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P225 - Régression spontanée durable d’une métastase viscérale de mélanome
Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279
JDP 2005 – Posters
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Régression spontanée durable d’une métastase viscérale de mélanome
DERANCOURT C (1), ZUNINO C (1), DIEBOLD M (2), DELATTRE J (3), PERCEAU G (1), BERNARD P (1) (1) Service de Dermatologie. (2) Laboratoire d’anatomo-pathologie. (3) Service de chirurgie viscérale, Hôpital, Reims.
Observations : Mme D. Simone, née en 1928, a présenté au début de l’année 2000 un mélanome achromique du pouce droit, la patiente en refusant l’exérèse élargie. Une désarticulation transmétacarpienne a été pratiquée en juillet 2000 en raison de l’apparition de nodules de perméation sur le pouce. Un nodule hépatique hypodense de 1,8/2 cm de diamètre du segment III fut mis en évidence à l’examen scanographique. Sa nature suspecte à l’imagerie fut confirmée par la pièce biopsique, l’examen anatomopathologique révélant une localisation secondaire du mélanome. Cependant la pièce histopathologique de la lobectomie hépatique pratiquée 2 mois plus tard ne révélait qu’un tissu cicatriciel à l’examen histopathologique standard, et les marquages de mélanome Protéine S100 et HMB 45 y étaient également négatifs. Courant 2002, des nodules sous pleuraux de petite taille, non spécifiques sont apparus sur un contrôle scanographique, régressant spontanément quelques mois plus tard. Actuellement, à 5 ans de cette régression spontanée de localisation secondaire hépatique de mélanome, il n’y a aucune récidive. Discussion : Cette observation de régression spontanée d’une métastase viscérale de mélanome est exceptionnelle : elle est parfaitement documentée sur un plan radiologique et également histopathologi-
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que. Dans la littérature, seuls trois cas de régression spontanée de métastases viscérales bien documentée sont décrits [1]. La notoriété des phénomènes de régression dans le mélanome est essentiellement basée sur les aspects histopathologiques de régression sur les mélanomes primitifs, et également sur des cas de régression spontanée de métastases, en fait le plus souvent cutanées, sous cutanées et ganglionnaires (34 cas décrits [2]). Cette observation témoigne très probablement d’une immunité anti-tumorale tout à fait particulière chez cette patiente. En conséquence, l’immunoréactivité des cellules TIL CD8 de Mme D. contre des antigènes mélaniques est en cours d’étude à Nantes (lignées COS). Conclusion : Cette observation exceptionnelle de régression spontanée durable de métastase viscérale de mélanome, parfaitement documentée, mérite des explorations immunopathologiques actuellement en cours. Les résultats pourraient amener un éclairage nouveau sur la compréhension de l’immunité anti-tumorale dans le mélanome. Références 1. Wang et al. Dermatol Surg 1998;24(8):915-9. 2. King et al. Clin Oncol 5 (R Coll Radiol) 2001;13(6):466-9. Mot-clé : Mélanome.
Hyperlipidémie majeure sous interféron alpha pégylé en traitement adjuvant de mélanome
DESCAMPS V (1), ROUSSEL R (2), DAIKHA A (3), DEVILLIERE M (1), MAHE E (1), MAUBEC E (1), MATICHARD E (1), CRICKX B (1) (1) Dermatologie. (2) Endocrinologie. (3) Radiologie, CHU Bichat Claude Bernard, Paris, France.
