Communications libres f
Service d’hématologie biologique, hôpital Beaujon, Clichy, France g Centre médical, Ramonville-Saint-Agne, France h Hématologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Mots clés : Clinique d’anticoagulants ; Antivitamines K correspondant. Objectifs.— Plusieurs données récentes montrent que la qualité de l’anticoagulation des patients traités par les antivitamines K (AVK) n’est pas optimale en France. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer les performances de six cliniques franc ¸aises gérant les traitements par AVK, sur une période de trois ans, allant de 2009 à 2011. Méthode.— Toutes les cliniques ont utilisé le même logiciel d’aide à la prescription en fonction de l’INR. Le critère principal analysé est le temps passé dans la zone thérapeutique. Résultats.— La durée globale de suivi est de 2755 patients-années pour 2385 patients. Le temps passé dans la zone thérapeutique 2 à 3, qui concerne 89 % des patients, est de 73 %. Le temps passé dans la zone thérapeutique pour les deux autres zones (2,5 à 3,5 et 3 à 4,5) concernant 11 % des patients porteurs de prothèses cardiaques est inférieur (63,7 % et 68,8 % respectivement) avec un déséquilibre en faveur du temps passé au-dessous de la zone. Dans cette étude, warfarine et fluindione permettent une qualité d’équilibre équivalente. Les 1728 patients des tranches d’âges 60 à 100 ans sont mieux équilibrés que les 651 patients plus jeunes. Le pourcentage de temps passé avec un INR supérieur à 5 est inférieur à 0,6 %, ce qui est un gage de sécurité. Conclusion.— Ces résultats prouvent que les cliniques des anticoagulants en France, dont le développement n’a été que peu encouragé, font aussi bien que leurs homologues à l’étranger. Il est probable que la qualité de l’anticoagulation obtenue contribue à diminuer les incidents hémorragiques ou thrombotiques liés à un déséquilibre du traitement.
∗ Auteur
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.085 CL08
Pronostic de l’ischémie critique des membres inférieurs en fonction des définitions du Second Consensus Européen et de TASC II M. Vircoulon a,∗ , C. Boulon a , P. Lacroix b , V. Aboyans b , A. Bura-Rivière c , J.-P. Cambou c , J. Constans a a Service de médecine vasculaire, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Dupuytren, Limoges, France c Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Pronostic ; Ischémie critique ∗ Auteur correspondant. Objectif.— Comparer le pronostic à un an des patients atteints d’ischémie critique chronique des membres inférieurs (ICCMI) selon la définition du Second Consensus Européen aux patients en ICCMI « rajoutés » grâce à l’extension de la définition de TASC II. Patients et méthode.— Sont inclus les patients en ICCMI du registre prospectif multicentrique « COPART » (COhorte des Patients ARTériopathes) définis par des douleurs de repos ou des troubles trophiques distaux, et une TCPO2 inférieure à 30 mmHg ou une pression systolique d’orteil (PSO) inférieure à 50 mmHg ou une pression systolique de cheville (PSC) inférieure à 70 mmHg. Sont exclus les patients ayant une claudication intermittente, une ischémie aiguë, une artériopathie d’origine non athéromateuse ou n’ayant pas de données hémodynamiques ou de suivi à un an. Les patients sont répartis en deux bras : chirurgical ou médical (absence de revascularisation). Dans chaque bras, on définit deux groupes : le groupe
111 ICCMI historique est défini par une TCPO2 inférieure à 10 mmHg ou une PSO inférieure à 30 mmHg ou une PSC inférieure à 50 mmHg, le groupe ICCMI supplémentaire est défini par 10 ≤ TCPO2 < 30 mmHg ou 30 ≤ PSO < 50 mmHg ou 50 ≤ PSC < 70 mmHg, à l’exclusion de ceux déjà inclus dans le groupe ICCMI historique. Les critères de jugement sont l’amputation majeure, le décès, les amputations totales, les événements cardiovasculaires non fatals à un an. Résultats.— L’étude inclut 471 patients. Dans le bras chirurgical, il y a significativement plus d’amputations majeures dans le groupe ICCMI historique que dans le groupe ICCMI supplémentaire (46 patients sur 185 (24,9 %) versus six patients sur 51 (11,8 %), p = 0,046). Il n’y a pas de différence significative pour le taux de décès, d’amputations totales et d’événements cardiovasculaires non fatals. Dans le bras médical, il y a significativement plus d’amputations majeures et d’amputations totales dans le groupe ICCMI historique que dans le groupe ICCMI supplémentaire (56 patients sur 148 (37,8 %) versus 17 patients sur 87 (19,5 %), p = 0,004 ; 78 sur 148 patients (52,7 %) versus 34 patients sur 87 (39,1 %), p = 0,044 respectivement). Il n’y a pas de différence statistiquement significative pour le taux de décès et les évènements cardiovasculaires non fatals. Conclusion.— Le pronostic du membre est deux fois plus mauvais chez les patients en ICCMI selon la définition du Second Consensus Européen, par rapport à ceux rajoutés par TASC II. En revanche, le pronostic vital n’est pas statistiquement différent. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.086 CL09
