24þh) chez des sujets âgés vivant à domicile. Matériel et méthodes. – L’étude a porté sur 105 sujets de plus de 72þans qui font partie d’une cohorte épidémiologique, l’étude des 3 Cités à Montpellier et qui sont actuellement revus dans le cadre du projet COGINUT. Ces sujets ont rempli le FFQ avant d’avoir une visite à domicile pour le rappel des 24þheures Ce rappel des 24þheures a été réalisé par une diététicienne (JS) qui a utilisé le manuel photographique de l’étude SUVIMAX pour estimer les quantités consommées. Nous avons étudié les corrélations entre FFQ (codage de la consommation en nombre de portions consommés/semaine) et apports en nutriments évalués avec le logiciel Bilnut à partir du rappel des 24þh. Nous avons calculé des coefficients de corrélations (Spearman) et examiné les corrélations après classement en quintiles. Résultats. – Les 105 sujets (50þhommes et 55þfemmes) volontaires pour ce sous projet avaient en moyenne 79þans, 21þ% d’entre eux vivaient seuls. Nous avons observé une corrélation positive significative forte entre le nombre de portions / semaine et les apports pour alcool (r=0.73). Cette corrélation est moyenne pour les apports en vitamine C (r=0.43) et plus faible (r compris entre 0.21 et 0.40) pour protéines, lipides totaux, acides gras saturés, glucides totaux, polysaccharides, monosaccharides, fibres, rétinol, carotène, vitamines B6, B9, B12, calcium et fer. Les corrélations ne sont pas significatives pour acides gras polyinsaturés, vitamine D et zinc. Globalement le FFQ permet de classer un peu moins d’un tiers des sujets dans les mêmes quintiles que le rappel des 24þh, pour 1/3 dans un quintile inférieur et pour un peu plus d’1/3 dans le quintile supérieur. On observe une tendance à la sous estimation des consommations chez les hommes par le FFQ/rappel 24þh et une tendance à la surestimation chez les femmes. Dans cet échantillon, les corréla-

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tions ne sont pas influencées par l’âge, la situation matrimoniale ou la corpulence (estimée par l’indice de masse corporelle) des sujets. Conclusions. – L’interprétation de ces résultats doit tenir compte des limites de l’étude. Un seul rappel a pu être réalisé dans cet échantillon de volontaires. La table de composition de Bilnut manque parfois de précision en particulier pour les matières grasses. Néanmoins les coefficients de corrélation observés sont proches de ceux rapportés dans la littérature dans des travaux où plusieurs rappels des 24þheures servaient de base à la validation. Ce travail nous permettra de mieux interpréter et analyser les données de FFQ qui ont été recueillis en 2002 sur les 1þ776 participants du projet 3C à Montpellier.

CANCER P049 Évaluation nutritionnelle de routine dans un programme de soins de support en oncologieþ: conformité avec les guidelines oncologiques européennes (ESPEN) M.-M. Marin Caroa, N.þJacquelin-Ravela, C.þLuthyb, P.þNardoa, C.þPicharda a Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse bMédecine Interne et Réhabilitation (Beau-Séjour), Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse Introduction et but de l’étude. – La prise en charge nutritionnelle des patients devrait suivre les nouvelles directives oncologiques de l’European Society for Clinical Nutrition and Metabolism (ESPEN). Notre objectif est de préciser le niveau d’adéquation entre nos pratiques actuelles et les directives de l’ESPEN chez les patients de notre Programme de Soins de Support en Oncologie. Matériel et méthodes. – Durant 3 mois consécutifs, tous les patients devaient avoir de routine une évaluation prospective de l’état nutritionnel (anamnèse médico-diétetique, Malnutrition Universal Screening Tool (MUST), biologie) et de la qualité de vie (European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC-QLQ C-30)) à l’admission (0-72þheures) et à la fin de l’hospitalisation. Des investigateurs indépendants de l’équipe de soins ont analysé la conformité des évaluations effectuées de routine, et si nécessaire les ont complétées selon les directives de l’ESPEN. Les résultats sont exprimés en fonction de la moyenne ±þDéviation Standar (SD). Résultats. – 52 patients (60þ% H, âge moyen de 67.4±12.7þans) présentant une grande variété de cancers, donc cancer du poumon (19þ%), ORL (15þ%), de la prostate (13þ%) ont été inclus. De nombreux patients avaient déjà reçu une chimiothérapie (63.5þ%) ou une radiothérapie (50þ%). L’indice de masse corporelle (IMC) des patients est de 24.6±6.4þkg/m2 avec unþ% de perte de poids/6 derniers mois de 9.7±9.6%. Les bilans biologiques montraient une albuminémie de 25.9±5.0þg/L est un CRP de 84±63 mmol/L. Le score MUST était de 1.9±1.6 et l’échelle globale EORTC de 35.83±19.3. Les prises alimentaires étaient de 1409±380 kcal/j avec des dépenses énergétiques (Harris Benedict=HB) de 1723±277þkcal/24þh et un déficit énergétique de 21±24%. Chez 15þ% des patients, les prises alimentaires étaient <þ60þ% aux dépenses