Introduction : Les hyperlipidémies ne sont pas une complication fréquente des traitements par interféron alpha et n’ont pas encore été rapportées avec l’interféron pégylé. Le dosage des triglycérides et du cholestérol ne fait pas partie de la surveillance biologique classique en particulier dans les protocoles évaluant ces traitements. Nous rapportons une observation d’hypertriglycéridémie majeure survenue sous interféron alpha pégylé. Ces hypertriglycéridémies d’apparition brutale peuvent être responsables de nodules de stéatose pseudotumoraux faisant discuter une métastase. Observations : Un homme de 41 ans avait été opéré d’une mélanome scapulaire gauche de 2,7 mm de Breslow, Clark IV, ulcéré en juin 2004. Le bilan d’extension (scanner cérébral et thoracoabdominopelvien) était négatif. L’étude du ganglion sentinelle avait permis de mettre en évidence une localisation micrométastatique axillaire gauche. Le curage ganglionnaire ne révélait aucune autre localisation sur les 8 ganglions prélevés. Un traitement adjuvant par interféron alpha (formé pégylée 100 microgrammes par semaine) était débuté. Trois mois après le début du traitement était découverte une hypertriglycéridémie majeure (13 g/l contre 4,7 g/l avant le début du traitement, normale < 1,5 g/l) et une hypercholestérolémie modérée (2,78 g/l pour une normale). Discussion : Les hypertriglycéridémies au cours des traitements par interféron alpha sont rares et souvent associées à un traitement prolongé. Le mécanisme d’apparition est inconnu. Une dyslipidémie
préexistante est un facteur de risque habituel. Son importance et son risque de survenue sont indépendants de la dose administrée. Trois observations ont récemment été rapportées sour interféron alpha non pégylé pour des doses entre 5 et 20 millions d’unités/m2. Aucune observation n’avait encore été rapportée sous interféron alpha pégylé. Ces hypertriglycéridémies peuvent avoir des conséquences métaboliques et cardiovasculaires importantes à moyen terme si elles restent méconnues. Elles peuvent par ailleurs parfois être responsables du fait de leur survenue brutale de l’apparition de nodules de stéatose hépatique réalisant un aspect pseudo-tumoral pouvant faire discuter une localisation secondaire. Le traitement repose sur un régime adapté avant l’institution d’un traitement hypolipémiant. Conclusion : Il apparaît important de dépister avant institution d’un traitement par interféron alpha en traitement adjuvant d’un mélanome une dyslipidémie qui nécessitera alors un suivi régulier. Références 1. Wong SF. Management of hypertriglyceridemia in patients receiving interferon for malignant melanoma. Ann Pharmacother 2004;38:1655-9. 2. Tong WW. Hepatic pseudotumor due to nodular fatty sparing: the diagnostic role of opposed-phase MRI. AJR Am J Roentgenol 2004;183:721-4. Mot-clé : Interféron (hyperlipidémie).
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Introduction : Les cas bien documentés de régression spontanée de métastases viscérales de mélanome sont exceptionnellement rapportés. Nous en rapportons un cas.
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Régression spontanée durable d’une métastase viscérale de mélanome
DERANCOURT C (1), ZUNINO C (1), DIEBOLD M (2), DELATTRE J (3), PERCEAU G (1), BERNARD P (1) (1) Service de Dermatologie. (2) Laboratoire d’anatomo-pathologie. (3) Service de chirurgie viscérale, Hôpital, Reims.
Observations : Mme D. Simone, née en 1928, a présenté au début de l’année 2000 un mélanome achromique du pouce droit, la patiente en refusant l’exérèse élargie. Une désarticulation transmétacarpienne a été pratiquée en juillet 2000 en raison de l’apparition de nodules de perméation sur le pouce. Un nodule hépatique hypodense de 1,8/2 cm de diamètre du segment III fut mis en évidence à l’examen scanographique. Sa nature suspecte à l’imagerie fut confirmée par la pièce biopsique, l’examen anatomopathologique révélant une localisation secondaire du mélanome. Cependant la pièce histopathologique de la lobectomie hépatique pratiquée 2 mois plus tard ne révélait qu’un tissu cicatriciel à l’examen histopathologique standard, et les marquages de mélanome Protéine S100 et HMB 45 y étaient également négatifs. Courant 2002, des nodules sous pleuraux de petite taille, non spécifiques sont apparus sur un contrôle scanographique, régressant spontanément quelques mois plus tard. Actuellement, à 5 ans de cette régression spontanée de localisation secondaire hépatique de mélanome, il n’y a aucune récidive. Discussion : Cette observation de régression spontanée d’une métastase viscérale de mélanome est exceptionnelle : elle est parfaitement documentée sur un plan radiologique et également histopathologi-
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que. Dans la littérature, seuls trois cas de régression spontanée de métastases viscérales bien documentée sont décrits [1]. La notoriété des phénomènes de régression dans le mélanome est essentiellement basée sur les aspects histopathologiques de régression sur les mélanomes primitifs, et également sur des cas de régression spontanée de métastases, en fait le plus souvent cutanées, sous cutanées et ganglionnaires (34 cas décrits [2]). Cette observation témoigne très probablement d’une immunité anti-tumorale tout à fait particulière chez cette patiente. En conséquence, l’immunoréactivité des cellules TIL CD8 de Mme D. contre des antigènes mélaniques est en cours d’étude à Nantes (lignées COS). Conclusion : Cette observation exceptionnelle de régression spontanée durable de métastase viscérale de mélanome, parfaitement documentée, mérite des explorations immunopathologiques actuellement en cours. Les résultats pourraient amener un éclairage nouveau sur la compréhension de l’immunité anti-tumorale dans le mélanome. Références 1. Wang et al. Dermatol Surg 1998;24(8):915-9. 2. King et al. Clin Oncol 5 (R Coll Radiol) 2001;13(6):466-9. Mot-clé : Mélanome.