Pertinence de la TcPO2 et de la pression systolique d’orteil pour établir le pronostic de l’ischémie critique chronique des membres inférieurs M. Vircoulon a , C. Boulon a , P. Lacroix b , V. Aboyans b , A. Bura-Rivière c , J.-P. Cambou c , J. Constans a a Service de médecine vasculaire, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Dupuytren, Limoges, France c Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Pronostic ; Ischémie critique Objectif.— Évaluer la capacité de la TcPO2 et de la pression systolique d’orteil (PSO) à prédire la survenue d’une amputation majeure, du décès ou d’une amputation mineure ou majeure à un an chez des patients en ischémie critique de membre inférieur. Matériel et méthode.— À partir du registre prospectif multicentrique Copart (COhorte des Patients ARTériopathes), sont inclus les patients ayant des douleurs ischémiques de repos des membres inférieurs ou des troubles trophiques distaux, avec une artériopathie athéromateuse sous-jacente avérée, et une TcPO2 réalisée en début de prise en charge. Sont exclus les patients ayant une claudication intermittente sans douleur de repos, une ischémie aiguë, une artériopathie non athéromateuse ou n’ayant pas de suivi à un an. Une deuxième cohorte est extraite de COPART selon la même méthode afin d’étudier la valeur pronostique de la PSO. On étudie donc successivement deux populations de patients. Dans chaque cohorte, les patients sont répartis en deux bras selon le type de traitement : chirurgical ou médical (absence de revascularisation). Dans chaque bras, on étudie par régression logistique le lien entre la valeur de TcPO2 et la survenue d’une amputation majeure, du décès ou d’une amputation mineure ou majeure à un an. On définit également la valeur de TcPO2 ayant la meilleure sensibilité et spécificité pour prédire l’amputation majeure à un an. La même analyse est faite pour la PSO.
112 Résultats.— TcPO2 inférieure à 8 mmHg et TcPO2 inférieure à 19,5 mmHg sortent comme facteurs prédictifs indépendants d’amputation majeure à 1 an dans les bras chirurgical et médical respectivement (OR = 2,04, IC95 % = 1,01—4,12, p = 0,047 ; OR = 2,07, IC95 % = 1,26—3,39, p = 0,004). Ces valeurs de TcPO2 ne sortent pas comme facteur prédictif de décès ou d’amputation mineure ou majeure dans le bras chirurgical ou médical. La PSO à 0 mmHg est un facteur prédictif indépendant d’amputation majeure uniquement dans le bras médical (OR = 4,03, IC95 % = 1,02—15,88, p = 0,046). La PSO à 0 mmHg ne sort pas comme facteur prédictif des décès ou des amputations mineures ou majeures dans les bras chirurgical ou médical. Les courbes ROC ne trouvent pas de valeur-seuil de TcPO2 ou de PSO sensible et spécifique pour prédire une amputation majeure à 1 an dans le bras chirurgical ou médical. Conclusion.— La TcPO2 inférieure à 8 mmHg en cas de revascularisation, la TcPO2 inférieure à 19,5 mmHg en l’absence de revascularisation, la PSO à 0 mmHg en l’absence de revascularisation sont des facteurs prédictifs indépendants d’amputation majeure à un an. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.087 CL10
Dépistage opportuniste de l’anévrisme de l’aorte abdominale lors d’une hospitalisation : étude Opportunistic SCreening of Abdominal Aortic AneuRysm (OSCAAAR) A. Leclerc a,∗ , V. Aboyans b,c , I. Desormais a,b , M. Laskar a , P. Lacroix a,b a Unité de médecine vasculaire, CHU Dupuytren, 2, avenue M.L.-King, 87042 Limoges cedex, France b IENT, Inserm U 1094, faculté de médecine, 2, rue du Dr-Marcland, 87000 Limoges, France c Service de cardiologie, CHU Dupuytren, 2, avenue M.L.-King, 87042 Limoges cedex, France Mots clés : Anévrisme ; Dépistage ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le dépistage échographique de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) en population générale fait actuellement l’objet de plusieurs recommandations. L’intérêt du dépistage opportuniste lors d’une hospitalisation n’a pas été précisé. Objectifs.— Cette étude cherche à évaluer la prévalence d’AAA et de ses facteurs associés chez les sujets de 60 ans ou plus hospitalisés pour toute cause autre que les maladies cardiovasculaires. Méthodes.