(HB) pendant les 10 premiers jours d’hospitalisation. La durée de séjour était de 31.8 ±þ22.0 jours. Seuls 25þ% des patients ont eu une évaluation nutritionnelle complète selon les paramètres recommandés par l’ESPEN (IMC 46þ%, albuminémie 50þ%, EORTC 38þ%, tests hépatiques 73þ%, tests rénaux 85þ%). Conclusions. – L’évaluation nutritionnelle recommandée par l’ESPEN n’a été effectuée que chez 25þ% des patients de notre programme de soins de support en oncologie. Un important effort de mise en conformité de l’évaluation nutritionnelle est donc requis.

P050 Essai de phase II, non randomisé, prospectif, évaluant l’impact d’une solution orale riche en acides gras n-3, L-arginine et anti-oxydants pendant la radio-chimiothérapie concomitante dans les cancers de la tête et du cou M.þLatourneriea, E.þAssenata, S.þThézénasb, C.þJaniszewskia, L.þVercambrea, A.þSerrec, P.þSenessea aNutrition et Oncologie Digestive, CRLC Val d’Aurelle, Montpellier, France bStatistiques, CRLC Val d’Aurelle, Montpellier, France cRadiothérapie, CRLC Val d’Aurelle, Montpellier, France Introduction et but de l’étude. – Les carcinomes épidermoïdes stades TNM 3 et 4 de la tête et du cou non métastatiques justifient une radiochimiothérapie concomitante. Dans 45-50þ% des cas, une toxicité locale sévère, en général une mucite, nécessite la mise en place de gastrostomie percutanée. L’objectif de cette étude était d’étudier l’effet d’une solution orale immunomodulatrice, riche en acides gras n-3, L-arginine et anti-oxydants, sur la survenue des lésions toxiques sévères. Matériel et méthodes. – Il s’agit d’un essai prospectif non randomisé de phase II. Les principaux critères d’inclusion étaientþ: tumeurs des VADS de stade 3 et 4 non métastatiques, pose de gastrostomie percutanée endoscopique avant tout traitement, radiochimiothérapie concomitante. Ce protocole a reçu un avis favorable du CPPRB. L’immunonutrition était administrée 3þfois par jour, si possible par voie orale (poudre à diluer) pendant les 5 jours précédant chaque cure de chimiothérapie (Cisplatil, 3 cures à 100þmg/m²). Une diététicienne était recrutée spécifiquement pour l’étude et assurait le suivi des toxicités et de l’état nutritionnel pendant toute la durée de la radiochimiothérapie et les 2 mois suivant. Résultats. – Entre octobreþ2005 et juilletþ2007, 46 patients étaient inclus. Les résultats préliminaires sont données sur 35 patients (4 dont le suivi est en cours, 3 métastatiques après signature du consentement éclairé, 3 refus de participer à l’étude après inclusion et 1 violation de protocole). 69þ% des patients avaient bénéficié d’une chirurgie première. Il s’agissait majoritairement d’hommes (92,3þ%). L’âge médian était de 56þans [36,0-75,0]. Les tumeurs de type épidermoïde étaient de stade III dans 5,3þ% des cas et stade IV dans 92,1þ% des cas. La variation de poids médiane à l’inclusion était de -1,5þ% [-25þ%þ; +5,7þ%]. Une compliance parfaite à la prise de la solution était observée pour 78þ% des cures. Parmi les 35 patients traités, 31 (88,6þ%) ont eu au moins une interruption imprévue dans leur radiothérapie dont 9 (29þ%) pour toxicité, avec une durée médiane de 5 jours [1,0-18,0]. Pendant la durée de la radiochimiothérapie, 18 (51þ%) patients ont présenté au moins une fois une toxicité NCI de grade 3 ou 4, toutes toxicités confondues. Seu-