Hyperlipidémie majeure sous interféron alpha pégylé en traitement adjuvant de mélanome
DESCAMPS V (1), ROUSSEL R (2), DAIKHA A (3), DEVILLIERE M (1), MAHE E (1), MAUBEC E (1), MATICHARD E (1), CRICKX B (1) (1) Dermatologie. (2) Endocrinologie. (3) Radiologie, CHU Bichat Claude Bernard, Paris, France.
Introduction : Les hyperlipidémies ne sont pas une complication fréquente des traitements par interféron alpha et n’ont pas encore été rapportées avec l’interféron pégylé. Le dosage des triglycérides et du cholestérol ne fait pas partie de la surveillance biologique classique en particulier dans les protocoles évaluant ces traitements. Nous rapportons une observation d’hypertriglycéridémie majeure survenue sous interféron alpha pégylé. Ces hypertriglycéridémies d’apparition brutale peuvent être responsables de nodules de stéatose pseudotumoraux faisant discuter une métastase. Observations : Un homme de 41 ans avait été opéré d’une mélanome scapulaire gauche de 2,7 mm de Breslow, Clark IV, ulcéré en juin 2004. Le bilan d’extension (scanner cérébral et thoracoabdominopelvien) était négatif. L’étude du ganglion sentinelle avait permis de mettre en évidence une localisation micrométastatique axillaire gauche. Le curage ganglionnaire ne révélait aucune autre localisation sur les 8 ganglions prélevés. Un traitement adjuvant par interféron alpha (formé pégylée 100 microgrammes par semaine) était débuté. Trois mois après le début du traitement était découverte une hypertriglycéridémie majeure (13 g/l contre 4,7 g/l avant le début du traitement, normale < 1,5 g/l) et une hypercholestérolémie modérée (2,78 g/l pour une normale). Discussion : Les hypertriglycéridémies au cours des traitements par interféron alpha sont rares et souvent associées à un traitement prolongé. Le mécanisme d’apparition est inconnu. Une dyslipidémie
préexistante est un facteur de risque habituel. Son importance et son risque de survenue sont indépendants de la dose administrée. Trois observations ont récemment été rapportées sour interféron alpha non pégylé pour des doses entre 5 et 20 millions d’unités/m2. Aucune observation n’avait encore été rapportée sous interféron alpha pégylé. Ces hypertriglycéridémies peuvent avoir des conséquences métaboliques et cardiovasculaires importantes à moyen terme si elles restent méconnues. Elles peuvent par ailleurs parfois être responsables du fait de leur survenue brutale de l’apparition de nodules de stéatose hépatique réalisant un aspect pseudo-tumoral pouvant faire discuter une localisation secondaire. Le traitement repose sur un régime adapté avant l’institution d’un traitement hypolipémiant. Conclusion : Il apparaît important de dépister avant institution d’un traitement par interféron alpha en traitement adjuvant d’un mélanome une dyslipidémie qui nécessitera alors un suivi régulier. Références 1. Wong SF. Management of hypertriglyceridemia in patients receiving interferon for malignant melanoma. Ann Pharmacother 2004;38:1655-9. 2. Tong WW. Hepatic pseudotumor due to nodular fatty sparing: the diagnostic role of opposed-phase MRI. AJR Am J Roentgenol 2004;183:721-4. Mot-clé : Interféron (hyperlipidémie).
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Introduction : Les cas bien documentés de régression spontanée de métastases viscérales de mélanome sont exceptionnellement rapportés. Nous en rapportons un cas.