— Cinq cent trois patients consécutifs sont inclus entre février 2011 et juin 2012. L’AAA est défini par un diamètre antéropostérieur maximal supérieur ou égal à 30 mm. Après inclusion des 250 premiers patients, le dépistage est limité aux hommes de 65 ans ou plus (aucune femme et aucun patient < 65 ans ne présentait un AAA). Résultats.— Sur l’ensemble de la population (âge moyen = 71,2 ± 5,4 ans) la prévalence de l’AAA est de 4 % (n = 20 sujets). Elle s’élève à 5,5 % chez les hommes de 65 ans ou plus (n = 366). Le diamètre de l’AAA est supérieur à 40 mm et supérieur à 50 mm dans neuf et trois cas. Les facteurs associés à la présence d’AAA sont : l’âge ≥ 75 ans (OR : 4,0, IC à 95 % : 1,4—11,5, p = 0,01), un tabagisme ≥ 25 paquets-années (OR : 3,5, IC 95 % :1,3—9,9, p = 0,02), un antécédent familial d’AAA (OR : 13,6, IC 95 % : 2,1—89,3, p = 0,007), un antécédent personnel de maladie athéromateuse (OR : 2,5, IC 95 % : 0,9—7, p = 0,07) ou de transplantation (OR : 59,0, IC 95 % : 5,5—631, p = 0,0007). En limitant le dépistage aux hommes ≥ 65 ans ayant un des facteurs sus-jacents, la sensibilité de ce modèle est de 100 %, la spécificité de 31 %, la VPN de 100 % et la VPP de 7,8 %. Conclusion.— Une hospitalisation semble une bonne occasion de dépister un AAA chez tous les hommes ≥ 65 ans présentant un des
Communications libres facteurs suivants : antécédent familial d’AAA, tabagisme ≥ 25PA, antécédent de maladie athéromateuse, ou transplanté. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.088 CL11
Traitement de faux anévrisme post-cathétérisme par injection percutanée échoguidée de thrombine : à propos de 30 cas G. Böge a,b,∗ , J.-P. Laroche a,b , P. Alric a,b Service de maladies vasculaires et médecine interne, hôpital Saint-Eloi, CHU de Montpellier, 34295 Montpellier cedex 5, France b Service de chirurgie thoracique et vasculaire, hôpital Arnaud-de-Villeneuve, CHU de Montpellier, 34295 Montpellier cedex 5, France
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Mots clés : Faux anévrisme post-ponction ; Thrombine correspondant. Objectif.— Évaluation de l’efficacité et de la sécurité du traitement des faux anévrismes post-ponction artérielle par injection de thrombine après échec d’un traitement par compression. Environ 1 % des ponctions artérielles à visée diagnostique, et jusqu’à 8 % des procédures endovasculaires, se compliquent par l’apparition d’un faux anévrisme de l’artère, le plus souvent localisé au niveau de l’artère fémorale au pli de l’aine. Il apparaît lorsque la compression manuelle après le geste a été insuffisante, ou en cas de lâchage d’un système de fermeture percutané. Le traitement de première intention par compression manuelle ou avec un dispositif de compression est douloureux et souvent inefficace en cas de traitement anticoagulant ou antiagrégant. Malades et méthodes.— Nous avons traité 30 patients avec des faux anévrismes post-ponction par injection échoguidée de thrombine bovine, après échec d’un traitement par compression manuelle. La plupart était située au pli de l’aine, et un en radial au poignet. La procédure a été réalisée dans des conditions d’asepsie sous échoguidage avec une aiguille de 22G, et l’injection par petits volumes jusqu’à la thrombose du sac circulant à l’écho-Doppler. Le diamètres circulants des faux anévrismes étaient entre 0,5 cm pour le plus petit à 15 cm et le volume de solution de thrombine bovine nécessaire pour obtenir la thrombose du faux anévrisme entre 0,2 ml (soit 200 UI de thrombine) à 2,5 ml (2500 UI de thrombine). Résultats.— Aucune complication n’a été observée et la tolérance a été globalement très bonne, le geste a été effectué sous anesthésie locale (Emla crème) ou sans anesthésie. La thrombose du faux anévrisme est immédiate ; dans deux cas, nous avons observé une reperméabilisation secondaire du faux anévrisme : une fois chez un patient présentant une insuffisance hépatocellulaire avec un TP spontané à 29 %, et dans l’autre cas un surdosage en AVK avec un INR de 3,8. Conclusions.— Nous proposons donc le traitement des faux anévrismes post-cathétérisme par injection percutanée échoguidée de thrombine comme traitement efficace et bien toléré.
∗ Auteur
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.12.089
Jeudi 21 mars 2012 — 14h00 — 16h00 (petit amphithéâtre)
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Particularités des sclérodermies systémiques à capillaroscopie normale ou non-spécifique F. Fichel a,∗ , P. Senet b , N. Baudot b , J.-P. Gaitz b , S. Trad c , C. Frances b a Service de dermatologie, CHU de Reims, Reims, France